Il va falloir me sortir de la merde [PV Robyn]

Robyn n’a pas le droit à l’erreur. Lucas sera intransigeant là-dessus. Même si c’est lui qui est dans la merde, il entend bien engager le meilleur avocat à mille kilomètres à la ronde. Maître Borden a été très convainquant en lui vendant sa consoeur. Jamais l’héritier ne se serait tourné vers un avocat qui n’a pas encore eu l’occasion de faire ses preuves. Pour preuve, c’est Borden qu’il voulait à la base. Sauf que ce dernier est sans aucun doute encore plus tenace que lui car il n’a pas cédé. Il est à New York pour une seule et unique affaire qui lui prend déjà tout son temps et n’a pas souhaité se rajouter davantage de charge. Si Lucas avait encore six ans, il aurait sans aucun doute piqué une crise et se serait roulé par terre. Ayant vingt ans de plus, ce type de comportement n’est malheureusement plus adéquat. Alors, il est revenu à la charge jusqu’à ce que Borden lui parle de Robyn Williams. Ce qu’il a oublié de préciser, c’est le petit canon de beauté qu’elle représente. Un vrai régal pour les yeux. Même si Lucas est loin d’être chaste, ni d’être un gentil garçon, il sait garder son professionnalisme tout en matant les courbes enjoliveuses de la demoiselle.

Pendant quelques minutes, ils échangent simplement sur les aspects que peuvent prendre leur partenariat. Ils expriment sans détour, ni tabou leurs exigences mutuelles. Autant essayer de trouver un terrain d’entente dès le départ plutôt que de devoir découvrir comment fonctionne l’autre quand il sera trop tard. Parce que dès qu’ils auront signé le contrat, il n’y aura plus de marche arrière possible. Lucas n’aura plus le temps de se chercher un nouvel avocat. C’est maintenant qu’il a besoin d’elle. Pour son plus grand plaisir, ils semblent être sur la même longueur d’onde. Sauf qu’il faut bien que Robyn prenne conscience que signer avec lui n’est pas sans conséquence. Lucas sait se montrer intimidant. Il sait user de menace, et manier les mots. Cependant, même le cul dans la merde, il est encore capable de tenir ses promesses. S’il jure de faire tomber Robyn si pour une raison quelconque elle vient à le laisser tomber, il la fera tomber. Même derrière des barreaux, il y arriverait. Il a le bras long, très long. Et il ne s’en cache pas.

Le petit sourire qui vient ourler les lèvres charnues de Robyn suite à son avant-propos ne le perturbe pas le moins du monde. Il sait que ce n’est pas un sourire provocateur. Au fond de lui, Lucas a bien l’impression qu’elle et lui sont taillés dans le même bois. Peut-être que Borden a vu juste. Il évite quand même de mettre la charrue avant les boeufs, mais pour le moment, la jeune femme lui fait plutôt bonne impression. Loin de se laisser démonter par son aura surplombante, Robyn use du même ton que lui pour ajouter ses dernières précisions. Un sourire chafouin le gagne au fil de ses paroles. Ce qu’elle lui dit là lui plaît, indubitablement. Finalement, ce n’est plus une impression, mais c’est une certitude : ils sont taillés dans le même bois. Ils ne se connaissent pas encore. Elle ignore que Lucas ne recule devant rien, et n’a pas peur d’être bousculé, ni de sortir de sa zone de confort. Certes, il a toujours vécu dans le faste, mais il ne recule devant aucun défi. Mais ça, Robyn aura le temps de le découvrir en temps et en heure.

Il baisse son regard vers cette main qu’elle lui tend, signe que leur accord ne dépend que de cette poignée de mains. Une signature serait de mise, mais tout bon négociant sait que cela commence par un accord de principe. Il relève les yeux vers ceux bleutés de la jeune femme. Sa main se lève à son tour et se saisit de la sienne. D’un léger mouvement de traction, il attire Robyn vers lui, réduisant la distance bienséante qui les sépare.

— Et vous, Maître Williams ? Robyn. Êtes-vous prête à me suivre ? souffle-t-il. Êtes-vous prête à tomber avec moi ?

Même dans la merde la plus noire, Lucas n’exigera jamais rien de moins que le meilleur. Il a l’argent pour se l’offrir, alors il n’y a aucune raison pour qu’il en soit autrement. Accepter de donner une chance à Maître Williams lui a nécessité un très long moment de réflexion. Une novice dans le milieu, ce n’est pas exactement ce qu’il recherchait. Lui, il souhaitait le meilleur. Et sa malchance a voulu que l’un des meilleurs soit actuellement présent à New-York, mais indisponible. Ils ne sont pas nombreux ceux qui ont un jour dit non à Lucas Mosmen. En règle générale, son nom et son argent suffisent à faire accepter quiconque de travailler pour lui. Mais ce Maître Borden a le luxe et le loisir de dire non. Son insistance a fait qu’il a finalement pu dégoter un autre avocat pour le défendre. Sauf que de prime abord, Maïtre Williams n’est pas vraiment ce qu’il souhaitait. Borden a su défendre suffisamment cette demoiselle pour que Lucas y réfléchisse et accepte de lui donner sa chance. Leur premier rendez-vous est déterminant, et pour le moment, la jeune femme n’a fait aucun faux pas. Elle laisse à Lucas une plutôt bonne impression, au-delà de son physique attirant.

Dans son regard, il y lit une détermination farouche qui lui plaît. Il cherche encore à savoir si c’est parce qu’elle voit en son cas un moyen de se faire énormément d’argent ou bien si elle est vraiment capable de le sortir de la merde dans laquelle il se trouve, et ainsi assurer une percée dans le milieu de la défense, mais dans tous les cas, ça lui convient parfaitement pour le moment. Dans le pire des cas, le jeune héritier de l’Empire Mosmen pourra toujours chercher un autre avocat, même s’il ne l’envisage pas vraiment comme une option parce qu’il n’a pas le temps pour ça. Sauf que si Maître Williams s’avère être une catastrophe dans son affaire, il n’hésitera pas à se débarrasser d’elle. Cependant, la jeune femme à ce il ne sait quoi qui le rend assez confiant sur la suite des événements. Les moyens par lesquels elle souhaite passer pour obtenir toutes les informations nécessaires pour sa défense ne lui font absolument pas peur, et gage qu’elle et lui sont fait exactement du même bois.

Leur poignée de mains marque la promesse de leur alliance future, avant une signature en bas de page d’un contrat. Sa main dans la sienne, il l’attire vers lui, réduisant la distance encore professionnelle entre eux. Bien qu’elle soit perchée sur des talons, Lucas reste malgré tout plus grand qu’elle et peut continuer de la surplomber à loisir. D’une voix lente et profonde, et à l’image de sa question précédente, il lui demande à son tour si elle est prête à tomber avec lui en cas d’échec. Au sourire qui vient ourler ses lèvres charnues, Lucas connaît déjà sa réponse. Un air amusé vient se peindre sur ses traits lorsqu’elle s’approche de son oreille et pose une main sur son torse. Sa voix chaude au creux de son oreille ne le laisse pas de marbre. Il sent son membre durcir dans son pantalon de costume à trois mille dollars et il doit faire preuve de contrôle pour ne pas se laisser envahir par le désir de la voir basculée sur son bureau, ou bien de la plaquer contre la façade de verre qui compose la pièce.

— Je l’espère bien, souffle-t-il à son tour. C’est pour ça que je vous embauche…

La proximité avec Robyn n’est plus du tout professionnelle. Lucas a douloureusement conscience de sa chaleur, et pour une fois, il est tiraillé par sa bonne conscience qui lui impose de ne pas écouter sa bite, mais plutôt son cerveau. Son père serait fier de lui, s’il y arrivait. Et puis, la merde dans laquelle il s’est fourrée s’impose à nouveau dans son esprit, et c’est là qu’il trouve la force de rétablir une distance avec la jeune femme. Lentement, il s’écarte pour rétablir une distance qui empêchera son membre de prendre davantage d’ampleur.

— Avez-vous un exemplaire de contrat ou bien souhaitez-vous me le transmettre par e-mail ? demanda-t-il en essayant d’adopter un ton professionnel.

Peu lui importe comment Maître Williams compte s’y prendre pour lui assurer la victoire, seul le résultat compte. Lucas a toujours eu ce côté requin qui n’hésite pas à utiliser des moyens peu scrupuleux pour obtenir ce qu’il veut, alors qu’on fasse de même pour lui sauver le cul, ça ne le dérange pas. La seule chose que cette femme doit savoir, c’est que s’il tombe, il la fera tomber avec lui. Elle pourra dire adieu à sa carrière et au prestige. Il n’aura aucun scrupule, même si c’est la dernière chose qu’il fera de sa vie avant de finir derrière les barreaux. Avant d’accepter leur collaboration future, Lucas veut s’assurer qu’elle est bien consciente de tout ça. Une fois leur partenariat signé, il n’y aura pas de retour en arrière. Il ne peut pas se le permettre. Mais la belle blonde affiche un air de détermination qui lui rappelle le sien. Ils sont faits du même bois, et il en a petit à petit la certitude.

Si l’affaire n’était pas aussi sérieuse, Lucas aurait fini par basculer Robyn sur son bureau pour la posséder. Il ressent une irrésistible attirance envers elle. Elle dégage quelque chose qui lui plaît et surtout, elle semble réceptive aux signaux qu’il lui envoie. La tension sexuelle est palpable. Il suffirait d’un rien pour qu’il cède à ses désirs. Il n’est pas homme à les refouler. Mais elle n’est pas dans son bureau pour se faire culbuter. Elle est là pour le sortir de la merde dans laquelle il s’est foutu et il n’a pas envie de compromettre sa liberté juste pour une partie de baise. Dès qu’il commence à se sentir un peu trop tiraillé entre sa bonne conscience et sa queue qui adorerait sentir ses parois se refermer autour, Lucas s’éloigne d’elle pour pouvoir respirer à nouveau et surtout reprendre un peu de contenance.

Lucas évoque sans trop tarder leur contrat afin de pouvoir se concentrer sur autre chose. La jeune femme ne lui répond pas, mais elle se met en mouvement pour fouiller dans ses affaires et sortir le document. Il constate par la même occasion qu’elle a eu la bonne idée d’anticiper. Tandis qu’elle s’installe sur le fauteuil destiné aux visiteurs devant son bureau, Lucas regagne le sien et s’y installe. Son regard est attiré par ses jambes croisées et notamment par la peau de ses cuisses. L’image de ses jambes enroulées autour de sa taille pendant que son chibre la pilonne sans répit s’impose et immédiatement, il se sent durcir dans son pantalon de costume. Avant de perdre le peu de contrôle qu’il lui reste, il baisse les yeux sur les feuilles et s’y intéresse au prix d’un énorme effort.

— C’est ma seule exigence : sortir vainqueur, répond-t-il. J’ai bien compris comment vous fonctionnez Maître Williams, et ça me va.

Il n’est surtout pas en position pour faire la fine bouche, mais ça, il se retient bien de le dire. Il prend le temps de lire chacune des clauses. Sa formation en juridique lui est très utile et lui permet de gagner du temps pour la signature d’un contrat. Il n’a pas besoin de l’envoyer à des experts afin de savoir si l’avocate assise en face de lui compte la lui mettre à l’envers ou non. Le fait qu’elle soit toute neuve sur le marché ne lui offre pas trop le loisir d’essayer de passer pour une escroc. Et puis, il ne peut pas se permettre que sa situation s’ébruite. Moins de personnes sont au courant, plus simple ce sera de gérer et traîter cette affaire. Lorsque tout lui semble enfin en ordre, il attrape son stylo et paraphe chacun des bas de pages avant d’arriver à la dernière page. Il rédige la mention “Lu et approuvé” avant de renseigner la date et d’apposer sa signature. Il relève la tête vers la jeune femme et lui tourne le contrat et lui présente son stylo.

Si Lucas voulait un avocat homme, il y avait une raison ; outre le fait que Maître Williams débute et qu’il aurait préféré quelqu’un avec de l’expérience. La femme qui se tient devant lui est bien trop désirable pour qu’il fasse comme s’il ne la voyait pas. Le problème, avec les belles femmes, c’est que Lucas a une trop fâcheuse tendance à les imaginer en train de se déhancher sur le bout de sa queue. Et celle-là, il l’imagine très bien allongée sur son bureau, les cuisses écartées, en train de recevoir ses coups de boutoir à en irriter ses cordes vocales. S’il avait été seul dans son délire, passe encore. Sauf que la jeune femme semble totalement réceptive à la tension sexuelle qui l’habite. Il est intimement persuadé que s’il prenait les choses en main et la conduisait vers l’assouvissement d’un plaisir personnel, elle serait totalement partante. A moins, bien sûr, qu’elle ait suffisamment de volonté professionnelle pour mettre de côté ce désir palpable. Dans le doute, Lucas préfère prendre les devants et s’éloigner du magnétisme que Robyn exerce sur lui. Son membre a déjà commencé à durcir, ce n’est pas la peine qu’il pousse davantage le vice au point de se retrouver avec une trique douloureuse qui ne le laissera tranquille qu’une fois qu’il se serra vidé dans un fourreau accueillant.

Avant que ses pensées ne s’embrouillent davantage et ne soient totalement habitées par des images érotiques, il réinstaure cette distance toute professionnelle entre eux, et évoque le contrat qui terminera de les lier. Il accepte de donner sa chance à la jeune femme pour sauver son cul de la merde dans laquelle il s’est mise à l’unique et seule condition que la victoire soit l’issu. Il n’acceptera aucun échec, et aussi déterminée que soit Robyn dans la vie, s’il sombre, elle sombrera avec lui et pourra dire adieu à sa carrière. Même derrière les barreaux, Lucas pourra lui rendre la vie impossible. S’éloigner d’elle de quelques mètres lui permet de pouvoir respirer de nouveau et reprendre ses esprits. Il l’observe s’installer sur un des fauteuils qui font face à son bureau, et sortir une liasse de papiers de son porte document. La manière dont elle croise les cuisses, et sa jupe qui remonte légèrement vers le haut font naître de nouvelles images dans son esprit, mais il les chasse tout en s’installant à son tour sur son fauteuil. Il analyse chacune des lignes qui composent le contrat. D’une oreille distraite, il écoute les dernières recommandations de Robyn. Elle insiste sur ce qui les liera. Lucas a très bien compris de quel bois elle est faite. Et ça lui convient comme ça.

Le silence s’installe dans le bureau tandis qu’il lit chacune des clauses. Grâce à ses connaissances dans le domaine, il n’a absolument pas besoin d’une tierce personne pour savoir si ce contrat possède des vices cachés ou non. Une fois arrivé au bout de sa lecture, Lucas se saisit de son stylo et commence à parapher chacun des bas de pages avec ses initiales. Arrivé à la dernière page, il rédige la mention “lu et approuvé” avant d’apposer sa signature. Sa partie étant faite, il tend son stylo à la jeune femme. Il la fixe en train de s’atteler à la tâche. En quelques secondes à peine, la question est réglée. Lucas sort un nouveau dossier d’un des tiroirs qui composent son bureau et glisse les feuilles que Maître Williams lui tend. A présent qu’ils sont liés, elle souhaite savoir dans quel merde exactement il s’est fourré alors il lui livre toute l’histoire : ses études en Angleterre, les escroqueries dont il a été témoin et dont il a tiré les enseignements, la façon dont il a décidé de les mettre en oeuvre une fois arrivé à son poste de second de l’entreprise afin de pouvoir briller à sa façon et rapporter un maximum d’argent à la société. Aujourd’hui, les retombées se font de plus en plus pressantes. Il a bien essayé d’arranger le problème tout seul, mais les menaces tombent de tous les côtés et la situation est de moins en moins gérable. Son père n’est pas encore au courant et il espère que ça restera comme ça.

Pendant sa diatribe, Lucas suit Robyn du regard. Elle marche en long, en large et en travers. Ses jambes fuselées s’étendent devant ses orbes sombres. Elle réfléchit à tout ce qu’il lui avoue. Il tente de ne rien oublier, et s’il le fait, c’est inconsciemment et il pourra toujours éventuellement lui envoyer un mail crypté plus tard. Lorsqu’enfin il se tait, la jeune femme s’arrête de marcher. Un peu comme ces manèges à 1$ dans les supermarchés qui se stoppent brutalement une fois le dollar avalé. Adossé contre son fauteuil, il l’observe. Il voit bien qu’elle est en train de réfléchir à toutes les informations qu’elle vient de lui donner. L’avocate est de sortie. Il hoche tranquillement la tête tandis qu’elle lui expose son plan de stratégie. De la discrétion, Lucas n’en attend pas moins.

— Il va s’en dire que je vous suis disponible à n’importe quel moment, dit-il en croisant les doigts sur son bureau. Sauf bien sûr s’il a un impératif de travail, mais cela va sans dire. Je tâcherai de vous envoyer une copie de tous les documents en ma possession, que vous pourrez prendre le temps d’étudier.

Tandis qu’elle note des choses sur son téléphone portable, Lucas l’observe s’appuyer contre le bureau. Dos tourné vers lui, le jeune homme a une magnifique vision de ses fesses moulées dans sa jupe. Une nouvelle image d’elle penchée sur ce bureau se dessine sous ses yeux : sa cambrure, ses hanches entourées de ses mains, lui poussant en elle frénétiquement, le son de leur peau claquant l’une avec l’autre. Sa queue se réveille à nouveau sous le tissu de son pantalon. Robyn brise sa vision en s’éloignant de nouveau, le nez toujours plongé sur l’écran de son téléphone.

— Y a-t-il autre chose que vous désirez savoir, maître Williams ? demande-t-il d’une voix maîtrisée.