I wanna touch your body, so fucking electric ▬ Robyn

Robyn est confiante, elle connait ses capacités, son potentiel. Dans la salle de tribunal, ils attendent l’entrée du juge. À côté de la jeune femme, son client, Lucas Mosmen est nerveux. Elle le sent bien qu’il se demande à quelle sauce il va être mangé. Robyn ne lui a pas dit, dans une cour de justice, elle est un requin assoiffé de sang. La seule issue possible pour la jeune femme est la victoire. Alors quand vient son moment, Robyn soigne son entrée en scène. Elle se lève, lisse sa jupe qui n’a aucun pli. Vêtue d’un ensemble couleur bordeaux, elle porte une veste cintrée qui met en valeur sa taille fine, une jupe crayon enserre ses jambes qui paraissent plus longues grâce ses escarpins à talons de couleur nude. Ses cheveux sont relevés dans un chignon simple, son maquillage donne l’impression que ses yeux sont bien plus bleus que d’habitude. Sa tenue est savamment étudiée pour capter l’attention du public. Son apparence compte autant que ce qu’elle va raconter. Son plan est simple : sa tenue doit être un régal pour les yeux masculins et une source d’admiration pour les femmes. Et quand elle regarde l’assistance durant son plaidoyer, elle sait qu’elle a réussi. Mais ce n’est pas tout. Elle mise également sur sa voix. Avec brio, elle sait quand elle doit parler de manière confiante et quand elle doit, au contraire, laisser transparaître des émotions. Sa voix n’est jamais monocorde. Quand son public semble se disperser, elle réussit à récupérer leur attention en haussant légèrement sa voix. Elle remarque parmi les jurés que certains hochent la tête comme pour montrer leur accord avec elle, certains prennent des notes. Quand elle regarde la partie adverse, celle-ci tente de masquer un certain malaise. Robyn a su mettre en lumière leurs failles, elle révèle leur incompétence et leurs accusations infondées. Est-elle en train de noyer le poisson, de détourner l’attention de l’assistance des erreurs qu’aurait pu commettre son client ? Oui, mais c’est le jeu lorsqu’on est avocat. Puis une fois qu’elle les a amenés là où elle voulait, Lucas Mosmen devient la victime d’une vendetta, d’un acharnement alors qu’il n’est qu’un homme d’affaires tentant de se faire une place dans un monde rempli d’hommes sur le déclin craignant d’être devancé par le jeune Mosmen. Quand elle termine, le juge décide de lever la séance pour laisser les jurés délibérer.

Mademoiselle Williams se lève suivi par Lucas. Ensemble, ils quittent la salle d’audience. À les voir, ils sont confiants, le charisme qui se dégage de ce couple est palpable. Ils gardent le silence malgré les personnes qui tentent de leur poser des questions afin d’en savoir plus. Robyn n’a pas eu besoin de lui dire de ne surtout pas leur répondre. Il est intelligent, il sait que la moindre parole pourrait se retourner contre lui. Du coin de l’œil, elle voit l’homme qui marche sans montrer la moindre faille. La confiance qui émane de lui fait naître une chaleur dans son bas ventre… elle ne pose pas son attention sur le costume sur mesure que Lucas porte. Sinon, elle risquerait d’oublier qu’ils sont encore dans un tribunal.

Bien heureusement, ils se retrouvent à l’arrière de la limousine. La jeune femme attend qu’il remonte la vitre qui sépare l’avant et l’arrière du véhicule. Puis, Lucas lui demande simplement : « Alors ? ». Robyn ne répond pas immédiatement, réfléchissant avec soin aux mots qu’elle va employer. Elle ne veut pas lui donner de faux espoirs mais elle ne veut pas non plus l’effrayer. Rien n’est joué, tant que le jury n’aura pas rendu son verdict final, tout peut arriver. Mais elle est très confiante. Après quelques secondes, elle lui donne une réponse :

« L’audience s’est bien déroulée. Nous avons fait valoir nos points clés de manière efficace et le juge semblait réceptif à nos arguments. Mais rien n’est joué. Même si je pense que la plupart des jurés seront de notre côté, rien ne dit qu’une fois dans la salle des délibérations, il n’y en ait pas un ou deux qui mettent le doute aux autres. Nous devons rester prudents. »

Lors de la sélection des jurés, la jeune avocate a pris soin de choisir des personnes qui seraient plus facilement influençables à ses paroles, révoquant tous ceux qui pourraient lui causer du tort. Quand la partie adverse faisait de même, elle n’hésitait pas à choisir des jurés qui seraient une épine dans le pied de la partie civile. Elle avait songé à soudoyer un ou deux jurés mais cette manœuvre était très risquée. À la moindre suspicion, non seulement le juré serait révoqué mais en plus, elle risquait sa carrière et avec ça, l’image de Lucas Mosmen serait écornée et il serait jugé coupable avant même que l’audience ne commence. Alors non, elle n’a pas eu recours cette méthode peu fiable.
Pour rassurer un peu plus Lucas, Robyn poursuit :

« J’ai observé la partie adverse. Chaque fois que je mettais en lumière les incohérences de leur dossier, ils s’enfonçaient dans leur chaise. N’oubliez pas, vous êtes en quelque sorte contre l’état. Plus je mets leurs erreurs en avant, plus je les pousse dans les cordes. Ils voudront peut-être nous proposer un accord mais si j’étais vous, j’irais jusqu’au bout. La seule chose que nous pouvons accepter d’eux est l’abandon de toutes les charges, c’est ce qu’il y a de mieux pour vous. »

Elle prend alors soudain conscience de leur proximité. Dans cette limousine, ils auraient pu se tenir éloignés mais inconsciemment, ils sont assis très près l’un de l’autre. La peau nue de son mollet effleure le bas du pantalon. Chaque mouvement de la voiture les amène à se toucher un peu plus. Parfois, sa cuisse se presse contre celle de Lucas. Soudain, le chauffeur prend un virage un peu trop brusquement. Malgré sa ceinture de sécurité, Robyn se sent basculer vers Lucas. Elle se rattrape en posant sa main sur la cuisse ferme et musclé de son client. Elle s’y accroche presque jusqu’à ce qu’elle retrouve sa place. Pourtant, sa main est restée sur la cuisse de Lucas. Elle tourne la tête vers lui et, étrangement, Robyn se trouve très près de lui. Leurs visages sont à quelques centimètres l’un de l’autre. Son esprit lui rappelle alors combien la présence de Lucas Mosmen l’électrise. Elle sait que l’attirance est réciproque, la tension sexuelle est très forte entre eux. Son éthique professionnelle l’empêche d’allumer son client mais ce n’est pas l’envie qui lui manque…