Dirty New-York

Qui a dit que le linge sale se lavait uniquement en famille ?
 
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 “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)

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Leith E. Leagan

Leith E. Leagan


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MessageSujet: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 28 Mar 2017 - 9:07

Sortir de l’hôpital, se réintégrer à la société, se réhabituer aux bruits des rues… c’était une véritable épreuve pour Leith qui avait passé des mois et des mois à l’hôpital. Malgré les médicaments, Alfred était toujours présent, il le sentait. Il était moins fort qu’avant, mais il n’était jamais parti. Leith n’avait qu’un seul et unique désir : qu’Alfred s’en aille définitivement. Mais les médecins n’y croyaient pas. Leith n’était pas idiot. Il avait bien vu qu’ils essayaient de le rassurer mais dans leurs regards… C’était dans leurs regards qu’il avait compris que jamais il n’en serait débarrassé. Alfred était voué à vivre en lui jusqu’à la mort.

Être dehors, au milieu des autres n’était pas encore conseillé pour Leith. Il devait tout d’abord se familiariser à nouveau avec le domicile familial. Cependant, il en avait plus que marre d’être enfermé. Ses parents étaient formidables et ils essayaient vraiment de ne pas être trop envahissants mais être confiné le rendait dingue. Alors, il avait profité de quelques instants d’inattention de la part de sa mère pour s’éclipser sans qu’elle ne s’en rende compte. New York était gigantesque et Leith s’y était malheureusement perdu à force de naviguer à gauche et à droite. Il avait au maximum évité tout ce qui était centre-ville pour éviter la foule et risquer qu’Alfred ne débarque de manière totalement inopiné.

Même s’il avait bien pris ses médicaments, il craignait qu’Alfred ne revienne dans tous les cas – qu’il profite d’un moment de faiblesse de Leith pour surgir tout à coup. Si jamais Alfred revenait, il savait pertinemment ce qui l’attendait : un retour à l’hôpital psychiatrique. Et Leith ne voulait plus être enfermé là-bas. Il avait eu régulièrement des visites et surtout l’hôpital proposait des activités vraiment intéressantes mais il avait souvent eu la désagréable impression d’être en prison. Les seuls moments où il avait eu l’impression de respirer à nouveau c’était quand Lana venait le voir. Elle était sa bouffée d’oxygène. La seule qui arrivait à le faire parler, à le faire se sentir vivant. Elle était la seule que Leith avait laissé entrer dans sa bulle. Sinon, la plupart du temps, Leith était dans l’espèce de salle de sport que l’hôpital avait aménagé avec des appareils plus ou moins rudimentaires. Le sport était le seul moment où le jeune homme ne pensait à rien. Et dire qu’il n’avait jamais été un grand sportif et rechignait à chaque fois qu’il fallait faire sport à l’école…

Au cours de sa promenade, le jeune homme se retrouva projeté à la plage. Le vent décoiffait ses boucles blondes qui virevoltait dans tous les sens. Mais le bruit des roulis des vagues l’apaisait. Il remontait à loin le temps où ses parents l’emmenaient à la mer pour faire des châteaux de sable. L’espace de quelques secondes, Leith aurait souhaité avoir de nouveau sept ans, être muni d’un seau et d’une pelle pour faire un château de sable. Il quitta ses baskets et ses chaussettes et remonta son jean à ses genoux. Aussitôt, il se mit à marcher dans le sable, longeant le bord de l’eau afin que sa marche ne soit pas trop couteuse. Il n’y avait pas grand monde aujourd’hui. En même temps, le temps n’était pas des plus ensoleillé. Il ne faisait pas froid mais ce n’était pas la grosse chaleur non plus.

Il marcha pendant de longues minutes sans réellement faire attention au temps qui était entrain de passer. Il avait son portable dans la poche – un téléphone bas de gamme et pas trop compliqué étant donné qu’il savait à peine s’en servir. On lui avait mis un IPhone dans les mains et tout ce qu’il avait réussi à faire, c’était de le faire planter. On s’était donc rabattu vers un BlackBerry Curve avec la base du menu en bas de son écran pour qu’il n’ait pas à chercher trop longtemps. Même son fond d’écran était un bête fond d’écran que le vendeur lui avait demandé de choisir à l’installation – histoire que ce soit à son goût. Après taper sur les touches, Leith n’était pas idiot à ce point là.

Au bout de sa marche, Leith arriva à une petite crique légèrement cachée par le phare. Aussitôt, il aima bien cet endroit et sans la moindre cérémonie, il laissa tomber ses fesses par terre, légèrement en retrait de l’eau pour ne pas avoir son pantalon de mouillé. Il se concentra sur le bruit des vagues et son regard se perdit au loin.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyLun 5 Juin 2017 - 15:21

Pour une fois, Lana n’avait pas cours. Elle ne travaillait pas non plus. Les journées de calme étaient plutôt rare pour elle, du coup, elle décida d’utiliser cette journée de la meilleure des façons : ne rien faire. Après tout, pour une fois qu’elle pouvait glander. Elle était à jour dans ses révisions donc elle n’avait pas besoin de sauter sur ses livres.

Donc, Lana, toujours dans son pyjama, se mit devant la télé du salon avec un plaid et un grand bol de céréales sans lait. Elle adorait manger les céréales sans lait, même si sa mère détestait ça. Mais étant seule chez elle, Lana en profitait. Alors qu’elle regardait un film, le Disney Aladin, la sonnette de la porte d’entrée retentit. La jeune femme se leva en fronçant les sourcils. Lana pensait que c’était un démarcheur mais malgré tout elle alla ouvrir la porte.

Et elle se retrouva face à Mme Leagan, la mère de Leith. Son air effrayé surprit Lana.

« Bonjour, Mme Leagan, tout va bien ?

- Désolée de t’embêter, Lana, mais Leith est parti de la maison. Je l’ai perdu de vue une minute et il en a profité pour sortir. Je ne sais pas où il est… Tu ne sais pas où il aurait pu aller ?

- Non mais je vais vous aider à le chercher !

- Merci beaucoup, je reste à la maison au cas où il rentrerait, appelle-moi si tu le trouve. »

Lana hocha la tête avant de refermer la porte. Elle courut, monta les marches qui menaient à sa chambre. Elle prit son gilet et le mit par-dessus son débardeur. Elle garda son pantalon de pyjama, il faut dire qu’elle s’en fichait royalement de sa tenue. La mère de son meilleur ami avait l’air si inquiète que Lana se sentait très mal.
Elle mit ses baskets et descendit les escaliers en les sautant. Elle attrapa les clés de sa voiture et sortit.

Au volant, Lana essayait de se rappeler les endroits où Leith aimait aller. Elle raya de sa liste tous les endroits surpeuplés. Leith détestait ces lieux à cause d’Alfred. Alfred était en quelque sorte son alter-ego. Depuis quelques temps, Lana avait appris que Leith était atteint de schizophrénie. Elle n’y avait pas cru au départ car elle pensait simplement que son ami était quelqu’un de réservé et qu’il n’aimait pas la foule. Mais bientôt elle ne pût ignorer les faits. Quand Leith lui parla pour la première fois d’Alfred, elle comprit qu’il y avait un problème. Au départ, elle eut peur. Non pas pour elle mais pour Leith. Après tout, il risquait de ne plus sortir de cet hôpital, bourré aux médicaments au point qu’il ne la reconnaîtrait plus. Elle lui rendait visite chaque semaine. Parfois, Leith lui parlait et d’autres fois non, mais ça, elle s’en fichait. Lana voulait simplement être un soutien pour lui. Même si cela voulait dire restée silencieuse avec lui.

Et puis finalement, il put enfin sortir de l’établissement psychiatrique. Leith lui avait expliqué qu’il devait prendre un traitement pour qu’Alfred ne ressurgisse pas mais que sinon, tout allait pour le mieux.
Sauf que sa disparition l’inquiétait. Si jamais, il avait une crise sans personne pour l’aider, il devrait retourner en hôpital psychiatrique. Soudain, elle eut une idée sur l’endroit où pouvait se trouver Leith. Elle fit alors un demi-tour d’une main experte et se mit en direction de Staten Island.
La plage devait être déserte, il ne faisait pas encore assez beau pour que les touristes et les new-yorkais viennent l’envahir. Et puis, la vue de la mer calme devait être assez belle pour l’attirer à cet endroit.

Lorsque la jeune femme arriva aux abords de la plage, elle se mit sur une place de parking. N’ayant pris que le strict nécessaire, elle n’eut que ces clés, son portable et les papiers de sa voiture. Elle fourrait tout son bric-à-brac dans ses poches. Arrivée sur la plage, elle retira ses baskets et ses énormes chaussettes. Sauf qu’elle ne sut pas quelle direction prendre. Elle était tentée de crier mais s’il n’était pas aux alentours, il ne risquait pas de l’entendre… Elle tourna la tête à gauche et vit non loin le phare. C’était une première piste. Elle s’y dirigea alors. Tout en marchant, elle songea alors à ce que son ami devait sûrement endurer avec sa maladie.

Les traitements, les regards inquisiteurs, les rendez-vous médicaux, l’inquiétude de ses parents… Plus elle y pensait, plus Lana se sentait mal pour Leith. Elle l’adorait et ne supportait pas qu’il puisse être malade et peut-être mal dans sa peau. Lana aurait fait n’importe quoi pour qu’il aille mieux !
Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, Lana atteignit le phare et vit, au niveau de la crique, Leith qui semblait perdu dans ses pensées. Immédiatement, elle envoya un message à Mme Leagan afin qu’elle sache qu’elle était avec Leith et qu’elle rentrerait dès que possible. Une fois qu’elle fut à sa hauteur, elle lui dit :

« Eh Leith, comment tu vas ? »

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Leith E. Leagan

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyJeu 31 Aoû 2017 - 17:48

L’isolement quand on était schizophrène était de mise. Surtout quand on était aussi instable que Leith. Il allait mieux depuis qu’il avait été hospitalisé. Le traitement faisait son effet : Alfred n’était plus tellement présent. Mais Leith n’était pas fou : Alfred ne faisait que dormir, il ne disparaîtrait jamais de son corps. Pourtant, c’était le rêve le plus cher du jeune homme mais malheureusement, il ne le verrait jamais s’accomplir. Être enfermé commençait à taper sur le système de Leith alors dès qu’il avait pu, il en avait profité pour s’enfuir. Il avait échappé à la vigilance de sa mère et il savait à quel point elle deviendrait folle en le découvrant, mais peu importait, prendre l’air lui ferait du bien. Et en solitaire, ce serait encore mieux. Cependant, il n’avait pas prévu que se retrouver au milieu de la foule serait aussi pénible. Mais il avait tenu bon ! Il voulait vaincre Alfred malgré la crainte qu’il réapparaisse à tout instant. C’était une victoire personnelle.

Cependant, sa promenade le mena jusqu’à la plage qui était silencieuse, ce qui fit un bien fou à Leith qui avait du subir le bruit de la foule et de la ville en la traversant. Ce n’était pas encore pour lui d’être autant entouré, mais au moins il avait fait l’essai lui-même et ce n’était pas qu’une bête recommandation du médecin. Celui-ci avait pourtant bien dit à ses parents qu’il ressentirait de lui-même cette envie de plus, mais ces derniers étaient fermés et pensaient encore que le mettre sous cloche était la meilleure des solutions pour le moment. Or, cette situation énervait le jeune homme et l’énervement n’était pas une émotion propice à sa stabilité.

Il marcha au bord de l’eau pendant plusieurs minutes, appréciant le bruit des vagues. Une seule et unique sensation se trouvait alors logée en lui : paix intérieure. Si seulement cette paix pouvait être éternelle. Etait-ce ce que ressentaient les gens quand ils n’avaient pas de deuxième entité cachée au fond d’eux ? Si c’était le cas, Leith songea qu’ils avaient bien de la chance. Il ne connaîtrait jamais ce sentiment de manière réelle. Quand il en eut marre de marcher, il s’éloigna du bord de l’eau et alla s’asseoir sur le sable chaud. Pour la mi-saison, le temps était agréable.

Le temps passa sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Le regard perdu au loin, il se rendit à peine compte qu’on l’avait rejoint en cours de route. Néanmoins, quand il vit du coin de l’œil cette silhouette s’approcher, il tourna la tête dans sa direction et il découvrit Lana. La jolie Lana, sa seule et unique amie. Elle était la seule personne qu’il avait autorisé à rentrer dans sa vie. Il n’y en avait pas d’autres. Il n’avait pas besoin d’autres personnes dans sa vie. Il avait juste besoin d’elle. Elle avait continué à l’accepter après qu’Alfred ait élu domicile en lui alors que d’autres auraient fui en courant. Il lui était reconnaissant pour sa fidélité et jamais il ne pourrait lui faire le moindre mal. Mais avec Alfred en lui… il craignait que cela n’arrive un jour. Néanmoins, il évitait de trop y penser pour l’instant. Il leva la tête dans sa direction une fois qu’elle fut à sa hauteur.

- Pas trop mal, répondit-il. Alfred me laisse tranquille pour l’instant.

Leith n’arrivait pas à dire que pour l’instant sa maladie était stable. Pour lui, certes, il souffrait d’une maladie, mais il avait réellement l’impression que quelqu’un sommeillait en lui. Le monde serait fictif, on dirait qu’il était possédé et il subirait les traitements d’un prêtre catholique et serait arrosé d’eau bénite à chaque sermon prononcé.

- Et toi ? demanda-t-il en retour. Ca fait un petit moment qu’on ne s’est pas vu.

Depuis qu’il était sorti de l’hôpital, il n’avait reçu que peu de visite. Non pas qu’il n’en souhaitait pas. Mais encore une fois, ses parents partaient du principe qu’on devait le mettre sous cloche.

- Je suppose que c’est ma mère qui t’a dit que j’étais parti, lâcha-t-il.

Il n’était pas idiot, il savait très bien que dès qu’on remarquerait son absence, ses parents lanceraient une recherche. Ils s’inquiétaient tellement pour rien parfois. Leith regrettait le temps où il pouvait sortir sans qu’on ne s’inquiète de ne pas le voir forcément rentrer à la seconde près. C’était l’époque où Alfred n’était pas encore trop présent, qu’il le laissait tranquille. En clair, c’était la bonne époque. Une époque que Leith regrettait.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyJeu 16 Nov 2017 - 17:30

Lana adorait Leith. Enfant, elle n’avait pas fait attention à son état mental. Il se tenait isolé, à l’écart de tous mais ça ne l’avait pas empêché d’aller vers lui et de lui parler. Même si au départ, Leith n’avait pas semblé accepter la petite fille, il avait fini par s’ouvrir à elle… A sa façon. Avec le temps, une amitié forte et profonde était née. Lana ne voyait plus sa vie sans le jeune garçon et à l’annonce de sa maladie, elle avait été touchée et avait été encore bien plus présente pour lui. Bon nombre de ses amis ne comprenaient pas l’amitié qui les liait mais ça n’avait aucune importance à ses yeux, Lana n’était pas du genre à faire ce qui plairait à tous. Leith était son ami, le plus important, jamais elle ne l’abandonnerait.

Alors lorsque la mère de son meilleur ami était venue lui demander de l’aide, la jolie brune n’avait pas hésité une seconde et avait foncé pour le retrouver. Sachant que Leith fuyait la foule et ses bruits assourdissants, Lana avait quelques idées sur sa cachette. Sans même prendre le temps de s’habiller ou même de se recoiffer, Lana était sortie de chez elle pour le rejoindre. Son intuition la conduisit sur la plage. Elle marchait en direction du phare en espérant retrouver son ami… Chaque seconde qu’elle perdait ici, était un risque qu’il se retrouve perdu dans la foule, prêt à exploser. Madame Leagan lui avait bien expliqué comment fonctionnait la schizophrénie de Leith. Il avait horreur de la foule et si jamais, il avait une crise… Il pouvait se retrouver à nouveau en isolement, à l’hôpital… Et il était tout bonnement hors de question que son ami y retourne, Lana n’était pas d’accord. Elle estimait que ce n’était pas une solution, qu’au contraire, il n’en serait que plus déstabilisé… Mais n’étant pas de la famille, elle n’avait pas son mot à dire…
Alors qu’elle avançait, Lana vit son ami, assis sur le sable, près de l’eau. Elle envoya un rapide SMS à Madame Leagan sans lui préciser où ils se trouvaient. Déjà parce qu’elle se doutait qu’elle rappliquerait à la vitesse de la lumière, privant ainsi Leith d’un moment de liberté. Mais aussi parce que c’était son jardin secret. Le phare pourrait être son îlot où il pourrait se sentir libre. Enfin, encore aurait-il fallut qu’on le laisse sortir et ça… C’était un autre combat !

Alors qu’elle le saluait, Leith lui répondit qu’il allait plutôt bien. Alfred, son alter ego, le laissait tranquille. Alfred, c’était le nom de ce qu’il pensait être un personnage avec qui il partageait son corps. Même si Lana ne comprenait toujours pas comment Leith pouvait avoir cette double personnalité, elle ne le contredisait jamais. Après tout, c’était lui qui le vivait alors s’il pensait qu’un autre vivait avec lui, Lana ne pouvait que le croire. Elle s’assit à côté de lui et posa ses baskets et ses chaussettes à côté d’elle.

« Tant qu’il te laisse tranquille, ça va… Pas trop dur d’être toujours à la maison ? »

Non seulement, ses parents l’obligeaient à rester confiné dans la demeure familiale mais en plus, le jeune homme n’avait droit qu’à de rares visites. Souvent, lorsque Lana sonnait à leur porte, Madame Leagan lui disait que Leith dormait à cause du traitement ou qu’il n’était pas en état de recevoir de la visite. Lana se doutait bien que c’était un mensonge mais que pouvait-elle faire ? Entrer de force chez les Leagan ?


« Je vais bien. Je n’ai pas eu cours aujourd’hui, du coup, je suis restée devant la télé à manger des céréales. Tu connais mon amour pour les céréales, dit-elle en souriant. C’est vrai qu’on ne s’est pas vu… J’essaye de passer de temps en temps, en espérant que tes parents me laissent entrer comme avant… »

Pour la jeune fille, la maladie de Leith n’était pas un obstacle, il était et resterait toujours son ami. Alors lorsque ses parents ne la laissaient pas le voir… Lana le vivait mal. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle l’avait oublié. Du coup, elle essayait toujours de venir. A force de persévérance, elle espérait qu’elle finirait par obtenir gain de cause.
Lorsque Leith lui affirma qu’il savait que sa mère avait remarqué sa disparition, Lana ne le nia pas. Elle n’avait pas l’intention de lui mentir, il connaissait bien sa mère. Il savait qu’elle devait être dans un état de panique.

« Oui, elle est venue me voir pour me dire que tu n’étais plus à la maison. Je lui ai envoyé un message pour lui dire que je t’ai retrouvé et qu’on rentrera dès que possible mais je ne lui ai pas dis où nous sommes… Profite de ta liberté ! »

Lana lui fit un sourire. Elle n’était pas du genre rebelle extrême mais si elle devait enfreindre des règles pour aider un ami, elle n’hésitait pas ! D’autant plus que Leith ne faisait rien de mal. Il voulait simplement prendre un peu l’air. Et puis, lorsqu’il voudrait rentrer, Lana pourrait le ramener en voiture. Il éviterait ainsi la foule et donc un risque de voir Alfred prendre le dessus.
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Leith E. Leagan

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 12 Déc 2017 - 20:42

Même si Leith n’était pas du genre à trop discuter avec les gens, quand il acceptait de parler, il n’était pas vraiment avare en paroles. Il n’était pas non plus un vrai moulin à paroles, mais il avait de la conversation. La maladie n’était pas un obstacle dans la parole, même si Leith avait toujours été quelqu’un qui parlait peu et préférait rester dans son coin plutôt que de se mélanger avec les autres. Très peu était ceux qui avaient réussi à rentrer dans son cercle. Sauf peut-être Lana. Elle avait été la seule à réussir à percer cette carapace qu’il avait construit. Elle était différente des autres. Il ignorait en quoi, mais elle avait pris énormément d’importance dans la vie du jeune homme. D’ailleurs, elle était la seule à pouvoir réellement l’apaiser. Il pouvait être lui-même à ses côtés. Dans son regard, il n’y avait pas cette crainte de le voir partir en vrille à cause d’Alfred, ni même de la pitié vis-à-vis de sa maladie, ni même cette espèce de surprotection que ses parents – et surtout sa mère – s’évertuaient à mettre en place.

Leith n’avait dit à personne où il se rendait : il s’était enfui sans qu’on le voit, profitant d’un moment d’inattention pour partir. Il savait bien que tôt ou tard quelqu’un débarquerait pour le retrouver. On ne laissait pas un malade comme ça en pleine nature, c’était bien connu. Pourtant, même si c’était Alfred qui était la cause de tout ça, les gens pensaient que c’était lui le malade. Ils ne comprenaient pas ce que c’était que d’avoir une personne cachée en lui. Il profita de sa solitude. Il ignora combien de temps celle-ci dura mais il sut que c’était terminé quand il vit Lana s’installer à côté de lui. Elle prit de ses nouvelles, comme si de rien était. Comme s’ils s’étaient donné rendez-vous elle lui demanda de ses nouvelles. Ce à quoi il répondit aller bien et qu’Alfred le laissait tranquille. Quand elle lui demanda si ce n’était pas trop dur d’être enfermé chez lui, Leith eut un espèce de ricanement et continua de regarder l’Océan avant de répondre :

- Tu veux parler de la prison qui me sert de maison ?

Il poussa un soupire et continua :

- Maman est insupportable. Elle me confine comme si j’allais contaminer tout le monde en pensant que c’est mieux pour moi…

Et le pire dans toute cette histoire, c’était qu’elle empêchait même Lana de franchir le seuil de la porte. Il l’entendait venir le voir et à chaque fois sa mère prétextait qu’il dormait alors qu’il était parfaitement éveillé. Malheureusement pour lui à chaque fois qu’il arrivait en haut des escaliers, Lana était déjà repartie et sa mère lui demandait de retourner dans sa chambre en prétextant que c’était le facteur. Leith n’était pas idiot et à chaque fois il le signalait à sa mère. Mais cela ne changeait rien. Le jeune homme étouffait, tout simplement. Tout en demandant des nouvelles de Lana, celle-ci lui signifia ce qu’il savait déjà.

- Oui, je sais, répondit-il. La plupart du temps les médicaments me laisse un peu… dans le vague. Du coup je n’ai pas toujours le temps de réagir à temps pour empêcher qu’on te mette à la porte. La prochaine fois j’espère pouvoir réagir plus rapidement. C’est promis.

Leith ne faisait jamais de promesse en l’air. Quand il promettait quelque chose, il s’y tenait du mieux qu’il pouvait. Sa mère le protégeait de trop. Son père avait déjà essayé d’être un peu plus cool avec lui, mais sa mère prenait les décisions qui incombaient. D’ailleurs en parlant d’elle, Leith savait déjà que c’était elle qui avait appelé Lana au secours quand elle s’était rendue compte qu’il avait disparu. Du coup, il n’eut aucun mal de le dire à la demoiselle assise à côté de lui. Il fut soulagé quand Lana l’informa qu’elle n’avait pas dit où ils se trouvaient.

- Merci, fit-il. Je n’aurais peut-être pas supporté qu’elle débarque pour me ramener à la maison. Je n’en peux plus d’être enfermé !

Il était infiniment reconnaissant envers Lana de ne pas avoir dit où elle l’avait trouvé. Il se laissa tomber sur le dos dans le sable. Il se fichait d’en avoir partout. Il jeta un œil à Lana et prit sa main dans la sienne. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes d’être tactile avec quelqu’un, mais avec Lana ce n’était pas pareil. Elle était sa plus vieille amie et par conséquent, ils avaient un lien beaucoup plus fort qu’avec n’importe qui.

- Tu penses qu’on pourrait s’enfuir ? lâcha-t-il comme si c’était venu de nul part. Partir loin de New York pendant quelques temps, s’évader, tout ça.

Ça faisait un moment que Leith y pensait. Mais avec Alfred toujours présent en lui, il savait qu’il ne serait jamais totalement tranquille.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyLun 25 Déc 2017 - 12:48

Bien que Lana ait toujours été là pour Leith depuis leur enfance, madame Leagan pensait encore qu’elle devait protéger son fils de tous… Y comprit d’elle. Depuis son retour de l’hôpital, Lana n’avait pas pu lui rendre visite une seule fois. Sa mère avait toujours d’excellentes excuses pour renvoyer la jeune femme. Et puis, elle n’allait pas forcer le passage, Lana n’y pouvait rien… Alors forcément, lorsqu’elle avait retrouvé son ami d’enfance, la jeune femme avait prévenu sa mère qu’elle l’avait trouvé, sans lui dire où ils se trouvaient. Lana voulait en profiter pour passer un peu de temps en sa compagnie. Leith était son meilleur ami, elle pouvait enfin se retrouver seule avec lui, elle n’allait pas gâcher ce moment.

Immédiatement après avoir envoyé le message, Lana sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Madame Leagan allait la harceler pour savoir où ils se trouvaient mais Lana était bien décidée à ramener son ami quand il l’aurait décidé… Même si cela voulait dire subir la colère de madame Leagan au retour. Elle avait vu pire dans sa vie. Et puis, elle ne lui en voulait pas. Après tout, elle voulait tout simplement protéger son fils… C’était compréhensible, bien qu’elle s’y prenne mal.
Lana avait demandé à Leith comment se passait son retour chez lui, elle se doutait bien que ce ne devait pas être rose tous les jours. Et avec ce que lui expliqua son ami, Lana comprit pourquoi il avait décidé de sortir sans prévenir. Avoir sa mère sur le dos, surveillant ses faits et gestes devait être vraiment énervant à force.

« Viens à la maison quand ça ne va pas ou alors appelle-moi et je te ramènerais ici en voiture. Comme ça, tu éviteras la foule et tu pourras être tranquille quelques heures. » lui dit-elle.

Lana comprenait parfaitement son envie d’être seul et de fuir l’environnement oppressant dans lequel il vivait. Elle était du genre indépendante et avoir sans arrêt quelqu’un la surveillant la rendrait chèvre très rapidement. Mais elle n’aimait pas savoir son meilleur ami dans la ville, dans la foule. Elle avait bien trop peur qu’Alfred refasse surface et que les personnes autour ne sachent pas gérer la situation. Lana aurait préféré pouvoir l’amener elle-même… Mais elle gardait aussi en tête qu’en dehors d’Alfred, Leith restait un grand garçon qui pouvait s’en sortir. Il savait lire, écrire et compter. Il marchait et courait sans assistance. Donc, il pouvait s’en sortir tout seul… Tant qu’Alfred ne ramenait pas sa fraise.

« Oh ne t’en fais pas, si tu ne peux pas, je ne t’en voudrais pas. Je sais bien que ce n’est pas de ta faute. »

Lana lui fit un sourire. Elle savait que Leith ne chercherait pas à l’éviter. Elle ne savait pas d’où lui venait cette certitude mais elle l’avait. Du coup, Lana ne lui en avait jamais voulu lorsque madame Leagan lui fermait la porte au nez après une énième excuse.
Soudain, Leith fit quelque chose d’inhabituel… Il prit la main de Lana dans la sienne. Son cœur se mit alors à battre plus fort contre sa poitrine. Leith était un solitaire qui préférait rester enfermé dans sa chambre à bouquiner plutôt qu’à subir la compagnie des gens. Lana avait été l’exception, il lui avait permit d’entrer dans son monde. Mais ce n’était pas une personne tactile. Aussi loin que remonte ses souvenirs, Leith n’avait jamais fait de câlin à la jeune femme, qui comprenait son besoin d’avoir son espace, donc elle n’avait jamais tenté l’expérience. Bien sûr, il lui arrivait d’avoir des petits gestes attentionnés envers le jeune homme… Mais il n’avait jamais tenté d’être un peu plus tactile. Ce geste signifiait énormément pour la jeune femme.
Pourtant, Lana se contenta de serrer sa main en souriant, heureuse de ce contact. Soudain, il lui demanda s’ils pouvaient s’enfuir quelques temps de New-York. Au départ, elle fut très étonnée, Lana ne s’attendait pas à ce qu’il lui parle de s’enfuir. Puis finalement, elle se mit à y songer plus sérieusement. Lana sentait bien que son ami ne supportait plus la vie que sa mère lui faisait vivre… Lana voulait l’aider et elle était prête à tout ! Alors, elle hocha la tête avant de lui dire :

« Bien sûr qu’on pourrait partir. Si on prend un vol économique et une chambre d’hôtel pas très cher, on pourrait aller dans une de ces petites villes sans quitter l’état… Sauf si tu veux aller plus loin… »


La jeune fille posa alors son regard sur lui. Elle se rendit compte qu’elle pourrait aller au bout du monde pour son ami. L’amitié pour elle valait tout l’or du monde et si pour son bonheur, Leith voulait voyager avec elle, il pouvait compter sur sa présence et son soutien.
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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 23 Jan 2018 - 17:36

Depuis qu'il était revenu de sa longue hospitalisation, Leith n'avait pas vraiment l'impression d'être chez lui. Il avait plutôt l'impression d'être encore plus enfermé qu'à l'hôpital et cette situation l'étouffait énormément. Il avait réellement cru qu'une fois chez lui, il aurait à nouveau plaisir à vivre malgré Alfred qui guettait sans aucun doute la moindre opportunité pour réapparaître. Mais ses parents l'étouffaient en voulant à tout prix qu'il ne sorte pas de chez eux. Leith restait, la plupart du temps, confiné dans sa chambre, un peu drogué par les médicaments qu'il prenait afin d'éviter qu'Alfred ne surgisse à tout moment. Il avait d'ailleurs manqué plusieurs visites de Lana, à cause de ça. Le temps que son cerveau réalise que sa meilleure amie était là, au pas de la porte d'entrée, sa mère avait réussi à la faire partir et c'était trop tard.

Il aurait adoré pouvoir sortir de chez lui, aller rendre visite à Lana à l'improviste comme n'importe quel ami pouvait le faire. Mais on l'en  empêchait. Ce n'était plus chez lui. Leith était en prison. Tout bonnement et tout simplement. Tant qu'il n'aurait pas fait comprendre qu'il n'était pas malade au point de devoir rester en quarantaine à vie, il en serait à ce stade. Fuguer semblait être aujourd'hui la seule option possible.

- Alfred me rend la vie vraiment impossible, lâcha-t-il. A cause de lui, ma mère me met sous cloche et je ne peux même pas voir ma seule amie au monde à cause de tout ça.

Car oui, Lana était bien la seule et unique amie de Leith. La seule qu'il avait acceptée dans sa zone de confort. Les autres enfants, il avait dû les supporter, tout en leur faisant respecter sa zone de confort. Lana était la seule qui avait pénétré les barrières et elle ne s'en était jamais allée. C'était bien la seule qu'il supportait. Même ses parents ne pouvaient pas s'approcher d'aussi près.

S'affalant à même le sable, Leith prit la main de Lana dans la sienne. Etrangement, une sensation de paix l'envahit et il se sentit mieux qu'il n'avait jamais été jusqu'à présent. La proximité de son amie lui faisait un bien fou. Une idée folle traversa l'esprit du jeune homme et il demanda à la demoiselle ce qu'elle penserait de l'idée de s'enfuir loin de New York, loin de " tout ça ". Bien sur, Leith devrait prendre ses médicaments s'il ne voulait pas qu'Alfred fasse surface et ne gâche tout comme il avait la sale habitude de le faire depuis des années.

- Je voudrais… commença-t-il avant de se mettre à réfléchir quelques secondes. Je voudrais… aller… à la montagne. Quelque part, perdu dans les vastes prairies montagneuses, dormir dans un chalet en bois comme dans… Ne rigole pas ! Comme dans Heidi, continua-t-il avec un léger sourire en coin. Loin du monde et de la population.

Il releva légèrement la tête du sable, se moquant complètement de ses mèches blondes un peu ensablées.

- Tu crois qu'un tel endroit existe ? Bon, il n'est pas obligé d'y ressembler à 100%, mais au moins un peu ?
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyDim 25 Mar 2018 - 22:52

Lana s’était fait beaucoup d’amis. Non pas qu’elle était extrêmement populaire mais elle avait été membre de nombreuses associations durant sa scolarité, du coup, elle avait pu rencontrer bon nombre de personnes. Elle était plus ou moins amie avec ces personnes mais aucune n’avait autant d’importance que Leith. Il était différent, il voyait le monde différemment et c’est ce qu’aimait Lana. Avec lui, elle pouvait être elle-même et pas seulement Lana, la bonne élève studieuse, intelligente, qui donnait son temps et son énergie en actions caritatives.
Elle savait qu’elle était la seule personne à pouvoir s’approcher d’aussi près du jeune homme. Elle avait alors instauré une confiance mutuelle. Jamais ils ne se trahiraient, pour rien au monde. Lana le savait, Leith le savait aussi. C’était ce qui rendait leur relation si particulière à ses yeux. Il n’y avait qu’avec lui que Lana se sentait en sécurité. Savoir qu’elle avait un ami, un vrai, qui ne la trahirait jamais…
Sa maladie ? Lana n’y prêtait pas attention. Bien sûr, elle s’inquiétait pour lui mais jamais au point de l’étouffer comme sa mère pouvait le faire. C’était pour cela qu’elle le couvrait en ne disant pas à sa mère où il se trouvait… Malgré les nombreux appels et messages que Madame Leagan continuait de laisser. Si elle connaissait si bien son fils, elle saurait où le trouver, pensa la jeune femme.

« Tant qu’il ne se manifeste pas, c’est le principal. Pour ta mère, t’en fais pas. Je trouverais le moyen de te voir, même si ça veut dire venir en cachette chez toi. »

Lana lui fit un sourire. Elle y avait déjà pensé ! Elle savait exactement comment faire pour atteindre la chambre du jeune homme en escaladant la plante grimpante de la maison. Elle y avait vu le grillage qui maintenait la plante en place. Elle atteignait la fenêtre de la chambre de son ami. Si elle n’avait jamais mis son projet à exécution, c’était uniquement parce qu’elle ne savait pas si Leith serait réveillé ou non quand elle lui rendrait visite. Mais s’ils s’organisaient, Lana pourrait peut-être le faire…

Leith tenait la main de Lana, et celle-ci sourit. Son ami n’était pas du genre tactile alors chaque fois qu’il avait un geste tendre envers elle, Lana savourait cet instant, le cœur tambourinant contre sa poitrine. Elle serra un peu plus sa main, comme pour lui transmettre son soutien et son affection envers le jeune homme.
Lana l’écoutait parler de l’endroit où il voulait se rendre. Un endroit montagneux qui ressemblait au monde d’Heidi. La jeune femme ne put s’empêcher de sourire. L’idée était assez imagée pour qu’elle sache où il trouverait son bonheur !

« Nous irons donc à Aspen ! C’est une petite ville plutôt tranquille. On peut y louer une chambre ou un chalet avec une cheminée ! J’ai toujours rêvé de boire un chocolat chaud plein de marshmallow devant un feu de cheminée. »
dit-elle un sourire aux lèvres.

Lana était surexcitée à l’idée de partir… Oui, elle était plus que sérieuse dans ce projet. Si cela pouvait aider son ami à se sentir bien, alors elle s’enfuirait avec lui, sans hésitation. Après tout, ils étaient deux adultes consentants. S’ils avaient envie de partir, changer d’air, c’était leur droit.
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Leith E. Leagan

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMer 23 Mai 2018 - 10:04

Leith n’avait pas beaucoup d’amis. Pour ne pas dire qu’il n’en avait qu’un seul. Ou plutôt qu’une seule amie. Et cette amie était sans aucun doute la meilleure qu’on pouvait espérer avoir. Il était certain d’avoir tiré le gros lot avec elle. Selon lui, ce n’était pas pour rien qu’il l’avait accepté dans son cercle. Et surtout qu’il n’avait accepté qu’elle. Étant enfant, Leith avait été un enfant solitaire qui n’acceptait que très peu de monde dans son entourage. Il n’y avait que Lana qui avait réussi à pénétrer dans son cercle et elle n’en était jamais sortie. Il avait bien conscience qu’il était le seul à avoir une amitié exclusive avec elle. Lana avait d’autres amis que lui mais ça ne le dérangeait pas de la partager. Être privé de liberté, il savait ce que c’était et il voulait qu’elle se sente libre.

Parler d’Alfred n’était pas toujours facile. Il avait l’impression qu’on le jugeait à chaque fois. Il n’y avait que dans le regard de Lana qu’il n’avait pas l’impression d’être jugé. Elle comprenait parfaitement sa situation, il savait que ce n’était pas sa faute si parfois ça n’allait pas. C’était Alfred le méchant, pas lui. C’était Alfred qui lui faisait faire de mauvaises choses. Et elle le comprenait et c’était tout ce qui l’importait. Lana lui faisait du bien par sa présence à ses côtés. Mais avec une mère comme la sienne qui faisait exprès de le couper du reste du monde… Ce n’était pas toujours facile. Elle leur mettait des bâtons dans les roues et au fond de lui, il savait qu’elle faisait ça pour lui en pensant faire ce qui était juste, mais ça l’agaçait profondément.

- Tu penses que le lierre sera assez solide pour que tu puisses grimper ? demanda-t-il. Non pas que tu sois lourde, hein ? Mais… C’est une plante quoi… Donc je sais pas si ça va tenir même si elle est super dure à retirer. Papa râle à chaque fois quand il essaie de le retirer, mais maman aime bien cette plante alors qu’elle pourrait recouvrir toute la maison…

Leith n’avait pas réellement prêté attention à son débit. Ce n’était pas souvent qu’il alignait plusieurs mots d’affilé. Généralement, il se contentait de quelques mots ou d’une ou deux phrases. C’était un peu comme les contacts physiques. En général, Leith n’aimait pas spécialement touché ou être touché, mais là il avait pris la main de Lana avec tellement de naturel qu’il ne la lâchait plus. Le contact de Lana n’était pas désagréable, loin de là. Il se surprit même à rêvasser de l’endroit où il voudrait aller si jamais il leur était possible de s’enfuir. Lui voudrait aller à la montagne, perdu loin de la civilisation, un peu comme dans Heidi. Mais du coup, il ne savait pas trop si un tel endroit existait. Enfin, ça devait bien exister, mais et si ça se trouvait dans un autre pays ? Est-ce qu’ils auraient assez d’argent pour aller aussi loin ? Leith se voyait bien voyager, faire le tour du monde, et autre, mais il fallait l’argent pour et surtout Alfred risquait d’être un obstacle. Et il ne voulait pas qu’il en soit un.

Il fut surpris que Lana lui parle d’Aspen qui selon elle répondait aux critères qu’il venait d’énoncer. Leith ne connaissait pas du tout cette ville. Il n’en connaissait pas beaucoup d’autres en même temps. Voyager avait été compliqué depuis qu’Alfred était arrivé dans sa vie.

- Ce serait chouette. Je ne connais pas du tout Aspen.

Il marqua une courte pause avant de continuer :

- Mais je ne sais pas du tout comment on va s’organiser… Ni si ça va être possible… ma mère me laissera plus sortir après ça. Peut-être qu’on devrait y aller maintenant ? On prend le premier bus et on fi… non laisse tomber… j’ai pas d’argent et il est hors de question que tu payes tout…

Sans pour autant lâcher la main de Lana, il se redressa en position assise et se mit à fixer l’océan. Une légère brise faisait aller quelques boucles blondes dans ses yeux, mais il ne s’en préoccupa pas outre mesure. Il avait l’habitude de ses boucles folles depuis le temps qu’il les portait. Quoi qu’elles avaient pas mal poussées depuis quelques mois et il songeait qu’il était peut-être temps de les couper avant que ça ne devienne catastrophique…
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyJeu 16 Aoû 2018 - 22:38

Lana, bien qu’elle ne se soit jamais plainte, n’aimait pas comment Madame Leagan cloîtrait son fils. Elle voulait contrôler tous les mouvements de Leagan, pensant que c’était ainsi qu’il irait mieux. Lana n’était pas d’accord. L’obliger à rester enfermé, sous médicaments n’était pas la solution. Lana pensait qu’il devait garder un pied dans la réalité en sortant, en allant à la fac etc. Lana aurait tellement voulu pouvoir sortir avec lui, aller manger un morceau, aller au cinéma ou tout simplement, rester avec lui dans sa chambre… Mais Madame Leagan avait TOUJOURS une excellente raison d’empêcher Lana de dépasser le seuil de la maison. Plus d’une fois, Lana s’était posée des questions… Avait-elle fait quelque chose de mal ? Comment allait son ami ? Allait-elle le revoir un jour ?
Les jeunes gens se mirent alors à élaborer un plan pour se voir et passer le plus de temps possible ensemble. Lana n’avait pas peur de venir en cachette chez Leith si ça lui permettait de passer le plus de temps possible avec lui. Il lui demanda alors si la jeune femme pourrait grimper au lierre pour entrer dans sa chambre. Il se mit alors à se justifier et à lui raconter une histoire sur ce lierre que son père voulait retirer en vain et que sa mère appréciait. Lana sourit. Leith n’était pas du genre bavard, mais pas du tout. Elle aimait l’entendre parler, lui raconter des anecdotes sur son enfance, sa vie de tous les jours.

« Oui, t’en fais pas, je pense que ce lierre tiendra. Si ton père a du mal à le retirer, je pense qu’il soutiendra mon poids. »


Ils se mirent alors à parler de leur prochaine évasion à Aspen. Mais quand vint la question de l’argent, Leith fut catégorique, il refusa que Lana paye tout. La jeune femme se mit alors à réfléchir à une solution. L’idée de fuir loin de New-York quelques temps était tellement tentante. Elle pourrait fuir ses cours, ses responsabilités et pourrait se reposer juste quelque temps. Et puis accompagnée de Leith, elle pourrait fuir au bout du monde ! Une idée germa alors dans l’esprit de la jolie brune. Elle dit alors à Leith.

« On a une semaine pour tout organiser. Et pour l’argent, tu n’as pas à t’en faire, tu n’auras qu’à me rembourser plus tard… On va trouver un truc pour que tu puisses sortir, quitte à partir de nuit. »

En voyant ses boucles, Lana s’approcha de lui et lui dégagea doucement le visage. Elle adorait voir son regard perdu dans les vagues. Il avait l’air si calme… C’était ce qu’elle aimait chez lui. Leith la calmait et l’apaisait… Elle passait son temps à courir partout, d’une activité à une autre. Elle ne tenait pas en place mais avec Leith, Lana prenait son temps, soufflait. Il avait cette sérénité qui se dégageait de lui pour aller envahir la jolie métisse.
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Leith E. Leagan

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyLun 17 Sep 2018 - 12:13

La personne la plus importante que Leith possédait, c’était bien Lana. Il n’y avait qu’elle et il n’y avait jamais eu qu’elle. Elle était la seule qu’il ait accepté de faire rentrer dans sa zone de confort et il était évident qu’il n’y aurait jamais qu’elle. Leur amitié était profonde et plus que solide. Tellement solide que Lana se proposait de grimper au lierre à l’arrière de la maison pour pénétrer dans sa chambre lorsque sa mère refuserait toute visite à son fils. Leith n’en pouvait plus de cette protection permanente que sa mère établissait à son encontre. Quand il avait conscience que Lana essayait de le voir, il faisait tout pour réussir à la faire rentrer, mais sa mère refermait bien vite la porte. Parfois les médicaments avaient un effet beaucoup trop puissant sur lui. Mais c’était pour garder Alfred dans le noir autant que possible. Leith continuait d’espérer qu’un jour, il serait définitivement débarrassé de lui. Mais il ne voulait pas perdre Lana en contrepartie. Il était hors de question qu’il la perde. C’était tout bonnement impossible, et inconcevable.

- D’accord, répondit-il lorsqu’elle lui assura que le lierre supporterait sans peine son poids lorsqu’elle grimperait à sa fenêtre. Je te surveillerai quand même, je n’ai pas envie qu’il t’arrive quoi que ce soit par ma faute.

Il caressa du pouce la main de Lana qu’il gardait dans la sienne. Il ne voulait pas que ce contact entre eux se rompe. C’était rare les fois où Leith acceptait de toucher quelqu’un ou acceptait d’être touché. Non pas qu’il ne supportait pas ça. Mais c’était à cause d’Alfred. Il ne voulait pas qu’il fasse de mal à qui que ce soit. Il savait combien il pouvait être violent et Leith n’avait aucun moyen de l’arrêter lorsqu’il commençait. Il n’avait qu’à attendre qu’Alfred se calme pour pouvoir reprendre le contrôle. Il savait que les médicaments étaient là pour l’aider, mais le cadre dans lequel il vivait actuellement ne l’aidait pas à aller réellement mieux. Alors s’il pouvait rêver d’un autre cadre de vie, d’un endroit où il aimerait bien se trouver… Lana lui trouva cette destination à Aspen. Et d’ailleurs, d’une simple rêverie, ils en étaient venus à préparer leur futur départ – quitte à s’enfuir. Leith en vint même à souhaiter partir dès à présent mais il n’avait pas d’argent sur lui et il était hors de question que Lana paye tout.

- Non, j’insiste, fit-il. D’ici là, je trouverai l’argent et je trouverai un moyen pour que ma mère me fiche la paix.

Ca c’était rêvé, mais il ne comptait plus se laisser faire. Il fallait bien que sa mère apprenne qu’il n’avait pas besoin de vivre sous une cloche de verre et qu’il pouvait avoir une vie relativement normale s’il prenait correctement ses médicaments. Il espérait bien trouver un allié en son père qui parfois affirmait que sa mère exagérait, mais elle avait tendance à tout prendre au sérieux et elle s’énervait presque aussitôt. Peut-être que si le père et le fils s’alliaient, ils auraient une chance.

Leith ne bougea pas d’un poil lorsque Lana vint remettre ses boucles en place. Il la laissa faire. Par moment, il avait l’habitude de se retrouver avec ses boucles dans les yeux mais ça ne le dérangeait pas que Lana remette ses boucles en place. Il tourna la tête vers elle, se reconnectant un peu à la réalité et lui offrit un sourire. Un vrai sourire. Un des rares sourires qu’il lui réservait.

- Et si on se promenait ? demanda-t-il.

Sans réellement attendre de réponse de sa part, il se releva, lâchant au passage sa main, mais ce fut uniquement de courte durée puisqu’il lui retendit aussitôt afin de l’aider à se lever.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 9 Oct 2018 - 9:25

Lana adorait son ami, elle pouvait se plier en quatre pour lui si ça pouvait lui permettre d’entrevoir un sourire sur son visage. Il était l’une des personnes qui comptaient le plus aux yeux de la jeune femme. Alors le savoir bloqué chez lui avec pour seule compagnie ses parents et Alfred qui guettait la moindre faille pour réapparaître, Lana se sentait coupable de ne pas insister plus pour le voir… Quand elle y pensait, sa mère était assez culottée. Elle refusait sa présence mais quand il fallait retrouver Leith, elle avait tout de suite foncé chez elle… M’enfin bon… Lana n’était pas rancunière mais elle n’aimait pas être séparée de son ami. Elle comprenait que sa mère s’inquiète mais enfermer Leith n’était pas la solution… Bon, elle n’avait jamais eu affaire à Alfred mais elle ne pensait pas qu’il soit si terrible que ça…

Les deux jeunes amis discutaient de l’intrusion de Lana sans que la mère de Leith ne le sache. Ca ne dérangeait pas la jeune femme de grimper et si en plus Leith était là pour veiller sur elle, Lana savait qu’elle pouvait grimper en toute sécurité.

« D’accord. J’essayerais demain. Aujourd’hui, je pense que ta mère sera tellement inquiète qu’elle va te surveiller encore plus que d’habitude. »

Lana soupira. Madame Leagan avait vraiment beaucoup d’inquiétudes vis-à-vis de son fils… Lana essayait d’imaginer ce que ça pourrait faire d’avoir sa mère constamment sur son dos, surveillant ses moindres faits et gestes. Elle n’aurait jamais pu supporter ça. Elle aimait beaucoup sa mère mais, c’était trop pour elle. Lana ne pouvait que comprendre les envies de fuir de son ami. Après tout, avoir une mère un peu trop envahissante devait être pesant. Et avec sa maladie qui n’arrangeait rien. Lana ne voulait qu’une chose, aider son ami à se sortir de cette situation. Lana ne savait pas comment mais elle voulait l’aider à se sortir de cette situation au plus vite.

« D’accord mais si tu as besoin de mon aide, tu n’hésites pas, hein !»

Lana se doutait qu’il ne lui demanderait pas son aide si cela voulait dire qu’elle devrait dépenser. Mais elle continuait de lui tendre sa main quand il avait besoin. En même temps, si elle ne le faisait pas, quel genre d’amie serait-elle ?

Alors qu’elle remettait l’une de ses boucles rebelles en place, Leith fit un sourire à Lana. Et comme à chaque fois, son cœur s’emballa et elle lui sourit à son tour. Il lui proposa alors qu’ils aillent se promener. Mais comme s’ils lisaient chacun dans les pensées de l’autre, Leith se leva et aida son amie à se releva. Puis toujours main dans la main, ils se mirent à marcher sur la plage. C’est alors qu’elle se rappela de sa tenue et eu un petit rire. Bien que son gilet cachât son débardeur rose fluo, son pyjama, lui était bien visible. Un pyjama tout aussi rose fluorescent avec des cœurs jaunes. Elle adorait ce pyjama car il lui tenait bien chaud.

« Je suis sortie de la maison n’importe comment !»

Lana n’avait pas honte. Leith l’avait déjà vu plus d’une fois en pyjama. Mais ce n’était pas souvent qu’elle se baladait en pyjama, et encore moins souvent à la plage...
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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 16 Oct 2018 - 13:26

Leith n’osait même pas penser au moment où il rentrerait chez lui. Il savait d’avance que sa mère lui sauterait dessus et le pousserait à l’intérieur de la maison, le forçant ainsi à retourner dans sa cage dorée. Sauf que Leith n’avait plus envie de tout ça. Il n’en avait jamais eu envie mais aujourd’hui qu’il avait pu s’échapper, il ne voulait pas y retourner. Bien sûr, ce serait toujours chez lui, il n’y avait aucun doute là-dessus, mais y retourner pour y être à nouveau prisonnier, c’était au-dessus de ses forces. Leith avait parfaitement conscience de sa maladie et que la présence d’Alfred était profondément dangereuse mais méritait-il d’être constamment enfermé dans la maison où il vivait ? Depuis qu’il était sorti de l’hôpital, Alfred ne s’était pas encore manifesté. Leith le sentait : il était quelque part au fond de lui, endormi. Parfois il avait l’impression de le sentir guetter un moment opportun pour surgir mais ce n’était pas encore arrivé. Mais le jeune homme n’aurait de repos que lorsqu’Alfred aurait complètement disparu de son corps.

Ce n’était pas quelqu’un qui avait beaucoup d’amis et si on commençait à le priver de sa seule amie, Leith ne se sentirait jamais réellement mieux. Il le savait pertinemment. Lana n’était pas la clé de tout, mais sa présence à ses côtés lui était bénéfique, il le sentait bien. Et il était sincèrement heureux de constater qu’ensemble, ils avaient trouvé une solution pour qu’elle puisse venir le voir sans forcément passer par sa tyrannique de mère. Bien sûr, ce système restait dangereux : il ne manquerait plus que le lierre se détache et que Lana tombe mais s’il commençait à penser de cette façon, autant faire une croix sur elle, et c’était impossible. Il tenait beaucoup trop à Lana.

- M’en parle pas… soupira-t-il.

Il constata d’ailleurs que Lana avait plus ou moins soupiré en même temps que lui. Comme quoi ils étaient réellement connectés. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Leith. Oui, son amie lui était vraiment nécessaire pour aller mieux. Et ce petit voyage à Aspen, ville qu’il ne connaissait pas du tout, lui serait grandement bénéfique : quitte à ce qu’il soit obligé de s’enfuir de chez lui sans prévenir qui que ce soit. Il se voyait déjà entrain de fuir chez lui au beau milieu de la nuit, marchant sur la pointe des pieds, espérant juste que cette maudite planche de parquet de grince pas sous ses pieds, risquant de réveiller le sommeil léger de sa mère. Ils allaient réussir à y aller. Peut-être même que Leith pourrait compter sur son père afin de l’aider. Lui aussi trouvait que sa femme abusait avec leur fils. Il les entendait se disputer sur la façon dont elle le retenait cloitrer à l’intérieur au lieu de le laisser profiter de l’air de dehors. Mais comme toujours, c’était sa mère qui gagnait.

- Ne t’inquiète pas, répondit-il à propos de la possible aide financière dont il pourrait avoir besoin.

Leith avait été tellement longtemps à l’hôpital qu’il n’avait pas eu besoin d’argent de poche alors il n’avait pas réellement pu économiser son argent. Mais son père trouverait une solution, et dans le pire des cas, il trouverait une solution tout seul. Il ne comptait pas passer à côté de ce voyage qui finalement lui faisait grandement envie.

N’ayant plus vraiment envie de rester assis à contempler la mer, Leith proposa à Lana de se lever pour aller marcher un peu. Une fois sur ses pieds, il tendit la main à la demoiselle afin de l’aider à se mettre sur pieds et sans la lâcher, ils se mirent en route, marchant au gré de leur envie. Il profitait de la chaleur de la main de Lana dans la sienne quand soudainement, elle lâcha un commentaire sur la façon dont elle était sortie de chez elle. Leith jeta un œil à sa tenue et haussa les épaules.

- C’est vrai que c’est particulièrement voyant ce que tu portes ! Tu n’imagines même pas la honte que j’ai de me promener avec toi ! C'est vraiment parce que tu es ma meilleure amie... lâcha-t-il pour plaisanter.

Il rit légèrement avant de continuer :

- Tu pourrais te promener avec une toile de jute que je te trouverai super bien habillée. En plus, on est seuls au monde ici, tu peux être comme tu veux ! Et puis… il marqua une petite pause avant de continuer : Quand tu seras trempée comme une souche, personne ne regardera réellement tes vêtements.

Il lui fit un petit clin d’œil malicieux tout en continuant de marcher sur le bord de plage.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 26 Mar 2019 - 14:09

La jeune femme se doutait bien que son ami n’avait pas l’occasion de pouvoir sortir comme il l’aurait voulu. Lana savait que sa mère le protégeait, parfois même beaucoup trop. Du coup, elle n’avait aucun scrupule à ne rien dire à Madame Leagan. Pour une fois qu’elle pouvait profiter de Leith, la jeune femme n’hésitait pas. Surtout qu’elle ne savait pas quand serait la prochiane fois qu’elle pourrait le voir ! Même lorsqu’elle sonnait à la porte des Leagan, sa mère avait toujours un excellent prétexte pour la repousser... A croire qu’elle avait peur que Lana contamine son fils avec des idées de libertés.

Rien qu’à la pensée que Leith serait encore plus surveillé qu’il ne l’était déjà, Lana soupira. Elle imaginait déjà toutes les ruses et les manigances à faire juste pour pouvoir profiter de son ami quelques instants !

En même temps qu’ils imaginaient tout un plan d’attaque pour qu’elle puisse le voir en secret, ils imaginaient également un voyage à Aspen. Lana avait bien besoin de vacances, elle aussi. Bien que ses parents ne soient pas aussi protecteurs que ceux de Leith, il arrivait que parfois, ils tapent sur le système de la jolie métisse. Ils avaient placé beaucoup d’espoir en elle, donc il arrivait qu’ils lui mettent la pression pour qu’elle ait toujours de bons, voire d’excellents résultats, qu’elle soit membre de différents clubs. Certaines années, ils la poussaient à devenir déléguée, c’était toujours une bonne chose à mettre sur son CV. Mais voilà, plus Lana grandissait et moins elle supportait toute cette pression. Il lui fallait donc des vacances, histoire de décompresser et de penser à autre chose.

Lana fit une remarque sur sa tenue. Madame Leagan l’avait tellement inquiété qu’elle n’avait pas pris le temps de se changer. Elle était sortie en pyjama pour trouver son meilleur ami. Bon, si elle avait su que rien de grave n’était arrivé à Leith, elle aurait pris au moins le temps d’enfiler un jogging, ou au moins un pantalon moins voyant que son pyjama pilou préféré. Leith profita immédiatement pour se moquer d’elle. Lana prit une fausse mine outrée, bien que ses lèvres luttassent pour se pas sourire :

“ Non mais oh, je ne te permets pas ! C’est un pyjama qui déchire !”
dit-elle avant de finalement exploser de rire. Lana avait souvent du mal à rester sérieuse trop longtemps. Elle aimait bien trop rire pour ça. Encore plus quand Leith était avec elle. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle se sentait réellement bien, sûre d’elle et authentique.

“Tu dis ça parce que tu es mon meilleur ami et donc tu n’es absolument pas objectif... Mais merci !” lui dit-elle avant de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur la joue de Leith. Puis elle ajouta :

“Surtout que mince comme je suis, il n’y a pas grand-chose à regarder...”

Lana n’avait jamais fait partie de ces femmes complexée par leur image. Sa mère lui avait appris, à elle et sa sœur, à toujours aimer leur corps et leur esprit quoi qu’en disent les autres. Elle disait souvent que la plus grande histoire d’amour que l’on puisse avoir était avec soi-même. Du coup, Lana ne se plaignait pas. Après tout, certaines femmes luttaient et se faisaient du mal pour avoir la même ligne que Lana, sans succès. Et puis, elle estimait que tant qu’elle était en bonne santé, c’était le principal.
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Leith E. Leagan

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 25 Juin 2019 - 9:59

Leith profitait de s’être enfui et surtout d’être en compagnie de Lana. Il y avait bien trop longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, et il ne comptait pas se séparer d’elle tout de suite. Son amie aurait pu le ramener à sa mère qui devait se faire un sang d’encre et qui devait avoir appelé son père en catastrophe pour lui signaler la disparition de leur fils. Mais ça, il s’en moquait. Il avait juste besoin de se sentir libre, ne serait-ce que l’espace d’une après-midi. Et s’il pouvait avoir sa meilleure amie en prime, il était gagnant sur tous les points.

Les voilà à présent entrain de marcher sur le bord de mer. Lana avait fait une légère remarque sur son pantalon de pyjama, et c’était tendre la perche à Leith qui trouva, bien évidement quoi répondre à cette petite remarque. Mais il n’y avait aucune once de vérité dans ses paroles. Peu importait ce que Lana portait, il n’aurait jamais honte de se balader avec elle.

Ah oui, il déchire, ça c’est sûr ! Si on fait le tour de tout New York je suis certain que personne n’aura le même que toi. Tu es unique.

Il y avait bien une part de vérité dans les paroles de Leith. A ses yeux, Lana avait toujours été unique. Après tout, elle avait été la seule ‘inconnue’ qui avait réussi à entrer dans le cercle si fermer du garçon, et surtout à le faire parler quand il restait muet face aux autres. Leith adorait l’entendre rire aussi se contenta-t-il de sourire tandis qu’elle s’esclaffait ouvertement.

Peut-être avait-elle raison : peut-être n’était-il pas objectif parce qu’ils étaient si proches qu’il ne voyait pas les défauts qu’elle pouvait posséder. Un nouveau sourire vint se nicher sur les lèvres du jeune homme lorsqu’elle vint coller ses lèvres contre sa joue.

Rien à regarder ? releva-t-il seulement. Il la regarda de haut en bas avant de secouer la tête. Tu dis n’importe quoi, finit-il par conclure. Mais si tu le dis alors… Soudainement, Leith attrapa Lana et la souleva dans ses bras avant de continuer : Tu ne verras aucun inconvénient à aller dire bonjour aux poissons ?

Aussitôt il rentra en courant dans l’eau avec Lana dans les bras. Elle était un peu fraîche, mais c’était supportable. Et de toute façon, Leith n’avait pas forcément le temps de réfléchir s’il voulait jeter sa meilleure amie à l’eau. Il réussit tout de même à rentrer jusqu’à ce que les vagues viennent à la hauteur de ses hanches avant de finalement lâcher la demoiselle.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptySam 10 Aoû 2019 - 22:06

Lana avait toujours eu ce côté sociable qu’on lui connaissait bien. Elle n’avait jamais eu aucun mal à se faire des amis. Leith avait une place particulière dans son cœur. La jeune femme n’avait jamais compris comment elle avait fait pour devenir amie avec son meilleur ami. Il s’était montré plus que sélectif dans le choix de ses fréquentations. Parfois, il ignorait les professeurs qui les entouraient, les élèves. Une fois, elle l’avait vu faire avec ses parents ! Mais elle, jamais il ne l’avait ignoré…
Il faut dire que Lana ne l’avait jamais traité différemment. Elle ne lui parlait pas comme s’il ne comprenait pas sa langue ou comme s’il risquait de lui sauter à la gorge. Elle savait quand elle pouvait lui parler et quand il avait besoin d’être seul ou même quand il n’avait pas envie de parler. Il ne l’avait jamais repoussé… Lana se sentait parfois unique quand elle voyait l’affection qu’il lui portait.

« Si seulement tu disais vrai… Mais nous devons être des centaines avec ce pyjama… » dit-elle avec un faux air affligé, une main sur la poitrine.

Ils marchaient toujours main dans la main sur la plage quand Lana évoquait son corps mince. Contrairement à certaines filles, Lana était très mince. On lui avait souvent dit qu’elle pourrait être mannequin au vu de ses mensurations. Mais le mannequinat ne l’avait jamais attiré. Elle préférait de loin utiliser sa tête pour gagner sa vie… Et puis, elle aimait beaucoup trop manger devant la télé. Il était tout bonnement hors de question qu’elle renonce aux fast-foods pour le sport intensif. Elle détestait ça !
Pour autant, la jeune femme ne complexait pas. Ou plutôt, elle complexait plus. Il fut un temps où elle était persuadée que son corps avait un problème. Elle voyait ses amies avoir des poitrines bien développées que la sienne ou encore des hanches plus proéminentes. Elle avait pensé qu’avec le temps, elle finirait par prendre un peu de poids mais rien n’y faisait. Elle ne comprenait pas. Elle avait beau manger comme si elle avait un ver, rien ne la faisait grossir. Mais heureusement, sa mère l’avait rassuré et elle avait fini par oublier ses complexes pour se concentrer sur ses atouts !

« Je t’assure ! Comparé à certaines, je suis une planche à pain, moi ! Dit-elle en riant. Mais je ne m’en plains absolument pas. Être mince a ses avantages ! » dit-elle d’un air sérieux… Ou presque.

Alors qu’elle marchait toujours, son meilleur ami eut une idée géniale… Selon lui ! Il la souleva de terre lui proposant d’aller saluer les poissons. Evidemment, Lana se mit à crier qu’elle n’était absolument pas d’accord, même si elle riait beaucoup. Elle s’était accrochée à son cou, cachant parfois sa tête contre l’épaule de Leith.

« Non, s’il te plaît Leith, je veux pas finir à l’eau ! Pense à toutes ces années d’amitié et d’amour qui nous lient ! Tu ne peux pas… »

Elle n’avait pas fini sa phrase qu’il l’avait jeté à l’eau sans hésitation. Elle avait eu un petit cri avant de se retrouver sous l’eau. Elle n’avait même pas eu le temps de tester la température qu’elle était en train de saluer les poissons. Elle remonta à la surface en rejetant ses cheveux en arrière. Puis elle éclaboussa son meilleur ami en hurlant :

« Ca se fait vraiment pas ce que tu fais ! Tu sais bien que je peux pas te porter pour te rendre la pareille !! »

Pourtant, elle riait aux éclats. Leith et Lana, c’était aussi ça, des blagues à gogo. Bientôt, Lana trouverait le moyen de se venger. Leith en rirait et ils seraient quittes… Jusqu’à la prochaine blague que l’un ferait.
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Leith E. Leagan

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyLun 28 Sep 2020 - 8:15

Peu importe les vêtements que Lana porte, elle apparaît toujours comme magnifique au regard de Leith. Alors qu’elle se présente devant lui dans son bas de pyjama ne lui a pas particulièrement sauté aux yeux. Il faut dire aussi qu’ils se connaissent depuis tellement longtemps maintenant qu’il a bien dû la voir sous toutes les facettes possibles et inimaginables. Alors la voir débarquer avec un bas de pyjama rose bonbon ne l’a pas choqué. Il aurait pu être jaune fluo que ça aurait été pareil.

Tu lancerais une nouvelle mode… ça pourrait être cool !

La main de Lana dans la sienne, ils continuent de marcher sur la plage. Ils longent tranquillement les petites vagues qui viennent mourir sur le sable. La jeune demoiselle en vient à parler de son corps qu’elle trouve trop mince : à tel point qu’elle est persuadée qu’il n’y a absolument rien à voir. En réalité, Leith ne pourrait pas être très objectif la concernant. Parce qu’il ne la regarde pas dans ce sens-là. C’est sa meilleure amie, son tout. Alors elle pourrait avoir des gros seins, et des hanches larges que cela ne changerait absolument rien à la vision qu’il a d’elle. Il lui porte une réelle affection. Bien plus qu’il n’en a pour ses propres parents. C’est la seule qui a réellement su entrer dans son cercle sans essayer de changer son comportement juste parce qu’il a une déviance mentale qu’il a associé au prénom d’Alfred.

N'aimant pas l’entendre parler ainsi de son physique, même si elle ne lui a jamais réellement confié le moindre complexe depuis qu’elle a fini par s’accepter, il la soulève avant de pénétrer dans l’eau. Elle est un peu fraîche, mais rien d’insurmontable. Leith ne fait pas attention aux cris de Lana qui n’a visiblement aucune envie de saluer les petits poissons. Quel dommage ! Ils seraient surement contents de faire sa rencontre ! Malgré ses protestations, elle rit aussi. Et l’entendre rire fait naître un sourire sur le visage du jeune homme, faisant aussi apparaître les deux fossettes qui ornent ses joues lorsque celui-ci est sincère. Et avant qu’elle n’ait terminé de parler, Leith la lâche sans la moindre hésitation, la regardant ainsi s’immerger dans l’eau. En la voyant ressortir, les yeux écarquillés, et la bouche ouverte, il éclate de rire avant de se prendre une gerbe d’eau dont il essaie de se protéger avec les bras.

Tu trouveras bien une façon de te venger, je te connais ! réplique-t-il en lui envoyant à son tour une nouvelle gerbe d’eau.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMar 9 Fév 2021 - 13:46

Lana n’était pas du genre superficiel. Elle s’habillait toujours de manière à se sentir à l’aise dans ses vêtements, d’où le pyjama pilou. Mais même si le regard des autres lui importait peu, se balader en pyjama à la place… ce n’était pas très commun. Lorsqu’elle en avait fait part à Leith, elle ne s’attendait pas à recevoir un compliment. Non pas que Leith en était incapable mais plutôt qu’elle ne pensait pas qu’il la regardait vraiment… il lui était arrivé de se demander si Leith la voyait comme une amie ou si… il y avait plus. De son côté, Lana savait que parfois son cœur battait un peu plus fort en apercevant son ami. En ce moment, sentir sa main contre la sienne, lui faisait beaucoup de bien. Pas seulement parce qu’elle s’était inquiétée pour lui. Elle aimait sentir leurs paumes l’une contre l’autre. Leith, à sa façon, l’apaisait, la calmait. Elle aimait le savoir avec elle. Lana ne le surveillait pas, contrairement à ce que sa mère voudrait, non. Elle passait du temps avec lui par pur plaisir d’être en sa compagnie.

« T’es vraiment sympa, Leith. » dit-elle avant de se hisser sur la pointe des pieds pour lui déposer un baiser sur la joue.

Tandis qu’ils marchaient le long de la plage, main dans la main, Lana songeait à leur amitié qui avait commencé tout bêtement par un prêt de crayons de couleur, ou un truc du même genre… jusqu’à maintenant. Peut-être que dans le fond, ce qu’elle éprouvait pour lui était bien plus fort que de la simple amitié. Elle n’y avait jamais vraiment réfléchi. Peut-être avait-elle peur, peur de ses sentiments, de la réaction de Leith ou de celle de ses parents beaucoup trop protecteurs.
Tout en y réfléchissant, Lana avait expliqué à son ami qu’elle n’avait aucun complexe quant à son physique. Bien sûr qu’elle ne ressemblait pas à toutes ces femmes à la silhouette en 8. Elle était très mince et peut-être plus grande que la plupart des filles de son âge. Il fut un temps où elle avait envié toutes ces célébrités au physique de rêve mais avec le temps, elle avait fini par s’accepter et s’aimer, telle que la Nature l’avait faite. Un jour, on lui avait même proposé de devenir mannequin mais elle avait décliné l’offre. Elle avait compris à ce moment qu’elle était bien plus qu’une jolie enveloppe. Elle en avait dans la tête et comptait s’en servir pour réussir dans la vie. Alors qu’elle était dans ses réflexions, Leith la souleva de terre pour l’entraîner à l’eau avant de la jeter dans les vagues, malgré ses supplications.
Une fois la surprise passée, Lana avait fini par rire avant de l’éclabousser en se plaignant qu’elle ne pourrait jamais se venger. Mais son ami savait que ce n’était pas vrai, Lana trouverait le moyen de se venger. Elle saurait comment obtenir réparation. Elle nagea alors jusqu’à lui avant de s’accrocher à son cou puis en prenant un air de demoiselle en détresse, elle lui dit :

« Oh preux chevalier, pouvez-vous me ramener sur la terre ferme, je ne suis pas sûre de pouvoir y arriver seule. »

Elle posa une main sur son front en fermant les yeux, un sourire au coin des lèvres, elle attendit de se faire ramener. Après tout, c’était lui qui l’avait amené dans l’eau, il était donc normal qu’il la ramène sur la plage.
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Leith E. Leagan

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyLun 7 Mar 2022 - 13:29

Quand on a une déviance mentale comme Leith, les détails sans importance restent ce qu’ils sont : sans importance. Seules celles qui ont de l’importance restent. En ce qui concerne Lana, les voici : elle est la seule personne extérieure à son cercle familial à avoir réussi à le sortir de son mutisme et à créer un véritable lien avec lui ; il éprouve une réelle affection pour elle, il l’aime, pour ainsi dire, quelque soit son physique, ou bien l’apparence qu’elle a, il l’aime pour qui elle est, ce qu’elle est et ce qu’elle représente pour lui. Incapable de parler d’amour avec un grand A, car jamais Leith n’a eu l’occasion d’expérimenter ce type de relation, il sait cependant ce que c’est que d’aimer, et Lana rentre dans la case des personnes qu’il aime. Il n’est cependant pas simplet ! Schizophrène, oui, mais idiot ! C’est sûr qu’Alfred n’aide pas dans la construction d’une relation. Et lorsque les gens en apprennent plus sur sa maladie, soit ils le regardent avec pitié, soit ils prennent peur de le voir soudainement devenir violent. C’est un handicap que Leith devra traîner à vie, en espérant que ses médicaments feront effet sur la durée… L'errance médicale est un véritable fléau auquel il est parfois obligé de se confronter.

Le baiser de Lana, déposé sur sa joue, provoque toujours en lui une véritable sensation de plaisir. Un sourire vient donc tout naturellement dévoiler les deux fossettes que cachent si bien ses joues. Il n’y a qu’elle qui a le droit à de véritable sourire. En réalité, il y a plein de choses dont Lana est la seule et unique bénéficiaire. En grandissant, Leith a développé de nombreux codes sociaux, il est même devenu capable d’échanger des formules classiques avec un inconnu, mais il n’y a qu’avec elle qu’il se sent réellement à l’aise. Si l’univers ne peut pas se satisfaire que de Lana, l’univers de Leith le pourrait !

Lasse de l’entendre parler de son physique et surtout pas d’accord pour affirmer avec elle qu’elle n’a rien à regarder, le jeune homme fait soudainement preuve d’audace en l’attrapant et en la jetant dans les vagues malgré ses nombreuses supplications à ne pas le faire. Il préfère mille fois l’entendre rire. Il se gorge de ce son plaisant et dont il ne se lassera jamais. Lana est beaucoup trop de choses et lorsque arrive le soir, le laissant en proie à ses terreurs nocturnes, il se surprend parfois à imaginer un monde sans elle, et une vague de panique se saisit de lui, le conduisant vers la folie. Alors qu’elle s’accroche à son cou, Leith l’attire doucement vers lui, heureux de ce contact qu’elle lui offre, plaçant ses mains sur sa taille, se laissant tout simplement porter par le léger remou des vagues.

De bourreau à chevalier… quelle promotion ! Mais si cela m’offre le loisir de vous tenir, Madame, dans mes bras, je serais qui vous voudrez que je sois.

Sans attendre davantage, il prend la direction du sable, aidé par la houle qui le propulse vers l’avant. Rapidement, ils sortent de l’eau et Leith attend d’avoir les deux pieds bien ancrés dans le sable pour déposer Lana au sol. Trempés comme des souches, heureusement que la température est agréable, et le soleil bien bleu, car ils auraient pu terminer avec une grippe carabinée.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMer 10 Aoû 2022 - 22:57

Lana avait beau avoir des amis et une vie sociale plutôt bien remplie, elle accordait la plus grande importance à toujours laisser une place à Leith. Enfant, elle avait noué une amitié indéfectible avec lui. Et en grandissant, ce lien s’était renforcé jusqu’à devenir indestructible. Parfois, ses amis les plus proches ne comprenant pas cette relation, lui demandaient pourquoi, et surtout, comment elle faisait pour continuer à fréquenter son voisin. Après tout, il n’avait pas toute sa tête, comme certains disaient. Mais leur opinion lui passait au-dessus de la tête. Leith était son ami le plus proche. Avec lui, elle savait qu’elle ne serait jamais jugée et qu’il serait toujours là pour elle, n’en déplaise aux langues de vipères. Quand ils se retrouvaient, Lana passait toujours un excellent moment. Ils riaient, se taquinaient et se confiaient leurs pensées les plus secrètes. Par exemple, quand Lana avait connu son premier chagrin d’amour, c’était dans les bras de Leith qu’elle s’était réfugiée. Et bien qu’il ne saisisse pas comment elle pouvait pleurer pour un idiot qui ne la méritait pas, il l’avait réconforté comme il pouvait. Lana se rappelait avoir débarqué dans sa chambre, les yeux rougis à force d’avoir pleuré, le nez gonflé et la voix secouée de sanglots. Et avec l’aide de Leith, elle avait surmonté cette rupture qui lui avait semblé insurmontable. En fait, avec lui, la jeune femme aurait pu soulever des montagnes à mains nues.

Lana sentait que plus elle passait de temps avec Leith, plus elle ressentait un petit quelque chose qui n’avait rien à voir avec l’affection et l’amitié qu’elle ressentait pour lui. Mais elle ne voulait pas trop se pencher là-dessus. Elle était persuadée que son ami ne voyait en elle qu’une meilleure amie un peu trop collante prête à l’embêter. Après tout, la mère du jeune homme s’était donné pour mission de lui expliquer que son fils ne pouvait pas éprouver ce genre de sentiments… et même si ça arrivait, il ne pourrait pas le comprendre. Comme elle lui avait expliquer, Leith partageait son corps et son esprit avec une autre personne totalement différente de lui. Ses sentiments étaient forcément confus, il serait perdu et penserait que son « colocataire indésirable » serait à l’origine de cette nouvelle émotion inconnue…
Bien que Lana se doutait que Mme Leagan avait secrètement le désir de l’éloigner, elle n’oubliait pas qu’elle s’inquiétait avant tout pour son fils. Elle devait redouter tout événement pouvant provoquer une crise chez son fils. Donc Lana préférait faire taire cette petite voix dans sa tête qui lui disait qu’elle ressentait bien plus que de l’amitié pour Leith… et ce sentiment n’était absolument pas nouveau !

« Oh, mon héros ! J’en ai de la chance de vous avoir à mes côtés ! Que deviendrais-je sans vous ? »

Lana ria à cette parole. Pourtant, c’était bien vrai. Sans Leith, elle se sentait perdue. Quand sa mère le gardait enfermé chez lui, pour une raison ou pour une autre, Lana vivait toujours très mal cette séparation. Heureusement, ils pouvaient discuter grâce à Internet mais ce n’était pas pareil que de le voir, de lui faire un câlin. Elle comprenait que vivre avec « Alfred », comme il l’appelait, ne devait pas être simple. Mais Lana était persuadé que faire sortir de l’hôpital Leith pour ensuite l’enfermer dans sa maison n’était pas une meilleure solution !
Et tandis que Leith la ramena sur la plage, Lana réfléchissait à un moyen d’aider son ami à vivre pleinement sa vie, comme n’importe quel jeune de son âge, une idée lui traversa l’esprit. Elle était sûrement un peu folle, étant donné la mère sur-protectrice de son ami mais elle voulait pouvoir passer plus de temps avec lui. Alors quand ses pieds touchèrent enfin le sable, Lana se tourna vers son ami. Tout naturellement, elle lui prit la main et marcha ainsi.

« Dis Leith, ça te dirait de partir en vacances avec moi ? On ne serait rien que nous deux… »
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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyMer 25 Jan 2023 - 10:23

Lana à ses côtés est la seule chose dont Leith ait réellement besoin. Il n’a pas besoin d’avoir une quantité d’amis incommensurable ou tout simplement de nouer avec d’autres personnes. Lana lui apporte absolument tout. Son monde ne peut pas tourner sans elle. Il ne l’imagine pas disparaître un jour du paysage, c’est impossible. Un monde sans Lana ne peut pas exister. Les rares fois où il s’imagine un tel scénario, c’est une colère noire qui se saisit de ses entrailles et l’empêche de contrôler Alfred qui prend un malin plaisir à semer la pagaille dans leur vie. Comme si ce n’était pas déjà suffisant d’entendre constamment sa voix dans sa tête, il fallait en plus qu’il prenne sa place et brise tout. Mais pas maintenant. En ce moment, l’instant est bien trop beau pour qu’Alfred ait une quelconque influence sur Leith qui ne voit que Lana, accrochée à lui, alors qu’ils sont entourés de cette vaste étendue d’eau assez fraîche pour la saison.

Sans réelle difficulté, il la ramène vers le sable, profitant des vagues qui les propulsent vers l’avant. Et dire que quelques minutes plus tôt, c’est aussi lui qui l’emmenait dans l’eau pour la punir de se discréditer physiquement. Et encore… Il n’est pas réellement certain que Leith puisse réellement être objectif. Lana pourrait être la jeune femme la plus laide du monde, le lien qui s’est tissé entre eux en aurait fait la plus belle aux yeux du garçon. Mais Lana n’est rien de tout ça. Elle est belle en toute circonstance. La preuve étant : si Leith a toujours fait fuir la gente féminine à cause de son manque de sociabilité et sa maladie, Lana a toujours attiré le sexe opposé. Non pas qu’il en ait vu des tonnes, mais il lui est arrivé de devoir consoler son amie des crétins qui ne méritaient pas la moindre attention de sa part. S’il crevait de jalousie à chaque fois qu’elle était en couple avec un autre, Leith n’a jamais rien démontré. C’est son rôle d’ami d’accepter chacune de ses décisions, non ?

Je ne sais pas, mais moi je ne pourrais jamais vivre sans toi, répond-t-il le plus sérieusement du monde.

Une fois les pieds bien ancrés sur le sable, il repose Lana et lui cède la main dont elle se saisit aussitôt. A l’éclat dans son regard, Leith n’a pas trop de mal à comprendre que quelque chose lui a traversé l’esprit et elle ne tarde pas à lui partager sa pensée. Il penche la tête sur le côté et un sourire fleurit sur son visage.

Bien sûr ! Où ?

Il ne peut rien lui refuser non plus. C’est impossible. Mais la perspective de partir en vacances juste elle et lui l’enchante. Il n’a jamais fait ça. Ils ne sont jamais partis nulle part juste tous les deux. Les week-end passés enfermés dans la même chambre lorsqu’ils étaient gamins, ont été légion par le passé, mais il y avait toujours quelqu’un avec eux, un adulte pour jeter un œil de temps en temps et voir que tout se passait bien. Et puis, tout s’est arrêté quand Leith a été hospitalisé pendant de longues années. Mais aujourd’hui, ils sont suffisamment adultes pour pouvoir se gérer seuls. Et s’il fait bien attention de prendre son traitement, Lana ne risque rien avec lui. Oui, Leith fera absolument tout pour que tout se passe sans encombre pour pouvoir réitérer l’expérience autant de fois que ce sera possible.
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Lana J. Moore

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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyJeu 19 Oct 2023 - 21:02

Leith comptait aux yeux de la jolie métisse, bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer. C’était impensable pour elle qu’il n’ait pas une place dans sa vie. Quand sa mère le confinait dans sa chambre, elle se sentait triste et désemparée. Personne ne pouvait la comprendre comme lui. Il avait sa façon personnelle de voir le monde et quand il lui en faisait part, Leith lui montrait des choses qu’elle n’aurait pu voir autrement. Mais ce n’était pas seulement ça. Elle aimait sa manière de prendre soin d’elle, son sourire discret qu’il lui réservait. Lana se sentait privilégiée de pouvoir entrer dans son monde si secret. Alors chaque fois qu’elle le pouvait, la jeune femme s’assurait d’être la meilleure amie qu’il puisse avoir. Elle n’hésitait pas à mentir et à le couvrir face à la surprotection de sa mère. Ce n’était peut-être pas une bonne chose mais tant qu’elle pouvait offrir un instant de bonheur, même s’il était éphémère, à Leith, elle le faisait sans hésiter.
Alors quand il lui assura ne pas pouvoir vivre sans elle, Lana comprit qu’il était sérieux. Elle lui offrit un sourire sincère, déposa un tendre baiser sur sa joue avant de lui dire :

“Tu sais, c’est pareil pour moi. Je ne pourrais pas vivre sans toi… Tu as une place tellement importante dans ma vie et mon coeur…”

Leith les ramena sur la plage. Une fois que ses pieds furent sur la terre ferme, les doigts de Lana se refermèrent sur ceux que Leith lui avait tendu. De petits gestes anodins mais faits instinctivement, naturellement. Elle n’avait jamais été aussi détendue et sereine qu’avec lui. Lana avait eu des petits copains. Trois, pour être plus précis. Mais, ses relations n’avaient jamais vraiment duré. Pour commencer, Lana voulait une relation sérieuse qui dure dans le temps. Malheureusement, par deux fois, elle s’était retrouvée dans une relation où son petit ami ne voulait qu’un plaisir éphémère charnel. Et la seule fois où elle semblait avoir trouvé une relation qui pouvait aboutir à une certaine stabilité, son ex n’avait pas compris la relation qu’elle entretenait avec Leith. Jaloux de la place immense qu’il avait dans sa vie, son petit ami de l’époque lui avait souvent reproché cette amitié bien trop louche à son goût. A ses yeux, il était impossible qu’il n’y ait que de l’amitié, bien que Lana lui ait assuré le contraire. Et vint le moment fatidique, celui où elle devait faire un choix, renoncer à son amitié ou son idylle naissante… Leith était toujours dans sa vie, la réponse était là. Lana n’avait jamais raconté ça à son ami. Elle ne voulait pas qu’il se sente coupable mais il y avait une raison plus coupable… Après sa rupture, elle s’était posée des questions… Était-il possible qu’elle se mente à elle-même ? Peut-être que son ex avait raison, elle avait peut-être des sentiments pour cet ami d’enfance ? Et de son côté, Leith était-il amoureux d’elle ? Si c’était le cas, il avait très bien caché ses sentiments à la jeune femme… Mais avec des œillères, c’était facile d’ignorer les signes !

“Il y a quelque temps, je suis partie en vacances à la montagne avec mes parents, à Aspen ! C’était super. Je suis sûre que tu adorais la neige, les nuits devant un feu de cheminée à manger des marshmallows ! On pourrait faire ce que l’on veut, sans avoir à rendre de compte… Enfin, on éteindrait nos téléphones, histoire d’avoir la paix.” dit-elle avec un petit rire.

Bien que l’idée paraisse géniale, elle savait bien que ce ne serait pas facile. Il faudrait que Leith échappe à la vigilance de ses parents pour pouvoir s’échapper et partir avec elle. Sans compter, qu’il faudrait tout de même les prévenir sinon, ils finiraient avec le FBI, la CIA, le NCIS et peut-être même la NASA sur le dos. Oui, Lana imaginait bien la mère Leagan rameuter toutes les forces du pays juste pour retrouver son fils. Elle comprenait son angoisse mais Lana était persuadée que ce n’était pas en étouffant son fils qu’il irait mieux…
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MessageSujet: Re: “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana)   “Laissez sortir le fou pour battre le roi” (pv Lana) EmptyLun 6 Nov 2023 - 13:42

Être séparé de Lana est sans aucun doute la pire des punitions qui puisse être appliquée à Leith. Tous ces mois sans pouvoir la voir, ou la toucher, ont été une véritable torture. Seul dans sa maladie, sans personne pour ne réellement le comprendre, ou bien respecté son mutisme, le jeune homme s’est senti isolé. Ses parents ne le comprennent pas. Sa mère ne le comprend pas, pour être exact. A ses yeux, il doit être protégé de tout, et de tout le monde, comme s’il était fait en sucre et que la moindre goutte d’eau sur le bout de son nez pouvait le déliter. Quant à son père, il essaie. Depuis toujours. Mais face à la personnalité maternelle, il a plutôt tendance à s’effacer. Pour la paix des ménages, il répond souvent : “comme tu voudras, ma chérie”. Mais Leith voit bien à quel point son père aimerait pouvoir libérer son fils de tout ça, et lui permettre de mener une vie aussi normale que possible. Surtout lorsqu’Alfred est endormi et ne cause pas le moindre problème. Il n’est dangereux que lorsqu’il reprend le dessus. C’est souvent signe qu’il faut réadapter le traitement, mais Leith étant fraichement sorti d’hospitalisation, il n’y a quasiment aucun risque pour que son alter-égo refasse surface de si tôt. Ce serait un profond échec de la part de la médecine, si c’est le cas. Ceci dit, ce n’est pas non plus impossible. Il faut parfois réajuster pour trouver le bon équilibre qui convient.

Son attachement envers Lana remonte au jour où ils se sont croisés pour la première fois. La fillette s’est simplement assise à côté de lui, sans rien dire, pénétrant son espace personnel pour s’y ancrer à tout jamais. Ensemble, ils ont fait du chemin, dans la vie. Leith n’a jamais pu suivre une scolarité normale. Aller à l’école s’est vite avéré compliqué. La moindre chose pouvait devenir une source de stress intense et provoquer des crises. Il n’y a qu’une seule chose qui lui permettait une stabilité précaire, et c’était simplement la présence de Lana. Avant d’être retiré du système scolaire, il n’était jamais rare qu’on aille la chercher dans sa classe pour venir calmer le jeune garçon. Elle est tout simplement devenue sa bouée de sauvetage au milieu de tout cet océan peuplé de requins et d’autres monstres marins. Alors, les paroles qui s’échappent de ses lèvres à cet instant sont hautement sincères : Leith ne peut pas vivre sans elle. Elle est sa lumière dans l’obscurité. Certains de ses médecins ont potentiellement émis l’hypothèse qu’elle pourrait jouer un rôle majeur en cas de crise ; qu’elle pourrait être capable de ramener Leith vers la lumière dans un cas d’urgence. Sauf que les parents du garçon ne souhaitent pas prendre ce risque, et lui non plus. C’est bien trop de responsabilité, dans un premier temps, et ensuite, jamais il ne souhaiterait la mettre en danger.

Le baiser qu’elle dépose sur sa joue ne le laisse pas indifférent. Comme à chaque fois, cela fait accélérer les battements de son cœur, et lui provoque des choses dans le creux de son ventre. Leith n’est pas vraiment à même de savoir pourquoi il ressent ça, mais il est certain que cela lui plaît. Il n’y a qu’elle qui puisse lui faire susciter des émotions qui sont autre que l’apathie dont il fait preuve au quotidien. Un sourire dévoilant deux fossettes, une sur chacune de ses joues, vient ourler ses lèvres ; et Leith prend conscience qu’il pourrait passer sa vie à la tenir comme ça, dans le creux de ses bras, et ne jamais la lâcher. Néanmoins, il les ramène tous les deux sur le sable avant de se saisir de sa main. A défaut de pouvoir la porter indéfiniment, il ne veut pas rompre le contact avec elle. D’autant plus que Lana lui offre la douce perspective de partir en vacances, uniquement avec elle. Cette idée l’enchante. Un peu de changement dans son quotidien serait bienvenu. Et si c’est avec elle, c’est d’autant mieux. Seulement voilà, où ? Il semblerait que la jeune femme ait déjà réfléchi à tout puisqu’elle ne tarde pas à l’informer de ses dernières vacances à la neige, à Aspen. Toutes ces descriptions l’enchantent déjà. Il veut aller là-bas. Même si sa mère ne sera sûrement pas d’accord avec cette idée, Leith a, pour une fois, envie de vraiment faire quelque chose pour lui.

Ce serait vraiment bien, dit-il. J’aimerai beaucoup y aller avec toi.
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