Rêve ta vie en couleur, c'est le secret du bonheur ▬ Daphné

Bonjour et bienvenue à New York, ville la plus célèbre des Etats-Unis et connue pour ses élites. Avant de vous laissez faire le tour de la ville, nous avons besoin de quelques informations à votre sujet. Premièrement, comme vous appelez vous ? Daphné Aurore Gracey Bien, maintenant il nous faut votre date et lieu de naissance, ainsi que votre âge: Je suis née le 25 février 1993, j'ai donc 19 ans et je suis née au Texas Parfait, êtes-vous célibataire? Non Avez-vous un métier? Si oui, lequel? Techniquement, je suis étudiante en photographie, mais je travaille dans un café pour me faire un peu d'argent D'accord, depuis quand êtes-vous à New York ? Cela va faire cinq ans Cette ville vous plait? Qu'aime- vous ici? L'ambiance ? Nous avons bientôt terminé, ne vous inquiétez pas. A quel groupe appartenez-vous ? Sundae. Voilà, nous avons terminé le petit interrogatoire. Merci d'avoir répondu à toutes ces questions, et bonne chance à New York.

Quand ma vie a commencé, on aurait pu croire qu'elle serait parfaite. Enfant désirée, parents mariés, heureux et amoureux… Bref, la belle vie et tout le monde y croyait très fortement. Je suis donc née le 25 février 1993 dans l’hôpital de Houston au Texas. Mes parents vivaient dans une petite ferme que ma mère avait héritée de son père lorsque celui-ci est mort deux ans avant ma naissance. Ils avaient tout remis en état afin de pouvoir y vivre et tout était prêt pour mon arrivée à la maison. On peut donc dire que j’ai grandi à la façon des fermiers du Texas. Loin de moi l’idée de vous faire un clicher typique du far-west, mais c’était presque ça. Il ne nous manquait juste les chevaux. Nous, nous avions des poulets et des vaches. Oui, c’est nettement moins classe quand on dit ça parce qu’on pense directement au cow-boy et aux chevaux, mais il n’y a pas que ça et il faut s’y faire. Rapidement, j’ai commencé à développer mon propre caractère, comme tout à chacun. Je n’étais pas difficile à vivre, mais en tout cas, quand j’avais quelque chose à dire, je le disais franchement et tant pis si ça passait ou pas. J’allais dans la petite école du village comme tous les enfants du coin. Nous n’étions pas très nombreux, il faut l’avouer, mais quelque part, c’était sans doute mieux ainsi car les maîtresses d’école avaient d’avantage de temps à nous consacrer afin que nous puissions progressé chacun à notre façon et le mieux possible. C’est après, pour le collège qu’il a fallu que je me rende à celui de Huston étant donné que nous n’en avions pas, du coup, c’était le bus tous les matins avec les cris et les bavardages des autres enfants. Je n’ai jamais cru que j’avais une vie parfaite, mais en tout cas, je pensais avoir ce qui semblait être le plus proche.


Ma vie continuait d’être agréable jusqu’à mes quinze ans. Mes études se passaient à merveille, ma petite vie à la ferme l’était aussi, ma mère et mon père vivaient heureux et plus unis que jamais. J’aurais souhaité que cela dure encore des années, que cela ne s’arrête jamais, mais ma mère succomba à la maladie, nous laissant, mon père et moi, seuls. Mon chagrin fut tout simplement immense. Je pensais que jamais je ne m’en remettrais car ma mère représentait tellement pour moi, pour nous. C’était notre pilier de bonheur parfait. C’était sa bonne humeur qui était contagieuse et qui faisait que tout le monde souriait dans un rayon de cent mètres. Nous venions de perdre ça en quelques jours à peine. Nous avions eu un espoir qu’elle guérisse car les médecins semblaient plutôt optimistes quant à son état, mais en fait, non… C’était tout le contraire. Son était s’est aggravé et du jour au lendemain, il n’y a plus eu personne. Le désespoir, c’était tout ce qui restait. J’ai tenté de garder un certain rythme scolaire ou quoi, mais… mais c’était vraiment trop dur de faire comme s’il ne s’était jamais rien passé. C’était même horrible. Et en même temps, je ne supportais pas le regard des autres sur moi. La pitié que je lisais sur leur visage… c’était vraiment de trop. Aussi, je préférais éviter l’école pendant un temps, jusqu’à ce que ça s’améliore, mais au lieu de quoi, mon père décida qu’il nous fallait changer d’air. Cela faisait à peine une semaine que maman nous avait quitté qu’il fallait déjà partir, laissant tout ce qui nous rattachait à elle derrière nous. Quitter le Texas fut un véritable déchirement. J’avais l’impression qu’on m’arrachait le cœur, ne laissant de moi qu’une coquille vide, une enveloppe charnelle, rien de plus…


New York a été la destination de mon père car c’était là-bas qu’il avait le plus de chance de retrouver du travail. En même temps, il avait raison, mais pourquoi aussi loin ? Si loin de tout ce qui nous rappelait maman ? Autant dire tout de suite que ce changement ne m’enchantait pas du tout… Mais je me suis faite une raison avec le temps. Aujourd’hui, je vis mieux l’absence de ma mère, c’est clair, bien que chaque jour je pense à elle. Parfois même je regarde les étoiles et je me demande si elle me voit de là où elle est. Le genre de question qu’on se pose quand on perd un être cher. Mes études ont repris leur cours normal. En fait, me rendre là où personne ne me connaissait et personne ne connaissait mon histoire a fini par m’aider à reprendre une vie et à avancer. Finalement, l’idée de mon père n’était vraiment pas mauvaise. Enfin, notre vie n’était carrément plus la même. Fini la ferme et bonjour la ville. Entendre autant de bruit, ça fait un choc quand on n’y est pas habitué, mais comme tous, on se fait à tout. Aussi les bruits, la foule et le rythme de New York ne nous posent plus problème à présent. Aujourd’hui âgée de dix-neuf ans, j’étudie à l’Université la photographie. J’adore la photo. Mes yeux voient mieux derrière un objectif car sur une photo, on ne peut pas mentir. Les gens honnêtes, j’adore ça, même si je ne peux pas aimer tout le monde. Mais je préfère qu’on me dise « merde » franchement plutôt que derrière mon dos. Comme tout le monde, j’ai dû me faire une place dans cette ville. Elle n’est pas ultra importante étant donné que je suis une fille plutôt banale, mais contrairement à certaines personnes, on ne me traite pas comme une moins que rien… C’est déjà ça, j’ai envie de dire. Je ne cherche pas la popularité comme certaines filles. Je cherche juste une vie normale. Un quotidien s’est installé dans la maison que j’occupe avec mon père. Un quotidien qui vient d’être brisé car quelques jours plus tôt, mon père m’a annoncé que depuis quelque temps il côtoyait quelqu’un et que ça commence à devenir réellement sérieux…

Physiquement… physiquement je suis normale. Je ne suis ni trop grande, ni trop petite, j’ai une taille, dirons-nous, idéale quand on ne veut pas être un extrême ou un autre. Corporellement sinon, je suis plutôt menue, je dois bien l’avouer. Pour le coup, je ne suis pas vraiment gâtée, mais bon, c’est ainsi et je ne peux pas y faire grand-chose. Mais je le vis bien ! Parlons plutôt des autres détails. J’ai de long cheveux bruns que j’adore coiffer de différentes façons. Ils sont plutôt simples à coiffer, malgré quelques mèches de cheveux qui ont tendance à me tomber devant les yeux, du coup, je fais un peu de tout niveau coiffure. J’aime bien changer de tête selon mes humeurs. Ensuite, mes yeux sont verts. J’ignore totalement de qui je les tiens, mais je les ai. On va dire que j’ai arrêté de chercher certaines logiques quand j’ai compris que certaines choses de la vie n’avaient aucun sens. Souriante à mes heures, c’est très rare de me voir sans un sourire. Je préfère être joyeuse que triste, même quand quelque chose ne va pas, j’essaie de positiver et de me dire que tout n’est pas forcément si moche. Je peux avoir un air naïf de collé sur le visage, mais il ne faut pas croire que je le suis. Bien au contraire, je suis très difficilement impressionnable et il faut faire très fort pour que je gobe les bêtises que certaines personnes peuvent sortir. Mmh… que dire d’autre… ah oui, j’ai un caractère assez fort. Je peux m’énerver pour pas grand-chose quand ça ne va pas dans mon sens, mais je n’y peux rien, je suis ainsi faite. Qu’on m’accepte ou pas, peu m’importe, mais malgré ça, je suis plutôt agréable et facile à vivre.