Dirty New-York

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 Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)

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B.-S. Keringhton Sullivan
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B.-S. Keringhton Sullivan


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MessageSujet: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyMar 9 Fév 2021 - 14:02

Allongée dans mon lit, je regardais le plafond, une main sur mon ventre. Lily, la petite fille que j’avais conçu avec Eddy, me donna un coup de pied. J’eus un petit sourire. L’accouchement était pour bientôt, d’après le médecin, je pouvais accoucher dans quelques heures comme dans quelques semaines. Sauf que j’étais triste. Depuis quelques mois, je n’adressais plus la parole à son père. Après une violente dispute, il était parti sans demander son reste. Je savais que j’avais exagéré mais il ne comprenait pas que mes hormones étaient complètement chamboulées et que je ne raisonnais plus normalement… enfin, c’était pire qu’avant. Et puis merde, Eddy ne voyait pas que je l’aimais. Nous nous connaissions depuis des années et jamais nous n’avions vécu ce genre de scène. Voilà ce qui se passait quand deux têtes de mules au caractère de merde se retrouvaient.

Peut-être que j’aurais dû le retenir, m’excuser mais j’avais ma fierté. Je ne voulais pas le partager avec une autre, je le voulais pour moi, sans aucune condition. Etre son vilain petit secret était humiliant… à croire que je n’étais pas assez bien pour lui. Oui, j’avais un passé sulfureux. J’étais une ancienne fêtarde qui n’avait pas froid aux yeux mais je méritais d’être heureuse…
Non sans difficulté, je me levais pour me regarder dans mon miroir. J’étais énorme avec ce ventre qui abritait un petit être fragile et sans défense. Je n’avais pas prévu de tomber enceinte, après tout, j’avais ma carrière de mannequin à gérer. Et puis, les vêtements de maternité n’étaient pas les plus sexy… mais j’étais tellement heureuse d’être maman… même si Lily avait tendance à se laisser aller sur ma vessie, m’obligeant à aller aux toilettes toutes les 15 minutes. En parlant de toilettes, je m’y dirigeais pour me vider encore une fois.

Mon affaire faite, je me dirigeais vers la cuisine lorsque je sentis un liquide chaud couler le long de ma cuisse. Étant vêtue d’un simple t-shirt et d’une culotte, je baissais les yeux sur mes jambes et mon cœur s’emballa, j’avais perdu les eaux ! Et les contractions suivirent. Serrant les lèvres pour retenir un cri, je me tins au mur d’une main tandis que l’autre tenait mon ventre. Tant bien que mal, j’allais dans mon dressing. La contraction passa et je pus enfiler la première robe ample que j’avais attrapé. Je pris mon téléphone en soufflant doucement puis j’appelais Eddy… il devait être là. A la deuxième sonnerie, j’entendis sa voix grave et profonde, légèrement froide, j’en eus les larmes aux yeux. Merde, j’en étais vraiment amoureuse, il me manquait terriblement et j’avais besoin de lui :

« Eddy, j’ai besoin de toi, j’ai perdu les eaux et je crois que Lily a décidé que c’était le moment de… »

Je m’arrêtais de parler, retenant un nouveau cri, le temps que la douleur passe. Putain de merde, je n’aurais jamais cru que ça serait aussi douloureux. J’entendais Eddy s’inquiéter à l’autre bout du téléphone. Une fois passée, j’étais essoufflé.
Une nouvelle contraction m’attaqua et cette fois, je ne pus retenir le gémissement de douleur. Je me laissais tomber sur mon lit.

« Bordel de merde… »

J’entendis une réponse d’Eddy, mais je n’aurais pas su dire ce qu’il avait dit mais il raccrocha. Tout ce que je voulais c’était qu’il arrive vite… j’aurais peut-être dû appeler les pompiers mais je n’étais plus lucide. Tout ce que je savais, c’était que Lily Borden-Sullivan arrivait !

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Edward C. Borden

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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyLun 3 Oct 2022 - 13:14

Après des mois de dur labeur, à m’échiner face à un procès qui n’en finissait pas et qui promettait de durer encore de long mois, j’ai enfin pu trouver la faille dans laquelle m'insérer afin de faire tomber l’adversaire et donner à ma cliente la victoire totale. Il ne m’a fallu qu’un minuscule détail pour tiquer et que mon cerveau se mette aussitôt en fonction pour mettre le doigt là où ça promet de faire très mal. Ça fait des mois que je cherchais ça, que je retournais le problème dans tous les sens pour finalement y arriver. Le sentiment de fierté qui accompagne cette réussite fait du bien au moral. D’autres que moi auraient déjà abandonné la partie depuis bien longtemps ; mais c’est pour ma ténacité que je suis connu et renommé. Je ne lâche rien à la moindre difficulté. Il y a toujours une faille. Il faut juste se montrer suffisamment patient pour la trouver. Et de la patience, il m’en a fallu une sacré dose parce qu’en apparence, tout est tellement propre que j’aurais vraiment fini par croire que je m'acharne pour rien.

Face à ma cliente, je lui explique les dernières modalités. Ce n’est plus qu’une question de jour car j’ai déjà fait le nécessaire pour que l’ultime audience ait lieu prochainement. Ces derniers temps, je me suis plongé presque corps et âme là-dedans, ce n’est pas maintenant que je vais flancher. Ma cliente m’écoute comme si mes paroles étaient du pain béni. Elle aussi reprend espoir et vie. Ses yeux sont plus lumineux qu’ils ne l’ont jamais été. C’est gratifiant, pour moi, d’assister à un tel spectacle. J’essaie aussi de lui rappeler que rien n’est joué, même si on est certain à 99% que cette fois-ci c’est la bonne. J’ai déjà vu des situations se retourner à nouveau avec le pourcentage manquant. Même si c’est rare, je ne veux pas tout prendre pour acquis. Je la vois hocher la tête, mais ça n'entache absolument en rien le soulagement qui décontracte ses épaules et détend les traits de son visage.

Je commence tranquillement à ranger les dossiers dans mon attaché-case quand mon téléphone sonne. Je jette un œil à celui-ci et bizarrement, mon cœur manque un battement lorsque je lis “Keri”. Ça fait un moment qu’elle et moi on ne s’adresse plus la parole. Plus depuis le dernier jour où elle m’a fait une crise quant à ma situation sentimentale. Je ne nie pas que depuis, je mets complètement cet aspect de ma vie de côté alors que j’ai aussi un problème à régler et une deadline à venir. D’ailleurs, en parlant de deadline, j’ai perdu toute notion du temps et quand je m’en rend compte, un élan de panique monte. Je décroche sans trop tarder. Je prononce un simple : “Allo ?” quand la voix de Keri retentit à mon oreille. Honnêtement, je ne sais pas trop ce qui se passe à ce moment-là, mais je sens bien que mon cerveau se déconnecte totalement de la réalité. C’est assez étrange comme sensation, mais mon regard se pose sur ma cliente qui revient de sa cuisine avec une mine visiblement inquiète. Je l’entends me demander si je vais bien, mais je n’ai pas spécialement le temps de répondre à sa question car lorsque j’ouvre la bouche c’est pour demander à Keri si elle va bien. Je dois bien avouer que le cri ne me dit rien qui vaille, mais je cale mon téléphone entre mon oreille et mon épaule et termine de boucler mon attaché-case.

Bordel Keri ! J’arrive ! je m’exclame avant de raccrocher.

Ma cliente me demande à nouveau si quelque chose de grave est arrivé et je lance la première chose qui me vient en tête au moment où je franchis la porte :

Je vais être papa !

J’entends à peine ses félicitations quand je m’engouffre dans ma voiture et démarre. Sur le tableau de bord (merci la technologie), je connecte mon téléphone à la voiture et j’appelle aussitôt une ambulance en même temps que je me dirige vers chez Keri. Je la remercie intérieurement d’avoir déménagé, évitant ainsi les bouchons new-yorkais qui ne me donneraient absolument pas le temps d’arriver chez elle. Pied au plancher, je met presque un temps record pour arriver. Au moment où je sors de la voiture, j’entends les sirènes de l’ambulance au loin. Ils ne vont pas tarder. Je traverse l’allée jusqu’à la porte et ne prends pas la peine de frapper avant de m’engouffrer dans la maison comme si j’étais chez moi.

Keri ?

Sa voix se fait entendre depuis la chambre où je la retrouve allongée sur son lit. Honnêtement, je sens d’ici l’inutilité que va être ma personne pour les prochaines minutes / heures à venir. Je m’approche tout en lançant :

L’ambulance arrive, elle est en haut de la rue. Est-ce que tu peux te lever ?

Dans l'idéal, si elle pouvait se redresser et tenter de se lever, nous pourrions aller au devant des ambulanciers qui l’emmèneront à l’hôpital le plus rapidement possible. Je me doute bien que ma demande est loin d’être la plus simple en ce moment, mais on ne peut décemment pas prévoir un accouchement à domicile !
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B.-S. Keringhton Sullivan
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyMar 24 Jan 2023 - 16:35

Oh bordel de putain de merde ! Mais qui m’a laissé avoir la connerie d’avoir un bébé ! Je devais expulser un être humain de mon corps ?? Mais où avais-je la tête ?? Alors, oui, les femmes faisaient cela depuis la nuit des temps mais putain qu’est-ce que ça faisait mal !! Les contractions étaient de moins en moins espacées. J’avais appelé Eddy parce que… bah c’était le père et la première personne que je me voyais appeler. Raven, ma chère génitrice, bien qu’ayant eu deux enfants, moi et mon grand frère, ce n’était clairement pas la personne que j’aurais pu appeler. Je ne pouvais pas compter sur elle, elle m’avait abandonné dans un orphelinat avant de réapparaître comme une fleur. Et mon frère… J’adorais mon frère, depuis qu’on avait appris l’existence l’un de l’autre, nous étions devenus très proches. Mais ce n’était pas la personne la plus adaptée pour m’aider dans cet accouchement ! Et puis, le connaissant, il ne voudrait surtout pas voir ce qui se passait entre mes cuisses.
Je m’étais laissée tomber sur mon lit, trop épuisée pour lutter contre la douleur. A chaque contraction, je me tordais de douleur, me cambrant, me mordant la lèvre et serrant mes draps. Alors que ma dernière contraction passait, j’entendis du bruit mais j’étais dans un état de fatigue qui ne me permettait pas de m’inquiéter. Mais je n’eus pas à le faire car la voix d’Eddy retentit, m’appelant au loin. J’eus une grimace qui était censé être un sourire. Je n’étais plus seule, le père de ma fille était là. J’essayais de me relever mais la douleur recommença et je grognais de douleur. Je devais ressembler à un animal mais ça m’était égal. Rapidement, Eddy fit son apparition dans mon champ de vision. Il entra tout en me demandant si je pouvais me lever.

« Ça va être difficile mais si tu m’aides, je pense pouvoir. »

J’essayais d’être vaillante et brave. Après tout, je n’étais pas la première femme de cette planète à mettre au monde un enfant. Et nos ancêtres le faisaient sans aucune aide médicale. Eddy se précipita pour m’offrir son aide. Je me relevais tant bien que mal, avec toute la grâce d’un éléphant. Et ce minuscule effort me laissa à bout de souffle. Une main sur mes reins, l’autre tenue par Eddy, je levais la tête vers ses yeux bleus, remplis d’inquiétude. D’une voix rauque, je lui lançais :

« La prochaine fois que j’ai une idée aussi tordue que celle d’enfanter, je t’en supplie, assomme-moi et enferme-moi dans une cave ! »

J’étais à moitié sérieuse ! Non mais comment pouvait-on s’infliger ce genre de douleur consciemment ? Quand je pensais aux femmes qui adoraient la maternité, la grossesse et tout le tintouin… Bordel, plus jamais !! Une nouvelle contraction décida de me lacérer les reins. Je serrais les dents, arrêtant de marcher. Je cambrais, espérant soulager la douleur, en vain. Je sentis que des larmes picotaient mes yeux verts. Je n’avais jamais ressenti pareille douleur. Je tentais de refouler mes larmes mais je ne pouvais pas. C’était bien trop fort. Je serrais fort la main de mon amant adoré et lui glissais d’une petite voix.

« Eddy, je suis désolée, j’ai été bête et jalouse… »

Je devais vraiment souffrir le martyr pour m’excuser aussi facilement. Mais ce n’était pas que ça. Je souffrais tellement que je commençais à avoir peur pour ma propre vie. Mais surtout, j’avais peur pour ma fille. Tout ce que je souhaitais, c’est qu’elle naisse en bonne santé… Les larmes inondèrent mes joues. Rien n’avait plus d’importance que la vie de notre bébé. Mon égo, notre dispute bête, sa fiancée, rien n’était important.
Alors que j’en prenais conscience, l’ambulance que j’avais entendu au loin était arrivée devant la maison. Je pris une grande inspiration, je sentais déjà qu’une contraction se préparait.

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Edward C. Borden

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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyLun 11 Sep 2023 - 11:15

J’ai totalement perdu la notion du temps. J’ai mis de côté des aspects de ma vie pour pouvoir avancer sur autre chose, et notamment mon travail. Je sais que je vais le payer à un moment donné, mais je suis prêt à assumer les conséquences de mon choix. C’est peut-être peu judicieux de ma part, mais tant pis. Un nœud à la fois. Sinon, je serais devenu fou, et j’ai besoin de maîtriser totalement les différentes situations qui s’offrent à moi. Pourtant, il y a cet appel téléphonique qui vient remuer tout ce que j’ai mis de côté. Un appel que j’ai redouté autant que je l’ai attendu. Dès la première seconde, il m’a été évident que je ne souhaite pas avoir un enfant dans le vent. Ça a été évident que je veux faire partie de la vie de ce petit être qui est la conséquence de mes actes, avec Keri. Lui, ou plutôt elle n’a rien demandé.

Le temps file à toute allure. Malgré le stress et la panique, je prends à peine conscience du trajet qui me conduit chez Keri sur le point d’accoucher. Notre dernière dispute en date, celle qui a marqué notre éloignement, n’est pas une raison suffisante pour ne pas me faire accourir dans un moment pareil. Je lui ai promis que je serais présent. Et je compte bien honorer cette promesse. A peine devant chez elle, je sors précipitamment de la voiture pour pénétrer à l’intérieur. Dieu merci, la porte n’est pas fermée. Ça aurait été difficile d’expliquer aux voisins pourquoi je devais casser une fenêtre pour pouvoir entrer sans passer pour un voleur de bas étage qui commet une infraction au beau milieu de la journée…

L’ambulance n’est pas loin, je l’entends. Je retrouve Keri dans sa chambre, allongée sur son lit. Et aussitôt, je me sens totalement impuissant sur l’aide que je pourrais bien lui apporter à cet instant… Je m’approchais d’elle tout en lui demandant si elle pouvait se lever, et dès qu’elle me fit part de sa réponse, je me mis en mouvement pour l’aider à se redresser. Alors qu’elle se tient sur ses deux pieds, je passe un bras autour de ses reins, tandis que ses doigts se referment sur mon autre main afin de maintenir un semblant d’équilibre. Je la maintiens contre moi tandis qu’elle tente une pointe d’humour. Je baisse les yeux vers sa mine aux traits tirés et fatigués.

Dans un autre contexte, ce serait un scénario intéressant, je souffle dans une tentative d’humour tout en l’aidant à avancer dans le couloir.

Je sais pas si le moment est bien choisi pour ça. Mais je n’arrive pas à savoir si elle me dit ça parce qu’elle regrette d’avoir mené cette grossesse à terme, ou bien parce qu’elle songe sérieusement à avoir un jour d’autres enfants. Et si oui, avec qui ? Cette pensée me tord davantage l’estomac, alors je préfère me retrancher sur un peu d’humour afin d’alléger un peu la situation. Une nouvelle grimace de douleur se peint sur son visage, probablement dûe à une nouvelle contraction. Je m’arrêtais, patientant tranquillement que ça passe. Ne prêtant pas attention à ses doigts, refermés sur les miens. S’il était possible de faire un transfère de douleur, j’aurais tout donné pour partager un peu de sa peine afin de l’en soulager… Mais malheureusement, nous ne vivons pas dans un monde fantaisiste.

Les excuses de Keri résonnèrent en moi tandis que je baissais à nouveau les yeux vers elle. Ses prunelles étaient à nouveau remplies de larmes, exactement comme lorsque je l’ai laissé la dernière fois. Si je ne m’étais pas laissé attendrir, à ce moment-là trop en colère par la crise qu’elle était en train de me faire subir, aujourd’hui, je me rends compte que ça fait un moment que j’ai décoléré et surtout que je ne lui en veux pas

Laisse tomber, d’accord ? On verra ça plus tard.

Je libère mes doigts des siens et relève son menton vers moi. Délicatement, j’essuie les larmes qui inondaient ses joues et dépose un baiser sur son front en lui assurant que tout se passerait bien. Progressivement, et tranquillement, nous rejoignons l’entrée où nous sommes rejoints par les urgences. Sans la lâcher, j’aide Keri a s’asseoir dans le fauteuil roulant qu’ils ont amené jusqu’à la porte. Pendant qu’ils l’emmènent dans le camion, je retourne à l’intérieur et repère la valise de naissance. Connaissant Keri, je n’avais aucun doute quant au fait qu’elle avait préparé ses affaires. Je l’attrape et ferme la maison derrière moi. Cette simple manipulation me fait ressentir quelque chose d’étrange. Un peu comme si je me retrouvais soudainement propriétaire des lieux alors qu’il n’en est strictement rien. Je jette un dernier coup d’oeil au porche de la maison avant de finalement rejoindre Keri à l’arrière du camion. Un des urgentistes m'indique où est-ce que je peux m’asseoir avant de refermer les portes derrière moi. Je m’installe près de Keri et me saisis de sa main tandis que nous nous mettons en route.
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyVen 20 Oct 2023 - 9:03

Finalement, je regrettais de ne pas avoir pris de cours sur la parentalité et surtout sur l’accouchement ! Je savais bien que j’aurais mal. On m’avait prévenu mais j’avais la désagréable sensation que l’on m’avait atténué cette douleur. À écouter certaines femmes, c’était une douleur fugace qui passait très vite ! L’une d’elle m’avait assuré que les douleurs menstruelles étaient bien au-dessus… celle-là, je lui collerais une baffe dès que je la verrais.
Le pire était l’anticipation. C’était comme si mon corps m’envoyait une notification pour me prévenir que la contraction approchait. Et quand elle était là, rien ne pouvait l’arrêter. En fait, rien n'avait d’importance. Mon corps se contractait instinctivement, essayant de se protéger de la souffrance. Mais en réalité, j’attendais simplement qu’elle passe en retenant mon souffle. Et ce n’était pas la meilleure idée alors je tentais de respirer. Une fois que mon corps me le permettait, j’informais Eddy que plus jamais nous n’aurions d’enfants. Bah oui, il était évident pour moi que c’était avec lui que je finirais ma vie. En plus d’être beau comme un dieu, il était ambitieux, sur de lui et terriblement attachant… et il devait être le seul homme à pouvoir me tenir tête quand je piquais une crise. Sauf qu’il trouva que c’était le moment de plaisanter alors que j’étais très sérieuse !!

« Eddy, je suis très sérieuse ! Lily sera notre seule enfant ! Pas question que tu me remettes en cloque sinon tu finiras castré ! »

Je tenais à mettre les choses au clair avec l’homme de ma vie. Il n’était pas question que nous ayons 15 gosses. Déjà parce que je refusais de finir en poule pondeuse, mon utérus n’était pas un moulin ouvert à tous ! Et ensuite, je ne supporterais pas de vivre cette douleur. Toute ma grossesse s’était très bien déroulée. À part quelques légers désagréments mais c’était supportable comparé ce que je vivais à ce moment précis ! Alors oui, je parlais peut-être sous le coup de la peur et de la douleur. Oui, je pouvais toujours changer d’avis mais actuellement, j’étais catégorique ! Lily Borden sera fille unique… à moins que son père n’ait des enfants ailleurs… avec sa grognasse… Je chassais rapidement cette idée. Ce n’était pas vraiment le moment opportun pour penser à ce genre de choses. D’ailleurs, mes reins me le rappelèrent. Une nouvelle contraction s’empara de moi, m’obligeant à m’arrêter, le temps qu’elle passe.
Une fois la douleur estompée, je respirais à nouveau. Je serrais si fort la main de mon amant… j’avais peur de lui faire mal. En fait, en cet instant, j’avais peur pour tout : la vie de notre bébé, la mienne, qu’Eddy m’abandonne… bref, la terreur s’empara de moi. Des larmes coulèrent sur mes joues tandis que je m’excusai auprès d’Eddy. Je m’étais comportée comme une gamine capricieuse, les hormones n’étaient pas les seules à blâmer. Contrairement à la dernière dispute que nous avions eu, mes larmes brisèrent un peu la carapace du Edward Borden publique et atteignirent Eddy, mon Eddy. Celui qui, malgré son air froid et distant, prenait toujours soin de moi, celui qui me faisait rire. Un geste doux, il essuya mes larmes avant de déposer ses lèvres sur mon front. Je fermais les yeux, rassurée par ses paroles. J’arrivais même à lui offrir un sourire… ou du moins, ce que je pense être un sourire. Actuellement, j’avais quelques difficultés à sourire.
J’avais entendu les sirènes d’ambulance et rapidement, je fus prise en charge. On m’installa dans un fauteuil roulant avant d’être allongée à l’arrière de l’ambulance. Eddy avait disparu quelques secondes, une vague de panique s’empara de moi. Il n’allait pas me laisser toute seule mais rapidement, il revint avec la valise que j’avais préparé pour notre fille et moi-même ! J’en aurais pleuré de joie ! Il s’installa près de moi, reprenant ma main.
Le trajet vers les urgences avait du être rapide. Mais pour moi, souffrant le martyr, il avait duré une éternité. Je ressentais chaque vibration, chaque tournant… je me forçais à desserrer les dents de peur de me les briser. Soudain, le camion s’arrêta enfin. Les portes s’ouvrirent et encore une fois, les urgentistes savaient très bien ce qu’ils faisaient. Ils agissaient rapidement mais toujours avec précaution, prenant le temps de s’assurer que j’allais bien. Tout le long du chemin jusqu’à ma chambre, Eddy ne me quitta. Il me tenait la main et sa présence m’aida à ne pas devenir folle.
Quand enfin je fus dans mon lit d’hôpital, vêtue d’une horrible tenue d’hôpital, qui par ailleurs me grattait le derrière, je sentis le stress monter. En fait, il grimpa en flèche. C’était le moment fatidique, je ne pouvais plus reculer… bon passé les trois mois de grossesse, ce n’était plus possible, hein. Mais la réalité me rattrapa brutalement. J’allais donner la vie à un petit être sans défense. Je posais la main sur mon ventre. Comment ma mère avait-elle pu se séparer de mon frère et moi… ma fille était encore dans mon ventre que la simple idée d’être séparée d’elle me déchirait le cœur.
Une violente contraction me surprit, m’arrachant un cri. Je lâchais la main d’Eddy précipitamment pour tenir les barreaux de mon lit. J’étais à deux doigts de le mordre !! D’une voix déformée, je lui dis :

« Eddy… appelle ce putain d’enfoiré de médecin de merde à la con ! Lily arrive, elle ne veut pas attendre !! »

Je me cambrais et tentais les techniques à la con de respiration. Mais rien ne me soulageait. Je vis Eddy courir chercher le médecin. Rapidement, ils arrivèrent et je fus emmenée dans la salle d’accouchement. Et après un moment qui me parut interminable, je fis enfin la connaissance de Lily. Je pleurais de joie quand je pus enfin la prendre contre moi. Sa peau contre la mienne, je tentais de lui transmettre tout l’amour qui explosait en moi. Je n’avais jamais ressenti un tel élan de bonheur et d’amour. En regardant sa petite bouille, je sus que si je devais recommencer 10 fois cet accouchement, je le ferais sans hésiter. Pour la première fois de ma vie, j’aimais une personne plus que moi-même. Je levais la tête vers Eddy qui semblait au bord de l’évanouissement. Il avait bien pâli… en même temps, me regarder expulser un être de mon utérus n’avait pas du être facile. Surtout que je l’avais abreuvé d’insultes et de menaces que j’étais la seule à pouvoir prononcer. J’espérais qu’il ne m’en voudrait pas, je pouvais le dire mais à ce moment, je n’étais plus moi-même. Mais à présent… tout allait mieux.

« Lily, tu vas aller chez Papa ! » dis-je d’une voix pleine d’une tendresse que je ne me connaissais pas.

Eddy s’approcha et avec délicatesse, je déposais sa fille dans ses bras. En les regardant ainsi, une nouvelle vague d’amour m’emporta. Je ne pourrais jamais abandonner ce petit bout d’amour. J’étais prête à donner ma vie pour elle. J’allais m’assurer que notre fille ne connaisse que l’amour et le bonheur.

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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyMar 7 Nov 2023 - 11:20

Je ne sais pas à quel point la douleur fait subitement parler Keri. Je n’ai aucun doute quant au fait que les contractions sont une véritable épreuve de souffrance, et pour rien au monde je ne souhaiterais être à sa place. Les hommes ont zéro mérite quant à la grossesse d’une femme. A part planter une graine après une nuit de plaisir, on ne peut pas dire qu’on ait servi à grand chose d’autre. J’ai beau être un homme et souhaiter exister aux yeux de ma fille, je ne retirerai jamais à Keri toute cette étape. Je n’ai été pour rien dans le bon déroulement de cette grossesse, et mis à part être là pour l’accouchement, je ne serais pas d’une grande aide. Et les dernières semaines de silence entre nous n’ont absolument pas aidé, ni même joué en ma faveur. Nos deux caractères sont beaucoup trop explosifs pour que les altercations soient sans danger. Mais je ne me voyais pas ignorer l’arrivée de Lily uniquement parce que sa mère et moi nous nous étions quittés en mauvais termes. Visiblement, avoir un enfant qui rentre dans l’équation, ça vous rend tout de suite bien plus philosophe qu’on ne le pense.

Tout en aidant Keri à se redresser et à descendre les escaliers pour la rapprocher au maximum des ambulanciers qui arrivent, je l’écoute clamer haut et fort qu’il n’y aura pas de prochaine fois. Avoir un enfant, avant que je ne le découvre, ne faisait pas réellement partie de mes plans de vie immédiat, mais je n’ai jamais songé sérieusement à ce qu’il puisse y en avoir un jour d’autres. Il est tout à fait possible de n’avoir qu’un seul et unique enfant. Il n’y a aucune obligation d'en avoir deux ou trois, ou plus (la folie !) ; mais à présent que Keri jure qu’elle sera notre seule enfant, je me rends compte que mon esprit ne s’est pas fermé sur l’avenir. N’aurais-je qu’un seul enfant ? Est-ce que je me contenterais à jamais de Lily ou bien en souhaiterais-je davantage ? Je n’en sais foutrement rien, et de toute manière, il n’est pas nécessaire d’en discuter maintenant pour la simple et bonne raison que ce n’est pas le moment.

D’accord, je réponds pour ne pas la contrarier. Et aussi parce que je ne sais pas du tout quoi lui répondre d’autre. Il y a tant de choses à prendre en considération…

Pour l’heure, nous avions plus urgent à gérer : l’accouchement imminent. Un problème à la fois. Je ne suis qu’un mec, je sais pas gérer trente-six choses en même temps. J’ai essayé, et voilà où j’en suis : une petite fille qui arrive, des relations bancales et des parents qui ne sont pas au courant que je n’honorerai pas mon mariage avec Jessica… Le seul élément où je m’en suis plutôt bien tiré, c’est cette putain d’affaire de justice qui va enfin pouvoir toucher à sa fin. Il faut croire que je ne suis bon que dans mon métier, finalement.

Les larmes débordant sur ses joues, Keri s’excuse pour ce qu’il s’est passé. Je me rends compte que j’ai mis de côté cette histoire depuis un bon moment et que je ne suis plus du tout animé par la colère, ni la rancœur. Ce qui a contribué à ce silence radio, ce sont deux fiertés mal placées qu’elle fait l’effort d’étouffer. Ou alors, ce sont les hormones qui parlent. Quoi qu’il en soit, je la rassure en lui disant juste de laisser tomber. Nous avons encore le temps de démêler tout ça. Délicatement, j’essuie les larmes qui tracent des sillons sur ses joues, et dépose un baiser sur son front pour lui apporter un peu de réconfort.

A partir du moment où les ambulanciers apparaissent, tout s’enchaîne très rapidement. Je laisse Keri à leur bons soins, installée sur un fauteuil roulant pour éviter de s’épuiser à marcher, puis placée dans un brancard à l’intérieur du véhicule, je me dépêche de retourner à l’intérieur pour récupérer la valise de naissance et fermer la porte à clé. Je me dépêche de monter à l’arrière du camion et m’installe là où on me le dit. Machinalement, je saisis la main de Keri dans la mienne et nous nous laissâmes transporter à travers les rues de New York jusqu’à l’hôpital. Très honnêtement, je ne pense pas servir à grand chose dans un instant pareil car au-delà d’être présent au maximum pour Keri, je passe mon temps à m’écarter dès que les urgentistes doivent intervenir auprès d’elle, puis à revenir dès que la voie est libre pour tenir à nouveau sa main dans la mienne. Je ne réfléchis absolument plus à ce qui se passe. Je me laisse littéralement porter par les événements jusqu’à ce qu’on nous amène dans une chambre. Le travail a commencé depuis le moment où Keri m’a appelé, mais l’imminence est toute proche. Je crois avoir vaguement compris qu’un autre accouchement a lieu actuellement, mais très sincèrement, je m’en fous. Keri est branchée à je ne sais combien de machine en attendant, qui vérifie ses constantes ainsi que celles de Lily. Selon la sage-femme qui nous a reçu, tout va bien. Je la crois bien volontiers parce que je n’ai absolument aucune connaissance sur ce domaine, et mon sentiment d’impuissance s'accroît lorsque Keri est soudainement prise d’une violente contraction. Aller chercher le médecin, ou une sage-femme, c’est quelque chose que je peux faire. Et si je croyais que les événements allaient déjà très vite, j’étais loin d’imaginer à quel point l’instant allait devenir un branle-bas de combat !

La sage-femme, les infirmières puéricultrices et le médecin ont été très clairs avec moi : si je m’évanouis, ils ne pourront absolument pas s’occuper de moi. En vrai, sur le moment, je ne comprends pas trop pourquoi on me dit ça. Et je leur réponds bêtement que je ne compte absolument pas tomber dans les pommes, mais une infirmière m’informe que ça arrive bien plus souvent qu’on ne le pense. Rassurant. Sauf qu’aucun malaise n’a profilé à l’horizon et après un temps incalculable - parce que j’ai littéralement perdu la notion du temps - les premiers cris d’un bébé retentissent dans la pièce. Je peine à croire que ce sont ceux de Lily. Ma main est toujours dans celle de Keri. Elle a été maltraitée comme pas possible, mon coeur a migré dans mes doigts, mais on ne peut pas dire qu’il y ait grand chose qui compte en cet instant. Les manches de ma chemise ont été remontées jusqu’à mes coudes, et j’ai dû en déboutonner les premiers boutons à cause de la chaleur et de l’adrénaline que représente un tel spectacle. Après quelques instants, on nous ramène le bébé. Il est déposé directement dans les bras de Keri - qui au passage a libéré mes doigts. J’échange quelques mots avec le médecin qui m’informe qu’il y a quelques formalités administratives à remplir dès que possible auprès de l’accueil du service de maternité. Je lui assure que je m’en occuperai au plus vite avant de retourner vers Keri. De ce que j’ai compris, on lui prépare une chambre. En attendant, on nous laisse patienter.

Je m’approche lentement et mes yeux tombent sur la couverture qui enveloppe ce petit être qui, à lui tout seul, a ébranlé deux existences. En me voyant avancer, Keri relève la tête vers moi et me tend Lily. Un poids plume fragile vient trouver sa place dans le creux de mes bras. Je n’ai littéralement d’yeux que pour elle. Délicatement, je fais courir les doigts sur la douceur de sa joue. Mon geste fait ouvrir ses yeux à ma fille et ses yeux bleus de bébé percutent les miens. Je sais qu’elle ne peut pas encore me voir, mais je tombe amoureux. C’est un déferlement d’émotions, de sensations, et de certitude. Ce n’est pas construit, ce n’est pas concret, mais s’il y a bien une chose dont je suis certain et pour le restant de ma vie : je donnerai tout ce que j’ai pour elle.

Salut Lily, je souffle délicatement.

Je relève la tête et me tourne vers Keri.

Elle est parfaite.
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyJeu 9 Nov 2023 - 12:51

Pour la première fois depuis que je connaissais Eddy, il n’avait pas bronché face à ma détermination. Je ne voulais plus d’enfants ! Lily était la première et la dernière enfant que j’aurais. Je refusais de revivre ce genre de douleur ! Les contractions vrillaient mes reins avec une force. Je ne pensais pas vivre un jour une souffrance pareille ! Je n’arrivais pas à croire qu’il existait des femmes qui s’infligeaient volontairement cette violence !
Dans mon malheur, Eddy restait avec moi. À aucun moment il ne me quitta. Il disparut le temps de récupérer la valise que j’avais préparé quelques jours avant mais il revint très vite à mes côtés. Il ne lâcha pas ma main, même quand je la serrais avec force. J’avais peur de lui faire mal mais Eddy ne sembla pas y prêter attention. Rapidement, je me retrouvais à l’hôpital, entourée de blouses médicales. Je sentais parfois la terreur monter, et si les choses tournaient mal ? Mais quand je posais mon regard sur Eddy, je me sentais rassurée. Je n’étais pas seule, Eddy était là pour moi.
Et puis le travail commença. Tout ce dont je me souvenais, c’était la douleur indescriptible qui m’avait consumé de l’intérieur. J’avais hurlé de toutes mes forces, pleurant et insultant Eddy et le personnel médical. Je savais qu’ils étaient là pour m’aider mais j’avais tellement mal. Jusqu’au moment où les premiers pleurs de Lily avaient résonné dans la salle. À ce moment précis, la seule chose qui comptait à mes yeux se trouvait être cette petite fille pleurant à pleins poumons. Je la voulais dans mes bras, voir de mes propres yeux qu’elle allait bien ! Après avoir été nettoyée et emmaillotée dans un linge, je pus enfin tenir Lily dans mes bras, contre moi. Et tout l’amour que j’avais pour elle explosa, un ouragan balayant tous mes doutes, toutes mes peurs. Tout ce qui subsistait était l’amour inconditionnel que j’avais pour elle. J’oubliais la douleur que j’avais ressenti quelques minutes auparavant. Quand elle ouvrit ses yeux, je fus transpercée d’un regard bleu, ceux d’Eddy. Neuf mois à porter une petite fille, supporter les douleurs de l’accouchement pour qu’elle n’ait même pas les yeux verts ! Si ce n’était pas de l’injustice !! Mais je savais comment me venger de la génétique ! Cette petite fille serait une version miniature de moi, je le jurais ! Oui, même dans un moment pareil, je planifiais des plans machiavéliques. On ne perd pas le nord !

Eddy s’était approché. Un peu à contrecœur, je déposais notre fille dans ses bras. Je ne voulais pas la quitter des yeux, ni même me séparer d’elle ne serait-ce que quelques minutes. Mais je ne pouvais pas empêcher mon amant de rencontrer sa fille. Je n’étais pas cruelle ! Quand je vis le regard plein d’amour qu’il posa sur elle, je sus que je ne m’étais pas trompée. Il aimait sa fille. Je souriais, pleine d’amour pour ces deux êtres ayant volé mon cœur. Je ne regrettais rien…
Eddy releva la tête vers moi et me souffla que notre fille était parfaite. Je ne pus qu’acquiescer, totalement d’accord avec son affirmation :

« Oui, elle l’est. »

Une infirmière revint. Je devais être conduite dans ma chambre. Je laissais Eddy profiter de ce moment de bonheur avec sa fille. J’avais eu Lily pour moi seule durant 9 mois, je voulais qu’il puisse lui aussi créer un lien avec elle. J’eus alors une pensée pour ma génitrice. On aurait pu croire que donner la vie me rapprocherait d’elle, mais en réalité, c’était tout l’inverse. Je comprenais encore moins l’abandon qui avait résulté de ma naissance. Je n’arrivais pas à détacher mon regard de ce petit être sans défense, alors l’abandonner… c’était impossible ! J’étais prête à tuer quiconque se mettrait entre moi et mon enfant ! Mais je balayais ces pensées, elle ne gâcherait pas ma bulle de bien-être !
Dans la chambre, on m’aida à grimper sur le lit. La péridurale faisait encore effet, je ne sentais rien dessous de la ceinture. Allongée, je ressentis soudain une fatigue immense m’envahir. Je luttais pour garder les yeux ouverts. Je ne voulais manquer aucun moment de Lily. Mais mes paupières pesaient plus d’une tonne chacune. J’entendis la voix d’Eddy me dire que je pouvais dormir, qu’il veillerait sur Lily. Je lui murmurais avant de sombrer dans le sommeil :

« Je ne dors pas ! Je lis un truc qu’il y a sous mes paupières… »


Quand j’ouvris les yeux, Eddy était là. Il semblait encore plus épuisé que moi. Je lui offris un sourire tendre avant de lui demander :

« Ça va ? Tu veux rentrer ? T’as l’air épuisé, on dirait que c’est toi qui a accouché ! » dis-je en riant un peu.

Je me redressais en m’aidant de mes avant-bras. Je sentais à nouveau le bas de mon corps. Juste pour être sure, je remuais mes orteils. Tout fonctionnait parfaitement. Par contre, je ressentais encore une vive douleur entre mes cuisses. Je venais d’expulser un être vivant de mon corps. J’étais encore sous le choc de ce que mon corps avait fait… je posais la main sur mon ventre. Il était encore légèrement gonflé. Je me sentais un peu vide… et puis je posais les yeux sur Lily. Ça en valait vraiment la paix !
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Edward C. Borden

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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyMar 28 Nov 2023 - 15:13

Je crois que je viens de vivre le moment le plus long de toute mon existence. Tout est allé à la fois super vite, et super longtemps. Je ne sais pas comment décrire ce moment. Ce n’est pas moi sur cette table d’accouchement. Ce n’est pas moi qui subis les contractions - même si j’ai une vague idée de la douleur ressenti par Keri à la manière dont elle me broie la main à chaque fois que la sage femme et le médecin lui demandent de pousser. Ce n’est pas moi qui joue avec ma vie en mettant au monde un enfant. Et pourtant, je sais que cet instant va donner un tournant radical à ma vie. Ce moment, je l’appréhende autant que j’attendais depuis des mois. Un peu moins de neuf mois, c’est à la fois long et court. Et quand j’entends les cris que la mère de ma fille pousse, je comprends aisément pourquoi elle m’a affirmé plus tôt ne plus jamais vouloir d’enfant. Personnellement, je n’aimerai pas vivre deux fois la même douleur. Mais je m’égare. Parce qu’il ne s’agit pas de moi. Je ne suis qu’un simple spectateur, sollicité de temps à autre dans mon rôle de futur père. D’ailleurs, est-ce que je vais réussir dans ce rôle là ? Est-ce que je vais réussir à m’occuper de ma petite fille correctement ? Est-ce que je vais assurer ? Je chasse ces questions de mon esprit car ce n’est pas le moment de me préoccuper de ça maintenant. Il y a bien plus urgent. D’autres avant moi se sont retrouvés propulsés dans le rôle de parent, et ils s’en sont sortis. Ça ne doit pas être plus compliqué que de mener une plaidoirie, non ?

Et puis, soudain, ces questions n’ont plus lieu d’être. A la minute où mes yeux se posent sur elle, je n’ai plus trop de doute. Je n’ai qu’une seule et unique certitude : je ne serais peut-être pas le père le plus parfait au monde, mais je l’aimerai toute ma vie et de tout mon être. Ses yeux bleus de bébé viennent transpercer les miens et saisir mon coeur. C’est donc ça, tomber amoureux. Je la salue en caressant du bout du doigt sa joue. Sa peau est plus douce que la soie. Après quelques instants à la contempler pour me gorger de son image, je relève la tête vers Keri qui nous fixe en souriant. Je ne peux pas m’empêcher de déclarer à quel point notre petite fille est parfaite. Elle confirme mes dires avec un hochement de tête. Je souris, bien plus heureux que jamais. Je profite de garder Lily contre moi tant qu’elle est calme. Keri aura bien l’occasion de l’avoir pour elle bien plus souvent que moi. Et je m’en fiche si c’est une pensée égoïste.

Une infirmière vient nous trouver et nous annonce que la chambre de Keri est bientôt prête à l’accueillir maintenant que l’accouchement est terminé et que tout s’est bien passé. Lily s’est endormie. Sa respiration est légèrement sifflante, mais rien d’anormal. Ses poumons sont tous neufs et il faut le temps qu’ils prennent correctement leurs fonctions. La sage femme revient nous voir et à contre-coeur, je lui confis la petite. Elle nous explique qu’elle doit procéder aux petits contrôles de routine qui sont trois fois rien avant de nous la rendre plus ou moins définitivement. Elle la dépose dans un petit berceau médical et l’emmène avec elle. Je suis presque tenté de la suivre pour voir si elle ne fait pas un truc bizarre à ma petite fille, mais je me rappelle qu’il y a aussi Keri. D’ailleurs, il est temps pour elle de gagner sa chambre et je l’y accompagne. Je l’aide à monter dans son lit et je m’assure qu’elle soit bien installée. On nous ramène Lily qui dort toujours à poings fermés. J’installe son berceau près du lit de Keri pour qu’elle puisse avoir un regard sur elle. Quant à moi, j’attrape le fauteuil dans un coin de la chambre et je le fais glisser pour m’installer près d’elle. Tant pis si je dérange les lieux. Je m’assois à mon tour et pose un regard sur mère et fille. Les paupières de Keri semblent se faire lourdes. La fatigue retombe. Je la vois fermer les yeux et ses paroles murmurées me font sourire. Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle s’est aussi endormie.

Pendant que Keri se repose, je veille sur Lily. Je jette un coup d'œil à mon téléphone et j’ouvre mon répertoire téléphonique. Je fais défiler la liste de mes contacts jusqu’à tomber sur le numéro de ma mère. J’hésite. Il faut que je les appelle pour leur dire. Pour annuler les fiançailles avec Jessica, mais aussi pour leur annoncer la naissance de Lily. Ça fait des mois que je repousse. Des jours que je freine des deux pieds, depuis que j’ai mis les choses à plat avec Jess, parce que mon affaire avançait enfin considérablement et que je n’avais pas envie qu’un nouvel événement se mette en travers. Les mois ont été suffisamment compliqués. Je soupire et passe une main dans mes cheveux. Je me lève et me poste près de la fenêtre. Keri a une jolie vue sur le parking. Je regarde pendant quelques minutes les voitures aller et venir, ainsi que les passants. Dans ma main, je tiens toujours mon téléphone, prêt à appuyer sur la touche d’appel. Il faudrait que je sorte pour pouvoir discuter tranquillement avec mes parents. Mais je ne peux pas laisser Keri et Lily toutes seules. Je ne suis plus à quelques heures près…

Lily s’agite et se met à chouiner légèrement. En un rien de temps je suis auprès d’elle et je la prend dans mes bras. Ça ne la calme pas. Elle a sûrement faim. J’ai des remords à réveiller sa mère. Je ne sais même pas si Keri veut allaiter ou non… Je renonce à l’idée de la réveiller et je sors dans le couloir où j’interpelle une infirmière. Toute dévouée à la cause, elle m’entraîne avec elle jusqu’à une pièce où se trouve une flopée de biberons remplis de lait maternisé. Elle m’en donne un tout en me demandant si “ma femme ne souhaite pas allaiter ?”. Je ne fais pas grand cas du statut qu’ils donnent à Keri. Ils ont dû supposer qu’on était en couple, ou mariés. Je lui réponds que je n’en sais rien et que nous verrons plus tard. Lily s’impatiente dans mes bras et je lui offre le biberon qu’elle rechigne à prendre pendant quelques instants. L’infirmière reste avec moi, le temps de me montrer quelques techniques et finalement, sa petite bouche rose finit par attraper la tétine. Après quoi, j’ai le droit à un cours sur la manière dont il faudra que je la fasse roter dès qu’elle aura assez mangé. Je remercie la femme qui se tient à côté de moi et je regagne la chambre où Keri continue de dormir. Je me réinstalle dans le fauteuil pendant que Lily continue de téter. Je la regarde tout du long jusqu’à ce qu’elle recrache sa tétine. J’essaie de lui faire reprendre, mais elle semble résignée à ne plus en vouloir. Ca doit sûrement vouloir dire qu’elle a assez mangé… Avoir affaire à un être silencieux, ce n’est pas si évident que ça. Je dépose le biberon sur la tablette et place Lily en position. Je tapote son dos jusqu’à ce qu’elle rote, et la reprend dans mes bras. Je profite de ces quelques minutes privilégiées. Et lorsqu’elle se rendort, je la garde encore un temps contre moi avant de la déposer dans son berceau médical où trône fièrement une pancarte avec son prénom, son poids et sa taille.

Deux bonnes heures s’écoulent avant que Keri ne se réveille. Le temps est incroyablement long dans les hôpitaux. Je ne sais pas si c’est l’ambiance ou quoi, mais les minutes se font sentir. Keri m’offre un sourire encore endormie auquel je réponds. Je me redresse tandis qu’elle plaisante sur mon aspect.

T’as pas vu ta tête, je réplique avec une pointe d’humour.

Le bas de son corps semble s’être enfin réveillé. Je l’observe en reprenant le contrôle de ses mouvements jusqu’à ce qu’elle reporte son attention sur Lily.

Elle a mangé, je l’informe. Je savais pas si tu voulais allaiter ou non, et t’avais l’air d’avoir besoin de repos, alors j’ai été lui chercher un biberon.
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyJeu 30 Nov 2023 - 14:14

Je venais de vivre l’expérience la plus incroyable de ma vie. Je n’avais jamais eu aussi mal de toute ma vie. Je pensais mourir en donnant la vie à ma fille. Je pensais que l’on me vidait de mes entrailles. Je ne pensais pas survivre à cette douleur, elle semblait insurmontable et pourtant… en voyant, le visage de ma fille… j’étais prête à subir cette douleur cent fois. Mon cœur inondait d’un amour inconditionnel ! Jamais, de toute ma vie, je n’avais ressenti cet amour. Je sus, en voyant ses beaux yeux bleus, que je pouvais mourir pour Lily Borden. Je pouvais tuer pour elle. J’étais prête à tout pour faire son bonheur. Je ne sentais plus le bas de mon corps, j’étais épuisée comme jamais mais voir son visage me redonna assez de force pour la serrer enfin dans mes bras. La sentir contre moi, son odeur de bébé tout chez elle me rendait folle d’amour pour ce petit être fragile. Et même si je voulais ne jamais la lâcher, je finis par la donner à son père. Edward semblait fondre d’amour pour elle. Les voir ainsi valait tout l’or du monde à mes yeux. Je n’aurais jamais cru voir un jour tant d’amour dans les yeux d’Edward.

Assez rapidement, je fus amenée à ma chambre. Edward ne me lâchait pas d’une semelle. Il m’aida à m’installer sur mon lit. Lily était dans son berceau. Je ne cessait de lui jeter des coups d’œil pour m’assurer qu’elle allait bien, qu’elle respirait. Mais la fatigue fut plus forte et Morphée vint me prendre dans ses bras. Et après une dernière parole à Eddy, je m’endormis, terrassée.
Mon rêve était très étrange, sans aucune cohérence. Je rêvais d’Eddy, de Lily… le médecin aussi était là. Je rêvais de ma génitrice qui me prenait dans ses bras. Et le plus bizarre était que ça me semblait normal… alors que je ne l’aurais jamais laissé me toucher !! Je ne la détestais pas mais je ne voulais pas avoir affaire avec elle. Elle avait fait le choix de ne pas être dans ma vie donc je refusais de lui faire une place. Ma fille connaîtrait mes parents, ceux qui m’avaient aimé et élevé. Elle connaîtrait ses grands-parents paternels également. Mais ma génitrice n’avait aucun droit sur moi et Lily. Après quelles heures de sommeil bien méritées, j’ouvris les yeux. J’étais encore un peu dans les vapes. Mais le premier visage que je vis fut celui d’Eddy. Je lui offris un sourire, heureuse de le voir encore à mes côtés. J’eus une nouvelle vague d’amour pour lui. Il avait veillé sur moi et Lily. Je me redressais et constatais avec soulagement que je sentais de nouveau mes jambes. Je lui demandais s’il voulait rentrer. Je voyais bien qu’il était épuisé, je me moquais gentiment de lui. Et bien évidemment, il me rendit la pareille.

« Je ne vois pas de quoi tu parles, je reste magnifique en toutes circonstances ! » dis-je en souriant.

Je me penchais alors sur le berceau de Lily. Elle dormait à poings fermés. Elle était si petite… je glissais mon doigt sur sa joue, caressant sa peau douce. Je ne réalisais pas encore totalement ce qui s’était passé, tout s’était passé si vite. Ce matin, j’étais enceinte jusqu’aux yeux et j’en voulais plus ou mois à Eddy. À présent, mon bébé était dans son berceau, dormant comme un ange… et je n’en voulais plus du tout à Eddy. Ce dernier m’informa que Lily avait mangé, je remarquais le biberon posé sur la tablette. Je hochais la tête en lui disant :

« Je vais alterner entre le biberon et le sein. Mon obstétricien me l’a conseillé pour qu’elle fasse ses nuits rapidement. Sinon, elle va nous réveiller toutes les nuits pour manger parce qu’avec le sein, elle ne mangera pas à sa faim. »

Je le tenais également informé de mes choix concernant notre fille. Edward avait décidé de faire partie de la vie de Lily, il avait donc voix au chapitre. Bien sûr, concernant l’allaitement, je ne lui aurais tellement laissé le choix, il était question de mes seins après tout ! Mais je voulais qu’il sache ce que je comptais faire… et je pris conscience de ce que j’avais dit. Nous réveiller… comme si nous vivions déjà ensemble comme une famille… pour moi, c’était une évidence, Eddy et moi étions faits pour être ensemble. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne le comprenne. Il avait juste besoin d’un petit coup de pouce de ma part.

« Eddy, tu veux bien m’aider à me lever, il faudrait que j’aille au petit coin. »

Je vis l’homme que j’aimais se dépêcher de me venir en aide. Je m’appuyais sur ses bras, ses bras si puissants qui m’avaient plus d’une fois portée dans des situations bien différentes de celle-ci. Je pensais qu’il m’aurait lâché une fois que je serais sur mes deux pieds mais non. Eddy prit le temps de m’accompagner aux toilettes. Je me tenais à son bras, mes jambes étaient encore faibles, hésitantes. Mais il me laissa un peu d’intimité en me précisant que si j’avais besoin, il me suffisait d’appeler. Une fois mes besoins satisfaits (dans la douleur, ce qui m’attacha une grimace). Je sortis et à nouveau, je fus escortée par Eddy. Eddy… j’en oubliais presque que son véritable prénom était Edward. De ce que je savais, j’étais la seule à l’appeler ainsi. Il n’aimait pas que je l’appelle par ce petit surnom que je lui avais trouvé. Mais il avait fini par s’y faire, acceptant la défaite. Mais c’était à l’image de notre relation. On se cherchait, chacun voulant gagner. Parfois, je gagnais et d’autres non. Pourtant aujourd’hui, je découvrais un nouvel aspect de notre relation. Nous avions dépassé un stade car à présent, nous étions parents d’une petite fille… je levais un moment les yeux vers cet homme que j’aimais tant. La ligne de sa mâchoire carrée m’attirait… je m’arrêtais un moment. Je levais ma main libre vers son visage. Je posais ma main sur sa joue, je me hissais sur la pointe des pieds et déposais un baiser tendre sur sa joue avant de lui dire doucement :

« Merci… »

Je le remerciais car grâce à lui, je n’étais pas seulement devenue. J’étais devenue la mère du plus beau et du parfait des bébés. Ma fille était la perfection incarnée. Ce n’était pas peu dire venant de moi, Keri la narcissique. Je n’étais absolument pas objective mais je l’assumais pleinement !
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyMer 20 Déc 2023 - 11:04

Pendant que Keri prend le repos qu’elle mérite, je m’occupe de Lily. Je profite de ce moment où elle n’appartient qu’à moi. Je ne m’attendais pas à ressentir immédiatement autant d’amour pour quelqu’un. Si on m’avait prévenu que ça se passerait comme ça, j’aurais été assez sceptique. J’ai eu la surprise de ma vie. Ce petit être à peine né, fragile et minuscule, a littéralement volé mon cœur. Il ne lui a fallu que d’un regard là où d’autres mettent des années à attirer mon attention. Je sais que j’ai fait le bon choix en affirmant dès le début que je souhaite faire partie de sa vie. Je ne comprends pas comment font ces hommes qui refusent leur paternité. Ils passent à côté de quelque chose de grand.

Je ressens une dose de fierté à me débrouiller seul pendant que sa mère dort. On dit en général que les femmes ont l’instinct pour s’occuper d’un bébé, tandis que les hommes doivent apprendre. Je ne suis pas né idiot, et quand Lily se réveille en pleurant, je sais ce qu’elle a forcément faim. Je pourrais réveiller Keri, mais je n’en fais rien. Pas par égoïsme ou par simple désir de vouloir gérer par moi-même. Uniquement parce qu’elle a besoin de repos et qu’elle peut compter sur moi pour prendre le relais. Je pars à la recherche d’une infirmière qui me donne un biberon et quelques conseils pour s’assurer que Lily mange correctement. Lorsque je reprends place dans le fauteuil que j’ai installé près du lit, je regarde ma fille manger. Ses petits poings serrés d'impatience se relâchent progressivement. Et elle se laisse tout simplement aller. Après les gestes d’usage, elle se rendort et je profite de la garder dans mes bras encore un peu avant de la déposer dans son berceau.

Keri finit par ouvrir les yeux quelques heures plus tard. Pendant ce long moment, j’ai eu le temps de cogiter sur l’appel téléphonique que je vais devoir enfin honorer. Ça fait des mois que je repousse. Je ne peux plus, maintenant que Lily est là. Ils voudront sûrement la rencontrer. J’ai hésité plus d’une fois à appeler, mais je ne pouvais pas avoir cette conversation dans la chambre pendant que Keri dormait. Et je ne pouvais pas sortir et laisser ma fille sans surveillance ; même si je ne doute pas que sa mère se serait réveillée pour s’en occuper. Je ferais ça plus tard. Je ne suis plus à quelques heures près. Je me redresse sur mon fauteuil lorsque Keri plaisante sur l’image que je renvoie. Je lui rends la pareille et je constate qu’elle n’a pas perdu son répondant.

Ca c’est toi qui le dit. On devrait quand même faire un sondage.

Ce que je ne lui dis pas, c’est que peu importe son état, je crois que je n’arriverai jamais à la trouver laide. Je me souviens de la première fois que je l’ai vu. C’était pendant une de ces soirées que nos parents organisaient. Je venais tout juste de rentrer à l’Université de droit, j’avais dix-neuf ans, et elle en avait seize. Je l’ai trouvé belle à en damner un saint. Si je l’ai d’abord considéré comme une gamine, Keri m’a très vite fait comprendre qu’on jouait dans la même cour, elle et moi. Nos quatre ans d’écart ont vite été mis de côté dès lors qu’on a cédé à la pulsion du jeu. Il n’y a pas deux femmes comme Keri. Chacune de nos retrouvailles s’est soldée par une partie de jambes en l’air. Jusqu’à il y a neuf mois, lors de sa dernière visite chez ses parents. J’aurais jamais cru que cette fois-là marquerait à ce point le plus grand changement dans notre vie.

Alors que Keri se penche sur notre fille qui dort toujours à poings fermés, je l’informe qu’elle a mangé. Suite à notre dernière dispute, nous n’avons pas eu l’occasion de discuter de ses souhaits sur l’allaitement, et de bien d’autres choses. Je hoche la tête à mon tour lorsqu’elle me fait part de son désir d’alterner afin de s’assurer que Lily mange à sa faim. Lorsqu’elle me demande de l’aide, je me lève et me présente à elle pour l’aider à se redresser et à quitter son lit. Mes bras l’entourent pour lui offrir un appui solide sur ses jambes à peine remises de la péridurale. Tranquillement, je l’accompagne pas à pas jusqu’à la mini salle de bain. J’en ressors pour fermer la porte afin de lui laisser de l’intimité tout en lui affirmant que si elle a besoin de quoi que ce soit, elle n’a qu’à demander. Je reste planté devant la porte jusqu’à ce qu’elle s’ouvre et à nouveau, je l’aide à regagner son lit. A mi-chemin, Keri s’arrête et je me tourne vers elle. Son regard est fixé sur moi, et j’arque un sourcil en guise de questionnement. Sa main se pose sur ma joue et sa bouche vient se poser sur l’autre. Elle me remercie.

Pourquoi ? je demande aussitôt.
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyVen 29 Déc 2023 - 15:44

Quand je posais le regard sur ma fille, mon cœur se gonflait d’un amour si puissant que j’avais l’impression que ma poitrine allait exploser. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant. Même Eddy n’avait pas droit à tout l’amour que j’avais pour notre Lily. Bien sûr, je l’en aimais que davantage pour avoir fait de moi une mère. Je me mis à songer à comment j’avais accueilli la nouvelle de ma grossesse : la panique. Je ne savais pas quoi faire, je ne m’en sentais pas capable. Je ne pensais pas être à la hauteur. Quand j’étais tombée enceinte, j’avais une vie de débauche : sexe, drogue et alcool. Une vraie vie de rock star ! Je commençais tout juste à me lancer dans le mannequinat que la nouvelle était tombée. Lily avait bouleversé mon monde… à présent, je ne me voyais pas continuer ma carrière qui en était à ses balbutiements. Je songeais alors, qu’est-ce que je vais faire de ma vie ? Oui, je n’étais pas obligée de travailler. Mon père avait toujours subvenu à mes besoins mais je ne voulais plus de ce mode de vie. Je regardais Edward. Ses parents aussi étaient à la tête d’une grosse fortune, pourtant, il avait travaillé dur pour en arriver là où il était. Je ne savais pas ce que je pouvais faire moi de ma vie. J’étais la fille de quelqu’un, l’ancienne fêtarde qui avait échangé les lignes de cocaïne pour le lait en poudre de bébé… du coin de l’œil, je vis mon téléphone. Une nouvelle notification Instagram. Ça n’arrêtait pas… et l’évidence me frappa. Je devais mettre à profit mon statut de célébrité, merci les commères, pour lancer mon compte en tant qu’influenceuse lifestyle. Ensuite… je pourrais lancer une marque de cosmétiques ou de vêtements… mon cerveau, bien qu’encore embrouillé se mit à tourner à plein régime. Les idées fusaient comme des étoiles filantes. Alors, avant qu’elles ne disparaissent dans les méandres de mon esprit, j’attrapais mon téléphone et les notais avec dextérité, mes doigts filant d’une touche à l’autre. Quand enfin les idées se tarirent, je reposais mon futur outil de travail. Pour ma fille, je devais tenter. Je ne voulais pas qu’elle commette les mêmes erreurs que moi et pour ça, je devais reprendre ma vie en main dès maintenant !

Je reportais mon attention sur Eddy qui se moquait de moi. Comme toujours, entre nous, c’était à qui aurait le dernier mot. Il avait autant de répartie que moi. Ce que j’adorais, c’était qu’ensemble, nous étions nous mêmes, nous pouvions nous lancer dans une joute verbale sans que l’un ne se vexe. Et pourtant, j’étais très susceptible ! Mais quand Eddy me taquinait, mon cerveau arrivait à faire la part des choses. Nous nous connaissions depuis si longtemps, je savais comment il fonctionnait. Et c’était pareil de son côté. Alors plutôt que de lui répondre, je me contentais de lui tirer la langue d’un air malicieux. Si je lui répondais, nous y serions encore demain.

Sentant que mon corps se remettait petit à petit de l’accouchement, je ressentis le besoin d’aller au petit coin. Eddy, cet amour, m’aida à m’y rendre, attentif à ce que je ne finisse pas au sol. Mes jambes étaient encore légèrement engourdies mais j’arrivais à aligner un pied devant l’autre avec un peu d’aide. Une fois soulagée, mon merveilleux amant reprit sa place à mon côté. Je n’avais pas pu m’empêcher de l’observer encore. Il était non seulement incroyablement beau mais en plus, il avait ce petit quelque chose qui m’attirait depuis toujours. Cette nuit où pour la première fois nous avions couché ensemble resterait à jamais gravé dans ma mémoire. Je n’étais déjà plus vierge mais c’était comme si je découvrais de nouvelles sensations. J’étais tombée amoureuse de lui dès le premier jour. Je m’étais arrêtée pour caresser son visage et lui embrasser la joue avant de le remercier d’une petite voix. Je vis son étonnement avant qu’il ne me demande une explication.

« Pour avoir fait de moi la mère d’un bébé aussi parfait. Je n’aurais pas pu rêver mieux. »

Je lui fis un sourire alors que mes yeux se remplissaient de larmes de joies. Bon sang, j’espérais que ces satanés hormones allaient vite me foutre la paix parce que j’en avais marre de pleurer toutes les cinq minutes pour un oui, pour un non !
Après toute cette effusion d’amour, Eddy m’aida à m’installer de nouveau au lit. Je tournais la tête. Lily n’avait pas bougé d’un iota. Je priais alors pour qu’elle soit toujours aussi sage mais j’avais de sérieux doutes. Vu mon caractère et celui d’Eddy, je m’attendais plutôt à ce qu’elle devienne une petite tornade à la langue bien pendue et au caractère de feu. Autant le dire, nous étions dans une sacrée merde !

« J’aimerais qu’elle reste toute petite… et qu’elle ne parle pas ! Je sens qu’elle va me donner des sueurs froides ! Elle va être encore plus insolente que moi ! » terminais-je en rigolant.

Je regardais Eddy, prête à recevoir une petite vanne sur mon caractère de diva. J’avais bien conscience de ne pas être toujours facile à vivre… en parlant de ça… le souvenir de notre dernier échange me revint en tête. Je soupirais et lui dis, les yeux rivés sur mes mains qui se tordaient l’une dans l’autre.

« Eddy… à propos de la dernière fois… je suis vraiment désolée. J’ai agis comme une enfant pourrie gâtée. Et je pourrais mettre ça sur le compte des hormones mais ce ne serait pas de véritables excuses. La vérité, c’est que je crève de jalousie à l’idée que tu sois fiancé à une autre femme alors que… je suis là. Mais ce n’était pas une raison… »

J’aurais pu lui dire que je l’aimais, que j’étais folle amoureuse de lui. Mais je ne voulais pas lui avouer mes sentiments de cette façon. Pas alors que je m’excusais, il pourrait penser que je le faisais uniquement pour obtenir son pardon. Il m’en coûtait de m’excuser ! Je ne le faisais pas souvent mais je sentais que c’était nécessaire pour que nous puissions avancer. Nous allions être amenés à nous voir très souvent, je voulais que notre relation redevienne comme avant : légère, un peu piquante. Mais surtout, j’étais toujours aussi déterminée à l’avoir rien que pour moi. Alors si je devais m’aplatir devant lui, je n’hésitais pas.
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyMar 23 Jan 2024 - 15:07

Ça ne fait que quelques heures que j’ai écopé du nouveau rôle de papa, et j’ai déjà l’impression que ma vie a pris un énorme tournant. Pourtant, je n’ai pas fait grand-chose si ce n’est assister Keri pendant l’accouchement, et donné un biberon à ma fille. Je suis actuellement en train de vivre la journée la plus longue de toute ma vie. Je n’ai pas envie de partir alors que la journée est petit à petit en train de se terminer. Je ne pense pas qu’on vienne me mettre dehors, puisque je suis le père, mais j’ai l’impression que ce que je vis là est irréel. Je m’attends à tout moment à me réveiller dans le lit de ma suite d’hôtel que j’occupe depuis des mois, à regarder mon téléphone pour voir si Keri m’a envoyé un message après des jours de silence et à songer que je pourrais, moi aussi, faire un premier pas dans sa direction. Pourtant, je sais que je ne rêve pas. Tout ce que je vis a bien eu lieu. Aujourd’hui, il y a un petit être qui compte sur ses parents pour pouvoir avancer et se construire dans la vie.

Quand Keri a besoin de moi pour se lever pour aller aux petits coins, je l’aide bien volontiers. Ça ne me dérange pas qu’elle prenne appuie sur moi pour pouvoir s’assurer un équilibre. Je n’oublie pas qu’elle a subi une anesthésie qui a endormi toute la partie basse de son corps. Progressivement, je l’accompagne jusqu’à la petite salle de bain et lorsque je suis certain qu’elle ne s’écroulera pas entre le lavabo et les cabinets, je referme la porte pour pouvoir lui laisser l’intimité dont elle a besoin. Je reste à proximité pour lorsqu’elle aura terminé. Quand la porte s’ouvre à nouveau au bout de quelques minutes, je reprend mon rôle d’assistant pour la raccompagner jusqu’à son lit. Keri s’arrête à mi-chemin pour déposer un baiser sur ma joue et me remercie. Je suis légèrement étonné et je ne résiste pas à l’envie de lui demander pourquoi. Sa réponse me tire un léger sourire.

Si elle est à moitié comme nous, on n’a pas fini de se faire des cheveux blancs, je réponds dans une légère taquinerie.

Keri a néanmoins raison : Lily est parfaite. Elle dort du sommeil du juste. Je sais qu’on doit profiter de ces moments-là avant que le vrai travail de parents ne commence. J’aide Keri à sécher les larmes qui ont fini par venir perler ses cils, puis à se réinstaller dans son lit. Tout comme elle, mon regard est attiré par la petite qui offre un spectacle attendrissant avec ses bras relevés et ses petits poings fermés.

Ou alors elle sera la meilleure version de nous deux.

Et il n’y aurait pas trop de mal à l’être. Autant être honnête, même si je fais un métier qui sert la justice américaine, je suis loin d’avoir un comportement irréprochable. Comme tout le monde, j’ai mes bêtes noires et mes déviances. J’ai fait des choses dont je ne suis pas forcément fier, je n’ai pas toujours pris les meilleures décisions. J’espère que Lily fera les choses de la meilleure des façons possibles. Pour le moment, ce n’est qu’un petit bébé innocent, mais plus tard, lorsqu’elle commencera à développer son propre caractère, j’espère juste qu’on saura la guider sur les bons chemins pour qu’elle s’en sorte quoi qu’il arrive dans la vie. Et c’est juste dingue d’avoir ce type de pensée alors qu’elle n’a que quelques heures de vie. Ça doit surement être ça de devenir tout simplement parent.

Je m’approche de la fenêtre pour jeter un coup d'œil à l’extérieur. Le soleil est en train de se coucher progressivement. Les mains enfoncées dans mes poches, je sens mon téléphone. Il me rappelle l’appel téléphonique que je vais devoir incessamment sous peu passer. Keri m’interpelle et je me tourne vers elle pour lui offrir toute mon attention pendant qu’elle s’excuse pour ce qu’il s’est passé la dernière fois. Je me rappelle qu’elle a déjà essayé de le faire plus tôt dans la journée, mais l’urgence de l’accouchement était plus important que des excuses pour une engueulade que je méritais de recevoir. J’ai trop fait traîner les choses, et c’est de ma faute si je n’ai pas su m’organiser correctement. Et puis, je n’y ai pas mis de bonne volonté non plus. Lorsqu’elle fait mention de mes fiançailles, je me dis que le moment est venu de lui en parler.

D’ailleurs, à ce sujet là… Jessica et moi avons rompu nos fiançailles, je lui annonce sérieusement. On a discuté et je lui ai dit que tu étais enceinte. Il n’y avait rien entre nous, de toute manière, hormis un respect mutuel l’un pour l’autre.

Mon regard erre sur le parking de l’hôpital. J’ai bien conscience de ne pas tout lui dire, mais je me vois mal lui raconter qu’une fois qu’elle m’a viré de chez elle, j’ai été picolé comme un trou avant d’aller retrouver Jessica et coucher avec elle. C’est peut-être mieux que Keri n’en sache rien. Je me sens déjà assez honteux d’avoir volé sa première fois à Jessica alors qu’elle avait déjà potentiellement rencontré quelqu’un qui aurait mérité d’être le premier.

Il ne me reste plus qu’à annoncer tout ça à mes parents, je continue. J’ai proposé à Jessica d’être à l’initiative de l’annonce pour éviter que son père ne lui tombe dessus. Officiellement, rien n’est encore vraiment réglé, mais comme nous n’avons signé aucun papier qui stipulait qu’on devait se marier, on n’a plus aucune obligation l’un envers l’autre.

Je reporte mon attention sur Keri avant de terminer :

C’est peut-être pas ce que tu espérais entendre, mais j’ai bien conscience d’avoir merdé en repoussant l’échéance. J’ai failli les appeler tout à l’heure, mais je me suis dit que le moment n’était peut-être pas bien choisi puisque tu dormais et que Lily avait besoin de moi. Je les appellerai quand j'aurai un temps creux.
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyDim 25 Fév 2024 - 22:33

Dans mes projets, avoir des enfants arrive tout en bas de la liste. Ce projet est coincé entre acheter un bain de bouche à la menthe et acheter un filet à chaussettes pour éviter de les perdre dans la machine à laver. Pourtant, aujourd’hui, je suis mère. Moi, Billie-Satheen Keringhton Sullivan, je suis la mère d’une petite fille adorable. Je n’y crois pas encore, je suis encore sous le choc de ce qui vient de m’arriver. J’ai du mal à admettre que j’ai mit au monde un bébé. J’ai beau poser les yeux sur Lily, je continue de croire que je vais me réveiller, le ventre plat et une gueule de bois à cause d’une soirée de beuverie. Mais non… Je ne rêve pas. Lily Borden-Sullivan est toujours là. Et je me sens apaisée. Ce sentiment, je ne l’ai jamais connu et je ne pensais pas le vivre un jour. C’est peut-être les effets de la péridurale qui perdurent dans mon esprit. J’espère que non, je me sens si calme… Je trouve la force de remercier et de lui demander pardon pour cette dispute qui me semble lointaine. J’ai l’impression d’avoir vécu une dizaine d’années, comme si la Keri que je suis n’est plus celle qui s’est disputée avec Eddy.

« Alors, on va espérer qu’elle sera la meilleure version de nous-même. Elle finira par diriger le monde… » terminai-je en riant doucement.

Allongée dans mon lit d’hôpital, je n’arrive pas à quitter Lily du regard. Elle dort à poings fermés. Délicatement, je caresse sa joue du bout du doigt. Elle bouge légèrement et un sourire se dessine sur mon visage. Et puis, je finis par m’excuser pour mon comportement. J’ai eu tout le temps d’y penser et je sais que j’ai très mal agi. Bien sûr que mes hormones, à ce moment, avaient joué leur rôle. Mais je ne peux pas mettre toute ma mauvaise humeur en cause. Je dois admettre que c’est aussi ma jalousie maladive, mon envie de l’avoir pour moi, mon besoin de tout contrôler… Mon caractère de peste en somme. Ma fierté a beau être forte, je ne peux pas, je ne veux pas perdre Eddy. Et si je dois ravaler ma fierté pour qu’il reste auprès de moi, je suis prête à le faire. Après lui avoir fait mes excuses, Eddy m’annonce alors avoir rompu ses fiançailles avec Jessica, l’autre morue. C’est un choc. Je ne m’y attends pas, je ne l’ai pas vu venir. Alors, je me contente de l’écouter, de l’observer tandis qu’il me tourne le dos. Puis soudain, je jubile enfin ! Intérieurement, bien sûr. Même s’il ne me regarde pas, je ne veux surtout pas qu’il me voit sourire comme une débile. Mais dès qu’il quittera cette chambre, je danserais la conga… Enfin, si mes jambes arrivent à soutenir mon poids. Il me donne des détails sur leur rupture mais je me fous des raisons. Tout ce qui compte à mes yeux, c’est que Jessica ne fait plus partie du paysage !!!
Puis il se tourne vers moi. Son visage semble si sérieux, presque grave. Et puis, à sa façon, il me présente des excuses. Et je ne peux m’empêcher de sourire tendrement. Je sais que ça lui a demandé des efforts, autant qu’à moi. Quand il termine sa tirade, je lui fais signe d’approcher. Quand il s’assoit sur le lit, près de moi, je prends sa main dans la mienne. De mon pouce, je lui caresse la main amoureusement.

« Tu le feras quand tu auras le temps, Eddy. Profite de Lily pour l’instant, c’est tout ce qui compte actuellement. »

J’offre un sourire tendre à Eddy. Même si j’aurais voulu qu’il officialise tout ça dès maintenant, j’ai conscience que ce n’est pas le moment. Lily est plus importante que nos broutilles et mes envies de bloquer son père.

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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptyJeu 4 Avr 2024 - 14:39

C’est difficile de regarder autre chose que Lily tellement sa présence est magnétique. Je l’ai contemplée pendant des heures, et je pourrais facilement recommencer jusqu’à en oublier de vivre. Est-ce que ce sera toujours comme ça ? Est-ce qu’il n’y a pas un moment où les yeux sont fatigués de s’intéresser à la même chose et regardent finalement ailleurs ? Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que je ne veux pas voir ce bébé s’éloigner de moi. Jamais je n’aurais songé qu’à l'identique des femmes, les hommes puissent développer aussi aisément la fibre paternelle. Si j’ai eu des doutes quant à mes capacités d’être père, croiser le regard de ce petit être qui n’a que quelques heures de vie et de belles années devant elle a terminé de les balayer. Pour elle, je suis prêt à donner le meilleur de moi-même. Elle est ma nouvelle raison de vivre et d’exister. Je rejoins Keri dans son désir qu’elle reste toute petite, mais j’ai aussi envie de croire que Lily sera la meilleure version de nous-même. Un petit être comme elle ne peut qu’être parfait, n’est-ce pas ? La remarque de Keri m’arrache un léger rire d’amusement.

Il y a de grandes chances, oui. Je le lui souhaite en tout cas.

Peut-être pas de diriger le monde, mais d’avoir une bonne place pour n’avoir à souffrir et à manquer de rien. Je me saignerai aux quatre veines pour ça, et j’ai la certitude que sa mère fera pareil que moi. Que peut-on espérer d’autre pour nos enfants ?

Je ne saurais trop dire si le moment est bien choisi pour parler de la discorde qui a eu lieu entre Keri et moi, mais elle semble sincèrement vouloir mettre ça sur le tapis maintenant, et je n’ai pas le cœur de repousser cette conversation plus longtemps. Je lui ai dit qu’on en parlerait plus tard, et je ne pensais pas que ça arriverait juste après l’accouchement. Le regard légèrement perdu par la fenêtre en train d’observer les quelques voitures qui entrent et qui sortent du parking, je l’écoute s’excuser encore, m’exposer ses raisons, ses craintes. J’attends qu’elle ait terminé pour lui avouer finalement que Jessica et moi avons rompu nos fiançailles. Je reporte mon attention sur elle pour expier ma propre faute : celle d’avoir trop laissé traîner les choses. Avec Jessica, c’est clair comme de l’eau de roche que nous ne nous marierons pas, et que même si son père a eu beaucoup de mal à digérer la nouvelle, elle ne souffrira pas des retombés. Tristement, c’est elle qui subit la vision archaïque de nos familles. Et je n’imagine même pas la catastrophe que ce serait s’ils apprenaient que nous avons couché ensemble. Je lui ai volé sa première fois. Même si elle était d’accord, je ne suis sûrement pas l’homme qui le méritait. Mais je préfère mettre cet aparté dans un coin de ma tête pour me concentrer sur Keri. Il ne me reste plus qu’une seule étape : celle d’appeler mes parents pour leur annoncer les fiançailles rompues, ainsi que la naissance de Lily.

Keri me sourit d’une façon suffisamment rare pour que je puisse potentiellement compter sur les doigts de deux mains le nombre de fois où elle m’a adressé un sourire tendre. Avant qu’elle ne tombe enceinte, notre relation a toujours été de la pure provocation : c’était à celui qui craquerait en premier et bien souvent, ça terminait avec moi s'enfonçant profondément en elle dans un lit ou dans un coin tranquille quelconque. Je ne regrette pas cette période-là de notre vie, mais avec la naissance de Lily, j’ai l’impression d’avoir sauté à pieds joints dans la case de l’adulte à responsabilité. Lorsqu’elle me fait signe d’approcher, je m’exécute et je m’assois sur le bord de son lit médical. Sa main enveloppe la mienne. Son pouce caresse ma peau, et je la laisse faire de tout son soûl. Elle n’a pas tord, appeler mes parents est secondaire maintenant. Je le ferais quand je serais au calme. J’ai d’autres priorités maintenant. Et dès qu’elle prononce son prénom, mes yeux viennent chercher le petit être qui dort encore.

Tu as raison.

Presque au même moment, une infirmière pénètre dans la chambre après avoir légèrement frappé à la porte. De concert, nous la regardons tandis qu’elle s’excuse de nous interrompre afin de vérifier que tout va bien. Comprenant que ce n’est pas vers moi que vont les soins, je lui laisse le champ libre tandis qu’elle prend les constantes de Keri et s’assure que Lily se porte bien. Je reste attentif aux conseils qu’elle nous donne, aux recommandations que tout jeune parent se doit d’entendre jusqu’à ce qu’elle se tourne vers moi et me demande si je souhaite dormir à la maternité cette nuit. Selon elle, j’en ai le droit. Elle me pose une colle et mes yeux partent à la recherche du regard de Keri pour savoir si elle souhaite que je reste ou pas. Je n’ai pas prévu d’affaire de rechange, j’ai loupé une partie des informations naissances par mon absence et je suis totalement pris de court.

Est-ce que tu veux que je reste ? je demande alors, presque hésitant.

L’infirmière semble légèrement surprise par ma question. Je le vois à son sourire qui vacille mais elle se maîtrise pour ne rien laisser paraître. Des couples originaux, elle a dû en voir plus d’un.
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MessageSujet: Re: Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy)   Lily arrive, on va être parents ! (PV Eddy) EmptySam 27 Avr 2024 - 16:57

Moi, je suis prête à parier que notre petite fille pourrait diriger le monde, avec les gènes d’enfer dont elle a hérité ! Mais je sais qu’Eddy doit avoir une idée bien plus terre-à-terre que moi. Contrairement à lui, j’ai tendance à exagérer les choses tandis que lui reste bien plus réaliste que moi. Mais que notre petite Lily veuille devenir l’impératrice du monde ou serveuse dans un fast-food, tout ce qui compte à mes yeux, c’est de lui donner tout le bonheur possible… bon, j’abuse avec l’idée qu’elle devienne serveuse. Moi vivante, je refuse que ma fille se contente d’un emploi qui ne lui permettra pas d’avoir un salaire décent. Personne ne vit avec un salaire aussi bas et je refuse que mon enfant se tue en essayant de joindre les deux bouts avec des petits jobs sous-payés. Mais je m’emporte. Je savais que nous étions d’accord sur un point : le bonheur de Lily était devenu notre priorité.

Notre conversation dévie dangereusement vers un terrain miné : le sujet de notre dispute. Cette dispute avait été particulièrement intense car nous nous étions soudainement éloignés l’un de l’autre. Aussi loin que je ne me souvienne, nous n’avions jamais eu de dispute aussi forte. Et même si mes hormones avaient joué un rôle dans mon emportement, je ne pouvais nier que j’avais ma part de responsabilité. Je suis possessive, têtue comme une mule, colérique et capricieuse. Je déteste que les choses ne se déroulent pas comme je l’ai décidé. Ce que je veux, je l’obtiens toujours. Mais face à Eddy, je n’obtiens pas toujours gain de cause. Cet homme sait me tenir tête et parfois, il me remet à ma place, il me rappelle que non, je ne suis pas toute-puissante. Je peux mener les hommes par le bout du nez, je peux les transformer en toutou obéissant mais pas Eddy. Et c’est ce qui m’attire chez lui. Il ne me laisse pas le dominer et même s’il lui arrive de céder à mes caprices, ce n’est pas tout le temps. Nous nous sommes déjà disputés, pour des raisons plus ou moins futiles mais jamais nous n’en étions arrivés à ce point. Cette distance que nous avions instaurée sans nous concerter m’avait brisé le cœur. J’étais persuadée de l’avoir perdu, qu’il finirait par retourner auprès de sa greluche pour ne plus jamais me revenir. Je me suis trompée car à présent, il est près de moi. La nouvelle de la rupture de ses fiançailles me donne envie de sauter de joie. C’est ce que je voulais entendre depuis des mois et enfin, ça arrive ! Bientôt, il n’y aura plus que nous trois : Eddy, Lily et moi. Mais pour l’heure, je le rassure, il aura bien le temps de s’occuper de tout ça plus tard. Lily n’est là que depuis quelques heures, il devrait les passer avec elle.

Un léger « toc,toc » se fait entendre avant qu’une infirmière passe le pas de la porte. Elle vient voir si tout se passe bien. Je réponds à ses questions, tandis qu’elle prend ma tension, température etc. J’écoute bien attentivement les conseils qu’elle me prodigue. L’allaitement, le changement des couches et tout le reste. Je hoche la tête, un air sérieux sur le visage. Vient alors une question posée d’une façon attendrissante : « Est-ce que le papa voudrait dormir cette nuit ici ? » et la réponse d’Eddy m’aurait fait fondre si je n’étais pas encore sous l’effet de l’accouchement. Eddy semble hésitant, comme s’il craint que je ne veuille pas de lui. Pour une fois, Eddy n’est pas l’homme confiant, sûr de lui, presque indifférent. Non, là, c’est un homme tendre, qui veut rester avec sa fille un peu plus longtemps mais qui a peur de déranger. Alors avec un sourire, je réponds :

« Bien sûr que je veux que tu restes, Eddy ! Madame, ce serait possible d’avoir un lit d’appoint pour papa. »

Je lui fais un sourire complice tandis que l’infirmière, qui semble rassurée de ne pas avoir eu une scène de ménage, nous laisse en nous disant qu’elle nous fait monter un lit pour Eddy. Quand elle referme la porte, je regarde Eddy et avec un air mi-amusé, mi-coquin, je lui dis :

« Je te proposerais bien de dormir avec moi mais bon, ce lit est tellement petit que je me demande si je ne vais pas tomber toute seule cette nuit ! »

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