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 La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry

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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyJeu 25 Jan 2018 - 18:43

" I FEEL LIKE TO WREACKING BAAAAAAAALL… "

Ecouteurs dans les oreilles, musique à fond, je chantais à tue-tête dans les rues de New York. J'étais heureuse, contente, et impatiente. Surtout très impatiente parce que j'allais justement rendre visite à mon beau docteur : le docteur Henry Cornick. Bien évidemment, je m'étais faite toute belle, rien que pour lui. En même temps, pour qui d'autre est-ce que j'aurais pu m'habiller ainsi ? Jean slim noir, chemisier rouge bordeaux avec un magnifique décolleté que j'avais agrémenté d'un soutien-gorge push up de la même couleur afin de mettre en valeur l'arrondi de mes seins. Je cachais tout cela sous mon manteau car ce n'était dédié que pour une seule personne. Perchée sur mes bottines à talons, je me déhanchais sur ma musique sans aucune honte malgré les regards portés des passants sur moi. Mes cheveux, que j'avais coiffés en un chignon sans aucune réelle recherche mais qui rendait bien, suivaient le mouvement de mon corps. J'avais juste quelques mèches rebelles qui refusaient toute négociation, mais je m'en accommodais. Et puis, ça me permettait ainsi d'apparaître plus spontanée.

" BANG, BANG IN TO THE ROOOOAAAAAD ! I KNOW YOU WANT IT ! BANG, BANG ALL OVER YOUUUUUU !!!... "


Changement de musique. J'étais presque arrivée à destination et mon cœur trépignait d'impatience. J'avais rêvé de lui et rien que de repenser à mon rêve, j'en avais le rouge qui montait aux joues. C'était un rêve inavouable mais qu'est-ce que j'avais envie qu'il se réalise aussi ! Un jour, je m'en étais fait le serment. Et puis, c'était évident que le docteur Cornick était intéressé. Sinon, pourquoi est-ce qu'il poserait autant de questions à ma personne ? Il y avait forcément un intérêt là-dedans et j'avais tellement hâte qu'on soit ensemble. Je voulais lui donner hautement satisfaction c'est pourquoi je répondais à chacune de ses questions sans le moindre problème. Il semblait tellement satisfait lorsque je répondais. Et puis surtout qu'il notait tout. Sans aucun doute pour être sûr de ne rien oublier me concernant. C'était tellement attentionné de sa part.

Une fois en bas de son cabinet, je pris une grande inspiration et pénétrais dans le hall de l'immeuble. Je montais dans l'ascenseur et me laissais transporter vers lui. Une fois arrivée, j'entendis le petit " ding " discret qui annonçait l'arrêt et je sortis. J'allais m'annoncer à la secrétaire - que je n'aimais pas beaucoup d'ailleurs - et allais m'installer dans la salle d'attente. Je retirais mon manteau que je lissais sur mes genoux et attendis patiemment qu'Henry vienne me chercher pour mes minutes au paradis.
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyMer 28 Fév 2018 - 23:06

Henry Cornick consulta l’agenda qui était posé sur son bureau. Il devait bientôt recevoir une de ses patientes régulières, Gwendolynn Sheppard. Il se leva et se dirigea vers la porte qui menait à une petite pièce toujours fermée à clé. Elle contenait des casiers avec les dossiers de ses patients. Bien sûr, il avait numérisé ses rapports, juste au cas où mais le jeune homme était sûrement de la vieille école. Il aimait sentir le papier sous doigts, relire ses notes manuscrites, y rajouter quelques lignes.
Il prit le dossier récent de Mademoiselle Sheppard et l’étudia à nouveau, se rappelant la séance précédente. La jeune femme était atteinte d’un trouble peu commun, l’érotomanie. Lorsqu’elle croisait un homme, s’il avait le malheur d’avoir un geste qu’elle considérait comme attentionnée, Mademoiselle Sheppard se persuadait qu’il était en réalité amoureux d’elle. Pire, elle nourrissait une obsession à son égard. Bien heureusement, sa famille avait pris les devants très rapidement en lui proposant de consulter un spécialiste. Au départ, Henry avait dû y aller en douceur avec la jeune femme. Il avait dû l’amener à lui dire ce qu’elle pensait qui n’allait pas chez elle. Puis petit à petit, il essayait de lui faire comprendre qu’elle était malade… Mais bien sûr, ce n’était pas chose aisée. Gwendolynn était persuadée que tout allait bien et qu’au contraire, elle n’avait pas tant besoin de ces séances.

Sauf que voilà, le jeune médecin avait remarqué que la jeune femme semblait de plus en plus enthousiaste lors des séances. Elle lui racontait volontiers ses journées, ce qu’elle ressentait, ses passions et ses peurs. Dès qu’il lui avait diagnostiqué ce trouble, Henry savait ce qu’il risquait de se passer. Il avait pourtant pris des précautions mais apparemment, pas assez… Gwendolynn était amoureuse de lui… Enfin, c’était un bien grand mot. En tout cas, il savait qu’il était à présent l’objet de son obsession.
Il soupira en retournant dans son bureau. Il s’assit dans son fauteuil et se pinça l’arrête du nez en fermant les yeux. Il devait trouver une solution pour que la jeune femme ne s’embarque pas trop loin dans cette folie…
Le téléphone de son bureau émit un petit bip. Il ouvrit un œil et vit que sa secrétaire, Nancy tentait de le joindre. Il prit l’appel. Elle l’informa que Gwendolynn était arrivée.

« Faites-la entrer. » dit-il.

Il raccrocha le combiné puis se leva. Il déplia le paravent qui séparait son bureau du petit salon cosy qu’il avait crée pour recevoir ses patients. Henry avait tout fait pour que ses patients se sentent à l’aise lorsqu’ils entraient dans son salon. Il ne leur refusait rien, ou presque. Bonbons, café, magazine. Tout était bon pour les amener à parler et à faire des progrès.

La porte s’ouvrit et Nancy laissa Mademoiselle Sheppard entrer. Avec un sourire professionnel, Henry l’accueillit en lui tendant la main.

« Bonjour Gwendolynn, comment allez-vous aujourd’hui ? »

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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyMer 11 Avr 2018 - 18:49

Assise sur mon siège dans la salle d’attente, j’attendais avec impatience mon rendez-vous avec Henry. Il en mettait du temps à ouvrir la porte. N’était-il pas aussi impatient que moi de notre rendez-vous ? Je trépignais d’impatience. Je remerciais le ciel que mes parents aient insisté pour que je le vois. Sinon, je n’aurais jamais rencontré l’homme de ma vie. Oui, j’étais certaine qu’Henry et moi étions faits l’un pour l’autre. C’était même une évidence. S’il s’intéressait à moi, c’était bien parce qu’il y avait une raison, non ? Je replaçais légèrement une de mes mèches de cheveux quand la secrétaire réapparue devant moi. Je la fusillais légèrement du regard quand elle m’invita à entrer dans le cabinet d’Henry. Non mais pour qui est-ce qu’elle se prenait l’employée ?! Néanmoins, je me levais et passais devant elle quand elle ouvrit la porte, sans le moindre regard pour elle. Mais mon regard s’illumina lorsqu’il se posa sur Henry. Il était toujours aussi beau, aussi élégant, aussi charismatique.

Mon cœur se mit à battre plus vite. Surtout lorsque la secrétaire nous laissa dans l’intimité de son bureau. Je fixais cette main qu’il tendit alors vers moi et une envie irrépressible de la sentir se poser sur moi. Mais n’allons pas trop vite ! Il fallait qu’on prenne notre temps. C’était nécessaire. Aussi je lui tendis ma main et savourais le contact de la pulpe de ses doigts contre la peau de ma main. Qu’est-ce que ça serait lorsqu’il la posera sur ma peau nue ? J’en avais des frissons rien que d’y penser. Je lui offris mon plus magnifique sourire lorsqu’il prononça mon prénom. Sorti de sa bouche, il en prenait un sens presque sensuel. Quelque chose à vous faire mouiller le fond de votre culotte. Oups…

« Merveilleusement bien, et vous ? »

Sa main quitta la mienne. Il voulait rester professionnel. Je pouvais le comprendre. Après tout, nous étions sur son lieu de travail. Je me mordillais la lèvre inférieure avant de reprendre un peu de contenance. Je déposais mes affaires sur le porte manteau, non loin de son manteau à lui afin que son odeur imprègne légèrement mon vêtement. Et puis n’avais-je pas mis mon manteau pour que lui seul puisse voir ce que je portais ? Rien de bien extravagant, mais quelque chose qui mettait à mon avantage chacune de mes formes – même si j’avais une taille de poitrine assez lambda pour une fille de ma carrure, j’avais su la mettre en valeur avec un magnifique soutien-gorge push up. Je me tournais de nouveau vers mon cher et tendre sans me départir de mon sourire qui semblait avoir trouvé refuge sur mes lèvres.

« Alors, que souhaitez-vous savoir, aujourd’hui ? » demandais-je sans plus de cérémonie.

Henry cherchait à me connaître et surtout à me comprendre et je ne pouvais trouver cela qu’encore plus touchant. C’était vraiment un homme parfait et en tout point. Et je ne pouvais pas m’empêcher de le dévorer du regard. Était-il aussi parfait sous ses vêtements ? Seigneur Dieu, j’espérais bien que oui !
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:26

Comme chaque fois qu’il avait une séance avec Mademoiselle Sheppard, Henry se prépara mentalement à ce qu’elle le drague ouvertement, prenne chacune de ses phrases comme une tentative implicite de lui communiquer son amour et autres actions typiques de sa maladie. Malgré certains inconvénients, Henry adorait son métier. Alors oui, Gwendolynn Sheppard était un cas particulier mais intéressant aussi. Il devait faire attention à ce qu’il disait, ne surtout pas communiquer de données personnelles mais Henry se sentait bien dans son métier. Il voyait parfois de l’amélioration dans le comportement de Mademoiselle Sheppard mais c’était très rare et éphémère. Mais le jeune psy ne désespérait pas. Il continuait de croire qu’un jour, Mademoiselle Sheppard se déferrerait de cette maladie. Il n’en doutait pas. Il savait qu’un jour, elle découvrirait l’amour le vrai, pas ce qu’elle croyait être l’amour. Et ce jour-là, la jeune femme serait heureuse. Mais en attendant, il se devait de l’aider, elle avait besoin de lui. Contrairement à bons nombres de ses collègues, Henry n’était pas un adepte des médicaments, il refusait les traitements et encore plus les psychotropes. Il ne voulait pas voir la jeune femme commencer avec ces médicaments qui pouvaient s’avérer plus dangereux pour elle. Non, il voulait l’aider de manière naturelle en discutant avec elle, en effectuant des exercices etc. Donc, il la fit entrer dans son bureau par l’intermédiaire de Nancy, sa secrétaire.
Lorsqu’elle entra dans mon bureau, Henry remarqua que Gwendolynn le dévorait des yeux. En dehors du travail, Henry était du genre timide et sans toutes les données, il en aurait été gêné. Mais il savait que les sentiments que la jeune femme nourrissait à son égard n’était que le fruit de son imagination et d’un délire plus ou moins puissant. Il essayait donc d’être le plus neutre possible afin qu’elle ne l’interprète pas de la mauvaise façon… Mais c’était compliqué car même un sourire neutre pouvait lui donner des idées. Un sourire, un regard. La main que qu’il lui tendait, le fait de l’appeler par son prénom.

« Bien, venez-vous s’asseoir. »


Henry l’emmena au petit salon qu’il avait crée pour les consultations. Il la laissa s’installer sur le canapé et se dirigea vers la cafetière.

« J’allais me faire un café vous voulez boire quelque chose ? »

Henry raffolait du café. Le café bien noir, celui qui décrochait une grimace de dégout aux papilles délicates qui préférait le chocolat chaud. Encore une raison qui lui faisait aimer son travail, il pouvait diriger les séances comme bon lui semblait. S’il voulait boire un café, il se servait. S’il voulait des bonbons, un sandwich, faire une pause de 30 minutes, c’était lui qui gérait. Il était son propre patron.
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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyDim 29 Juil 2018 - 17:53

Ces séances avec Henry, je les attendais avec la plus grande des impatiences. C’était notre moment à nous, notre moment à deux, notre moment privilégier. Et pour rien au monde je ne louperai ces séances. Je savais très bien qu’Henry voulait qu’on prenne notre temps, mais cela faisait des mois qu’on se côtoyait discrètement, qu’on n’avouait rien l’un à l’autre. Henry était timide. Il fallait que je lui donne le temps. Mais moi, je commençais à en avoir assez d’attendre. Depuis le temps qu’on se côtoyait je ne voyais pas le problème que cela pourrait engendrer. Mais c’était normal qu’Henry pense à son rôle de médecin. Il était si professionnel. Il me faisait craquer complètement. Quand il me demanda comment j’allais, je savais que c’était une façon subtile de savoir si j’étais aussi heureuse que lui de le voir. Alors bien évidemment, je rentrais dans son jeu tout en lui répondant que j’allais merveilleusement bien, voulant ainsi dire que j’étais plus qu’heureuse de le voir moi aussi.

Je ne pouvais pas défaire mes yeux de lui. Je me voyais tellement à son bras. Il était si classe, il semblait si fort… Et il était à moi. Il était hors de question que je le partage avec qui que ce soit. Je ne partageais avec personne. J’étais beaucoup trop possessive et bien évidemment beaucoup trop jalouse pour songer à partager. Une moue se forma sur mon visage quand il ne répondit pas à mon retour de question. Il me demanda de m’asseoir et je m’exécutais aussitôt une fois arrivée dans le petit salon. Je m’assis le plus correctement possible – après tout, je n’étais pas chez moi – afin d’éviter de donner une mauvaise image de moi à Henry. Il aurait tout le temps de découvrir mes défauts, mais il fallait tout d’abord qu’on affirme notre relation. J’offris un sourire à mon bien-aimé tandis qu’il m’offrait quelque chose à boire. Je nous voyais déjà les matins de week-end, lui m’apportant mon petit déjeuné au lit… Ce serait tellement merveilleux !

« Je prendrais un café, merci. Avec deux sucres si cela ne vous dérange pas. » répondis-je.

Je me mordillais la lèvre inférieure quelques instants avant de demander :

« Dites-moi, vous faites exprès d’éluder mes questions ? »

Après tout, je lui en avais posé deux avant qu’il ne me propose de venir m’asseoir et je ne comprenais pas pourquoi il restait brusquement silencieux. D’habitude, il me posait plein de questions sur moi, et là que je lui demandais ce qu’il désirait savoir, il restait muet et changeait de conversation en me proposant quelque chose à boire. C’était vraiment très perturbant et anormal de sa part. Que se passait-il donc avec Henry ? Avais-je fait quelque chose de mal ? Oh mon dieu, j’espérais bien que non !
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyDim 17 Mar 2019 - 0:37

Henry avait l’habitude que sa patiente le drague, c’était ce qui l’amenait ici. Parfois, le jeune homme se demandait si elle comprenait pourquoi elle était là. Pourquoi ses parents le payaient… La jeune femme était persuadée de vivre une romance avec son psychologue. Pourtant, les sentiments qu’elle nourrissait à son égard n’étaient absolument pas réciproque. Gwendolynn était certes une très jolie jeune femme mais Henry n’était pas intéressé. Elle était sa patiente et il était sûr, qu’un jour, elle finirait par aller mieux. Elle rencontrerait un homme qui l’aimerait vraiment et avec qui, elle vivrait une véritable relation saine et durable. Pour le moment, il devait l’aider à aller mieux. Il lui avait proposé de s’installer. Sans se rendre compte, il n’avait pas répondu aux questions que Mademoiselle Shepard lui avait posé. Non pas qu’il tenait à l’ignorer. Simplement, il devait faire attention à ses réponses.
Il lui fit un sourire rassurant avant de répondre :

« Bien sûr que non. J’attendais d’être bien installé pour pouvoir discuter avec vous afin que vous ayez toute mon attention. Mais, je vais bien, merci de vous en inquiéter. »


Henry lui fit un nouveau sourire puis se tourna pour servir les deux cafés, dont un avec les deux sucres que sa patiente lui avait demandés. Il posa les tasses sur un plateau avec des spéculos à grignoter avant de ramener le plateau sur la petite table qui séparait le canapé des patients de son fauteuil. Il posa la tasse de Gwendolynn devant elle avant de prendre son bloc-note et un stylo.

« Racontez-moi votre journée ? De nouvelles connaissances ? »

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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyLun 29 Avr 2019 - 10:28

Henry était l’homme de ma vie. Il était à la fois bon et doux à mon égard. Il était patient et surtout il me comprenait mieux que quiconque. Il n’avait pas encore réellement conscience du lien qui nous unissait, mais ce n’était pas bien grave. Je ferais en sorte qu’il se rende compte de tout ça et une fois que ce sera fait, nous pourrons vivre pleinement notre amour. En attendant, je prenais mon mal en patience et j’affrontais mes consultations mensuelles avec dignité. J’avais tellement hâte qu’Henry et moi nous nous voyons plus qu’une fois par mois. Le temps était si long sans lui… Un jour sans lui c’était comme passer une longue année sans voir la pluie malgré tout nécessaire à notre écosystème.

Je m’étais installée sur le fauteuil pendant que mon cher et tendre me proposait un café. Mais je m’étais surtout rendue compte qu’il n’avait pas répondu à ma question : que souhaitait-il savoir exactement. À chacune de nos séances, Henry posait des questions différentes. Ce qui montrait à quel point il s’intéressait à moi. Mais aujourd’hui, il n’avait guère répondu à ma question, ce que je lui fis remarquer d’ailleurs. Son sourire fit automatiquement naître le mien tandis qu’il m’expliquait simplement vouloir être correctement installé afin d’avoir toute son attention tournée vers moi. Mon dieu, qu’est-ce que c’était prévenant de sa part… Je me sentis fondre comme neige au soleil et cela devait se voir sur le sourire qui en résultait. Comment pouvait-on ne pas être amoureuse de cet homme ? Quelle chance j’avais là ! Oh oui… Tellement de chance !!

J’observais le moindre des faits et gestes d’Henry, préparant nos cafés, respectant la dose de sucre que je lui avais donné. Je nous imaginais déjà chez nous, lui, me préparant mon petit déjeuné au lit, pendant que je l’attendrais simplement vêtue d’une de ses chemises. Instinctivement, face à ces pensées, je me mis à mordiller ma lèvre inférieure tandis qu’il déposait mon café devant moi. C’était si dur de se tenir correctement face à lui quand il faisait naître en moi des pulsions jusque lors inconnues. Je le remerciais pour le café et essayais de reprendre une certaine contenance. Afin d’occuper mes mains, je pris la tasse entre celles-ci et touillais le sucre à l’aide de la cuillère.

Ma journée ? répétais-je à sa question. Oh elle a été banale ! Les cours, tout ça… Rien de bien trépidant.

En revanche, un fier sourire se dessina sur mes lèvres quand vint le moment de lui répondre à propos de mes potentielles nouvelles connaissances.

Non, je n’ai rencontré aucune nouvelle personne depuis la dernière fois. Ne vous inquiétez pas.

J’étais certaine que si Henry me posait cette question, c’était pour savoir si quelqu’un était susceptible de me détourner de lui. Mais ce n’était nullement le cas ! J’étais fidèle à Henry. C’était lui l’homme de ma vie ! Tous les autres n’avaient pas eu autant d’importance que lui. Ils n’étaient rien à côté d’Henry. Ils n’étaient pas à son niveau.

Et vous ? Comment se déroule votre journée ?
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyVen 2 Aoû 2019 - 11:08

Henry se doutait bien que sa jeune patiente était intéressée par lui. Il n’y avait qu’à voir sa manière de le regarder, de lui parler. Pourtant, il agissait comme si tout était normal, comme s’il ne sentait pas l’attirance qu’elle avait pour lui. Il y avait une raison à cela, cette situation était tout sauf normal. Pour commencer, il était son psychiatre, éthiquement et légalement parlant, s’il venait à avoir une relation avec elle, il risquait gros, très gros. On l’accuserait de profiter de la faiblesse de la jeune femme. Ce qui amènerait au problème numéro deux : Gwendolynn était érotomane. Grosso modo, elle tombait amoureuse du premier bel homme qui lui jetterait un regard un peu trop longtemps.
Le fait que le jeune psychiatre s’intéresse à son cas, sa maladie, si l’on pouvait dire, lui faisait croire qu’Henry était amoureux d’elle. Donc, elle en venait à nourrir une passion dévorante pour lui... Malheureusement pour elle, ça n’allait que dans un seul sens. Henry ne partageait pas ses sentiments. Il y avait bien longtemps qu’il avait décidé de ne consacrer son temps qu’à une chose : son passionnant métier. Et puis, il avait grandi dans une toute petite ville où tout se savait. Il aimait que sa vie privée reste privée. Donc, il s’était abstenu d’avoir des relations à droite à gauche, contrairement à certains de ses amis. Bien sûr, il avait eu des amourettes mais ça n’avait pas marché bien longtemps. Etre le fils d’un pasteur devait en effrayer plus d’une...

Reportant son attention sur Gwendolynn, il lui avait demandé de lui raconter sa journée, si elle avait fait de nouvelles connaissances. Sa journée avait été des plus banales et aucune nouvelle connaissance à l’horizon. Pourtant, il fallait bien car elle risquait de continuer à idéaliser leur relation imaginaire. Henry voulait qu’elle fasse des rencontres pour qu’elle s’ouvre un peu plus et apprenne à maîtriser ses pulsions. Mais si la jeune femme n’essayait pas...

“Pourtant, rencontrer de nouvelles personnes peut être bénéfique. On apprend des autres et ils apprennent de nous.” dit-il avant de se pencher afin de prendre sa tasse.

Il touilla légèrement son contenu, soufflant un peu dessus avant de prendre une petite gorgée. Henry faisait partie de ces personnes aimant le café bien chaud. Puis il reposa sa tasse. Sa patiente lui demande alors ce qu’il en était de sa propre journée. Parfois, Henry se demandait si la jeune femme comprenait l’enjeu de leurs séances. Elle semblait penser que ce n’était que des rendez-vous galants déguisés en rendez-vous médicaux. Henry le nota de son écriture en pattes de mouche avant de répondre :

“Ma journée s’est plutôt bien déroulé. Le métier de psychiatre est plutôt calme, en soi. Et puis, je n’ai pas à me plaindre, je fais le métier qui m’attirait le plus.”

Henry, sans trop se dévoiler, parlait parfois de lui à ses patients. Ca leur permettait de se sentir à l’aise et s’ouvrir bien plus facilement que s’ils avaient eu face à eux, un mur froid ne laissant filtrer aucune émotion.
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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyLun 1 Juin 2020 - 18:33

Aucun détail ne m’échappe chez Henry. J’observe tout avec attention : chacun d ses mouvements, chacune de ses expressions. Rien ne passe à travers mes cérulées noisettes. Un léger sourire vient ourler mes lippes. Ma consultation mensuelle est ce qu’il y a de mieux dans ma vie. Et malheureusement, elle n’est que mensuelle. Elle était hebdomadaire, puis semi-mensuelle et finalement… je suis contrainte de le voir qu’une fois par mois. Chaque mois, je prends ma dose de lui. Ce qu’il ignore, c’est que lorsque je peux, je l’observe de loin. Un jour, il sera à moi. Je le veux. Je l’aurais. Je prends patience, et je fais ce qu’il me demande : je vis ma vie d’étudiante. Mais c’est envers lui que mon cœur palpite. Aucun homme n’a sa saveur. Aucun homme ne prend soin de moi comme lui le fait.

Je lui raconte ma journée, qui pourtant n’a rien de passionnante. Je n’ai pas fait de nouvelles rencontres. Les quelques amies que j’ai à l’université me suffisent amplement. Je n’ai pas besoin de plus. Je n’ai besoin que de lui. Et je trouve ça mignon de sa part qu’il essaie de son côté de savoir si j’ai pu rencontrer un autre homme qui me détourner de lui. De manière tout aussi détournée, je lui fais savoir qu’il ait le seul que je veux. Il faut rester discret, n’est-ce pas ? C’est mon psychiatre. Et puis il y a cette secrétaire… il ne faudrait pas qu’elle parle, il risquerait de perdre son travail. C’est un malheur que je ne lui souhaite pas.

Mais j’ai des amies, je réponds avec un sourire. Et cela me suffit. Je suppose qu’on ne rencontre pas toujours des nouvelles personnes chaque mois.

Je me saisie de ma tasse, et touille quelque peu le breuvage noir qu’Henry m’a préparé avec amour. Je le sais, je le sens. Mon cœur bat légèrement plus vite tandis que je porte la tasse à mes lippes carminées. Aussitôt, je souhaite savoir comment s’est passée sa propre journée. C’est bien normal ! Nous prenons mutuellement de nos nouvelles. Je repose ma tasse sur la petite table entre nous.

C’est une chance de faire ce que l’on aime, j’acquiesce. J’espère devenir analyste littéraire, mais vous le savez déjà, n’est-ce pas ?

Bien sûr qu'il le sait. Il connaît tout de moi. Je me lève de mon fauteuil, et fais mine de m’intéresser à un tableau qui se trouve juste derrière lui, tout en continuant de parler :

Les livres sont passionnants, et on peut reconnaître un auteur juste en lisant sa plume. Chaque façon d’écrire est différente selon l’individus. C’est comme ça qu’on a pu réattribuer un ouvrage à un auteur anonyme. Rares sont ceux dont on n’arrive pas à déterminer l’auteur car les plus grands écrivains ont toujours publié plus d’un ouvrage.

Je me détourne du tableau et me poste derrière Henry qui n’a pas bougé de son fauteuil. Je ne prête pas attention à ses notes ou à ce qu’il a pu écrire sur moi. Je sais que c’est uniquement pour faire bien, pour sauver les apparences. Je me penche et mordille ma lèvre inférieure, et susurre à son oreille :

Et vous, Henry ? Avez-vous fait de nouvelles rencontres, récemment ?
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyVen 25 Sep 2020 - 11:19

Quand l’un de mes confrères m’avait confié le dossier de Mademoiselle Sheppard, je dois avouer que j’avais quelques réticences au début. Après tout, ce genre de cas était très compliqué à traiter. Avoir un patient qui risquait de développer des sentiments amoureux n’était pas une chose à prendre à la légère. Dans les cas les plus extrêmes, le patient pouvait se montrer violent, voire dangereux pour lui et son entourage ! Certains devenaient manipulateurs et créent des problèmes à leurs thérapeutes. J'avais étudié de nombreux cas à la fac. Pourtant, malgré tout, j’avais décidé de prendre cette patiente. Tout simplement parce que lorsque j’avais décidé d’être psychiatre, c’était pour une bonne raison : aider mon prochain. Je ne pouvais pas me permettre de repousser une personne en difficulté sous prétexte que c’était un cas compliqué. Après tout, j’avais eu des patients agressifs. Et mon confrère m’avait rassuré : Gwendolynn n’était absolument pas dangereuse. Simplement, elle risquait de tomber amoureuse de moi. Alors, j’avais décidé de prendre le risque, pour l’aider.

Je lui avais posé des questions anodines en apparence, pourtant, ses réponses me donnaient des indices sur son avancée. Bien sûr, je ne m’attendais pas à ce qu’elle se retrouve miraculeusement guérie. Mais j’avais bon espoir qu’en suivant mes conseils, son syndrome s’atténuerait. C’était d’ailleurs son avancée qui m’avait fait réduire la fréquence de nos séances. Pourtant, j’en venais à douter de mon jugement... Peut-être avais-je mis la charrue avant les bœufs. Alors certes, elle ne tombait plus amoureuse du premier venu, sauf qu’à présent, c’était moi sa nouvelle cible. Mais en augmentant le nombre de nos séances, est-ce que je n’allais pas lui faire croire que ce qu’elle éprouvait pour moi était réciproque ?

« Pourtant, faire de nouvelles rencontres peut être bénéfique. Rencontrer de nouveaux points de vue, une nouvelle façon de voir les choses, vous comprenez ? »

Ce que je voulais lui faire comprendre, c’est qu’elle pourrait être amenée à rencontrer le véritable homme qui ferait battre son cœur. Avec moi, c’était impossible. D’abord parce que la déontologie me l’interdisait. Fréquenter une patiente, qui plus est érotomane, serait vu comme un abus de faiblesse. Ensuite, je ne pouvais pas le faire moralement. J’avais bien trop peur d’être une source de conflit pour elle. Pourtant en d’autres circonstances, Gwendolynn Sheppard aurait pu me plaire. Au fil de nos séances, j’avais pu apprendre à connaître la jeune femme qui s’était révélée une jeune femme brillante, en plus d’être ravissante. Mais pour l’heure, il n’y aurait de plus entre nous. J’étais son psychiatre, elle était ma patiente, ni plus, ni moins.
Je notais quelques petites phrases sous forme codées. Je ne prenais jamais le risque d’écrire mot pour moi ce que je pensais. Après tout, je refusais que mes patients puissent savoir ce que j’avais en tête. Certains pourraient y voir des choses bien trop négatives et leur confiance, en moi comme en eux, serait détruite. Pourtant, j’étais une personne très optimiste. Je croyais en la guérison possible pour chacun d’entre eux.
Gwendolynn était passé derrière moi, observant le tableau qui était accroché. Il n’avait rien d’intéressant, c’était le poster d’un coucher de soleil près de la plage. Je l’avais acheté quand je m’étais installé dans le cabinet. Il avait un effet reposant et j’espérais que mes patients pourraient s’imprégner de ce calme et s’ouvrir plus facilement à moi. Pourtant, il semblait captiver la jeune femme.

« Vous avez raison, c’est ainsi qu’on a pu déterminer qui était Georges Sand, malgré le pseudonyme. Je ne vous apprends certainement pas qui cette personne… »

Encore une fois, Gwendolynn était une jeune femme remarquable et brillante. J’aimais lire et agrandir ma culture générale mais je savais que Gwendolynn était bien plus calée que moi en littérature. Mais j’aimais de temps en temps en parler avec elle. Elle m’apprenait beaucoup de choses. Je prenais chaque thérapie comme la possibilité de m’enrichir culturellement.
Mais soudain, je la sentis très près de moi, et quand elle murmura à mon oreille, j’en eus des frissons. Ne me demandez pas pourquoi, le corps humain est véritable mystère. Mais je fis comme si de rien était. Je gardais mon sang-froid et lui répondit d’une voix toujours aussi posée et calme.

« Peut-on considérer la nouvelle serveuse du Starbucks à deux rues d’ici comme étant une nouvelle rencontre ? »

Un peu d’humour pour casser un peu cette situation qui pouvait devenir ambiguë puis je lui demandais :

« Comment se passe vos relations avec vos parents ? »
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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyMer 25 Nov 2020 - 12:05

Je sais que par ses questions, Henry cherche à me connaître un peu plus. Après tout, se voir une fois par mois, ça ralentit un peu le rythme. Et pourtant, il pourrait tout obtenir de moi s’il acceptait enfin qu’on se voit en dehors de nos heures de consultation. Il veut être discret. Je le comprends. Ça ferait mauvais genre. Il pourrait perdre sa place. Et je ne le veux pas. Oh non. Je ne veux surtout pas nuire à sa carrière. Bien au contraire, je ne lui souhaite que du bien. Je veux qu’il soit mien sans pour autant altérer au reste de sa vie. Je veux pouvoir l’épauler lorsqu’il a besoin de soutien. Je veux être un pilier pour lui comme il est un pilier pour moi. Je suis toute à lui. Mais comme il ne peut pas me poser la question directement, je soupçonne sa demande quant à mes nouvelles rencontres d’être un moyen comme un autre de savoir si par mégarde, un autre n’aurait pas volé mon cœur. Je lui réponds de la manière la plus neutre possible. Je ne côtoie aucun autre homme.

Je comprends, oui, je réponds avec un sourire. Mais j’aime ma petite routine et je ne ressens pas le besoin de rencontrer de nouvelles personnes.

Bien sûr, la vie est faite de rencontre. Lorsque je travaillerai, je rencontrerai mes collègues, et mon futur patron. Qui sait, si, le jour où je ferais mes propres courses, je ne bousculerai pas quelqu’un, ou quelqu’un ne me bousculera pas, et deviendra un nouvel ami ? Tout peut arriver. Mais je ne suis pas le genre de personne à se pointer devant un inconnu et à lui dire : « Salut, ça te dit qu’on apprenne à se connaître ? ».

Je fais mine de m’intéresser au tableau qui est accroché juste derrière lui. Il n’a rien de bien exceptionnel, mais il me permet de m’approcher d’Henry tout en restant subtile. Comme il le sait déjà, je souhaite devenir analyste littéraire. Je trouve les livres bien plus passionnant que les tableaux. Pourtant, je sais qu’un tableau peut raconter une histoire, mais c’est bien plus abstrait. J’aime le concret des mots, des lignes noircissant le blanc d’une page. L’auteur nous emmène là où il souhaite aller alors qu’un peintre nous laisse deviner ce qu’on souhaite deviner. Un sourire ravi vient ourler mes lippes carminées alors qu’Henry me parle de Georges Sand. Il est intelligent. Si intelligent. J’aime ça.

En effet, Georges Sand a surpris tout le monde par sa ruse, et surtout par ses pensées, et sa plume digne de faire partie des plus grands auteurs. C’est une de mes auteurs favoris. Avec Jane Austen, et J.R.R Tolkien dont le géni n’a pas encore trouvé son égal.

Et puis soudainement, la proximité du corps d’Henry se fait nécessaire. Je me rapproche de lui silencieusement. Je me penche vers son oreille et lui susurre une question. Ou plutôt, je lui retourne sa question sur les rencontres faites récemment. Après tout, si lui me demande, j’ai bien le droit de demander, non ? Cependant, sa réponse me glace le sang et mes ciels se froncent. La nouvelle serveuse du Starbucks. Ma nouvelle cible. Je repousse mon élan de jalousie et de colère. J’avale ma salive et discrètement, je prends une grande inspiration et expire avant de reprendre un air impassible. L’avantage d’être dans le dos d’Henry…

Avec mes parents, cela se passe très bien.

Et c’est on ne peut plus vrai. Au début, c’était compliqué. Ils étaient tout le temps en train de me surveiller. Ils vérifiaient régulièrement mon téléphone pour voir si je n’étais pas une espèce d’harceleuse. Mais ils ont fini par comprendre que je n’en suis pas une. C’est vrai que je ne dirais pas non pour avoir un petit échange par texto avec Henry, mais nous n’en sommes pas encore là.

Alors que je contourne le fauteuil d’Henry, je pose ma main sur son épaule et la laisse glisser le long de sa nuque, découvrant le contact de sa peau contre la pulpe de mes doigts, pour finalement arriver à son autre épaule. Je m’installe sur l’accoudoir de son fauteuil, les plis de ma jupe légèrement remontés sur le galbe de mes cuisses. Je n’en dévoile pas de trop, mais j’offre un immense sourire à Henry.

Et si vous me parliez un peu de vous, Henry ?


Dernière édition par Gwendolynn A. Sheppard le Ven 16 Sep 2022 - 8:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyJeu 3 Mar 2022 - 21:11

On ne dirait pas comme ça mais le métier de psychiatre pouvait se révéler être très dangereux. A l’époque où j’assistais un confrère, un de ses patients avait eu une violente crise. Il avait alors décidé que chacune des personnes présentes dans le cabinet devaient mourir. Selon lui, c’était la seule façon pour nous de pouvoir expier nos péchés et accéder ainsi au paradis. Ce fut la première fois que j’étais directement confronté à la violence d’un patient. Rien, absolument rien, n’avait laissé le moindre indice sur ce qui allait arriver. Avec mon confrère, nous avons réussi à le calmer jusqu’à l’arrivée des secours. Oui, même si notre patient était notre priorité, il ne fallait jamais hésiter à faire appel aux secours ou d’autres services d’urgences. Un accident était si vite arrivé… Dans le cas de Gwendolynn, je ne m’en faisais pas… Du moins, pour le moment. Gwendolynn ne m’avait jamais donné l’impression d’être dangereuse. Non, elle était calme, très sympathique avec un sang-froid à tout épreuve. Avec le temps, j’avais fini par espacer nos rendez-vous parce que je voyais ses progrès. Mais était-ce de réels progrès ? Oui, elle ne me parlait plus de tous les hommes qui étaient, selon elle, les hommes de sa vie. En fait, elle ne parlait plus d’aucun homme… J’avais bien remarqué qu’elle se concentrait à présent sur moi. Et j’essayais de lui faire comprendre subtilement que je n’étais pas la personne qui lui fallait… mais c’était peine perdue. Je me notais, toujours en message codé, que je devais remédier à ce problème et très rapidement.

- J. R. R. Tolkien ! Je dois avouer que je n’ai lu aucun de ses livres, ni même regardé les adaptations cinématographiques. Et pourtant, ce sont des classiques, si l’on en croit l’opinion publique. Qu’est-ce que vous aimez dans ces écrits ?

Je tentais tant bien que mal de détourner son attention de moi, mais ce n’était pas une chose facile, d’autant plus qu’elle se rapprochait de plus en plus de moi. Et bien malgré moi, je me sentais frissonner, sans que je ne puisse me l’expliquer. J’avais tenté dans une nouvelle tentative de la détourner de moi, de lui parler de ses parents mais elle semblait se refermer comme une huitre. J’entendis les pas de Gwendolynn revenir vers mais son geste me surprit. Sa main caressa mon épaule, ma nuque avant de s’arrêter sur mon autre épaule. Et alors que j’haussais les sourcils en tournant la tête, je découvris Gwendolynn, assise sur l’accoudoir de mon fauteuil. Masquant ma surprise, je levais les yeux vers elle. Et incroyable, mais la jeune femme m’offrait un sourire éblouissant, ne voyant absolument pas l’inconvenance de son geste. Pourtant, si une personne entrait et nous voyait ainsi, elle pourrait raconter que j’entretenais une relation avec ma patiente. Je me levais alors mais je sentis ma main frôler involontairement la cuisse de ma patiente. Et je me maudis intérieurement pour cette faute lourde de conséquences. Je savais qu’il n’échapperait pas à la vigilance de la jeune femme et qu’elle se ferait des idées mais il me fallait établir des distances au plus vite. Je me mis face à elle et lui dit :

- Non, Gwendolynn, ne faites pas cela. Je vois bien que vous évitez de répondre à ma question. Parlez-moi de vos parents. Ils vous surveillent encore ?

Tout en parlant, j’avais pris ma tasse de café et me dirigeais vers la cafetière pour m’en servir un autre, tout aussi corsé que le premier. Avec un peu de chance, il me remettrait les idées en place et m’aiderait à y voir plus clair car la situation devenait de plus en plus complexe. Je lui tournais le dos et tout en attendant que mon café soit prêt, je retirais mes lunettes pour me frotter les yeux. J'avais sûrement besoin de vacances...
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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyVen 16 Sep 2022 - 12:57

Fébrile. Voilà comment je me sens lorsque je suis proche d’Henry. Avec lui, j’abaisse chacune de mes barrières. Je le laisse entrer dans mon cercle sans le moindre problème. Il me fait fondre. Comme un bonhomme de neige en plein soleil. Près de lui, je sens tout mon corps converger vers lui, je sens son contact comme s’il était en train de me toucher. Tout mon être est conscient de notre proximité dans cette pièce. Mon cœur bat à la chamade à l’idée d’être à ses côtés. Je n’ai jamais ressenti ça avec personne. Tout ce que j’espère aujourd’hui, c’est l’accomplissement d’un sérieux pas en avant dans notre relation à venir. Car il m’est évident qu’Henry est l’homme de ma vie. Il est celui qui ne me tournera pas le dos. Il est celui qui restera à mes côtés. Il ne me pense pas perturbée, lui. Il me traite comme n’importe qui. Il répond simplement aux désirs complètement fous de mes parents d’être suivi psychologiquement alors que tout va très bien chez moi. C’est mon âme sœur. Et j’en suis certaine. Pour lui, je soulèverai des montagnes juste pour voir son sourire craquant et éclatant éternellement sur son visage.

Je nous imagine bien vivant dans notre chez nous : moi travaillant depuis la maison mes analyses, l’accueillant en fin de journée à son retour, lui préparant un bon dîner… Une véritable vie cosy dans laquelle on évoluerait à notre rythme. Ce serait tellement bien. Mais pour cela, il faudrait qu’on passe un peu à la vitesse supérieure. Mais Henry souhaite tellement être discret que je ne peux qu’accepter d’aller à son rythme. Il faut que je sois patiente. Et je le serais. Il peut exiger n’importe quoi de moi, je le lui donnerai sans concession.

En effet, c’est un classique. Je pense sincèrement qu’on ne peut pas vivre une vie sans avoir regardé au moins une fois les films de Peter Jackson. Mais les livres J.R.R Tolkien sont un véritable trésor. A lui tout seul, cet homme a créé un univers complet avec ses différentes langues et à travers les âges. L’univers de la Terre du Milieu est aussi infini que le nôtre, on pourrait presque penser qu’il est réel et qu’il existe quelque part dans un univers parallèle.

Parler d’analyse pourrait me prendre des heures et des heures sans que cela ne me lasse. Passionnée. C’est un mot qui me définit plutôt bien. Et puis, ça ne me dérange pas d’en parler avec Henry. C’est un moyen pour lui d’apprendre à me connaître. Je suis certaine que s’il me pose toutes ces questions, c’est pour en savoir un maximum sur moi, pour le jour de demain. Bien sûr, je note dans ma tête qu’il faudra que je lui montre l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux, qui est plutôt excellente dans son genre, comparée à d’autres œuvres où il manque les ¾ de l’histoire pour en faire un truc bref et grossièrement résumé. Peut-être pourrais-je organiser le rendez-vous parfait à cette occasion ? Il faut que j’y réfléchisse. Plus tard. Pour l’heure, j’ai d’autres choses en tête. Une approche subtile qui me mène enfin près de lui, me permettant de toucher sa peau. Simple contact sur sa nuque qui m’arrache des frissons le long de mon bras puis dans tout mon corps. Installée sur l’accoudoir de son fauteuil, je lui offre un sourire rayonnant tandis qu’il relève la tête vers moi. Un peu plus et je pourrais aisément me pencher et goûter ses lèvres avec les miennes. Mais n’allons pas trop vite ! La discrétion est de mise.

Mes yeux le suivent lorsqu’il se lève, effleurant de sa main, ma cuisse dénudée. Un nouveau frisson me parcourt, se logeant dans mon bas ventre. Mes ivoires viennent mordiller légèrement ma lèvre inférieure. Mon prénom, prononcé en entier, sortant de sa bouche me fait un effet dingue, si bien que l’espace de quelques secondes, j’ose l’imaginer prononcé dans une toute autre situation… Mon bas ventre se tord, alors qu’il se détourne pour aller se servir un autre café. Machinalement, je me laisse glisser sur l’assise du fauteuil qu’il vient de quitter, me nichant ainsi dans sa chaleur et m’enveloppant dans son parfum grisant.

Non, ils ne me surveillent plus, je répond avec un léger sourire. Et c’est grâce à vous.

C’est vrai ! Ils trouvent que je vais beaucoup mieux depuis que j’ai commencé mes séances de psy. Et en même temps, comment aller mal lorsqu’on a devant soi l’amour de sa vie ? C’est impossible ! Je me pelotonne un peu plus dans le fauteuil, détaillant sans la moindre honte le dos et le derrière bien dessinés d’Henry. Est-il donc parfait sous toutes ses formes ? J’ai si hâte d’en découvrir plus.
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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyMar 12 Sep 2023 - 20:37

J’essayais par tous les moyens de détourner l’attention de Gwendolynn. Son cas était particulier. Un regard, une attention, un sourire et elle pouvait s’imaginer une relation avec son interlocuteur. Mais, étant son thérapeute, la jeune femme avait toutes les occasions pour jeter son dévolu sur moi. J’avais toutes les difficultés du monde à capter son attention sur autre chose que ma personne.
Mais, j’avais peut-être trouvé un sujet : la littérature ! Mademoiselle Sheppard pouvait parler de livres, d’auteurs et d’écrits durant des heures. Alors quand je lui demandais son avis sur le grand J. R. R. Tolkien, elle ne se fit pas prier pour m’exposer son avis. Elle en parlait si bien que j’envisageais d’aller acheter la collection complète du Seigneur des Anneaux ! Je ne l’interrompis pas, la laissant se perdre dans ses réflexions. Je me contentais de lui sourire, attendant patiemment qu’elle termine pour lui répondre :

“ Et bien, je pense que je commencerais par lire la trilogie et peut-être que je déciderais enfin à regarder les films.”


Je lui offris un sourire… Mais peut-être aurais-dû me retenir car j’avais l’impression que chacune de mes paroles, chacun de mes gestes semblaient l’encourager à poursuivre son entreprise. J’aurais pu être comme certains thérapeutes qui se contentaient d’écouter leurs patients en gribouillant quelques mots, voire des dessins, dans leur carnet. Je savais que certains, les plus incompétents et les plus avides, faisaient payer des sommes astronomiques à ces personnes à la recherche d’aide alors qu’ils ne faisaient rien d’autre que leur offrir une simulation d’écoute. Ils passaient une heure, voire plus, à faire semblant de les écouter, se contentant d’un hochement de tête, d’un grognement ou de cette fameuse question vide de sens : “Et vous, qu’en pensez-vous ?”. D’après ces idiots, les gens avaient la réponse à tous leurs problèmes, enfouis sous des couches de déni et de mensonges. Je n’étais absolument pas de cet avis. Prenons le cas de la jolie brune qui ne cessait de me faire du rentre-dedans. La réponse à son “problème” n’était pas cachée. Elle souffrait d’un mal impossible à guérir. Tout ce que l’on pouvait faire, c’était l’accompagner et parfois, lui montrer qu’elle faisait fausse route. Si je me contentais de la laisser tirer ses propres conclusions, elle finirait dans les bras de chaque homme croisant sa route, quitte à tomber dans les griffes d’une personne mal intentionnée.
Alors, je tentais, tant bien que mal, de la guider et de lui ouvrir les yeux sur ses conclusions hâtives et sur le monde qu’elle croyait réel.
Et en parlant de lui faire revenir à la réalité, je me dérobais de sa présence, non sans lui donner une nouvelle raison de s’enfoncer dans son fantasme. Bon sang, je n’aurais pas dû la laisser s’approcher d’aussi près ! Mais je n’allais pas l’attacher ! Et je suis sûr que si je le faisais, elle y verrait un jeu sexuel tordu. Malgré mon écart involontaire et maladroit, je gardais mon sang-froid, jouant la carte du psychologue professionnel. Je me servais une autre tasse de café, lui tournant le dos. Lorsque je me retournais, je constatais avec surprise, qu’elle s’était installée dans mon fauteuil. Elle semblait à son aise à ma place… Bon, encore une fois, je ne fis aucun commentaire et même, je jouais le jeu. Je m’assis à sa place.

“Vous savez, Gwendolynn, je ne pense pas que ça soit grâce à moi. Non, en réalité, j’en suis sûre. Vous faites beaucoup de progrès, vous ne vous accrochez plus aux hommes que vous croisez. C’est vraiment bien, je suis fier de vous.”

Je lui accordais un sourire chaleureux et courtois. Je tournais mon café et approchais mes lèvres du liquide brûlant. Je soufflais dessus. Puis, je poursuivais.

“Vos parents ont certainement constaté ces progrès, d’où cette liberté nouvelle. Vous ne devez tout cela qu’à votre volonté. Moi, je ne suis là que pour vous guider. Et qui sait ? Un jour, vous rencontrerez un homme charmant qui vous aimera en retour et sera prêt à vous accompagner. Peut-être même que vous l’avez déjà rencontré mais vous ne lui accordez pas encore votre attention.”

Je le lui souhaitais, de tout coeur. Gwendolynn Sheppard était une très belle femme avec des qualités qui feraient le bonheur de n’importe quel homme. Et pour rajouter à son charme, elle était intelligente et converser avec elle, quand elle n’essayait pas de me séduire, était un véritable plaisir. En d’autres circonstances, j’aurais aimé être cet homme, la découvrir sous un autre jour que celui de ma patiente. Savoir ce qu’elle aimait manger, le genre de musique qui lui plaisait… Mais, hélas, la déontologie me l’interdisait. Je pourrais finir devant un juge si je dépassais cette limite invisible. Ce serait comme profiter d’une faiblesse… Et je refusais de faire cela. Aujourd’hui, et pour un petit moment, Gwendolynn avait jeté son dévolu sur moi mais rien ne disait qu’en passant le pas de cette porte, son attention se porte sur un nouvel homme… Et je devais avouer que je n’aimais pas cela. En tant que psychologue, je m’inquiétais pour elle, je ne voulais surtout pas que l’on profite de ses sentiments. En tant qu’homme… Si je m’aventurais sur ce terrain miné, je dirais que j’étais un brin jaloux. Bien qu’il ne me viendrait pas à l’idée d’interférer dans sa relation sentimentale si elle était basée sur des fondations saines et solides.
Alors que je remuais à nouveau mon café, le téléphone de mon bureau sonna. Je posais ma tasse sur la table basse et me levais pour aller à mon bureau. C’était le numéro de ma secrétaire. Je m’excusais auprès de Gwendolynn avant de répondre.

“Oui, Elena… Non, je vous remercie, j’ai déjà mangé avant de recevoir ma patiente. Oui, entendu, venez dans une heure dans mon bureau, nous pourrons en discuter tranquillement. Entendu, à plus tard.”

Je raccrochais. Elena, ma secrétaire, était formidable, une véritable perle. Elle gérait mon planning et toutes sortes de tâches administratives à la perfection. Je n’aurais pas pu rêver mieux. Elle avait beau être plutôt jeune, elle avait les compétences qu’il fallait pour organiser mon temps et prendre soin des patients avant que je ne prenne le relais.
Je reportais mon attention sur Gwendolynn en retournant m’asseoir avec elle.

“Je suis désolée, Gwendolynn, reprenons où nous en étions.”
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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyJeu 14 Sep 2023 - 15:16

Je pourrais parler des heures sur les analyses littéraires. C’est mon domaine à moi, et je suis plus qu’heureuse de partager ça avec Henry. Cela prouve incontestablement qu’il s’intéresse à moi, et je ne peux qu’être touchée par sa démarche. J’ai bien conscience qu’il essaie de faire passer ces questions comme quelque chose d’innocent et qui rentre dans le cadre de sa profession, mais tous les deux sommes bien conscients du véritable objectif de tout cela. Il s’agit de faire connaissance en attendant de pouvoir vivre notre histoire d’amour au grand jour. Pour lui, je suis prête à me montrer patiente et à attendre qu’il se sente enfin prêt. Je sens qu’on avance dans le bon sens, sinon pourquoi s’intéresserait-il à mes œuvres favorites ?

Si vous souhaitez, je vous prêterai volontiers mon exemplaire, je réponds, enthousiaste à l’idée que Henry puisse s’intéresser à cet univers qui a été l’élément déclencheur dans mon choix de carrière.

Mon livre est sans aucun doute celui qui a le plus vécu dans ma bibliothèque. Même si je prends religieusement soin de mes romans, je dois bien reconnaître que j’ai lu cette saga des milliers de fois, et je l’ai emmené plus d’une fois dans mon sac. Il a vécu sa vie de livre, mais je le garde précieusement. Ainsi, je ne crains pas un seul instant de le confier à Henry, s’il le souhaite. Je sais qu’il en prendra soin. J’ai un excellent pressentiment à ce sujet.

Ardie par sa présence et par notre conversation qui contribue à notre rapprochement, je tente un tout premier contact en effleurant la peau de sa nuque dénudée avant de venir m’installer sur l’accoudoir de son fauteuil. Je le détaille sans la moindre pudeur. Nous sommes sur la même longueur d’onde, j’en suis sûre. J’en ai même la confirmation lorsqu’il se lève et que ses doigts viennent effleurer la peau nue de ma cuisse révélée par ma jupe. Un frisson me parcourt en même temps qu’une chaleur délicieuse s’installe dans le creux de mon ventre. Il me rend ma caresse sur la nuque de manière bien plus audacieuse que je ne l’ai été. Mais je prend bonne note.

Tandis qu’il va se servir un nouveau café, je me laisse glisser dans l’assise du fauteuil et je me retrouve entourée de son odeur. J’en ronronnerais de plaisir, si je pouvais. Au lieu de quoi, je laisse mes noisettes détailler sa silhouette qui me tourne le dos. Je fixe un certain temps le rebondi de ses fesses, parfaitement bien moulées dans son pantalon. Et ce, jusqu’à ce qu’il se tourne vers moi pour m’offrir l’autre versant de son anatomie. Une bouffée de chaleur m’envahit et je me love davantage, si c’est possible, dans son fauteuil. Sa modestie quant à l’influence qu’il exerce sur mes progrès est touchante. Il ne veut pas s’attirer tous les mérites. Et pourtant, c’est grâce à lui que mes parents me surveillent beaucoup moins. J’ai toujours le droit aux questions sur les endroits où j’ai été, mais ce n’est plus comme avant. C’est plus respirable.

Evidemment que je ne m’intéresse pas à tous les hommes.

D’ailleurs, je ne me suis jamais intéressée à tous les hommes. A chaque fois, il a toujours été question d’amour, mais ça n’a jamais été aussi intense, ni aussi fort qu’avec lui. Mais je sens comme une légère pointe de jalousie dans les propos d’Henry. Craint-il que je puisse un jour ou l’autre regarder un autre homme comme je le regarde lui ? Pourtant, il n’a aucun souci à se faire. Je suis à lui, je lui appartiens. Il a dérobé mon cœur dès la première seconde. Il ne devrait pas douter. Mais je ne peux pas lui en vouloir. C’est une réaction naturelle. Il apprendra à me faire confiance. Et quand il se rendra compte que je n’aimerai que lui jusqu’à la fin de ma vie, il se débarrassera de ses doutes. Pour le moment, j’accepte donc de faire preuve de patience et comprend tout ce qu’il souhaite me confier à travers ses propos. Un doux sourire vient ourler mes lèvres tandis que je lui livre sans détour :

Détrompez-vous, je lui accorde déjà toute mon attention.

Autant le rassurer tout de suite sur mes sentiments. Je veux être transparente avec lui, même si pour des raisons professionnelles, je ne peux pas le lui dire de brut en blanc. Mais moi aussi, je peux user de formule détournée pour communiquer avec lui. Si nous n’étions pas toujours obligés de nous voir au sein de son cabinet, ce serait sans aucun doute plus simple, mais on ne fait pas toujours tout ce qu’on veut. La discrétion reste de mise pour le moment.

La sonnerie du téléphone nous interrompt et je suis Henry du regard jusqu’à ce qu’il décroche. A nouveau, je le détaille. La fragrance de son parfum le suit et je hume celui-ci avec autant de délectation que l’odeur qui imprègne déjà le tissu de son fauteuil. Cependant, je n’aime pas la conversation qu’il échange avec une certaine Elena. Mes sourcils se froncent. Qu’est-ce que ça peut lui faire s’il a mangé ? De quoi se mêle-t-elle ?! Et comment ça, elle vient dans son bureau dans une heure ?! Et après, il ose me jouer la carte de la jalousie alors qu’il convie cette Elena à venir après moi ? Il est hors de question que je laisse le doute quant à mes intentions de s'installer plus en amont. Je suis à lui tout autant qu’il est à moi. Et je ne laisserai personne venir mettre le doute dans son esprit, ni même tenter sa chance.

Après qu’il ait raccroché et repris sa place sur le fauteuil que j’ai occupé en début de séance, je me redresse et me lève lentement. Exactement comme il l’annonce : reprenons là où nous en étions. Je m’avance vers lui et, sans lui laisser le temps de réagir, je pose ma main sur son épaule et exerce une pression pour le maintenir contre le dossier. D’un mouvement fluide malgré ma jupe, je m’installe à califourchon sur ses cuisses en même temps que je me saisis de sa nuque et plaque mes lèvres contre les siennes. S’il veut des preuves de toute l’attention que je lui accorde, il va être servi. Et je me contrefous d’être dans son cabinet.
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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyVen 20 Oct 2023 - 11:47

Depuis que j’avais commencé à exercer en tant que psychologue, j’avais eu de toutes sortes de patients. Des personnes atteintes de dépression plus ou moins forte, des schizophrènes, des personnes autistes. J’avais même eu droit des personnes simulant une maladie mentale afin d’échapper à leur quotidien ou à une condamnation. Mais j’avais une intégrité et des règles à respecter. Et il était hors de question que je prenne le risque de perdre un travail que j’aimais tant pour qu’un employé puisse escroquer son patron ou pour qu’un criminel puisse s’en sortir sans dommage. Alors face à Miss Sheppard qui tentait par tous les moyens de se rapprocher de moi, ma réaction n’était que légèrement différente. Certes, je ne me montrais pas froid et distant avec elle. Mais j’essayais d’établir une certaine distance. Mais en vain. À chaque fois que je traçais une limite, la jeune femme réussissait à l’effacer avec facilité. Je me demandais si une partie de moi ne le fait pas exprès. Peut-être que ce jeu de chat et de la souris m’amusait bien plus que je ne voulais me l’avouer…  

« Eh bien, je comptais m’acheter ce livre mais si vous me le prêtez, j’accepte. Je vous promets d’en prendre soin, parole de scout. » dis-je en riant.

En fait, je ne savais pas comment lui faire respecter mes limites sans pour autant anéantir tous les progrès que j’avais avec elle. Si j’étais trop froid, Gwendolynn risquait de se renfermer sur elle-même. Elle ne me ferait plus confiance, or la confiance était l’une des bases de mon métier. Je commençais à réfléchir à une nouvelle approche. J’y réfléchissais tout en me servant un café. Je sentais le regard scrutateur de Mademoiselle Sheppard. Je résistais à l’envie de me passer la main sur la nuque, un petit geste nerveux.
Mon café servi, je constatais avec surprise que Gwendolynn s’était lovée comme un chaton dans mon fauteuil. Oui, en cet instant, je la voyais comme un petit chaton tentant désespérément d’attirer mon attention avec ses grands yeux. Une soudaine envie de lui caresser la joue me démangea la main. Mais je réfrénais cette envie. Il m’était interdit d’avoir ce genre de pensées ! Je nous ramenais tous deux à la réalité en lui exprimant mon envie de la voir un jour rencontrer un homme qui lui offrirait ce dont elle avait besoin. Mais une fois encore, mes paroles furent utilisées contre moi… d’une manière tellement bluffante qu’elle me laissa sans voix l’espace de quelques minutes. Que pouvais-je répondre à cela ? Je savais qu’elle parlait de moi. Cette certitude, je ne savais pas d’où elle me venait. Je ne voulais pas risquer de dire une parole qui la conforterait dans son mensonge. Je dis alors :

« Ah, vous avez donc rencontré un homme. Un étudiant de votre université, je suppose. »

Je pris une gorgée de café avant de poser ma tasse pour répondre au téléphone. Si j’avais su que ce coup de téléphone allait déclencher le début de ma chute, je l’aurais jeté par la fenêtre ! La discussion avait duré quelques minutes, 2 ou 3 minutes, tout au plus. Des mots qui me paraissaient anodins, innocents. Mais ils avaient ouvert la porte des vices. Alors que je revenais m’asseoir dans le fauteuil que j’avais quitté, Gwendolynn, prise d’une audace et d’une folie, se leva et s’approcha de moi. Et avant que j’ai eu le temps d’esquisser le moindre geste, sa main se posa sur mon épaule, et d’un mouvement aussi fluide que sensuel, Gwendolynn se retrouva à califourchon sur mes cuisses.

« Gwendolynn qu’est-ce que… »

Ma phrase se retrouva coincée entre mes lèvres et celles de ma patiente. Je restais complètement stoïque, bras ballants, choqué par ce qui se passait. La partie nord de mon corps ne répondait plus mais la partie sud, elle, se réveilla. Avant d’être un psychologue, j’étais un homme. Et ma patiente était attirante alors l’avoir sur moi comme ça… mais non, je ne pouvais pas la laisser faire ! Je posais mes mains sur hanches, essayant de ne pas prêter attention à la sensation de bien-être qui m’envahissait. Mes mains avaient trouvé leur place, ses hanches étaient faites pour mes mains… non pas du tout ! Je repoussais doucement Gwendolynn, le souffle court. Je n’avais même pas conscience de lui avoir rendu son baiser… d’y avoir pris autant de plaisir. Je me faisais violence pour ne pas le prolonger.

« Non… Mademoiselle Sheppard… non… »

Je tentais de mettre des distances franches entre nous mais c’était extrêmement difficile. Je ne devais avoir aucune crédibilité. J’étais essoufflé, mes mains semblaient greffées à ses hanches et mon membre semblait vouloir déchirer le tissu de mon pantalon pour se frayer un chemin vers la fente de ma patiente. De ma patiente, bordel. Il me fallait arrêter cette folie avant que je ne fasse une bêtise que je regretterais vraiment. Je la repoussais jusqu’à pouvoir me lever. Je fis les 100 pas en me passant la main sur le visage. Je tentais de reprendre mes esprits. Je tournais en rond, comme en lion en cage. Ce qui venait de se passer était trop délirant pour que je garde mon calme. En acceptant de prendre Gwendolynn Sheppard comme cliente, je connaissais les risques. Et ce genre de choses était fréquent. Qu’elle me voit comme l’amour de sa vie avant de passer au prochain faisait partie des symptômes du mal dont elle était atteinte. Ce qui en revanche ne faisait absolument partie du processus de la thérapie, était que je me mette à trouver du plaisir quand elle tenterait une approche. Je devais m’éloigner d’elle, suspendre nos séances quelques temps… peut-être même l’amener à se tourner vers un confrère. Mais je ne pouvais pas continuer à la recevoir… alors pourquoi je ressentais comme un pincement à l’idée qu’elle pourrait tomber amoureuse de son nouveau thérapeute ? L’idée qu’il pourrait en profiter quand moi j’avais essayé de rester professionnel me fit serrer le poing. Mais une idée tordue naissait dans mon esprit… c’était le moment où l’ange et le démon débattaient sur mes futures actions. Mais je ne pouvais nier ce que je ressentais actuellement. Si j’étais réellement indifférent, je n’aurais jamais eu ce dilemme… la réponse apparut comme une évidence. Je m’arrêtais de marcher et sans la regarder, je lui annonçais d’une voix ferme :

« Gwendolynn, vous ne pouvez plus être ma patiente. Je suis désolé. Je vous recommanderais un confrère mais à compter de maintenant, je ne suis plus votre thérapeute. »

Je me dirigeais alors vers elle. La jeune femme était restée debout, comme figée par ce que je venais de lui annoncer. Je compris alors qu’elle n’avait aucune idée de ce que je venais de faire. Je m’approchais lentement d’elle, la détaillant comme pour me donner la force de poursuivre. Je la fais reculer jusqu’au mur qui tenait la porte de mon cabinet. Je fermais à clé avant de prendre le menton de Gwendolynn entre mon index et mon pouce. Je lui relevais alors la tête :

« As-tu compris ce que je viens de te dire, Gwendolynn ?
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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyVen 20 Oct 2023 - 15:24

Un partage. Les prémices d’une belle complicité. Pour quelqu’un adorant la littérature, confier un de ses romans, c’est faire preuve de confiance. Je n’ai aucun doute quant au fait qu’Henry saura prendre soin de mon exemplaire. Je suis ravie qu’il s’intéresse à ce qui me plaît, qu’il s’y ouvre afin de me plaire. Nul doute qu’à la moindre occasion, j’en ferais moi aussi de même. Il est normal que nous partagions nos centres d’intérêt l’un à l’autre. Je veillerai à faire toujours un effort pour lui. Juste le voir heureux, cela me suffira amplement. Tout ce que je souhaite, c’est que nous soyons heureux, ensemble.

Je vous fais totalement confiance pour ça, je réponds d’humeur joyeuse.

La consultation poursuit son cours, comme à chacune des séances que je passe dans son bureau. J’analyse le moindre signe qu’il m’offre. A force je commence à le comprendre. Je pense voir juste dans chacun des indices qu’il me donne. Et je sais que, même s’il ne montre rien, Henry est content de savoir que nous sommes bel et bien sur la même longueur d’onde. Il ne peut en être autrement. Notre intérêt est mutuel. Il faut rester discrets, c’est tout. Jouer le jeu est gage de sûreté, mais je reconnais que parfois, c’est difficile. Je l’aime tellement que ne pas pouvoir lui montrer mon affection de manière totale est frustrant. Il y a tellement de choses que je voudrais voir se réaliser, mais pour le moment, ce n’est pas possible. Je me love comme je peux dans son fauteuil, me repaissant de son odeur et de la chaleur que son corps a imprimé sur le cuir. Henry ne me chasse pas de sa place lorsqu’il se rend compte que je la lui ai piqué. Au contraire, il me la laisse bien volontiers pour venir s’installer là où j’étais précédemment assise : le fauteuil des patients.

J’opine du chef lorsque je le rassure sur le fait que je n’ai rencontré personne d’autre que lui. Il est le seul qui a toute mon attention, et mon coeur fond face à ses incertitudes. Je peux comprendre ce qui l’inquiète. Après tout, la vie est faite de rencontres. Combien de couples se sont-ils séparés parce que l’autre avait rencontré quelqu’un ? Il est logique qu’Henry craigne qu’un jeune homme de l'Université ne vienne bouleverser ce qui se produit entre nous. Mais non. Il n’y a que lui. Il est le seul et l’unique pour qui je brûle d’amour.

Il n’y a personne qui m’intéresse dans mon Université, assuré-je avec un doux sourire.

Bien sûr, je ne peux pas nier que certains spécimens mâles sont plutôt pas mal à regarder, mais il n’y a qu’Henry qui me fait ressentir ce que je ressens actuellement. Il est difficile de le déloger de ma tête. Il n’a vraiment aucun souci à se faire. Et je prendrai le temps qu’il faut pour le rassurer à ce sujet. J’aime le fait qu’il soit un brin possessif. Je veux lui prouver de toutes les manières possibles qu’il n’a pas à être jaloux, que je suis entièrement et complètement à lui. Sauf que je ne m’attendais pas à ce qu’il me fasse subir le revers de la médaille en conviant cette Elena à le rejoindre une fois que je serais partie. Et en plus de ça, il ose avoir cette conversation en face moi ! Si ce n’est pas du culot, je ne sais pas ce que c’est ! Ce n’est que lorsqu’il reprend sa place précédemment quitté que je quitte le cocon de douceur et de chaleur dans lequel je m’étais lovée pour venir à sa rencontre. Ferme et déterminée, je ne lui laisse guère le choix et enfourche ses cuisses pour y prendre place. Je ne prête pas attention à ses protestations. Je me saisis de sa nuque et plaque mes lèvres contre les siennes. S’il veut encore jouer à la carte de l’insécurité après ça, il va s’en mordre les doigts.

Mes lèvres viennent caresser les siennes. Elles sont douces sous les miennes et un petit gémissement de bien être s’échappe de ma gorge tandis que je me gave de sa saveur. Mues par une volonté qui leurs sont propres, mes hanches viennent à sa rencontre lorsque ses mains s’y accrochent. Entre mes cuisses, je sens cette grosseur caractéristique d’envie et de désir. Mon corps s’enflamme à son contact, mais une légère pression rompt le contact de sa bouche contre la mienne. Mon regard s’arrime au sien tandis que le souffle qui s’échappe d’entre mes lèvres est saccadée. Je ne comprends pas son refus. Pourtant, il vient de me démontrer à quel point il en avait envie, lui aussi. Je sens encore ses doigts accrochés à mes hanches, cela doit forcément vouloir dire quelque chose, non ?

Finalement, Henry me repousse et mes deux pieds touchent à nouveau terre. Je recule de quelques pas tandis qu’il se relève et arpente son bureau de long en large. Mon cœur bat à mille à l’heure, et ce n’est plus du tout à cause de l’adrénaline dûe au désir. Et comme un couperet, sa sentence tombe. Je lâche un hoquet de stupeur et la douleur broie littéralement mon cœur. Mes jambes flageolent. Je me sens soudainement faible tandis que je sens tout mon être se briser en mille morceaux. La peur me broie l’estomac lorsqu’il s’avance vers moi, et machinalement, mon instinct m’ordonne de reculer jusqu’à heurter le mur derrière moi. Henry me surplombe de toute sa hauteur tandis que ses dernières paroles résonnent encore dans mon esprit. Il me chasse. Il me repousse. Et moi, je l’aime tellement. Les larmes jaillissent tandis qu’il se saisit de mon menton. Son contact m’électrise autant qu’il me fait mal. Mon visage relevé vers le sien, je ne comprends pas. Il m’aime aussi, il me l’a fait comprendre à mille reprises. Pourquoi cet emportement ? A-t-il peur que je parle, et de perdre son emploi ? Jamais je ne ferais ça. Je pensais avoir été clair.

Je… Je déglutis et compte jusqu’à trois pour reprendre mon souffle et reprend : Je ne veux pas d’un autre thérapeute, je… je n’en ai pas besoin. Je te veux toi, et rien que toi…

Mes doigts viennent se refermer sur le tissu de sa chemise, comme les efforts d’un noyé qui tente encore de s’accrocher à la bouée de sauvetage.

Je t’en prie, soufflé-je. Ne m’abandonne pas…
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyDim 22 Oct 2023 - 18:56

Je tentais par tous les moyens de détourner l’attention de Gwendolynn. La faire parler de littérature était un moyen comme un autre qui aurait pu marcher avec une autre personne. Mais pas avec la femme qui me faisait face. Son objectif était de me séduire, de flirter avec moi. J’avais beau être son thérapeute, Gwendolynn n’y prêtait aucune attention. Elle continuait encore et encore, fissurant le mur professionnel qui m’entourait. J’essayais de ne pas céder à l’attirance que je ressentais pour ma patiente. Je risquais de perdre le droit d’exercer mon métier de thérapeute. Métier que j’adorais, dans lequel je m’épanouissais. Je ne pouvais pas craquer… Je décidais de garder le silence. Je ne voulais plus me risquer à dire quelque chose que Gwendolynn verrait comme une forme d’encouragement. Je me contentais de lui sourire poliment. Mais même dans ce sourire, je me méfiais.

Tout au long de la consultation, je sentais bien que quelques chose n’allait pas. Je sentais que la situation pouvait à tout moment basculer. Tout le poids de ma déontologie semblait s’éroder à chaque minute qui passait. Les regards, les sourires en coin de Gwendolynn émoussait ma volonté, menaçaient la stabilité de l’espace sacré entre un thérapeute et sa patiente. Plus le temps passait et plus le rappel de mes responsabilités et des conséquences faiblissait. Je sentais cette tension étrange s’épaissir, devenir presque palpable.

Une pensée soudaine me traversa l’esprit : mettre fin à la séance. Arrêter les frais et prendre mes distances le temps que je retrouve mon sang-froid et ma raison. Pourtant, je n’en fis rien, je laissais la séance se poursuivre. Mais je me sentais pris au piège, incapable de réfléchir normalement. Quoi que je fasse, mes tentatives étaient un échec. Parler pourrait être interprété comme signe d’intérêt, et le silence pourrait être tout aussi incriminant.
Quand Gwendolynn m’assure qu’elle n’a rencontré personne, un sourire complice aux lèvres, je comprends que je suis dos au mur. Gwendolynn venait de causer ma perte. Une petite partie de mon être jubilait à l’idée qu’elle n’ait rencontré personne. Je comprenais très bien le message subtil qu’elle tentait de me faire passer. Mais la partie rationnelle de mon cerveau me hurlait de tout arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Encore une fois, je ne sais plus quoi faire et je reste silencieux.

Et alors que je pense que la sonnerie du téléphone m’avait sauvé d’une erreur que je commettrais, Gwendolynn détruit toutes les barrières que j’avais érigé. Comme une tornade, elle ravagea mes certitudes et mon éthique professionnelle. L’espace de quelques secondes, j’avais envie de me laisser aller contre la douceur de ses lèvres, de la chaleur de son corps. Une partie de moi avait envie de plonger ma main dans ses cheveux, de caresser ses lèvres avec ma langue. Oui, une partie de moi se laissa enivrer par son parfum. Mais ma raison reprit le dessus et j’écartai Gwendolynn de moi pour me lever. Comme un lion en cage, je tournais en rond, j’essayais de trouver une solution pour me sortir de ce bourbier. Je n’accordais pas un regard à ma patiente. Si j’avais été face à une autre patiente, je n’aurais jamais laissé cette situation empirer à ce point.
Mais j’avais surestimé mes capacités à contrôler ce moment… Ou j’avais sous-estimé ce que je ressentais réellement pour Gwendolynn. A ce moment, la solution était toute trouvée à mes yeux…

Je m’étais alors approché de ma patiente, qui avait reculé jusqu’au mur. J’avais fermé mon bureau à clé. Et j’avais annoncé à Gwendolynn que je ne pouvais plus être son thérapeute. Comme je m’y attendais, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Mais ce n’était pas très grave, j’allais clarifier la situation. Mon ex-patiente s’accrocha à ma chemise, pleurant, m’implorant de revenir sur ma décision. Mais je lui fis signe de négation et insistai :

« Je suis désolé, mais ça ne peut plus continuer. Je ne peux pas continuer à te voir comme une patiente… et maintenant que tu ne l’es plus, je peux faire ça sans me sentir coupable. »

Je suivis son exemple. Comme elle l’avait fait un peu plus tôt, je glissais ma main jusqu’à atteindre sa nuque pour attirer son visage vers le mien et l’embrassai fougueusement. Mon autre main empoigna sa hanche pour approcher un peu plus son corps contre le mien. Je sentis la surprise de Gwendolynn avant qu’elle ne s’accroche à mon cou. Ce baiser était intense et profond, le feu que je contenais en moi depuis si longtemps explosa et brûla les derniers vestiges de ma raison, laissant la vérité éclater : j’étais attiré depuis le début par ma patiente.

Quand enfin nos lèvres se séparèrent, nous laissant à bout de souffle, mes yeux plongèrent dans les siens. Elle était éblouissante… mais malgré tout, je réfléchissais à ce que tout cela signifiait…

« Gwendolynn, il ne faut pas que ça se sache… tes parents n’y comprendraient rien et je pourrais avoir des problèmes. »

Oui, elle était majeure mais étant son thérapeute, on pourrait m’accuser d’avoir profiter de la vulnérabilité d’une patiente qui me faisait confiance. Ce n’était pas le cas, j’étais attirée par elle et j’avais vraiment tenté de repousser ces sentiments. Mais les sentiments ne se contrôlent pas…
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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyJeu 2 Nov 2023 - 9:43

Alors c’est ça, avoir le cœur brisé ? Ça fait si mal que ça ? Je suis confuse. Perdue. Et à la fois, dévastée. En un claquement de doigts, Henry a su me faire passer d’une émotion extrême à une autre. J’ai peur. Je ne veux pas le perdre. Je ne comprends d’ailleurs pas cette décision radicale de vouloir me balayer de sa vie alors que juste avant, il souhaitait s’assurer qu’il était bien le seul. Est-ce que j’ai dit, ou fait, quelque chose de mal ? Je croyais pourtant le rassurer en lui offrant une preuve que nous étions bien sur la même longueur d’ondes. D’accord, j’ai été jalouse de cette Elena, gentiment conviée à venir dans son bureau juste après mon départ. Mais j’ai bien le droit de l’être non ? Ne l’est-il pas, après tout ? Sinon, pourquoi toutes ces questions sur les hommes qui pourraient faire partie de ma vie ? Il n’y a que lui, et j’ignore comment j’aurais dû m’y prendre pour le lui dire. J’ai conscience de la discrétion nécessaire dans le cadre de son travail, mais la porte est fermée, et à ce que je sache, il n’y a pas de caméra… Je pouvais donc l’embrasser sans qu’il y ait le moindre témoin. Juste une fois. Et il a eu l’air d’en avoir envie, lui aussi. Non, mieux que d’avoir eu l’air, il en avait envie. Je l’ai senti. Au-delà d’une sensation psychique, je l’ai senti aussi , entre mes cuisses ; cette turgescence gonflée de désir. Alors pourquoi me chasse-t-il ? Pourquoi ne veut-il plus être mon thérapeuthe ? Pourquoi veut-il me confier à un de ses confrères ? Je ne veux pas de quelqu’un d’autre. Je le veux lui. Alors que les larmes viennent inonder mes prunelles, je lui fais part de tout ça. Je suis littéralement au pied du mur, et à cœur ouvert. Bien qu’il me fasse soudainement peur, je m’accroche à sa chemise, comme si cela pourrait changer quoi que ce soit. Je ne sais pas ce que va devenir ma vie, sans lui. J’ai besoin de lui. Mon palpitant s’émiette encore plus lorsqu’il secoue négativement la tête. Il refuse ma supplique. Il ne veut plus s’occuper de moi. Il veut m’envoyer vers un autre confrère, mais je n’ai pas besoin d’un autre. J’ai besoin de lui. Et je ne sais pas comment le lui faire entendre autrement que par des mots.

Coincée entre le mur et lui, Henry me surplombe par sa présence devenue douloureuse. Je crève de retrouver ce cocon dans lequel j’ai pris plaisir à m’envelopper. Ses doigts refermés sur mon menton pour maintenir le contact visuel sont autant un soulagement qu’un crève-cœur, tandis que je le supplie une dernière fois de ne pas m’abandonner. Je ferais tout ce qu’il faut pour qu’il me reprenne auprès de lui. Mais pour l’heure, je ne veux plus entendre qu’il ne veut plus de moi. Seulement, mon cerveau tique lorsqu’Henry m’annonce ne plus se sentir coupable. Coupable de quoi ? Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui demander de quoi il parle que ses lèvres fondent sur les miennes. J’ai l’impression de perdre pied. Mon cœur et mon cerveau n’arrivent plus à se coordonner sur ce que je dois ressentir. À mon tour, il me faut quelques secondes pour comprendre ce qu’il se passe. Quelques secondes pour que tout reprenne sa place. Quelques secondes pour enrouler mes bras autour de son cou pour m’accrocher à lui et lui rendre son baiser. Un gémissement s’échappe de mes lèvres tandis que nos deux corps se collent l’un à l’autre. Je ne veux plus qu’il me lâche. Je veux qu’il continue de m’embrasser jusqu’à la fin de mes jours. Je me fous complètement de cesser de respirer, du moment qu’il ne me lâche plus, qu’il ne me repousse plus. Est-ce que ça veut dire qu’il a changé d’avis ? Qu’il me reprend ? J’espère que oui. Je ne survivrai pas à une nouvelle douleur pareille. Nos lèvres se détachent lorsque le besoin de respirer se fait sentir. Je suis pantelante entre ses bras. Je reste pendue à son cou lorsqu’il plonge son regard sérieux dans le mien. Je l’écoute avec la plus grande des attentions. Il ne m’apprend rien. Je sais déjà tout ça, mais je ne peux m’empêcher de lui répondre :

Oui, tout ce que tu voudras.

Henry peut me demander tout ce qu’il veut. Je le lui accorderai. Je resserre mon étreinte contre lui et niche mon visage contre son torse où les effluves de son parfum sont plus fortes. Je ferme les yeux et profite enfin de la sécurité de ses bras, mais je ne peux pas m’empêcher d’ajouter :

Mais ne m’envoie pas vers un autre thérapeuthe, s’il te plaît. Je n’en ai pas besoin. Si je viens, c’est uniquement pour toi, pour qu’on passe du temps ensemble discrètement.
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyVen 3 Nov 2023 - 12:24

Ce que je faisais était mal. Très mal. Je le savais pertinemment mais Gwendolynn causerait ma perte. Je ne pouvais m’empêcher de ressentir cette envie irrépressible de la toucher. Sa peau m’appelait. Son adorable bouche me tentait terriblement. J’avais essayé de résister. Durant nos séances, je tentais de me concentrais sur ses mots, ses paroles mais je revenais tours à sa bouche. Parfois, je m’égarais sur les courbes de son corps, sur la longueur de ses jambes. Je me voyais relever sa jupe pour y découvrir ce qu’elle cachait. Plus d’une fois, je m’étais senti durcir en sa présence. Mais j’avais gardé une attitude professionnelle, je restais distant, hors de sa portée. Du moins, c’est ce que je pensais. Plus j’érigeais des barrières, plus Gwendolynn les détruisait avec force et puissance. Et elle avait réussi à pulvériser le dernier obstacle que j’avais placé. À présent, je tournais en rond, tel un lion en cage, me débattant avec ma morale et mon éthique professionnelle. Gwendolynn était malade, son érotomanie l’avait conduite à moi. Sans ça, je ne l’aurais peut-être jamais rencontré. Elle aurait eu une vie où je ne serais peut-être qu’un visage croisé dans la rue sans y prêter plus d’attention. Peut-être aurait elle eu un petit ami, rencontré à l’université. Mais voilà, elle était ici, devant moi à attendre que je prenne une décision sur la marche à suivre. Et j’étais perdu. Ma carrière était en jeu. Si je me foirais, j’étais bon pour la perdre… et peut-être même que je retrouverais devant un tribunal. Devant la loi, j’abusais de la faiblesse d’une femme qui m’avait confiance pour l’aider, la guider… j’eus le malheur de lever la tête et de croiser son regard. J’y lu de l’inquiétude, du désespoir. C’était comme si je voyais sur son visage les mêmes sentiments qui me hantaient. C’est ainsi qu’elle scella nos destins.

Je m’étais approchée de ma patiente. Et pour être sûr qu’elle comprenait bien de quoi il était question, je la forçais à me regarder. Je devais faire de gros efforts pour ne pas perdre le fil de mes pensées. Je pensais qu’elle avait comprit le cheminement de mes pensées. Mais elle était trop chamboulée. Je réitérai mon refus avant de l’embrasser à nouveau. Contrairement à notre premier baiser, je pris le temps de savourer la douceur de ses lèvres. Passée sa surprise, je sentis rapidement Gwendolynn s’accrocher désespérément à mon cou. Pensait-elle que c’était un baiser d’adieu ? Si c’était le cas, elle se trompée lourdement. Je n’avais pas l’intention de la quitter. Simplement, je ne pouvais plus être son thérapeute, nous prenions un risque inconsidéré. C’était totalement inconscient et irresponsable. Mais je ne pouvais pas m’éloigner… pas après qu’elle ait réveillé une partie de moi endormie. Quand enfin je m’éloignais légèrement d’elle afin de reprendre mon souffle, je lui fis comprendre que personne ne devait être au courant. Il en allait de ma carrière mais aussi de ma vie. Elle acquiesça, prête à m’offrir tout ce que je voulais. J’hochais la tête. Elle avait comprit… en parti. Gwendolynn refusait d’avoir un autre thérapeute. Ce fut comme un brutal retour à la réalité. Elle n’avait pas conscience que son amour pour était en partie due à ce mal qui l’habitait. Et apparement, elle n’était pas la seule à l’oublier.

« Gwendolynn… » murmurais-je, impuissant face à sa peine.

Je ne pouvais pas lui faire ça. Un confrère se montrerait peut-être plus désinvolte… et puis si elle faisait une fixation sur lui… une pointe de jalousie me frappa en plein cœur avec la force d’un poing. J’étais jaloux, éperdument jaloux. Je ne voulais pas qu’un autre homme partage ce que j’avais avec elle. Je ne voulais pas qu’un autre puisse voler son cœur. Si je restais son thérapeute, je pourrais faire en sorte qu’elle ne tombe pas entre les mains d’un autre homme qui pourrait être malhonnête. Gwendolynn était ma faiblesse… avait-elle conscience que je ne pouvais rien lui refuser ? Je me passais la main dans mes cheveux.

« D’accord mais Gwendolynn… n’oublie pas, personne ne doit savoir. Et nous devons tout de même donner à tes parents la sensation que tu avances. »

Ses parents me payaient pour que leur fille fasse des progrès. Je ne pouvais pas me permettre de prendre leur argent et nourrir l’addiction que leur fille avait pour moi. Quand je fus certain qu’elle avait comprit, mon cerveau décida que je devais reprendre où je m’étais arrêté. J’approchais mes lèvres des siennes et en prit possession. Je devais être fou ! Complètement fou ! Mais j’étais prêt à plonger tête baissée dans cette folie. Glissant ma main autour de sa taille, je la rapprochais un peu plus de mon corps. Je sentais sa poitrine s’écraser contre mon torse. Trop de vêtements nous empêchaient de nous sentir vraiment. Ma main descendit le long de sa jupe et se glissa en dessous. Je sentais enfin la peau de ses cuisses. Je sentis mon membre tressautait, anticipant le plaisir qu’il pourrait ressentir s’il se retrouvait emprisonné dans la gangue de chair qu’était son intimité. N’y tenant plus, je la soulevais pour qu’elle enroule ses jambes autour de mes hanche. Toujours en l’embrassant avec fièvre, je l’amenais vers mon bureau. Libérant l’un de mes bras, je renversais tout ce qui se trouvait sur le meuble. Les feuilles volèrent, les objets tombèrent dans un tintement tandis que j’allongeais Gwendolynn dessus. Je quittais sa bouche pour aller nicher mon visage dans son cou. Enivré par son parfum, je parcourais de mes lèvres sa peau délicate, prenant le soin de ne pas marquer sa peau. Si elle revenait chez elle avec des traces, ses parents se poseraient des questions. L’une de mes mains empoigna son sein, qui trouva sa place naturellement dans ma paume. Je sentis mon bassin onduler contre elle, satisfaisant moyennement mon chibre. Il demandait qu’à sortir pour aller se nicher au creux de sa féminité. Le tissu l’irritait.
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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptySam 18 Nov 2023 - 9:48

Sans Henry, je ne suis rien. Le perdre n’est pas envisageable. Mon cœur est mis à mal lorsqu’il me repousse et je pense vivre les pires minutes de ma vie lorsqu’il déclare que je ne peux plus être sa patiente. Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Mon cerveau a cessé de fonctionner. Il refuse d’intégrer ses paroles. Et pourtant, j’ai si mal à l’intérieur de moi… Des blessures physiques, j’en ai eu. Comme tout le monde : un genou écorché, une main dans le plâtre… mais rien n’est comparable à la douleur d’un cœur qui se brise. Je le regarde, désespérée ; malheureuse de la décision qu’il nous impose à tous les deux. Il m’aime pourtant. Alors pourquoi prendre une telle décision ? Pourquoi me faire souffrir alors qu’il ne me souhaite que du bien ? Je suis perdue… Je le supplie de ne pas m’abandonner. Je n’y survivrai pas.

Et puis, lorsqu’il m’embrasse soudainement, j’ai l’impression que le monde s’arrête de tourner. Je marque une légère hésitation avant que tout ne fasse sens dans mon esprit chamboulé. Henry a distillé le doute en moi, en lui, en nous, Je m’accroche à ses lèvres tandis qu’il me sert contre lui, colle nos deux corps l’un contre l’autre. Un gémissement m’échappe dès lors que je suis enveloppée de sa chaleur. Je me pends à son cou, Je lui rends ses baisers comme si ma vie en dépendait. Je me fous de mon souffle court, tout ce que je veux, c’est qu’il continue de l’embrasser jusqu’à la fin des temps. Je ne veux pas que ce moment se termine. Mais Henry a davantage de volonté que moi, car lorsque le souffle en vient à lui manquer, il écarte sa bouche de la mienne, mais me garde dans ses bras. Son regard sérieux ne me permet pas de remettre en doute ses paroles. Je cède sa demande. Mes parents ne savent rien de la passion que j’entretiens pour lui. J’accepte sa volonté. Mais je veux pouvoir vivre pleinement notre amour malgré tout. Et surtout, je ne veux pas d’un autre thérapeute. J’essaie de me montrer intransigeante là-dessus, lui assurant que je n’ai besoin de personne d’autre que lui. Nos rendez-vous ne sont-ils pas, de toute manière, un moyen détourné de pouvoir être ensemble tout en étant cachés ?

Henry semble tiraillé et mon cœur cesse de battre. Même mon prénom dans sa bouche, qui d’habitude me fait frissonner, semble désespéré. Je sais ce qu’il essaie de faire, mais je n’irais pas chez un de ses confrères. Je le supplie du regard, le supplie de revenir sur cette décision qui a brisé mon cœur en morceau - même si au début il y a eu méprise sur ses raisons. Après un temps qui me semble infini, il passe une main dans ses cheveux et je retiens mon souffle. Il accepte et aussitôt, un élan de joie me traverse. Mes lèvres s’ourlent d’un sourire tandis qu’il se dépêche de me préciser ses conditions. Je hoche la tête vivement, tout en continuant de montrer mes dents. Mon cœur bat à nouveau normalement.

Oui ! Oui, nous ferons ça, je te le promets.

À nouveau, Henry se penche sur mes lèvres et je les lui offre avec plaisir. Nous avons des mois de baisers à rattraper. Tout mon être fait des cabrioles à l’idée de pouvoir déguster la douceur de sa bouche sur la mienne. Mes bras se resserrent autour de son cou que je n’ai pas lâché un seul instant tandis qu’il rapproche nos deux corps. Mes seins viennent s’écraser contre son torse. Nous ne pouvons être décemment plus proches l’un de l’autre, et ce n’est pas pour me déplaire. Un léger courant d’air frais sur mes cuisses, puis le contact de la chaleur de la paume d’Henry m’arrache un frisson d’anticipation. Contre mon ventre, je n’ai aucun mal à sentir son membre réagir à sa caresse. Oserions-nous ? Sans lâcher mes lèvres des siennes, il me soulève. Mes jambes viennent entourer sa taille et ma fente vient se poser exactement là où se trouve son membre. Je sens sa dureté à chacun de ses pas, et mon intimité se préparer à la suite.

Mes fesses trouvent le contact d’une surface plane que je suppose être son bureau. Henry n’a eu aucun scrupule à virer ses affaires pour pouvoir m’y installer. J’espère que sa secrétaire n’aura pas la bonne idée de venir vérifier que tout va bien… Je ne supporterai aucune interruption, ni un retour en arrière sur ce qui est en train de se passer. Ses lèvres me quittent pour mieux aller trouver la peau de mon cou. Je penche ma tête sur le côté afin de lui offrir un meilleur espace. Sa bouche est délicate. Je frissonne. Une de mes mains est toujours posée contre sa nuque, tandis que la seconde est posée sur le bois du bureau, me maintenant légèrement penchée en arrière.

Mon buste se tend vers lui dès lors qu’il vient se saisir de mon sein à travers mon haut et mon soutien-gorge. Malgré ces couches de vêtements, mon téton réagit déjà et pointe dans sa direction, réclamant une attention particulière et délicate de sa part. Son bassin ondule contre le mien. Ma jupe est remontée suffisamment en haut de mes cuisses pour que je sente bien sa longueur parcourir ma fente. De légers soupirs de plaisir s’échappent de mes lèvres. Je profite de ces contacts pendant quelques instants, soumise aux mouvements d’Henry. Puis je décide à mon tour d’entrer en action. Je déboutonne sa chemise afin de pouvoir entrevoir la perfection de son torse. Je savais déjà qu’il était loin d’être désagréable à regarder, le tissu de ses vêtements ne laissait guère place à l’imagination, mais le voir de mes propres yeux, c’est autre chose. Dès que j’écarte les pans de sa chemise, mes noisettes le parcourent du regard tandis que mes doigts viennent savourer la fermeté de ses muscles. Henry est loin d’être une de ces armoires à glace qui ressortent de la salle de sport, mais il possède ces fameuses tablettes qui font baver les femmes. Et celui-ci est à moi. Mes ongles glissent vers son bas ventre. Pendant qu’il s’active à se frotter contre moi, je déboutonne son pantalon et libère son membre. J’en salive d’envie dès lors que mes yeux se posent dessus. Mes cuisses s’écartent davantage. Et de ma main, je colle sa hampe contre ma fente, créant ainsi un étau dans lequel il s’engouffre en attendant de pouvoir l’avoir en moi.
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyLun 20 Nov 2023 - 14:12

Je savais que ce que je faisais était mal. Je me foutais dans la merde. Mais face aux yeux noisettes de Gwendolynn, je ne pouvais que m’y perdre. Je ne pouvais résister à ses yeux m’implorant, me suppliant de revenir sur ma décision. Si j’avais été un homme plus raisonnable, j’aurais refusé. Je mettais en péril ma carrière, mon avenir de thérapeute mais aussi ma réputation et ma vie pour l’amour de cette femme. Je savais qu’elle n’était pas totalement saine d’esprit, que peut-être son attachement n’était dû qu’à cette maladie qui lui brouillait le cerveau. Je ne pouvais m’empêcher d’espérer que l’attirance que je ressentais pour elle était un peu plus sain. C’est ce qui me poussa dans ses bras. Savourant le goût de ses lèvres aussi douces que du velours. Si le besoin de respirer ne s’était pas fait aussi pressant, j’aurais continué à l’embrasser, à dévorer cette bouche qui ne cessait de m’attirer au bord du précipice. Reprenant légèrement mes esprits, je parvins à dire à ma patiente qu’il fallait garder notre relation secrète, personne ne devait être au courant. Je risquais la prison. Désespérée, Gwendolynn accepta chacune de mes conditions sans broncher.

Satisfait de la promesse qu’elle me fit, je capturais de nouveau ses lèvres dans un baiser vorace. J’avais tellement attendu, fantasmé sur ce jour où je pourrais enfin les avoir contre les miennes. C’était un rêve que je ne pensais pas voir se réaliser. La déontologie me l’interdisait. Pourtant, ce n’était pas ce qui me retenait de soulever Gwendolynn. Ses jambes s’enroulèrent autour de mes hanches. Je la tenais fermement, sa féminité contre mon membre me rendit plus dur encore. Je me demandais si Gwendolynn serait prête à me voir me nicher au creux du sanctuaire qu’elle cachait entre ses cuisses. J’allais le découvrir d’un instant à l’autre car, après avoir balancé tout ce qui se trouvait sur mon bureau, j’avais allongée la jeune femme sur la surface maintenant libre.
Je déposais des baisers le long de son cou, savourant les frissons que je lui procurais. L’une de mes mains attrapa son sein à travers ses vêtements. J’aurais pu la déshabiller sur le champ. Mais une petite voix minuscule me rappela qu’Elena, ma secrétaire pouvait nous interrompre à tout moment. Et bien que la porte soit fermée à clé, il m’nous faudrait nous rhabiller rapidement. Si nous tardions trop, cela éveillerait les soupçons. Retenant un grognement de frustration, je m’écartais très légèrement de Gwendolynn lorsqu’elle déboutonna ma chemise, lui laissant tout le loisir de profiter de mon corps. Mais le coup de grâce vint quand ses ongles glissèrent sur ma peau, s’arrêtèrent un bref instant sur le bas de mon ventre avant de s’activer sur mon pantalon. Elle le déboutonna et rapidement mon chibre se retrouva libre mais vite emprisonné contre la fente de Gwendolynn. Ma raison s’endormit pour ne laissait que la luxure a l’état brut dans mon cerveau. La peur de nous faire attraper me procurait une adrénaline aussi puissante qu’une tornade. C’était encore mieux que le viagra ! Je quittais lentement le cou de la jolie brune en remontant jusqu’à son oreille. Je lui léchais le lobe avec passion avant de lui murmurer :

« Ne fais pas de bruit. »

Ma main libre se faufila entre ses cuisses, caressant sa peau, savourant d’avance le contact qui allait se faire. À travers le vêtement qui couvrait sa fente, je sentis qu’elle était prête à recevoir mon membre en elle. Et je sus que je le ferais. Je coucherais avec ma patiente sur mon bureau. Contre le tissu, je titillais son bourgeon dur. Je voulais le prendre dans ma bouche, avoir le goût de son miel qui coulerait dans ma bouche. Mais l’envie que j’avais de l’empaler sur mon chibre se fit plus urgente. Je mis de côté le sous-vêtement qui me gênait tant et après avoir étalé son miel sur ses lèvres et son clitoris, je la pénétrais de mon index tout en jouant avec son clitoris de mon pouce. Les parois chaudes de son vagin se resserrèrent autour de mon doigt. Je le relevais la tête pour contempler la félicite et la jouissance de Gwendolynn. Je voulais la voir dans un moment aussi vulnérable, dans cet état d’excitation pur. Son regard se voila sous l’effet du plaisir que je lui donnais avec mes doigts. Mais ce n’était pas suffisant. J’insérais un deuxième doigt. Je ne lâchais pas le centre de son plaisir, taquinant cette boule de nerfs. Mais je ne tenais plus. Je voulais m’enfoncer en elle. Au plus profond d’elle ! Je retirais mes doigts, plaçais mon membre à l’entrée de sa fente et la pénétrait d’un coup de reins. Je retenais un soupir de soulagement. Enfin, mon membre était là il voulait être ! Et sans attendre, j’enclenchais un mouvement de va et vient. Le rythme était lent pour laisser à Gwendolynn le temps de s’habituer à l’intrusion de mon chibre. Rapidement, j’accélérais la cadence, m’agrippant à ses hanches avec force.
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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyVen 1 Déc 2023 - 18:27

Tout. Je suis prête à tout pour Henry. Pour qu’on puisse vivre notre amour dans le calme et la sérénité. Je suis prête à cacher cela à mes parents. Je sais qu’il pourrait avoir des problèmes si cela venait à se savoir. C’est mon thérapeuthe. Il est censé m’aider, pas m’aimer. Mais il m’aide en m’aimant. Personne ne peut comprendre la puissance de nos sentiments. Nous sommes faits l’un pour l’autre. Quiconque qui affirme le contraire est fou. Alors oui, et mille fois oui, je suis prête à ce que ça soit un secret. Nous avons enfin notre chance, je ne vais pas la laisser passer. Sa bouche contre la mienne, je l’embrasse à en perdre haleine. Je ne me suis jamais autant sentie à ma place que dans ses bras. Être loin de lui a toujours été extrêmement douloureux. J’ai toujours souhaité que cet instant arrive. Je lui ai tendu de nombreuses perches mais Henry s’est toujours montré timide, craintif. Je le comprends. Mais aujourd’hui, je suis heureuse qu’il comprenne enfin qu’avec moi, il n’a rien à craindre. Jamais je ne ferais quoi que ce soit pour lui nuire. Je l’aime beaucoup trop pour ça.

Mes jambes s’enroulent autour de ses hanches lorsqu’il me soulève pour venir me poser sur son bureau. Sa hampe contre ma fente, il fait des mouvements de va et vient qui crée des frictions et réveille mon désir. Je n’arrive presque pas à croire en ma chance. Mes tétons pointent dans sa direction lorsque l’une de ses mains vient agacer la pointe de l’un d’entre eux. Je veux qu’il me touche absolument partout. Je déboutonne sa chemise afin d’avoir une vision très claire et très précise de son torse. Je n’ai jamais eu trop de mal à deviner ce que ce tissu osait me dissimuler, et je suis ravie de constater qu’il est tel que je me le suis imaginé. Ma main descend le long de son torse pour venir déboutonner son pantalon et découvrir son membre durcit. Mes cuisses s’écartent davantage. Avec ma main, je crée un étaux entre ma paume et ma fente où il continue de se frotter. Je suis de plus en plus humide. Je sens mon miel couler dans le tissu de mon tanga.

La voix chaude d’Henry à mon oreille me fait frissonner tandis qu’il me suggère de rester silencieuse. Je hoche la tête et mordille mes lèvres lorsque sa main se faufile entre nous pour aller entre mes cuisses. Je sens mon entrejambe pulser. Ses doigts parcourent ma fente encore recouverte de tissu et viennent trouver mon clitoris. Je soupire de plaisir à son oreille. Je me sens devenir de plus en plus sensible tandis que mes mains s’accrochent à ses épaules pour tenter de garder le contrôle. La fraîcheur de l’air ne tarde pas à se faire ressentir. Il a repoussé simplement le tissu de mon tanga sur le côté afin d’avoir accès à ma fente, et me pénètre d’un droit. Je me cambre sous l’intrusion et ouvre légèrement la bouche. Je me maîtrise pour tenter de n’émettre aucun son, mais le jeu va être bien plus difficile que prévu. Mes parois se referment autour de ce doigt intrusif. La pulpe de son pouce joue avec mon bourgeon. Mes hanches se mettent en mouvement. J’ondule sous ses caresses. C’est si bon… et ce n’est que le début. Un second doigt vient rejoindre le premier et j’étouffe un léger gémissement. Je suis prête pour lui. Et Henry doit aussi le sentir car après s’être assuré que je suis suffisamment ouverte pour le prendre en moi, je sens son membre trouver sa place contre ma fente. Il pousse soudainement en moi et un gémissement m’échappe tandis que je me cambre sous son intrusion. Ma main se porte sur ma bouche afin d’étouffer les sons qui s’échappent de mes lèvres. Sa queue me remplit complètement. Il est parfait. Je le savais. Il a été fait pour moi, et moi seule. Il ne tarde pas à se mouvoir en moi, lentement. J’attend d’être sûre de maîtriser mes gémissements avant de retirer ma main de ma bouche. Son membre se crée sa place dans mon intimité jusqu’à ce qu’Henry prenne totalement possession des lieux sans plus marquer d’hésitation. Le rythme de ses pénétrations s’intensifie et le plaisir ressenti me fait chavirer. Ses doigts se referment sur mes hanches. Son pelvis vient heurter de plus en plus rapidement mon entre-cuisse. Je sers les dents pour m’empêcher de gémir à ses intrusions.

Henry… gémis-je.

J’attrape sa nuque et ma bouche s’écrase contre la sienne. Je compte sur lui pour étouffer mes gémissements qui sont de plus en plus difficiles à taire. Je voudrais pouvoir exprimer librement à quel point il me fait du bien, à quel point c’est si bon de l’avoir en moi.
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Henry S. Cornick

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyMar 5 Déc 2023 - 11:10

Actuellement, je ne réfléchissais pas avec mon cerveau. Ma raison s’était fait la malle dès que j’avais cédé à mes pulsions sexuelles. Je n’avais pas la moindre idée de la suite des événements. Je ne connaissais même pas la nature de mes sentiments pour Gwen. Cependant, je ne m’attardais sur aucune de ces questions, pourtant importantes. J’aurais bien le temps de le faire une fois que j’aurais fini de me compromettre entre les cuisses de ma patiente. Je n’avais pas perdu de temps en préliminaires durant des heures. Mon désir était brûlant et exigeant, c’était maintenant que je la voulais. Je savais que le temps était compté. Il fallait que je me dépêche car à n’importe quel moment, Elena ou un patient pouvait nous interrompre. Bien sûr, j’avais fermé la porte à clé et ma secrétaire n’entrait jamais sans frapper, surtout qu’elle savait que j’étais avec une patience… mais tout pouvait arriver. L’alarme incendie pouvait brusquement retentir, un patient pouvait adopter un comportement dangereux… bref, la vie pouvait nous réserver un moment très désagréable. Donc je profitais, du moment présent, je réfléchirais plus tard.

J’avais murmuré à l’oreille de Gwendolynn de ne surtout pas faire de bruit. Puis, ma main était allée se perdre dans les replis de sa fente. Mes doigts s’enfoncèrent en elle sans difficulté, son miel en facilitait l’accès. Mon pouce agaçait son clitoris et les gémissements étouffés de Gwen me firent perdre la tête. Le peu de raison qui me restait, une quantité infime, s’envola loin de moi !
Je mis le tanga de Gwen de côté avant de presser mon gland contre sa fente. Et d’un coup de reins, j’étais dans son antre chaude et humide. L’urgence me pressait alors je m’activais, la labourant de mes coups de reins, les lèvres pincées dans une expression de plaisir intense. Oh oui, je me libérais enfin de la frustration et de la tension sexuelle qui me brouillait l’esprit à chacune de nos séances. Agrippé à ses hanches, je m’enfonçais un peu plus à chaque fois dans son antre. Je sentais ses parois humides emprisonner mon chibre. Comme si c était le dernier jour de ma vie, je la prenais avec passion. Je sentais qu’elle s’accrochait à mon cou avant qu’elle ne m’embrasse avec ardeur. Mêlant ma langue à la sienne, ses gémissements se perdaient dans ma bouche. Quand soudain, des petits coups furent frappés contre la porte suivit de la voix d’Elena, qui semblait légèrement décontenancée en découvrant que la porte avait été fermée à clé :

« Docteur Cornick, votre patient suivant a décommandé. »

Sans cesser mes coups de butoir, j’écartais mes lèvres de Gwen, juste assez pour élever ma voix et dire :

« D’accord, Elena, je vous remercie. Je vais prolonger ma séance avec Mademoiselle Sheppard, mais ne facturez qu’une séance.

Entendu, je note. »


J’entendis ses pas disparaître tandis qu’elle semblait retourner s’installer derrière son bureau. J’allais pouvoir réellement profiter de ce moment de dépravation. Plaçant mes mains sous les fesses de ma partenaire, je la soulevais et l’emmenais sur le fauteuil que j’avais occupé au début de cette séance. Si j’avais su qu’il me servirait à empaler Gwen sur ma queue… j’en aurais pris un légèrement plus large mais il allait faire l’affaire. Je m’y assis ce qui me permit de m’enfoncer profondément dans sa fente. Si j’avais adoré la prendre sur mon bureau, l’avoir sur mes cuisses était un pur délice. Je ne l’aurais pas avoué à voix haute mais la peur de se faire surprendre, l’adrénaline que me procurait cette frayeur s’ajoutait à mon plaisir sexuel. J’invitais Gwendolynn à effectuer un mouvement de haut en bas. Je le relevais son pull puis je libérais sa poitrine, la laissant remuer au rythme de ses mouvements. Puis, je capturais l’une des pointes rosies qui me narguait. Ma langue caressa sa peau, ne rechignant pas à la tache. Puis, j’aspirais son téton entre mes lèvres. Mes dents mordillèrent doucement son mamelon avant de le laper à nouveau, soulageant la légère douleur que je lui avais infligé.

Je n’aurais jamais cru qu’un jour, je me laisserais tomber dans les affres du plaisir avec une patiente. Je me targuais d’avoir une certaine maîtrise de mes émotions et de mes pulsions sexuelles. Mais face à Gwendolynn… j’avais perdu toute contenance. Pourtant, j’avais longtemps tenu en laisse mes envies mais j’avais craqué, les lèvres de Gwendolynn sur les miennes avaient réveillé tous les désirs enfouis dans mon esprit. Elle était ma faiblesse, je ne pouvais rien faire face à ses grands yeux noisettes. Quand ses lèvres pleines se tordaient en une grimace de tristesse, je ne pouvais rien lui refuser. Alors oui, j’étais faible face à elle. Gwendolynn n’en avait sûrement pas conscience, mais j’étais à sa merci. Elle pouvait faire de moi ce qu’elle voulait, j’étais à ses pieds, attendant de savoir comment combler ses désirs et si elle me voulait en elle, je le ferais. Je l'empalerais aussi souvent qu’elle le voudrait. Je n’étais qu’un homme faible.
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Gwendolynn A. Sheppard

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MessageSujet: Re: La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry   La consultation mensuelle est arrivée - PV Henry EmptyMer 20 Déc 2023 - 12:01

La saveur du risque est sans égale. Jamais Henry ne s’est montré aussi audacieux à mon égard qu’en cet instant. J’aime cette facette entreprenante. J’ai enfin l’impression qu’on est sur la même onde, lui et moi. J’ai eu si peur lorsqu’il m’a repoussé. J’ai bien cru qu’il ne voulait plus de moi. C’est horrible comme sensation. J’ai vraiment eu l’impression que mon cœur venait d’être arraché et brisé en mille morceaux. Je ne veux plus jamais connaître ça. Je veux continuer de sentir le goût de la passion sur mes lèvres, ainsi que toutes les choses que son contact fait naître en moi. La fulgurance de ses baisers, ses mains posées sur moi qui me découvrent et m’explorent. Je lui appartiens. Il peut tout avoir de moi, sans concession aucune face à ses conditions.

Son membre contre mon intimité encore recouverte de mon sous-vêtement me rend dingue. Il ondule contre moi et je l’accompagne dans ses mouvements. Je me sens prête à l’accueillir. Mais ce sont ses doigts qui viennent se perdre dans mes replis après qu’il ait repoussé le tissu de mon tanga. Et même si j’ai juré de rester silencieusement, la façon dont il me fouille et son pouce sur mon clitoris me rendent dingue. J’étouffe tant bien que mal les gémissements qu’il fait naître dans ma gorge. Mes parois se referment autour de ses doigts tandis qu’il me prépare pour sa prochaine intrusion. Je suis prête. Je suis impatiente. Fermement accrochée à ses épaules, je tente de garder pied face au plaisir qui enfle dans mon bas-ventre. Henry m’accorde un simple instant de répit, le temps pour lui de présenter son gland contre mon entrée. Je tente de reprendre mon souffle, mais sa pénétration est rude. Empalée par son membre, un gémissement sonore m’échappe. Cambrée dans sa direction, il ne perd pas de temps à s’activer en moi. Chacune de ses pénétrations sont puissantes. Je sens sa queue coulisser en moi et revenir tout aussi durement. Son gland tape à un endroit précis qui me rend dingue. Je serre les dents pour m’éviter de gémir sous ses assauts. Ses doigts se resserrent autour de mes hanches tandis qu’il me laboure. Le contrôle m’échappe. Je gémis son prénom avant de me saisir de sa nuque et de l’embrasser avec passion. Mes gémissements viennent mourir entre ses lèvres. Sa langue se mêle à la mienne. J’ai l’impression d’être au paradis.

Il doit bien sentir, lui aussi, qu’on se complète à la perfection. Mon intimité a été faite pour l’accueillir parfaitement. Il me remplit à merveille. La seule chose qui me manque à l’heure actuelle, c’est de pouvoir exprimer librement mon plaisir pour qu’il sache à quel point j’aime ce qu’il me fait. Que je l’aime lui, tout simplement. Je perds petit à petit pied à la réalité quand soudainement, des coups sont frappés contre la porte. Je me fige et un élan de panique me saisit lorsque la voix de la secrétaire s’élève dans mon dos. Henry a fermé la porte, donc elle n’a pas pu l’ouvrir. Il détache sa bouche de la mienne, mais continue de me pilonner une fois la surprise passée. Mes yeux s’écarquillent de surprise. Je suis tiraillée entre l’envie qu’il arrête pour qu’on ne se fasse pas prendre et le plaisir qui enfle à chacune de ses intrusions. J’écoute à peine ce qu’il répond à cette Elena, sujet de ma précédente jalousie. Mes mains sont pressées contre ma bouche pour éviter que mes gémissements ne s’échappent. Dès lors qu’elle s’éloigne, Henry me soulève. Je m’accroche à sa nuque et enfouis mon visage dans sa nuque où je dépose mes lèvres. Je tente de reprendre mon souffle. Je sens les parois de mon intimité pulser autour de son membre à mesure qu’il se déplace. Nous trouvons place sur son fauteuil où je m’étais lovée quelques instants plus tôt afin de m’entourer de son odeur.

Tu es complètement fou, on aurait pu se faire attraper, je souffle sans mettre la moindre conviction dans mes paroles.

Installée à califourchon sur ses cuisses, sa queue me pénètre jusqu’à la garde. Ses mains m’intiment de me mettre en mouvement, et aussitôt, je m’exécute. Je le chevauche tout en tandis qu’il soulève mon pull. Je lève les bras pour m’en débarrasser, et Henry en profite pour baisser mon soutien-gorge et libérer mes seins. Il se saisit de l’une de mes pointes. Mon ventre se tord de plaisir. Un miaulement de plaisir s’échappe de mes lèvres tandis qu’une de mains glisse dans ses cheveux pour maintenir la caresse de sa bouche à cet endroit de mon anatomie.

Si bon… je gémis tout en continuant de m’empaler sur son membre tandis qu’une douce chaleur s’installe progressivement dans le creux de mon estomac.

J’attrape une de ses mains autour de mes hanches et lentement, je guide ses doigts le long de mon corps pour qu’ils viennent se poser sur mon paquet de nerfs qui a expressément besoin de ses attentions.
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