Dirty New-York

Qui a dit que le linge sale se lavait uniquement en famille ?
 
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 Nous avons la maison pour nous seuls...

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Bobbi D. DeLaurence

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MessageSujet: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyMer 12 Oct 2016 - 8:48

Bobbi s’affairait aux fourneaux. Elle préparait un bœuf bourguignon pour le dîner. Elle avait dans l’idée que cela plairait à son nouveau petit ami, Rick. Il y avait bien longtemps que Bobbi n’avait pas eu de petit ami mais depuis que Jake, son fils, avait fini par grandir, Bobbi s’autorisait à avoir une vie. Son dernier petit ami était un camionneur alcoolique et violent. Plus d’une fois, il l’avait battu. Alors elle s’était enfuie avec son fils. Bobbi avait vécu avec Jake sur les routes, évitant de rester trop longtemps au même endroit par peur que son ex ne la retrouve. Puis, Jake avait décidé de quitter son Australie natale pour les Etats-Unis afin de faire ses études. Bobbi l’avait laissé faire estimant qu’il était temps pour son fils de faire sa vie.

Après quelques mois, Bobbi avait décidé de le rejoindre afin de se reconstruire. Chose faite, elle avait rencontré Rick. C’était une rencontre banale à la banque mais quand elle a croisé le regard de Rick… Bobbi était tombée sous son charme… Et puis, il faut dire que le costume qu’il portait lui allait si bien… Ils avaient diné plusieurs fois ensemble et depuis peu, on pouvait dire qu’ils formaient un couple. Un très beau couple. Rick était un pilier et un soutien pour Bobbi. Il était si calme et patient avec la belle brune. Après avoir connu que violence dans sa précédente union, Bobbi se sentait enfin épanouie dans une relation.  Elle n’avait pas présenté Rick à Jake mais ce n’était pas un problème, elle y songeait depuis quelques temps. Bobbi savait que Rick avait une fille qui était de la même génération que son fils. Elle espérait que leurs deux enfants accepteraient cette relation car c’était très important pour elle.

En parlant de son fils, ce dernier descendit de sa chambre. Il avait accepté de passer la nuit avec sa petite amie pour qu’elle puisse dîner tranquillement avec Rick.
Sauf que l’odeur l’attira comme un aimant attire le métal. Il entra dans la cuisine.

« Ca sent super bon, ce que tu prépare… J’espère que tu vas m’en laisser, sinon je te haïrais jusqu’à la fin de ton existence !

- Oui mon chéri, je t’en laisserais, maintenant, bouge tes fesses ! Rick ne va pas tarder à arriver !

- Ca va, ca va ! J’ai compris, on me fout dehors ! Mais un jour, il faudra que je rencontre ce fameux Rick !! »

Bobbi lui fit un sourire. Jake embrassa sa mère sur la joue en la serrant dans ses bras avant de lui chuchoter un « Je t’aime » à l’oreille. Leur relation était tout simplement fusionnelle. Bobbi regarda son fils partir. Il avait bien grandi, il la dépassait d’au moins deux têtes et ne parlons même pas de sa carrure. Malgré cela, il restait son petit bébé…

Finalement, elle termina son repas.  Donc, elle en profita pour se préparer. Bobbi enfila des vêtements confortables mais qui la mettaient néanmoins en valeur. Elle se maquilla les yeux, légèrement et laissa ses longs cheveux bruns tomber dans son dos.

Alors qu’elle descendait l’escalier pour se rendre au salon, on sonna à la porte. Bobbi savait qui serait sur le seuil de la porte. Elle sentit son cœur battre à la chamade. Avec Rick, elle redevenait une jeune adolescente face à son premier amour. Elle vint à la porte et lui ouvrit, un sourire amoureux sur le visage.

« Tu es en avance, Rick ! » dit-elle en riant doucement.
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Rick T. Gracey

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyMar 6 Déc 2016 - 20:58

La journée avait été particulièrement longue. Longue dans le sens où Rick avait vraiment hâte d’être le soir. Il était invité à dîner chez Bobbi. C’était une grande première car c’était la première fois qu’ils se verraient chez l’un ou chez l’autre. Bobbi avait réussi à faire en sorte que son fils sorte afin qu’ils aient la maison rien que pour eux. Lorsque Rick sorti de son travail, il rentra directement à l’appartement afin de prendre une douche et se changer. Il n’allait tout de même pas se rendre chez Bobbi en costume de travail. Lorsqu’il pénétra dans l’appartement, il trouva Daphné assise dans le canapé entrain de travailler. Comme toujours, elle avait son appareil photo de poser sur la table basse. Nul doute qu’elle avait trifouillé celui-ci un peu plus tôt dans la journée. Il connaissait sa fille par cœur. Il avait déposé un baiser sur son front, comme il en avait toujours eu l’habitude à chaque fois qu’il rentrait et prenait de ses nouvelles.

Rick trouvait que sa fille avait bien changé depuis qu’elle avait un petit copain. Il avait l’impression qu’elle vivait sur une autre planète et quelque part, ça lui faisait plaisir de voir que quelqu’un avait su faire renaître cette étincelle de vie qui s’était éteinte dans son regard lors du décès de sa mère. Bobbi avait fait renaître la sienne et il trouvait ça juste que quelqu’un fasse de même pour Daphné. Mais en tout bon père qu’il était, il avait envie de connaître ce jeune homme afin de pouvoir dire si oui ou non, il était fait pour être avec sa fille. Il voulait juger par lui-même de sa qualité et n’hésiterait pas à le faire savoir s’il lui convenait ou pas. Mais ce serait pour plus tard. Ce soir, il avait un rendez-vous avec Bobbi et rien ne saurait gâcher ce moment. Sauf peut-être le regard noir que lui lança Daphné quand il lui annonça être invité pour dîner et qu’il ne serait pas là.

Il s’en voulait vraiment de la négliger à ce point. Il s’en rendait compte, mais tant qu’il n’était pas sûr que Bobbi serait celle qui donnerait un nouveau sens à sa vie, il ne voulait pas laisser passer cette chance. Il estimait avoir assez souffert du décès de son épouse. Par moment, il avait l’impression que Daphné lui en voulait de vouloir passer à autre chose – même si elle lui avait affirmé le contraire. Et à d’autres moments, lui-même s’en voulait de vouloir retrouver l’amour sachant qu’il avait sans aucun doute perdu l’amour de sa vie. Mais il fallait aller de l’avant, il ne pouvait pas toujours rester seul. Cette solitude le pesait et la présence de Bobbi lui faisait un bien fou. Encore une fois, Daphné alla s’enfermer dans sa chambre, déclarant qu’elle avait l’habitude à présent de rester seule dans cet appartement. Rick eut l’impression de recevoir un coup de poignard dans le cœur car sa fille était vraiment la personne la plus importante à ses yeux. Et en ce moment, il avait l’impression de tout faire de travers.

Cependant, il prit le soin de se préparer pour ce rendez-vous. Avant de partir, il promit à Daphné d’être présent tout le reste de la semaine, mais il n’obtint aucune réponse. Par moment, elle avait un très mauvais caractère. Caractère qu’elle tenait de son grand-père maternel, sans nul doute ! Dès que quelque chose le contrariait, il allait bougonner dans son coin. Il quittât l’appartement le cœur lourd malgré les apparences.

Sur le chemin menant chez Bobbi, il s’arrêta chez un fleuriste et lui acheta un bouquet de roses. Typique cliché, avouons-le, mais il désirait réellement marquer le coup, pour une fois. Il gara la voiture devant chez elle et remonta l’allée qui menait à la porte d’entrée où il sonna. Rick n’attendit pas spécialement longtemps avant qu’on lui ouvre la porte, laissant ainsi apparaître la magnifique femme qu’était Bobbi. Un sourire se dessina sur les lèvres de Rick, sans aucun doute similaire à celui qui se trouvait peint sur celui de Bobbi.

- Oh j’espère que ce n’est pas gênant ? demanda-t-il. Je n’ai pas fait attention à l’heure…

Quand Bobbi lui offrit la permission de rentrer, il s’exécuta, découvrant le lieu où elle vivait, seule avec son fils. D’ailleurs, il en entendait beaucoup parler de ce… Jackson. Il avait vraiment envie de le connaître, mais sans doute était-ce encore trop tôt ? Après tout, lui aussi craignait que ce soit trop tôt pour Daphné avec ses mauvaises réactions. Mais au fond, il se doutait que si Daphné boudait c’était parce qu’elle se sentait délaissée.

En parfait gentleman, il offrit les roses à Bobbi. Il les avait soigneusement caché dans son dos avant de les lui tendre.

- De belles roses pour une jolie rose, lâcha-t-il. Enfin, si on veut faire dans le typique cliché… J’espère ne pas en faire de trop…
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Bobbi D. DeLaurence

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyMar 12 Déc 2017 - 17:13

Bobbi était restée seule très longtemps, consacrant son temps et son énergie à son fils, Jackson. Et puis rester sur les routes pour échapper à son ex-compagnon n’aidait pas. Elle n’avait connu que deux hommes… L’un l’avait abandonné en apprenant sa grossesse et l’autre n’avait cessé de la maltraité.
Pourtant, l’un comme l’autre, avait commencé par être adorable avec elle. Le père biologique de Jackson, Maddox, l’avait séduite avec de belles phrases. Bobbi était très naïve à l’époque et avait succombé à son charme. Mais une fois que Bobbi lui apprit qu’ils allaient avoir un enfant, le jeune homme avait disparu de la vie de la jeune femme. Elle n’avait plus jamais entendu de parler de lui. Ses amis lui avaient dit qu’il était parti vivre chez son père à Melbourne. Bobbi aurait pût le suivre, après tout, ses parents y vivaient toujours et, même si elle avait décidé de partir, ils voulaient qu’elle revienne. Ils ne supportaient pas l’idée que leur petite fille vive dans une famille d’accueil alors qu’ils étaient là pour elle.
Malgré leurs différents, Bobbi décida de parler de cette grossesse à ses parents. Elle avait peur et ne savait pas quoi faire. Sa mère lui conseilla alors de faire adopter l’enfant. Elle était contre l’avortement mais elle estimait que sa fille n’était pas prête à être mère. Bobbi se dit alors que sa mère devait avoir raison et pensait suivre son conseil… Jusqu’à l’accouchement. Une fois que Jackson était dans ses bras, Bobbi ne put se résoudre à l’abandonner. Ses parents l’avaient renié de longues années pour ça, mais Bobbi ne se laissa pas faire et se débrouilla pour toujours subvenir aux besoins de son fils…

C’est ainsi qu’elle rencontra Scott… Comme Maddox, il avait d’abord commencé par la séduire avec des mots. Puis, il s’était montré adorable avec son fils, ce qui lui avait plut immédiatement. Au début de la relation, ils étaient heureux. Mais avec le temps, il avait montré son véritable visage. Scott était alcoolique. Il buvait énormément et dans ses nuits d’ivresse, Scott la battait. Tout ça avait commencé doucement. D’abord des insultes. Puis une gifle, une bousculade et pour finir… Les coups pleuvaient sur son corps.
Et un soir, Bobbi décida de s’enfuir avec son fils, craignant pour sa vie et celle de son fils. Elle connaissait assez Scott pour savoir qu’il la traquerait jusqu’à ce qu’il la retrouve. Alors, elle était restée sur les routes. Jackson n’avait jamais réussi à se faire des amis. Bien qu’elle s’en voulait, Jake ne semblait pas lui en vouloir, il comprenait la situation.

A présent, Bobbi était enfin libérée de l’emprise de son ex compagnon. Ses parents étaient revenus dans sa vie et tentaient de se rattraper. Surtout financièrement, il fallait l’avouer. Bobbi avait fini par rejoindre son fils aux Etats-Unis. Enfin, ils avaient la vie qu’elle avait toujours voulu avoir. La tranquillité d’esprit, savoir qu’il était en sécurité. Ne pas avoir à regarder derrière son épaule sans arrêt. Avec cette tranquillité d’esprit, Bobbi avait laissé Rick rentrer dans sa vie. Elle se montrait extrêmement prudente mais elle lui laissait tout de même sa chance… Et pour le moment, son nouvel amoureux marquait énormément de points avec elle.

Bobbi savait que Rick avait une fille, se devait être pour cela qu’il comprenait son envie de prendre son temps. Bobbi ne voulait pas précipiter les choses, pas après ce qu’elle avait vécu. Mais elle s’était attachée à lui, à sa sincérité et son côté protecteur. Il était drôle, doux et attachant…

Pour ce rendez-vous, ils avaient convenu d’un dîner en tête-à-tête chez Bobbi. C’était la première fois qu’ils organisaient un rendez-vous dans un lieu bien plus intime. Elle le faisait entrer chez elle, là où elle vivait avec son fils. Il entrait réellement dans sa vie. Bon, elle avait tout de même profité du fait que Jake ne serait pas là. Il dormait chez sa petite amie, du coup, ils pourraient passer un peu de temps seuls.

Quelques instants après que son fils soit parti, Rick sonna à sa porte et Bobbi le fit entrer, heureuse de le revoir. Il était en avance mais ce n’était pas Bobbi qui allait s’en plaindre ! Bien au contraire.

« Non, bien sûr que non, ça ne me dérange pas ! »


Rick lui avait apporté des fleurs et soudain, Bobbi se sentit comme une petite fille. On ne lui avait jamais offert de fleurs ! Elle sentit ses joues rougirent au compliment de Rick. Elle eut un petit rire gêné en acceptant le bouquet.

« Merci Rick, c’est vraiment adorable de ta part ! Je vais les mettre dans un vase, elles auront droit à une place spéciale, sur la table basse du salon ! »
dit-elle, le sourire aux lèvres.

Bobbi s’approcha de Rick et déposa un baiser sur sa joue. Un baiser timide mais elle tenait à le remercier… Même si dans le fond, elle aurait pu tout aussi l’embrasser. Mais Bobbi était un brin timide et ne savait pas toujours à quel moment il fallait faire telle ou telle chose.

« Installe-toi, je reviens dans quelques minutes. » dit-elle avant d’aller dans la cuisine.

Elle prit un vase vide, le remplit d’eau avant d’y mettre les fleurs. Bobbi avait entendu dire tout un tas de choses sur l’entretien des fleurs. Ne sachant pas trop comment faire, elle décida qu’elle irait voir sur internet quoi faire pour entretenir son nouveau bouquet de roses. Puis, elle alla rejoindre Rick au salon.

« Tu veux boire quelque chose ? De l’eau ? Du jus ? Quelque chose de plus fort ? J’ai essayé de bannir l’alcool de cette maison mais mon fils, cette tête de gland, n’en fait qu’à sa tête. Je crois que la majorité lui est montée à la tête ! » dit-elle en soupirant d’un air faussement affligé.
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Rick T. Gracey

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyJeu 21 Déc 2017 - 21:36

Rick n’oublierait jamais son passé. Il n’oublierait jamais sa défunte épouse. Jamais il n’oublierait combien il l’avait aimé et surtout, elle lui avait donné le plus beau des cadeaux au monde : Daphné. La demoiselle était la personne la plus importante aux yeux de Rick et ça, rien ni personne ne pourrait changer cela. Cependant, il devait bien avouer que depuis qu’il avait rencontré Bobbi, il avait la sensation que sa vie prenait un nouveau tournant et il était prêt à prendre ce chemin. Depuis le décès de sa femme, Rick n’avait jamais repris le temps de regarder une femme mais lorsque son regard s’était posé sur Bobbi, il y avait eu comme une bouffée d’air frais. Et il était désireux de savoir ce que ça pourrait donner.

Pour le moment, Rick et Bobbi apprenaient à se connaître. Le courant passait bien entre eux et il devait bien avouer ressentir une attirance pour elle. Mais il prenait son temps. Il n’était pas sûr d’avoir complètement surmonté le décès de sa femme et il savait que Bobbi traînait aussi derrière elle un lourd passé. Un passé que Rick ne la forçait pas à dévoiler. Elle lâchait les informations qu’elle souhaitait lui donner et il ne lui posait pas plus de question que ça. Il voulait qu’elle comprenne qu’il se fichait de son passé, que tout ce qui l’importait, c’était le présent. Ils auraient tout le temps de se dévoiler. Surtout qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques mois. C’était difficile de se dévoiler totalement quand on ne connaissait pas la personne depuis suffisamment longtemps.

Cependant, il devait bien avouer que depuis qu’il avait rencontré Bobbi, il n’était plus beaucoup présent à l’appartement où il vivait avec sa fille. Bien sûr il ne voyait pas tous les jours Bobbi, mais il arrivait qu’il y ait des soirs où il rentrait très tard et il ne voyait pas Daphné parce qu’elle était couchée depuis longtemps. Il savait très bien que Daphné lui en voulait un peu, mais il avait envie de vivre un peu pour lui. Alors il profitait un peu de ce que la vie lui donnait et voilà. Et puis, Daphné de son côté sortait pas mal avec son « mec ». D’ailleurs, Rick n’avait toujours pas rencontré celui-ci et ça l’embêtait parce qu’il ne savait pas sur qui sa fille avait jeté son dévolu et il voulait être sûr que c’était quelqu’un de bien. Enfin, il verrait ça plus tard avec une présentation dans les formes. Pourquoi pas une invitation à dîner ? C’était à y réfléchir.

Pour l’instant, Rick avait rendez-vous pour un dîner chez Bobbi. Il s’était arrêté chez un fleuriste afin d’acheter un bouquet de fleurs à cette magnifique femme avant de prendre la route de chez elle. Comme il détestait être en retard, il arriva avec un peu d’avance et Bobbi sembla surprise de le voir un peu plus tôt que prévu. Soudainement, il se demanda si cela n’était pas dérangeant qu’il arrive avec quelques minutes d’avance et elle lui affirma que ce n’était pas le cas. Rassuré, Rick lui offrit un grand sourire avant de pénétrer chez elle. Une fois à l’intérieur, il lui tendit le bouquet qu’il avait acheté pour l’occasion. Tandis qu’elle le remerciait tout en promettant un traitement spécial pour ce modeste cadeau, il répondit :

- Oh je ne doute pas un seul instant qu’elles seront bien traitées avec toi.

En revanche, il ne s’attendait pas à ce qu’elle vienne déposer un baiser sur sa joue. Mais néanmoins, un tendre sourire vint se peindre sur les lèvres de Rick tandis qu’elle l’invitait à s’installer pendant qu’elle faisait un tour dans la cuisine. Il l’écouta et prit place sur le canapé. Il patienta quelques instants avant que Bobbi ne revienne vers lui pour lui proposer quelque chose à boire. Il rit légèrement à la mention qu’il n’y avait pas forcément d’alcool chez elle à cause de son fils.

- Heureusement pour moi, Daphné ne boit jamais une goutte d’alcool !

Rick n’avait bien évidemment pas connaissance de cet épisode de l’anniversaire de sa fille où elle avait été emportée par l’alcool. Et peut-être valait-il mieux pas qu’il le sache étant donné qu’il lui interdirait toute sortie avec son petit ami.

- Je prendrais comme toi. Je ne suis pas bien compliqué et je peux passer une soirée à boire de l’eau sans le moindre souci.

Bien évidemment, Rick ne faisait pas parti de ceux qui étaient anti alcool. Il lui arrivait également de boire, mais de façon raisonnable. La dernière fois où il avait été ivre, cela remontait à l’époque où il n’avait que dix-sept ans. C’était Manon qui l’avait retrouvé dans les écuries de son père, entrain de dormir dans la paille avec un des chevaux. Il se souvenait parfaitement avoir voulu voir Manon en secret car le vieux Jack n’était pas des plus commodes, mais à cause de l’alcool, il avait voulu s’asseoir un instant et s’était endormi sans demander son reste. Heureusement que c’était Manon qui l’avait découvert et non pas Jack car il ne serait plus de ce monde sinon.

- Alors comme ça tu as réussi à te débarrasser de ton fils ? demanda-t-il sous le ton de l’humour.
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Bobbi D. DeLaurence

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyJeu 8 Fév 2018 - 22:49

Bobbi ne savait plus trop comment se passait un rendez-vous galant. Ni comment elle devait se comporter. Elle avait passé trop de temps à courir les rues pour fuir son ex-compagnon violent pour se préoccuper de comment gérer une relation amoureuse… Ou une relation quelconque. Mais depuis qu’elle avait rencontré Rick, la jeune maman faisait un peu plus attention à ce qu’elle faisait, disait. Bobbi prenait plus de soin à se coiffer, à se maquiller ou encore à choisir ses tenues.

Il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien. Pourtant, pendant longtemps, Bobbi avait cessé d’y croire. Les hommes de sa génération étaient pour la plupart déjà mariés et pères de famille. Ceux qui restaient étaient pour la plupart de grands enfants refusant la stabilité… Bien sûr, Bobbi savait qu’il restait des exceptions mais malheureusement, jusqu’à ce jour, elle ne les avait jamais rencontrés. Rick faisait partie de ces exceptions. Ils avaient leur passé, dont ils n’avaient pas encore parlé, mais contrairement à ce qu’elle avait cru, il n’était absolument pas gênant. Bien sûr, il la rendait bien plus méfiante que n’importe qui d’autre mais elle n’avait jamais eu de crise d’hystérie. Jamais elle n’avait confondu Rick avec ses anciens compagnons… Ils étaient si différents.

Bobbi avait abandonné quelques minutes son rendez-vous dans le salon, le temps d’aller mettre les fleurs dans un vase rempli d’eau. Lorsqu’elle revint, Bobbi demanda à son ami ce qu’il voulait boire, en soulignant que malgré l’interdiction d’alcool, Jackson buvait toujours. Bien sûr, il ne buvait jamais plus qu’il ne fallait. Jackson savait que l’alcool était dangereux, il avait vu sa mère en subir les conséquences…

« Tu as bien de la chance, profites-en ! Heureusement qu’il ne boit pas comme certains… Mon fils boit modérément. »

Etant donné que Rick choisit de la suivre dans son choix de boisson, Bobbi décida de leur servir un cocktail sans alcool. Elle avait décidé d’apprendre à en faire depuis qu’elle était arrivée à New-York, alors chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle en faisait. Elle se mit alors derrière le bar et commença à sortir les boissons dont elle aurait besoin à savoir : du jus d’orange, de la limonade et du sirop de grenadine.

« Je vais te faire goûter l’un des cocktails que je réussis le mieux, le cocktail Rio. Il est super bon et l’été, c’est l’une des meilleures boissons pour se rafraîchir ! »


Elle se mit à faire les différents mélanges puis servit la boisson dans d’élégants verres qui ressemblaient à des bocaux. En perfectionniste, elle confectionna une jolie présentation avec quelques tranches de citron vert, une jolie paille et, bien sûr, le parasol. Bobbi était fière du dégradé que sa boisson prenait. Une fois satisfaite, elle posa les verres sur un plateau qu’elle servit, avec toute l’adresse que son ancien métier de serveuse lui avait apprise.

« Et voilà ! J’espère que ça te plaira ! »


Bobbi prit son verre et aspira un peu de sa boisson. Oui, elle adorait ce cocktail sucré et frais. D’autant plus qu’elle avait fini par le réussir à la perfection ! Parfois, elle y ajoutait une petite touche personnelle mais jamais pour les invités. Après tout, ses goûts ne pouvaient pas plaire à tout le monde.
Alors qu’ils dégustaient leur cocktail, Rick la taquinait quant au fait qu’elle ait put se libérer. Bobbi sourit. Il devait bien savoir ce que c’était. Elle savait qu’il avait une fille qui avait à peu près le même âge que Jake.

« Oui, ça n’a pas vraiment eu l’air de le déranger. Il devait retrouver sa petite amie… De ce que j’ai cru comprendre. »

Jackson n’avait pas été très clair sur ses projets et Bobbi le soupçonnait de lui cacher des choses. Bien qu’ils soient très proches, elle savait que parfois, son fils lui cachait des choses, voire lui mentait. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il était jeune et elle savait qu’il avait besoin d’une certaine intimité… Tant qu’il ne faisait rien de dangereux ou d’illégal !
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Rick T. Gracey

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyLun 26 Fév 2018 - 13:16

Rick songeait qu'il avait énormément de chance d'avoir rencontré Bobbi. Depuis la mort de Marion, il n'avait jamais réellement songé à refaire sa vie et savoir que cette chance lui avait été donnée n'avait pas de prix. Bien sûr, à l'heure actuelle, il n'était pas question d'être un couple avec Bobbi. Disons simplement qu'ils se côtoyaient assez pour faire croire à tous qu'ils étaient un couple mais ils n'en étaient pas encore à ce stade-là. Ils prenaient le temps de se connaître, de se faire confiance… Il savait bien qu'elle ne lui disait pas tout sur son vécu, et il l'acceptait. Il savait que lorsque le moment serait venu, elle lui ferait part de certaines choses. Tout comme lui ne lui avait pas non plus raconté tout son passé, mais cela se faisait lorsque l'occasion se présentait. Bobbi savait qu'il avait été marié à son amour d'adolescent et qu'il avait eu une magnifique fille avec elle et que si Marion n'avait pas été emportée par la maladie, peut-être seraient-ils encore ensemble aujourd'hui. Elle savait l'essentiel, le reste n'était que détail. Tout comme lui savait qu'elle avait un fils et qu'elle avait connu quelques galères avant de pouvoir se poser quelque part, en sécurité.

Seul pendant quelques instants, le temps que Bobbi ne mette les fleurs qu'il lui avait ramené dans un vase avec de l'eau, Rick ne put s'empêcher de jeter un œil sur la décoration du salon où il avait pris place. La décoration était assez simple, sans extravagance et cela plaisait beaucoup à Rick car elle reflétait assez bien l'image qu'il avait de Bobbi. Sûrement possédait-elle plus d'argent que ce que Rick gagnait par mois et essayait d'économiser mais ça n'avait pas d'importance car Bobbi ne lui faisait pas du tout sentir leur différence sociale. Et c'était aussi une des raisons qui faisait qu'il l'appréciait. À New-York, certaines personnes n'hésitaient pas à brandir des billets sous son nez pour montrer qu'ils avaient du pouvoir et pas forcément lui. Rick n'avait pas besoin de crouler sous l'argent pour être heureux. Pour lui, le bonheur était fait de tous petits riens. Et ça resterait ainsi jusqu'à la fin.

Lorsque Bobbi revint en lui demandant ce qu'il désirait boire, il la laissa choisir pour lui, ne voyant aucun inconvénient à ce qu'il n'y ait pas une goutte d'alcool dans son verre. Rick n'était pas un grand consommateur d'alcool en temps normal. Il ne disait jamais non à un verre de vin ou une coupe de champagne - par exemple - mais il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas été ivre ou bien tout simplement " gaie ". Il ne put s'empêcher de répondre qu'il avait de la chance que Daphné ne boit pas une goutte d'alcool. Elle ne tenait pas l'alcool alors elle n'en buvait jamais. Tout du moins, c'était ce qu'il croyait car l'histoire de son anniversaire n'était pas encore arrivée jusqu'à ses oreilles - et surement était-ce mieux ainsi…

- Je n'ai pas à me plaindre là-dessus. Daphné est très responsable comme jeune femme.

On pouvait entendre la fierté de Rick dans le son de sa voix. Oui, il était fier de sa fille. Fier de ce qu'elle était devenue malgré le chagrin de la perte de sa mère qu'elle avait mis du temps à surmonter. Quitter le Texas avait été une bonne idée, même si elle lui en avait beaucoup voulu, car ça lui avait permis de passer un peu à autre chose et à retrouver un vrai goût à la vie.

Bobbi prit place derrière son bar afin de préparer un cocktail qu'elle lui présenta comme était le cocktail Rio. Rick n'avait jamais bu un cocktail portant un tel nom alors il était curieux de savoir quelle saveur il avait.

- Et bien c'est parfait, répondit-il à sa proposition.

Il l'observa dans la préparation de ce cocktail et il ne put s'empêcher de la trouver fascinante dans ces gestes. Et encore une fois, il s'estima heureux de l'avoir rencontré, que leurs chemins se soient croisés à un moment donné. Qui eut cru qu'il s'intéresserait à nouveau à une femme ? Bien sûr, Marion aurait souhaité qu'il refasse sa vie avec une femme qui l'aimerait autant qu'elle avait pu le faire, mais ça avait été difficile de faire son deuil. Quand elle revint vers lui, il réceptionna son verre et goutta une gorgée. Comme il s'en doutait déjà, Rick trouva cela très bon. Aussi prit-il quelques instants pour savourer chacune des saveurs qu'il pouvait trouver. Puis une fois qu'il eut fait le tour de la question, il déclara :

- C'est très bon. J'aime beaucoup.

Par la suite, Rick taquina légèrement Bobbi sur le fait qu'elle avait réussi à se débarrasser de son fils. Elle lui répondit que cela n'avait pas sembler déranger son fils de laisser la maison pour la soirée. Rick hocha la tête.

- Au moins il n'est pas à la rue, plaisanta-t-il. Tu l'as déjà rencontré ?
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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyMer 26 Juin 2019 - 14:26

Bobbi avait pris l’habitude d’être seule avec son fils. Durant plusieurs années, elle avait vécu dans la peur que son ex-compagnon ne la retrouve. Après des années de maltraitance, elle avait fini par prendre son courage à deux mains et elle avait par fuir avec Jackson. Pendant plusieurs années, Bobbi n’avait pas osé rester trop longtemps à la même place, de peur que Scott ne les retrouve. Puis, elle avait fini par laisser son fils s’en aller vers les Etats-Unis pour ses études. Elle avait longtemps économisé pour que son fils puisse avoir la meilleure éducation possible.

A la suite de cela, Bobbi avait repris contact avec ses parents. Elle leur en voulait toujours un peu qu’il l’ait abandonné lorsqu’ils avaient appris qu’elle était enceinte. Ses parents tentaient de se faire pardonner grâce à leur argent. Oui, parfois, elle profitait un peu de l’argent qu’ils avaient mis à sa disposition mais jamais de la mauvaise manière. Par exemple, une partie de l’argent avait été mis sur le compte épargne de Jackson. Puis elle avait fini par rejoindre son fils à New-York. Elle l’avait sorti de sa résidence universitaire pour qu’ils s’installent dans une jolie petite maison à Brooklyn. Puis, Bobbi n’avait plus utilisé l’argent de ses parents, préférant travailler et utiliser son salaire pour les dépenses à faire.
Son fils, lui n’avait aucun scrupules à utiliser l’argent de ses grands-parents. Il faut dire qu’il leur en voulait énormément.

“J’aurais dû avoir une fille, tiens.” dit-elle en riant.

Bobbi n’était absolument pas sérieuse. Pour rien au monde elle n’aurait échangé son fils. Il était sa plus belle réussite. Même durant son adolescence, jamais Jake n’avait été un enfant à problèmes. Bien sûr, il avait son lot de bêtises mais jamais rien de grave. Elle était vraiment fière de son fils. Ils avaient une relation très forte, fusionnelle même. C’était d’ailleurs étonnant qu’elle ne lui ai pas présenté Rick et lui sa petite amie. Elle ne savait même pas comment elle s’appelait. Un de ces jours, Bobbi lui ferait sûrement subir un interrogatoire dans les règles.

Mais pour l’heure, elle s’intéressa plutôt à Rick. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas eu de rendez-vous galant. Bobbi avait un peu peur de commettre une bourde. Son dernier rencard datait de plus de vingt ans… Et encore, ce n’était pas réellement des rendez-vous. Scott, bien qu’il soit manipulateur comme personne, n’était pas un grand romantique ou conventionnel. Il s’était plutôt contenter de la draguer sur son lieu de travail jusqu’à créer le sentiment de manque chez Bobbi. Une fois dans ses filets, il lui avait fait miroiter qu’elle serait en sécurité. La réalité l’avait brutalement rattrapé. Depuis, Bobbi s’était toujours montré méfiante à l’égard de la gente masculine. Pourtant Rick avait su l’atteindre… Sûrement son caractère doux, sincère et tellement plus posé que celui de son ex compagnon qui l’avait séduite.

Rick avait aimé le cocktail que Bobbi lui avait préparé. Elle lui fit un grand sourire. Puis il lui demanda si elle avait déjà rencontré la petite amie de Jake.

“Non, pour tout te dire, je ne sais même pas comment elle s’appelle. Mais je vois comment il est quand ils s’envoient des messages ou quand ils sont au téléphone… Mon fils est vraiment amoureux. Ca me fait presque mal au coeur quand je vois à quel point mon petit bébé est devenu un homme…”

Bobbi soupira doucement. Elle acceptait que son fils grandisse mais parfois, elle avait peur qu’il s’éloigne d’elle.
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Rick T. Gracey

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyLun 21 Sep 2020 - 11:50

S’il y a bien une chose qui rend Rick fier, c’est sa fille. Du haut de ses vingt ans, Daphné est tout ce qu’il y a de plus sérieux et raisonnable. Malheureusement, c’est la perte de sa mère qui a fait grandir très vite cette jeune demoiselle et parfois Rick regrette qu’elle n’ait pas pu avoir une enfance sans connaître la douleur du deuil afin de garder cette innocence infantile plus longtemps, mais on ne choisit pas l’adversité qu’on affronte au cours de notre existence. On n’a pas le choix que de faire avec, et Daphné a bien prouvé à tous qu’elle était capable de prendre les choses en main et d’agir comme une jeune adulte doit le faire. Parfois, il a l’impression que c’est elle l’adulte et lui l’enfant. Quand il rentre le soir, il n’est pas rare que le dîner soit prêt, et la table dressée. Leur petit appartement est souvent rutilant de propreté ; ménage fait sur ses heures de libre à l’Université. Non, vraiment, Rick n’a pas à se plaindre de sa fille. Il est très fier d’elle. Mais par moment, il a l’impression qu’elle s’empêche de vivre pleinement sa jeunesse. Alors qu’elle devrait sortir pour s’amuser avec des amis, elle travaille pour gagner son propre argent et ne pas avoir à dépendre de lui car ils sont loin de gagner énormément d’argent, mais aussi pour l’aider à arrondir les fins de mois lorsque ceux-ci sont difficiles (heureusement, pas tout le temps !). Plus mature que Daphné, c’est dur à faire ! Quoi que depuis quelques temps, elle sort avec quelqu’un, et même si Rick n’a pas encore rencontré ce jeune homme, il semble la rendre heureuse, et surtout il est la preuve que Daphné peut avoir un semblant de normalité. Après tout, c’est de son âge de vivre ses premières expériences, non ? Même si le père qu’il est n’arrive pas vraiment à concevoir que sa petite fille ne soit plus une innocente qui n’a jamais vu le loup… Ils ne parlent pas de ces choses-là, et Rick ne veut pas aborder le sujet. En tant que père, il est super mal à l’aise sur le thème. Parfois, il regrette que Marion n’ait pas été là pour lui expliquer certaines choses… Comme ses premières règles… Il se souvient parfaitement du désarroi qu’il a ressenti quand sa petite voix d’enfant a crié « Papaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Je vais mourir !! Je saiiiiiiiiiiiiiigne alors que j’ai même pas de boboooooooo ! ». Et là… là ça a été le drame car il a fallu qu’il lui explique pourquoi, ce que cela signifiait et comment elle devait faire pour gérer tout ça… Heureusement qu’il n’a eu qu’à faire ses explications dans les grandes lignes car Rick a légèrement délégué cette tâche à son ex belle-mère, la grand-mère maternelle de Daphné, qui a aussitôt appeler la petite pour prendre le temps de lui prodiguer ce conseil féminin totalement hors de portée d’un homme qui ne connaît que la théorie… et encore…

Fille ou garçon, je suis certain que tu as eu plus de facilité à expliquer les choses de la vie à ton fils, que moi à ma fille…

C’est dans ces moment-là que l’absence de Marion pèse le plus sur les épaules de Rick. Malgré les années qui ont passé, ses sentiments pour elle n’ont jamais disparu. Il est certain que si elle était toujours de ce monde à l’heure actuelle, il l’aimerait comme au premier jour. Mais il ne peut pas rester figé dans le temps. Après tout, c’était pour les aider à passer à autre chose que Rick a décidé d’emmener sa fille à New York. Ça n’a pas été facile tous les jours, et Daphné lui a reproché leur départ pendant plusieurs mois avant de se faire une raison et d’accepter de vivre dans la Grande Pomme. Quand elle serait en âge de prendre son indépendance, elle ira vivre où elle le voudra ; même si c’est à l’autre bout des Etats-Unis, il l’accepterait. C’est un juste retour des choses, après tout. Lui, il continuerait sans doute de vivre ici car c’est ici qu’il a commencé à se reforger une nouvelle vie, un nouveau départ. Et, qui sait, peut-être aux côtés de Bobbi ? Cette femme a eu le don de lui taper dans l’œil. Un début de conversation totalement insignifiant les a conduit à ce jour où pour la première fois, il met les pieds chez elle et lui apporte des fleurs. Le sujet de conversation sur leurs enfants les anime, pour le moment. Son fils étant absent du domicile familial, ils ont la maison pour eux – comme si eux-mêmes étaient des gamins libres de toute contrainte parentale. Rick trouve ça plutôt drôle que Bobbi n’ait pas non plus rencontré la petite amie de son fils quand lui-même n’a jamais rencontré le copain de Daphné. A croire que c’est le nouveau fonctionnement des jeunes de faire tarder au maximum les présentations. Mais avec la jeunesse qui court maintenant, Rick peut comprendre que sa fille prenne son temps et n’ait pas envie de lui présenter un garçon qui peut-être ne sera jamais que de passage et pas suffisamment sérieux pour faire sa vie avec. Elle se laisse peut-être une marge de temps, et il respecte ça.

Daphné est aussi sur un petit nuage à chaque fois, elle aussi. Même si c’est ma fille, c’est parfois compliqué d’aborder certains sujets, du coup, on n’en parle pas beaucoup, mais le garçon qu’elle fréquente a l’air d’être quelqu’un de gentil… Quoi qu’une fois je l’ai entendu le traiter d’homme de Cro-Magnon ! Mais elle avait le sourire. Je suppose que c’est affectif, dit-il avec un haussement d’épaules.

Et puis, un léger sourire vient ourler ses lèvres. L’époque où lui-même agissait comme un amoureux transit est très loin derrière lui. Marion avait été son tout premier amour et jusque lors, le dernier. Il ne compte bien évidement pas ses « amoureuses » de primaire avec qui tenir la main était déjà une véritable marque d’affection. Marion et lui, ça avait été comme une évidence dès leur dix-sept ans. Il l’a invité au bal de promo, dans les règles de l’art, au détriment de Jack, son père qui a toujours vu Rick d’un mauvais œil. Il faut dire que ce vieil éleveur de vache texan a de quoi foutre la trouille à n’importe quel homme sur terre… C’est un sourire de nostalgie qui vient prendre sa place sur son visage avant de le balayer pour reporter son attention sur Bobbi à ses côtés.

Enfin, je suppose que tous les enfants apportent leur lot d’inquiétude !
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Bobbi D. DeLaurence

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyVen 4 Mar 2022 - 18:55

Bobbi et Rick s’étaient mis à parler de leur enfant. Bobbi savait que Rick avait une jeune fille d’à peu près l’âge de Jake. Elle l’avait compris quand il lui avait qu’elle allait dans la même université que son fils. Il était d’ailleurs possible qu’ils se connaissent. Mais ça, elle n’en savait rien. Jackson ne parlait pas tellement de ses amis ou de sa petite amie. Enfin si, il lui en parlait quand elle le tannait avec ça. Mais elle ne se faisait pas de souci, elle avait confiance dans l’éducation qu’elle lui avait donné. Elle était persuadée que la jeune fille qui sortirait avec lui serait heureuse car son fils était adorable, sauf quand on lui donnait une assiette avec des aliments verts… là, il devenait un gros bébé bougon.

« C’est vrai qu’il y a des sujets plus faciles d’aborder avec une mère plutôt qu’avec son père, lui dit-elle d’un air compatissant en lui serrant la main. Mais, eh, je suis sûre que tu as su te débrouiller. Mais ne te fais pas d’illusion, j’ai beau être la mère, il y a tout de même des sujets que j’aurais préféré ne jamais avoir à aborder… »

Bobbi soupira. La première fois qu’elle trouva un préservatif dans la chambre de son fils, elle avait paniqué. Comment expliquer à son fils qu’elle le trouvait trop jeune pour ces choses ? Parfois, elle aurait aimé avoir un homme à ses côtés qui aurait pu guider Jackson. Bien sûr qu’elle avait certaines facilités, mais elle savait bien que parfois, avoir un père aurait pu aider Jackson à comprendre ce qu’il vivait. Parler de règles, pas de souci mais quand Jackson avait voulu comprendre pourquoi il avait eu une érection… Disons, que Bobbi avait eu une certaine gêne, malgré elle.
Quand Rick expliqua à Bobbi que sa fille, Daphné, était sur un petit nuage, elle ne put s’empêcher de sourire. Le premier amour qui vous fait flotter, vous met des papillons dans le ventre, c’était beau. Puis, il lui expliqua qu’une fois, il l’avait entendu l’appeler Cro-magnon. Elle se mit à rire.

« Oui, ça doit sûrement être affectueux, si elle sourit. Jackson appelle souvent sa copine sa princesse. Je dois avouer que parfois, je suis un peu jalouse. Mon petit bout de chou qui grandit… »

Je me sentis soudain nostalgique. Je revoyais Jake en couche-culotte courant dans ce petit appartement que nous partagions avec mon ex. Quand il n’était pas là, Jake et moi nous amusions comme des fous. Il courait, riait sans peur. Et puis, je me rappelai du jour où j’ai pris la décision de fuir pour ne plus subir la violence de Scott. Ce jour-là, Jake a été obligé de grandir beaucoup trop tôt. C’est aussi ce jour qu’il avait pris la décision de me protéger coûte que coûte…

« Oui, mais tu sais parfois, j’ai peur que mes erreurs passées l’ai fait grandir trop vite. Il s’est soudain senti obligé de me protéger alors qu’il était encore jeune et ça, je m’en veux énormément… »

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Rick T. Gracey

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyMar 19 Sep 2023 - 10:11

De quoi peuvent parler deux parents de jeunes adultes lorsqu’ils se retrouvent ensemble ? Et bien de leurs enfants. Bobby et Rick ont chacun eu une vie avant de se rencontrer. Des expériences différentes. Veuf très jeune, il s’est retrouvé à devoir élever Daphné. Même s’il a toujours pu compter sur ses beaux-parents, se retrouver complètement seul face à une jeune fille tout aussi déstabilisée que lui par la perte du pilier de leur famille a été un obstacle qu’il lui a fallu franchir. Non sans mal, parfois. Cela n’a pas toujours été du goût de Jack, son beau-père, qui lui a mille fois répété qu’il faisait une erreur monumentale en déracinant Daphné de sa vie de toujours. Mais ça a été un mal nécessaire pour surmonter la perte de Manon. Sauf que cinq ans plus tard, le vieux Jack lui en veut encore et ne s’adresse à lui que lorsque c’est nécessaire. S’il n’y avait pas eu Daphné, Rick n’aurait plus eu de contact avec sa belle famille. Jack ne l’a jamais vu d’un très bon œil alors qu’il n’a jamais rien fait pour lui déplaire, si ce n’est voler le cœur de sa fille unique. Aujourd’hui, père d’une jeune adulte d’une petite vingtaine d'années, il comprend exactement ce que son beau-père a pu ressentir. Surtout depuis que la demoiselle a rencontré quelqu’un. Daphné a précisément le même âge que lui lorsqu’il s’est marié avec sa mère. Et de son point de vue de père, c’est trop tôt. Ce sera toujours trop tôt, mais il n’arriverait sans doute pas à accepter un quelconque mariage à un âge aussi précoce. Comme quoi, les aléas de la vie font durement réfléchir.

Je ne sais pas si je m’en suis bien sortie, ou bien si Daphné a été suffisamment gentille et mature pour me le faire croire tout en faisant des recherches de son côté. Disons que, comme enfant, elle a été assez idéale sur beaucoup de points. Je ne l’échangerai pour rien au monde.

Il est évident que si Daphné n’avait pas été celle qu’elle a toujours été, il ne l’aurait pas souhaité autrement non plus, mais lorsqu’il entend parfois ses collègues parler des leurs, Rick se sent chanceux. Elle ne lui a jamais causé de souci, il n’a jamais été obligé d’aller la chercher au commissariat parce qu’elle a eu la bonne idée de faire quelque chose d’illégal, il n’a jamais été convoqué à l’école - sauf l’année qui a suivi la mort de Manon, mais Rick ne le compte pas dans l’équation. Daphné est une chouette gamine. Et l’homme qui a réussi à la faire tomber amoureuse de lui est un chanceux. Un chanceux que Rick aimerait bien rencontrer, mais s’il force le destin, Daphné risque de lui en vouloir. Elle lui présentera lorsqu’elle se sentira prête à le faire. Pour le moment, il la sait heureuse et c’est tout ce qui l’importe.

Il paraît qu’on ne fait pas d'enfant pour les garder avec soi, dit-il avec un petit air mélancolique.

Rick ne sait pas qui est le crétin qui a un jour déclaré ça, mais il se souvient parfaitement bien de l’époque où Daphné avait besoin de lui, où elle n’était pas aussi indépendante qu’elle ne l’est à présent. Il était son repère au beau milieu de la foule, sa petite voix cristalline l’appelant pour être sûre qu’il était toujours à proximité, prêt à intervenir en cas de besoin. C’était la bonne époque.

Bobby lui a déjà confié quelques bribes de sa vie passée, des erreurs qu’elle a un jour commises et auxquelles elle a eu du mal à réparer. Rick ne l’a pas jugé pour tout ça. Les erreurs font partie de l’apprentissage de la vie, et chacun fait comme il peut, avec ce qu’il a. L’entourage est un facteur très important, et Bobby s’est retrouvée seule, et sans doute influençable. Le monde est constitué de requins prêts à abuser de la faiblesse de certains pour s’en sortir ou pour exercer leurs contrôles.

Il ne faut pas t’en vouloir, lui répond-t-il en posant délicatement une main sur la sienne. Je suis sûr que ton fils ne t’en veut pas. Il est toujours là, avec toi, et c’est bon signe. Et puis, ces expériences ont aussi forgé la personne qu’il est maintenant.

La pulpe de son pouce caresse machinalement le sommet de sa main, dans un touché délicat. Ce qui a plu en premier à Rick, c’est que Bobby est une oreille attentive et sans jugement. On peut parler de tout, avec elle. Bien sûr, il y a aussi sa beauté naturelle, mais tout n’est pas qu’apparence dans le monde. C’est surtout sa personne qui l’a attiré. Après cinq ans de veuvage, il se sent chanceux d’avoir fait sa rencontre et de pouvoir partager quelque chose avec elle. Bien que ce soit encore naissant, il est assez confiant pour la suite.
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Bobbi D. DeLaurence

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyMer 1 Nov 2023 - 15:55

Bobbi eut un sourire nostalgique. Son fils avait grandi trop rapidement à son goût. Elle aurait aimé qu’il reste encore son petit garçon un peu plus longtemps. Malheureusement, la vie lui avait mit des bâtons dans les roues. Quand elle aurait pu profiter de son fils, elle était occupée à le protéger de son ex-compagnon. Elle n’avait pas toujours fait les bons choix mais jamais elle n’avait regretté la décision de mener à terme sa grossesse et d’élever seule Jackson. Elle aurait donné sa vie pour lui. Adolescent, Jackson n’avait pas fait des bêtises comme beaucoup de jeunes garçons pouvaient en faire. Il était trop occupé à tenter de protéger sa mère. Il avait fini par comprendre que sa mère avait fuit la violence d’un homme qui avait promis de l’aimer et de la protéger. Il avait alors prit la responsabilité de devenir l’homme de la maison. Bobbi avait beau lui dire que ce n’était plus nécessaire, son fils était plus têtu qu’une mule. Quand il avait une idée en tête, il ne l’avait pas ailleurs. Encore aujourd’hui, il prenait soin d’elle. Il ne cessait tenter d’en savoir plus sur Rick. Il voulait le voir afin de lui faire savoir qu’il ne tolérait pas que sa mère soit malheureuse. Quelque part, elle se sentait fière que Jackson soit aussi protecteur envers elle. Et quand elle vit la fierté qu’avait Rick en parlant de sa propre fille, Bobbi ne put s’empêcher de sourire, attendrie par l’amour qu’il lui portait.

« Tu y es pour quelque chose aussi ! Je ne doute pas que Daphné soit adorable, mais toi aussi. Tu as sûrement fait du bon travail. »

Bobbi lui offrir un sourire réconfortant. Elle était persuadée que son petit ami était un père génial, attentionné et à l’écoute de sa fille. Ce qui lui faisait dire ça ? Son comportement envers elle. Rick avait été incroyablement gentil et compréhensif avec elle. Bien que très réservée sur son passé, elle s’était sentie assez en confiance pour lui parler de certaines erreurs qu’elle avait commise, de ses regrets. Il ne l’avait pas jugé, bien au contraire, il lui avait offert une oreille attentive et une épaule compatissante. Et quand elle avait pleuré parce qu’elle était effrayée à l’idée que son fils puisse lui en vouloir, il avait su trouver les mots justes pour la rassurer et lui ouvrir les yeux. Jackson ne lui en voulait pas. Mais parfois, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir à nouveau cette peur. Jackson n’avait pas eu une vie facile, à fuir dès qu’un indice supposait que son ex-compagnon les avait retrouvé. Vivre en regardant toujours par dessus son épaule n’était pas évident, surtout pour un adolescent. Mais quand elle voyait le beau jeune homme qu’il était devenu, Bobbi sentait qu’elle ne s’en était pas mal sortie.

« Ah bon ? Il va falloir que je me fasse rembourser les chaînes que j’ai acheté alors ! » dit-elle en riant.

Bobbi et Jackson partageaient un point commun, leur humour parfois étrange. Ils étaient fusionnel et ils avaient souvent tendance à avoir des blagues, des phrases que l’un ou l’autre aurait pu dire. Oui, si elle le pouvait, Bobbi aurait gardé son fils auprès d’elle jusqu’à la fin de ses jours. Mais ce n’était pas possible. Elle comprenait un peu plus pourquoi ses parents avaient été si protecteurs avec elle. Mais contrairement à eux, elle ne pourrait jamais couper les ponts avec son fils à cause d’une décision qu’il prendrait avec laquelle elle ne serait pas d’accord. Même temporairement ! Son fils était sa raison de vivre, s’il s’éloignait d’elle, Bobbi ne pensait pas s’en remettre un jour.

« Oui, c’est vrai… il est toujours là, cette tête de gland, dit-elle en riant. Je l’ai obligé à grandir plus vite que prévu. Et je m’en voudrais toujours un peu… c’est moi la mère, je devais le protéger. Mais un jour, je me suis rendue compte que mon bébé avait grandit. Du haut de son mètre 80, il s’est mit à me protéger… et j’ai du mal à m’y faire. Il reste mon bébé… »

Bobbi eut un sourire un peu triste. Bien que fière de l’homme qu’était devenu son fils, elle n’aimait pas l’idée qu’il grandisse et n’ait plus besoin d’elle. Mais heureusement, ils étaient plus proches que jamais. Jake n’avait jamais été cachottier ou secret avec elle… sauf quand il s’agissait de sa petite amie dont elle ignorait le prénom. Mais ce qu’elle savait c’était que son grand garçon était fou amoureux, souriait quand il lui parlait et qu’il aimait passer tout son temps avec elle… ou était passée l’époque où elle était la seule femme dans sa vie ? Mais il y avait une chose pour laquelle Bobbi était contente, cette fille avait réussi à canaliser son fils. Grace à elle, Jake ne collectionnait plus les aventures d’une nuit. Elle ne craignait plus qu’il se retrouve avec une MST ! Non à présent, elle avait peur qu’il lui ramène un enfant ! Elle avait été jeune quand elle l’avait eu. Et elle savait qu’il suffisait que dans son… euphorie, il oublie de se protéger. Et si sa petite amie ne prenait pas de contraception régulière… Bobbi n’abandonnerait pas son fils, elle serait présente pour lui. Mais elle préférait que son fils attende avant de devenir père. Elle était trop jeune pour être grand-mère !!

« Tant que mon fils est heureux, c’est tout ce qui compte à mes yeux. »

Le pouce de Rick caressa chastement sa peau. C’était si nouveau pour elle, habituée à la violence. Et puis, il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas eu de véritable relation. Elle avait rencontré des hommes mais la relation ne dépassait jamais le stade du deuxième rendez-vous. Que Rick soit chez elle à cet instant était un exploit !
Laissant alors son instinct parler, elle se rapprocha de lui, sans un mot et se blottit contre lui. Elle avait réellement envie de se rapprocher un peu plus. Elle voulait tant se sentir enfin protégée et aimée. Elle rêvait d’une relation saine, sans coup, sans violence. Et Rick était prêt à lui offrir ce qu’elle attendait, alors pourquoi se retenir ?
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Rick T. Gracey

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyVen 17 Nov 2023 - 14:36

Se retrouver parent célibataire, veuf de surcroit, a été un véritable chamboulement. Ampli de doutes, de craintes, Rick a dû faire face. Pourtant, il n’a jamais laissé Manon s’occuper seule de leur fille. Depuis le jour de la naissance de Daphné, il s’est toujours montré investi. Pas parfait, mais il a toujours fait de son mieux si bien qu’on ne pouvait pas lui reprocher grand-chose d’autre que d’avoir un jour mis une couche à l’envers ; l’erreur du débutant. Sauf que se retrouver soudainement seul avec une adolescente en proie à un énorme mal être suite à la perte de sa mère a tout remis en question. Plongé dans son malheur, Rick a dû mettre de côté sa propre peine pour faire en sorte que Daphné fasse son deuil et guérisse. Chaque jour a été un véritable challenge jusqu’à ce qu’ils trouvent enfin une routine qui leur convient. Depuis quelque temps, les événements semblent aller comme sur des roulettes. L’un comme l’autre, ils se sentent mieux dans leurs peaux, et avancent dans leurs vies. Les paroles de Bobbi lui vont droit au cœur, et lui font du bien. Daphné ne lui a jamais donné le moindre doute sur ses capacités à être un bon père, même quand il cherche pendant dix ans ses mots et qu’il essaie d’aborder des conversations que tout parent aborde un jour avec ses enfants, mais avoir un point de vue extérieur, c’est toujours un baume agréable.

Peut-être pourrons-nous organiser une rencontre ? lance-t-il soudainement.

Rick ne sait pas d’où lui vient subitement cette idée, mais les choses se déroulent plutôt bien avec Bobbi, donc peut-être est-il désormais envisageable qu’il puisse présenter Bobbi à Daphné ? Sauf qu’il ne sait pas quand se déroule exactement le bon moment. Et la perspective que peut-être Bobbi n’est pas encore prête pour ça ne tarde pas à émerger.

Enfin… Si tu le souhaites, bien sûr ? Je ne veux te forcer à rien, et surtout pas que ça te mette mal à l’aise.

Il faudra aussi qu’il demande à Daphné si elle accepte de rencontrer Bobbi. Il y a tellement de paramètres à prendre en compte que Rick en vient à se demander s’il n’aurait pas dû en parler à sa fille avant d’émettre l’idée ? Quel est le bon ordre dans une telle démarche ? Il n’en sait rien. Rick n’a pas acheté le manuel du “Comment refaire sa vie en 10 leçons”. Et il espère très fortement qu’il n’a pas mis Bobbi mal à l’aise avec son idée.

Jusqu’à présent, Daphné a toujours été le centre du monde de Rick. C’est toujours le cas, mais de nouvelles perspectives s’offrent à lui. Et puis, sa fille ne sera pas avec lui indéfiniment. Un jour, elle prendra son envol, elle aura son propre chez elle… On ne fait pas d'enfants pour les garder définitivement avec soi. C’est ce que son beau-père lui a un jour dit lorsqu’ils ont eu une conversation très sérieuse avant que Rick puisse demander Manon en mariage. Jack ne l’a jamais beaucoup aimé, vieux paysan texan bourru dont la réponse se trouve au bout du canon de son fusil, mais il a malgré tout accepté parce qu’il savait que sa fille déciderait d’elle-même si elle souhaitait se marier avec Rick ou non, avec son accord ou non. Cette phrase est restée gravée dans sa mémoire, et aujourd’hui, il la ressort à Bobbi. Il ne doute pas un seul instant que sa merveilleuse compagne sache déjà ça, malgré l’humour qui s’ensuit.

Je ne pense pas que tu aies fait une bonne affaire, en effet.

Il aimait beaucoup l’humour un peu décalé de Bobbi. A sa manière, elle est rafraîchissante. Pile ce qui manque à la vie de Rick depuis quelques années maintenant. Elle ne se rend pas compte à quel point elle est touchante lorsqu’elle se confie sur ses doutes quant à son passé. Surtout vis à vis de son fils qui a malheureusement dû payer les pots cassés. Ils ont déjà eu l’occasion d’en discuter longuement. Il connaît les différentes étapes chaotiques qui ont rythmé sa vie jusqu’à ce qu’elle réussisse à sortir de cette spirale infernale et toxique. Même s’il la rassure à chaque fois avec les mêmes paroles, Rick se sent prêt à lui répéter à l’infini jusqu’à ce qu’elle cesse d’être rongée par la culpabilité. Délicatement, il laisse ses doigts caresser le sommet de sa main. Bobbi se rapproche sans un mot pour se blottir contre lui. Il l’accueille aussitôt, un bras passé dans son dos, tandis qu’il continue de caresser sa peau. Les effluves de son parfum viennent l’entourer et pour la première fois depuis longtemps, Rick se sent en paix avec lui-même. Il voit en Bobbi la femme avec qui il pourrait partager le reste de sa vie. Après tout, il n’est pas aussi vieux que ça du haut de ses quarante-cinq ans. Un peu de bonheur doit bien lui être permis. De sa main qui était posée sur celle de Bobbi, il attrape doucement son menton pour faire remonter son visage vers le sien. Il capture ses lèvres dans un baiser tendre.
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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyLun 20 Nov 2023 - 18:43

Bobbi admire beaucoup la force qu’a eu son petit ami. Malgré la mort de son amour de jeunesse, il ne s’est pas laissé aller en baissant les bras. La douleur ne l’a pas empêché de se relever pour continuer à s’occuper de leur fille unique. Bobbi connaît la difficulté que c’est d’élever un enfant seul, surtout lorsque l’enfant est de sexe opposé. Quand ils sont tout petits, ça va mais quand ils se mettent à poser des questions… c’est là que les ennuis commencent. Quand Jake était adolescent, il lui avait posé une question qui l’avait pétrifié : « Maman, c’est mal de se masturber ? » qu’il lui avait demandé. Qu’est-ce que pouvait répondre la jeune mère ? Oui, c’est très mal, c’est le Diable qui veut t’emmener avec lui sur le chemin de la dépravation… ce n’était pas une réponse. Et à l’époque, Bobbi doutait que cette réponse ne dégoûte suffisamment son fils du sexe. Alors, elle lui avait expliqué que c’était normal. Puis, elle avait abordé la question de l’acte sexuel et des dangers du sexe non protégé. Elle avait espéré qu’il attendrait le plus longtemps possible avant de perdre son pucelage. Bobbi ne sait pas à quel âge Jake est passé d’adolescent puceau à celui de jeune homme actif sexuellement. Mais, ce qu’elle sait, c’est qu’il s’est toujours protégé. Elle y a veillé lors de cette fameuse discussion. Pourtant, même si elle sait qu’il est responsable, elle ne peut s’empêcher d’avoir pour son fils. Elle aimerait tellement qu’il redevienne le petit garçon adorable qu’il était. Même si l’homme qu’il est devenu, elle l’aime tout autant. Elle est même fière de lui. Alors qu’elle est plongée dans les souvenirs de son fils jouant dans un parc, Rick la sort de sa rêverie en lui proposant une rencontre afin qu’ils fassent connaissance avec leurs enfants respectifs. Bobbi réfléchit en se mordant la lèvre inférieure. Elle se demande si c’est une bonne idée. Le dernier homme qu’elle a présenté à son fils s’est révélé être un homme violent et dangereux. Puis, son regard croise celui de l’homme qui partage actuellement sa vie. Il est doux, prévenant et n’a jamais élevé la voix. Alors même si elle a peur de reproduire les mêmes erreurs du passé, elle sent au fond d’elle que Rick est différent de tout ce qu’elle a pu connaître. Et puis, aujourd’hui, Jake n’est plus un petit garçon apeuré, c’est un homme qui saura se défendre. Un sourire tendre se dessine sur ses lèvres, un sourire qui atteint ses yeux.

« Faisons ça. Je ferais en sorte que Jake soit libre. Depuis qu’il est en couple, il passe tout son temps avec elle. Je serais presque jalouse si je ne t’avais pas… »

Bobbi lui offre un sourire taquin. Elle aussi passe beaucoup en compagnie de Rick quand elle ne travaille pas. La jeune mère est infirmière, de ce fait, elle passe beaucoup de temps à l’hôpital. Elle adore son métier, malgré des situations parfois plus tristes. Mais quand elle a l’occasion de voir Rick, elle ne la manque pas. Quand elle est avec lui, Bobbi se sent en sécurité. Elle peut être elle-même. Elle n’a pas besoin de se montrer plus forte qu’elle n’est. Elle peut se montrer vulnérable, lui faire des blagues parfois douteuses sans qu’il ne soit choqué ou dégoûté. Elle aime sa sincérité, la douceur qui émane de lui. Avec lui, elle peut parler de son fils, de son travail mais aussi aborder des sujets plus douloureux, plus sérieux comme ses peurs, ses doutes. Rick l’écoute et la rassure à chaque fois.

« Tu penses que je pourrais me faire rembourser, elles n’ont jamais servies. » dit-elle en riant.

Malgré ses 43 ans, Bobbi n’a pas toujours conscience qu’elle dit des choses à double sens. Elle parle de menottes sans se rendre compte que son petit ami pourrait y comprendre un message à caché. Rick n’est que son troisième petit ami, n’ayant pas eu beaucoup de chance en amour, elle avait presque renoncé après son ex violent. Et puis, Rick était apparu dans sa vie. Lui montrant que l’amour n’est pas un poison nocif détruisant et brûlant tout ce qui est sur son passage. Avec lui, elle connaissait enfin la paix d’une relation saine sans heurt, sans hurlement. Avec lui, elle n’a pas peur de finir aux urgences avec des côtes cassées.
Sans un mot, la jolie brune s’est rapprochée de lui, se blottissant contre son torse. Même avec ses vêtements, elle le sent fort, capable de la protéger des dangers qui pourraient l’effrayer. Il lui relève la tête avec délicatesse. Ef quand leurs visages sont tout proches, il l’embrasse tendrement. Bobbi se laisse faire. Comme une adolescente, elle des papillons dans son ventre qui prennent leur envol. Il a bien longtemps qu’elle n’a pas ressenti ça. Avec Rick, ils n’on pas encore passé cette étape de jouer la bête à deux dos. Ils prennent leur temps, ils se découvrent. Bobbi se doute que cette situation doit être particulière pour Rick. Si sa femme n’avait pas tragiquement perdu la vie, il serait encore avec elle, au lieu d’être ici à la câliner. Elle ne veut surtout pas le presser. D’autant plus qu’elle ne sait pas y faire… De son côté, les rares relations sexuelles qu’elle a eut dans un élan d’amour ont toujours été à la demande de ses ex. Elle n’a jamais été avenante. Pour tout dire, elle a un petit côté timide et gauche quand il s’agit de séduire un homme. Et puis ses expériences passées l’ont rendu méfiante. Mais face à la douceur de Rick, Bobbi se surprend à se laisser aller. Dans ses bras, elle envisage un avenir, réel et tangible. Il lui arrive de douter de la réalité de cette relation. Parfois, elle se dit qu’elle se réveillera dans son lit à Sydney, Scott sera là, à ronfler après une nuit de beuverie. Mais voilà, le rêve semble devenir de plus en plus réel.
Leur baiser se prolonge, sa main se pose sur son torse, savourant la sensation de paix qui l’envahit, l’enveloppe dans un cocon. Elle est aux anges, et si tout se passe bien lors de cette rencontre, elle saura qu’un avenir est tout à fait possible aux côtés de Rick.
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Rick T. Gracey

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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyMar 19 Déc 2023 - 16:29

S’il n’était pas certain de ce que l’avenir lui réserve aux côtés de Bobbi, jamais Rick n’aurait proposé une rencontre entre leurs deux familles. Il a épargné à Daphné les quelques femmes qui ont un jour croisé son chemin. Il n’y en a pas eu des tonnes, mais ce père de famille veuf a déjà eu quelques rendez-vous qui n’ont jamais abouti à grand-chose d’autre. En réalité, il n’a jamais dit à sa fille qu’il avait rencontré une femme, sauf lorsqu’il a rencontré Bobbi. C’est la seule et unique fois où il a pris les devants pour lui en parler, et Daphné a très bien réagi à la nouvelle. C’était sa plus grande crainte : qu’elle le prenne mal. Sauf que la jeune femme est bien plus mature qu’on ne peut le croire. Parfois, il a la douloureuse sensation qu’elle a dû gagner en maturité trop vite à cause des aléas de la vie, mais ça n’empêche pas qu’il se sente fier d’avoir une fille aussi droite et stable dans sa tête malgré les déconvenues. Proposer à Bobbi cette rencontre est venu assez naturellement. Tellement, d’ailleurs, qu’il n’a pas pu s’empêcher de se sentir légèrement mal à l’aise et maladroit parce qu’il se dépêche d’arrondir les angles pour éviter de lui faire peur. Lorsqu’il remarque qu’elle semble réfléchir à sa proposition, pesant probablement le pour et le contre de ma demande, Rick panique légèrement. Il aurait mieux fait de se taire et de mettre cette idée dans un coin de son cerveau pour plus tard. Il sait parfaitement ce que Bobbi a vécu par le passé avec un homme qui n’était pas le père de Jackson. Il sait les violences qu’elle a subi. Et même s’il n’est pas comme lui, que jamais il ne lui fera le moindre mal, il aurait dû se douter qu’il faudrait aborder ce sujet avec tact et délicatesse. Et surtout, plus tard ! Cependant, dès qu’un petit sourire vient ourler ses lèvres, Rick a l’impression qu’on lui retire un énorme poids des épaules et ses poumons se remettent à fonctionner correctement.

Pour Daphné c’est la même chose, dit-il en riant légèrement. Mais ce garçon lui fait du bien et c’est tout ce qui m’importe.

Il n’empêche que depuis le temps qu’elle est avec ce garçon, Rick ne l’a pas rencontré une seule fois. Même s’il ne veut pas se mêler de sa vie amoureuse, il espère quand même le rencontrer un jour ou l’autre… Il ne veut pas se montrer pressant ou quoi que ce soit dans ce genre-là. Il a suffisamment confiance en Daphné pour savoir qu’elle a choisi quelqu’un de bien, mais quand même ! Il veut savoir qui a réussi à voler le cœur de sa fille, et surtout s’il mérite tant que ça toute son affection. Peut-être doit-il mettre les deux pieds dans le plat et essayer d’amorcer cette conversation avec Daphné ? Il va y réfléchir. Une chose après l’autre. Un pas à la fois. Tout ce qu’il espère, c’est qu’elle ne vienne pas lui annoncer qu’elle déménage pour s’installer avec lui du jour au lendemain sans qu’il ne l’ait vu au moins une fois. Là, ce sera un non catégorique. On ne se barre pas avec le premier venu sans l’avoir présenté auparavant à ses parents. Même si Daphné est une fille sérieuse, elle peut aussi se comporter comme toute jeune fille de son âge et papillonner sans penser aux conséquences. Son but n’est pas de la retenir prisonnière, mais d’être sûr que si elle se lance dans quelque chose, ce sera quelque chose de viable et stable. Après tout, comme il l’a si bien dit à Bobbi : on ne fait pas d'enfant pour soi.

Essaie de voir avec le service après vente… Sinon, tu trouveras probablement quoi en faire, répond-t-il.

Cette conversation commence à prendre une tournure assez inédite et escarpée. Les menottes sont un sujet à double tranchant. Il a déjà eu l’occasion de remarquer que Bobbi manie assez habilement les phrases à double sens et l’humour décalé. Et il n’a absolument aucun problème avec ça. Il entre même assez facilement dans son jeu. Il ne lui faut pas lui tendre beaucoup la perche pour qu’il s’en saisisse.

Dès qu’elle s’approche pour se blottir contre elle, Rick l’entoure de son bras pour la serrer contre lui. Les effluves de son parfum l’entourent. Il se sent incroyablement bien avec elle et il se sent chanceux que leurs routes se soient croisées. Délicatement, il relève son visage vers lui et appose ses lèvres sur les siennes. Leur baiser est plein de tendresse. Contre son torse, il sent le contact de sa main. Sa paume appose une trace brûlante contre sa peau. Les battements de son cœur se font plus frénétiques à mesure de leur échange. Sa main qui tenait le menton de Bobbi glisse le long de sa mâchoire pour venir caresser la courbe de son cou. Il n’a pas envie de brusquer les choses avec elle. Après son vécu, il n’a pas envie qu’elle se sente obligée de quoi que ce soit avec lui. Pourtant, il la ressent. Elle est là, cette petite flamme de désir, dans le creux de son ventre. Cette petite étincelle qui ne demande qu’à croître sous le feu de la passion. Il n’a certes plus vingt ans, mais il reste malgré tout un homme.


Dernière édition par Rick T. Gracey le Jeu 14 Mar 2024 - 11:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyVen 2 Fév 2024 - 2:26

Bobbi n’avait encore jamais rencontré la petite amie de son fils. Elle en entendait parler très souvent mais elle ne savait pas à quoi ressemblait la jeune femme qui semblait lui avoir conquis le coeur de Jake. Elle les entendait parfois discuter au téléphone, elle voyait son fils sourire amoureusement quand il discutait par messages avec elle. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, la mère célibataire n’avait même pas vu de photo. Tout ce qu’elle savait, était que son fils était fou amoureux de cette jeune femme, elle l’apaisait et il semblait vraiment heureux avec elle. Bien qu’elle soit contente de le savoir heureux en couple, elle pouvait s’empêcher d’avoir une petite pointe de jalousie. Maintenant qu’il avait une petite amie, elle devait le partager avec une parfaite inconnue. Et puis, à présent, il ne se confiait plus aussi souvent qu’avant auprès d’elle. C’était normal, son petit Jake était devenu un Jackson adulte qui apprenait à s’en sortir comme tout homme. Pourtant, ça ne l’empêchait pas de ressentir cette nostalgie qui semblait avoir fait son nid dans son coeur.

Et puis, Rick était apparu comme un espoir dans sa vie. Après que Jackson lui ait dit à plusieurs reprises qu’elle devait continuer à vivre sa vie, que rien ne l’empêchait de rencontrer un homme, c’était enfin arrivé. Bobbi n’avait jamais cherché à se mettre en couple. Elle vivait sa petite vie tranquille, allant travailler à l’hôpital, rentrant à la maison pour préparer le dîner. Rick était si différent des hommes qu’elle avait connu ! Il était doux, tendre, protecteur et si respectueux… il lui arrivait de se dire que ce n’était qu’un rêve, qu’un jour, Rick montrerait son véritable visage. Elle finirait à nouveau déçue et blessée. Pourtant, le bel homme lui montrait à chaque instant qu’il était sincère avec elle. Il la rassurait et lui prouvait que les hommes bons existaient encore. Sa patience lui montrait qu’elle n’avait plus de raison de douter. Et c’est ce qui la fit accepter l’idée de son petit ami. C’était décidé, ils allaient organiser un dîner pour se présenter respectivement leur enfant.

« Je pense qu’en tant que parent, c’est tout ce qui nous importe, le bonheur de nos enfants… »

Un sourire doux fit son apparition sur le visage de belle brune. Oui, son plus grand souhait était de voir son fils heureux et épanoui. C’était ce qui l’avait amené fuir son petit ami violent et passer un petit moment sur la route pour éviter qu’il ne les retrouve. Si c’était à refaire, elle n’hésiterait pas à prendre son fils sous le bras et à fuir loin. Mieux encore, elle n’aurait jamais attendu aussi longtemps pour partir.
À présent que son fils était devenu un adulte, Bobbi ne se faisait pas trop de soucis. Elle savait que c’était un homme respectueux et loyal. Elle le voyait comme le garçon le plus parfait sur Terre. Oui, elle n’était absolument pas objectif quand il s’agissait de Jake mais quel parent l’était ?

De nos enfants, la discussion passa à l’utilisation de menottes imaginaires et à leur possible remboursement. Ces dernières années, Bobbi n’avait pas eu de relation. Il lui était arrivé d’avoir quelques flirts sans lendemain. Pourtant, elle n’avait pas de grandes expériences concernant le badinage. Bobbi n’avait pas l’habitude de draguer ou de flirter avec un homme. Elle ne se rendit compte qu’une fois la discussion entamée du double sens de ses paroles. Une rougeur colora légèrement ses joues, tandis qu’elle riait en cachant ses yeux de sa main. Encore une fois, Rick ne lui en tint pas rigueur. Au contraire, il rentrait dans son jeu, y mettant sa petite touche également.

Puis, Bobbi s’approcha de Rick pour se blottir contre lui, dans ses bras. Son petit ami lui releva la tête pour capturer ses lèvres dans un baiser tendre, rempli de douceur et d’amour. Avant Rick, elle n’avait pas pas connu ce genre de baiser. Elle ne connaissait pas la douceur ou la tendresse dans ses relations. Pourtant, aujourd’hui, elle baignait dedans. Sa main était posée sur son torse, elle sentait la fermeté de son torse. Mais pas seulement… Comme une adolescente, des papillons prirent leur envol dans son ventre. Ce n’était pas la première fois qu’elle ressentait cela dans les bras de Rick, mais c’était la première fois que ce sentiment l’envahissait avec une telle intensité. Peut-être parce que pour la première fois, depuis le début de leur relation, les deux parents étaient seuls, dans une maison vide et qu’ils pourraient se laisser aller à leurs désirs… Rick caressa sa peau et un frisson parcourut chaque fibre de son corps. Elle ne savait pas si c’était le bon, en fait, elle ne savait pas combien de temps elle devait attendre avant de lui offrir son corps. Mais Bobbi avait envie d’aller plus loin bien qu’elle ne sache pas trop comment lui faire comprendre… Alors, elle laissa son corps prendre le dessus sur sa raison. Elle glissa alors sa langue contre celle de Rick tout en lui caressant le torse, puis le visage. Son corps se pressa un peu plus contre celui de son petit ami comme pour se rapprocher encore de lui, si c’était possible.
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MessageSujet: Re: Nous avons la maison pour nous seuls...   Nous avons la maison pour nous seuls... EmptyJeu 14 Mar 2024 - 14:46

Pendant longtemps, Daphné a été la principale préoccupation de Rick. Sa fille passera toujours en premier, peu importe ce que l’avenir lui réserve, et il sait qu’il en est de même pour Bobbi avec son fils. Concernant leurs enfants, les deux adultes ont une vision des choses assez similaire. Mais cela ne les empêche pas de pouvoir prétendre à un bel avenir ensemble. Aux côtés de cette femme, il sait qu’il ne se lancera pas dans une histoire bizarre vouée à l’échec. Vouloir refaire sa vie est un droit légitime, mais c’est aussi quelque chose à double tranchant car Rick est arrivé à un stade de sa propre existence où il sait ce qu’il désire. Les quelques rares rencontres qu’il a faites avant que Bobbi n’entre dans sa vie ont été un échec dès le début parce qu’il a senti rapidement que ça ne le ferait pas. Vis à vis d’elle, il est confiant. Tellement, d’ailleurs, qu’il ne peut pas s’empêcher d’émettre l’idée que leurs deux familles puissent se rencontrer officiellement un jour prochain. Certes, Bobbi et Rick n’en sont pas encore au stade où ils vont emménager ensemble, mais ce sera déjà un premier pas vers la relation durable qu’il envisage de plus en plus. Si au départ, il a peur qu’elle ait l’impression qu’il précipite les choses, il est vite rassuré lorsqu’elle trouve que c’est une bonne idée. Et puis, ce sera aussi l’occasion pour ces deux parents de passer une soirée avec leurs enfants. En tant que parent, Rick n’a pas trop à se plaindre de Daphné. C’est une chouette gamine qui a la tête sur les épaules et dont la maturité l’étonne parfois. Mais depuis qu’elle est en couple avec un certain jeune homme, les soirées plateau TV s’espacent de plus en plus. Pas que Rick s’en plaigne. Il est heureux que Daphné se construise une nouvelle vie depuis le décès de Manon, mais il a parfois l’impression de la voir en coup de vent, et oui, sa petite fille lui manque parfois.

C’est le plus important, finalement.

Le bonheur. C’est ce qui permet de se lever chaque matin de son lit et d’aller affronter la journée qui s’annonce. Rick n’a jamais imposé quoi que ce soit à Daphné sur la vie qu’elle doit mener. Elle a choisi ses propres études, son propre futur métier. En revanche, il sera éternellement disponible dès qu’elle aura besoin de lui. Sur le papier, ça rend le parent parfait. Pourtant, Rick est loin de se sentir parfait. Il fait des erreurs et il apprend tous les jours d’elles.

Les sujets de conversation s’enchaînant, il ne peut que constater avec quelle facilité ils passent d’une conversation sérieuse à une conversation légère autour de supposées menottes. Rick ne manque pas d’humour, alors il n’a pas beaucoup de difficulté à ajouter sa petite touche à l’édifice. Néanmoins, il ne peut pas s’empêcher de se sentir amusé par la gêne manifeste que Bobbi ressent lorsqu’elle se rend compte de ses phrases à double sens. Tout peut être sujet à interprétation, mais cette histoire de menottes est beaucoup trop facile.

Au début, les baisers entre Rick et Bobbi étaient timides. Par moment, il avait eu l’impression d’être de nouveau un gamin qui embrassait pour la première fois. Mais au fil de leur fréquentation, ces baisers se sont fait un brin plus assurés, et toujours avec une certaine douceur. Il sait tout du passé de Bobbi et des désastres amoureux qui ont rythmé sa vie jusqu’à ce qu’elle quitte son ex en prenant son fils sous le bras. Gagner sa confiance ne s’est pas fait en un claquement de doigts. Rick s’est montré patient et rassurant à plus d’une reprise pour qu’elle accepte de baisser ses barrières et lui laisser une place dans sa vie. Il a fallu qu’il lui prouve qu’il n’est pas un homme méchant. Il ne l’a jamais été d’ailleurs. Même lorsqu’il était ado, Rick a toujours fait partie de ces gamins un peu casse-cou mais qui n’a jamais eu une once de méchanceté dans les veines. Il n’y a que son ex beau-père qui a toujours vu en lui une mauvaise graine, mais ça, c’est uniquement parce qu’il convoitait sa seule et unique fille. Ça a toujours été de bonne guerre entre Rick et Jack - sauf la fois où il a ramené Manon chez elle à trois heures du matin au lieu de minuit et demi… Cette nuit-là, Jack l’a accueilli la fleur au fusil et la promesse de lui tirer une cartouche dans le gras des fesses s’il ne détalait pas dans les dix secondes… Rick n’a jamais couru aussi vite de toute sa vie. Hormis cet incident, il n’a jamais rien fait pour mériter une quelconque méfiance.

Embrasser Bobbi, c’est comme retrouver un souffle nouveau. La douceur de ses lèvres est additive. Dans sa poitrine, son cœur bat toujours un peu plus fort que la fois précédente. Ses sentiments et son affection pour elle sont sincères. Le fait qu’ils soient ainsi seuls, sans personne autour d’eux, est une nouveauté qu’ils apprennent à gérer et à apprivoiser. C’est complètement différent de toutes les fois où ils se sont vus à l’extérieur. Être chez l’un ou l’autre offre un cocon d’intimité à la fois confortable et un peu intimidant. Rick ne sait rien des limites qui sont à dépasser ou à ne pas franchir. Il n’a absolument aucune envie de mal faire, pourtant, il ne peut pas s’empêcher de savourer ce baiser. Il espère que Bobbi saura communiquer avec lui s’il en vient à faire un pas de travers, et surtout à ne pas prendre outrage. L’échange s’enflamme petit à petit, leurs langues se rencontrent, s’apprivoisent et s’emmêlent. Sa main glisse de sa joue à sa nuque dans une délicate caresse sur sa peau. Leurs corps se pressent un peu plus l’un contre l’autre. Son bras vient s’enrouler autour de sa taille lorsqu’elle amorce un mouvement pour se rapprocher un peu plus de lui. Délicatement, lorsque le souffle commence à manquer, sa bouche se détache de la sienne pour aller se déposer sur sa joue, puis courir délicatement le long de sa mâchoire puis sur la courbe de son cou.
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