Dirty New-York

Qui a dit que le linge sale se lavait uniquement en famille ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Pourquoi tu me suis ?

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyLun 11 Avr 2016 - 19:20

Je sortis de chez moi en embrassant ma mère. C'était une habitude, je ne sortais jamais de chez moi sans ce petit rituel avec elle. Même lorsque nous nous disputions. Bon, l'embrassade était forcément moins chaleureuse mais, nous n'abandonnions pas cette habitude. Je remis mon sac sur mon épaule et m'avançais dans la rue.
Aujourd'hui, je n'avais pas cours mais comme chaque matin, j'allais courir un peu. Je mis mes écouteurs aux oreilles et fit rugir la musique dans mes oreilles. Mes frères s'inquiétaient souvent lorsque je partais courir. D'après eux, une fille en débardeur, legging était une cible potentiel d'un malade mental... Des conneries ! Il ne m'était jamais rien arrivé ! En plus, j'allais toujours courir dans des endroits où il y avait assez de monde pour que l'on puisse remarquer si jamais un fou me sautait dessus... Et puis, je savais me défendre grâce à eux ! Je savais me battre, rendre les coups... Ok, je n'avais pas autant de force qu'un homme mais au moins, si jamais je devais me défendre, je savais que je saurais comment m'y prendre.


Après plusieurs kilomètres, je m'arrêtais à mon point de repère. Un des robinets du parc. Essoufflée, je m'étais penchée en avant, appuyée sur mes cuisses. Lentement, je reprenais mon souffle. Finalement, je me dirigeais vers le robinet. Je bus à grandes gorgées pour éviter la déshydratation. Finalement, je marchais en sens inverse. Je ne m'asseyais pas, sinon c'était les courbatures assurées !! Lorsque j'arrivais près d'un banc, je décidais de m'étirer quelques minutes, histoire de soulager mes muscles endoloris. Une fois étirée, je continuais de marcher, toujours avec ma musique à fond. Je ne regardais plus vraiment ce qui m'entourait. Les paysages étaient tous les mêmes, certaines têtes me semblaient même familières. Soudain, je me sentis comme observée... Je me tournais mais ne vis personne de suspect. Pourtant, je sentais comme si quelqu'un me regardait, m'observait en secret... Je me mis à avancer plus vite en espérant que ce sentiment disparaîtrait mais rien à faire... Paniquée, je sentais les larmes monter, je tremblais de peur. J'allais alors me cacher derrière un buisson comme une enfant. Je m'agenouillais et essuyais les larmes qui avaient coulé le long de mes joues. Calme toi, Risa, ce n'est rien, tu panique pour rien !, me rassurais-je... En vain.
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyLun 9 Mai 2016 - 9:19

Comme tous les matins, Marisa quittait sa demeure pour aller courir dans les jardins de Brooklyn et comme tous les matins, Noa était prêt à faire de même. Son obsession pour la jeune femme le menait à enfiler un jogging ainsi qu’une paire de baskets. Dans le hall de son immeuble, le jeune homme observait la demoiselle claquer la porte derrière elle. Il savait qu’elle avait déposé une baiser sur la joue de sa mère avant de partir et même s’il s’agissait de sa mère, Noa ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Il voulait que ça soit sur sa joue à lui qu’elle dépose un baiser et non pas sur celle d’un autre ; même si c’était sa mère. Discrètement, il attendit qu’elle s’éloigne assez pour pouvoir franchir la porte de son immeuble et se mettre à trottiner pour la suivre. Noa n’aurait aucun mal à la rattraper et à dépasser tellement son rythme de course était supérieur à celui de Marisa, mais il se freinait pour pouvoir la suivre et l’observer de loin.

Observer. C’était ce que Noa faisait de mieux. Il n’osait pas encore l’aborder parce qu’il ne saurait pas quoi lui dire. Il ne saurait pas comment amorcer une conversation. Il voulait que ce soit parfait. Il ne voulait pas d’une première rencontre ratée, ni d’une seconde d’ailleurs. La perfection. Marisa la méritait, ni plus, ni moins. Alors il attendait, encore et encore, l’observant de loin, supportant ce manque de l’avoir auprès de lui une bonne fois pour toute. Et pour quelle raison ? Pour une rencontre parfaite. Et oui, il fallait ce qu’il fallait ! Le plus discrètement possible, Noa courrait derrière Marisa. Il avait un avantage pour lui : elle écoutait de la musique à travers ses écouteurs, et par conséquent, elle ne l’entendait pas courir derrière lui. Une fois dans les jardins de Brooklyn, il n’y avait plus rien de suspect à ce que Noa court derrière la jeune femme ; il y a plusieurs joggeurs dans ces lieux donc suivre quelqu’un n’était pas vraiment bizarre. Sauf que malgré ça, le jeune homme restait tout de même sur ses gardes car si jamais elle se retournait, il devait sauter dans le premier buisson qui croiserait sa route afin qu’elle ne le voit pas.

Sauf que rester concentré était assez compliqué quand il avait une magnifique vue sur les fesses de Marisa. Son corps nu était devenu une autre véritable obsession. Il y avait tellement de choses qu’il rêvait de lui faire. Il voulait y réaliser absolument tous ses fantasmes ; un par un. Mais pour l’instant, il ne pouvait pas. Pas encore. Le fait de penser sans arrêt à Marisa courant devant lui avait contribué à ce que Noa ne se rende pas compte des kilomètres qu’ils avaient parcourus ensemble. Ce fut quand il vit le point stratégique apparaître qu’il commença à ralentir le rythme. Il savait qu’elle allait s’arrêter là pour boire. Il se glissa derrière le tronc d’arbre de d’habitude. Même en reprenant son souffle il continua de l’observer discrètement. Ce qu’il y avait de bien avec sa cachette c’était que personne du parc ne pouvait se rendre compte de ce qu’il était entrain de faire. Il aurait sans aucun doute eu de problème avec un passant si on s’était rendu compte qu’il suivait une jeune femme innocente.

Il continua ses observations quand elle arriva au banc situé un peu plus en avant de la fontaine. Il la regarda s’étirer et songea qu’il faudrait peut-être qu’il fasse de même afin d’éviter les courbatures, mais il ne pouvait pas détacher son regard d’elle. Il ne pensait à rien d’autre qu’à elle. Puis lorsqu’elle se remit en route, il fit de même. Marisa avait fait le choix de marcher. Toujours à distance raisonnable, il fit de même. Après quelques mètres, il vit la position de son corps changer, signe qu’elle se sentait observer. Sans plus attendre, il se faufila derrière le premier arbre. Noa eut l’impression que son cœur s’était arrêté tellement il avait craint qu’elle ne le voit. Il prit une grande inspiration avant de jeter un coup d’œil et la voir continuer son chemin. Puis aussitôt, il se remit à nouveau en route. Elle avait accéléré l’allure. Qu’est-ce qui lui avait fait peur comme ça ? Sans plus attendre, Noa se mit à chercher un canard dans les quelques mètres à la ronde. Marisa avait peur des canards ! Il n’avait rien contre ces volatiles, mais il tuerait chacun d’entre eux qui oseraient lui faire peur. On ne faisait pas peur à son âme sœur, c’était proscrit !

Puis, sans comprendre, il la vit se cacher derrière un buisson. Il y avait définitivement un canard là-dessous ! Sauf que Noa n’arrivait pas à trouver ce maudit piaf ! À croire qu’il n’existait pas ce canard ! Mais Marisa avait forcément peur de ça ! Ou alors… Le fourbe s’était enfui avant qu’il n’ait le temps de réagir. Le jeune homme serra les dents et se tourna vers le buisson où elle avait pris refuge. Que devait-il faire ? Devait-il aller la retrouver et la consoler ? Aller lui promettre qu’il tuerait ce canard dès qu’il croiserait sa route ? Il n’en savait rien. Ce n’était pas une rencontre parfaite ça ! C’était… c’était une rencontre de circonstance mais… Nerveusement, il passa une main sur sa nuque. Il avait l’air un peu con à faire le pied de gru comme ça au milieu de chemin. Pourquoi est-ce que Marisa ne facilitait pas les choses en sortant de là et en reprenant son chemin comme si de rien était ?! Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle rende ça difficile, hein ? Une vague de colère traversa le jeune homme mais il prit une grande inspiration pour se calmer et se pinça l’arrête du nez. Il compta jusqu’à dix lentement.

Il semblerait que le destin ait décidé de leur rencontre plus tôt que ce que lui avait souhaité. Dieu était vraiment bizarre ! Il lui ramenait son âme sœur et il osait décider de quand et où leur rencontre allait se faire. Il était gonflé celui-là ! Après avoir tapé du pied pour expulser sa frustration, il prit la direction du buisson. C’était plus fort que lui, il était obligé de faire ça discrètement. Il s’approcha lentement et veilla à ne marcher sur aucune brindille d’arbre pour signaler sa présence. Finalement, il entendit des reniflements. Marisa pleurait… MAUDIT CANARD ! Noa mit rapidement le canard de côté quand il aperçut ses magnifiques cheveux bruns. Il arriva face à elle et se planta devant elle pendant quelques secondes, ses yeux gris acier la surplombant. Puis finalement, il osa ouvrir la bouche :

- Tout va bien ?

Le jeune homme n’avait pas l’habitude d’entendre le son de sa voix, aussi ça lui faisait toujours bizarre de s’entendre parler. Mais il passa outre cette sensation étrange et se concentra uniquement sur Marisa dont les joues étaient encore marqués par les larmes qu’elle avait essuyé préalablement.
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyJeu 11 Aoû 2016 - 21:16

Mon cœur cognait violemment contre ma poitrine. J’essayais de me raisonner, j’étais tout simplement ridicule ! Il n’y avait personne, j’étais seule ! Alors pourquoi me sentais-je observée ? D’où ma peur venait-elle ?? Je n’avais pas vu de canard… A moins que mon instinct me prévienne que justement, il y en avait dans les parages. Allez savoir pourquoi, mais j’avais une peur bleue des canards. Pourtant, j’étais du genre dure à cuire mais les canards… Je fuyais devant eux. J’essayais de voir s’il y en avait un dans les parages mais rien… Je m’asseyais et commençais à sangloter comme une idiote. C’était bête d’avoir peur pour rien… Peut-être que finalement c’était à cause de mes frères et de leurs idées qu’un potentiel psychopathe fasse de moi sa prochaine victime… Eh merde ! Finalement, j’essayais de reprendre mon courage à deux mains. Après tout, j’avais grandis avec des garçons qui m’avaient appris à me battre ! Je m’essuyais à nouveau les yeux assez rapidement.

Alors que je soufflais comme pour expulser ma peur, une voix s’éleva devant moi. Je sursautais légèrement. Je n’avais pas entendu le jeune homme s’approcher. J’étais bien trop occupée à surveiller qui me suivait ou non pour y faire attention. Précipitamment, je me relevais en essayant de dissimuler toute trace de peur. Si ça se trouvait, il m’avait vu bondir derrière le buisson comme une folle et il s’inquiétait pour ma santé mentale…

« Euh, oui, oui je vais bien, j’ai juste cru que… Non, je suis juste un peu bête… Merci quand même… »


Je lui fis un sourire pour rassurer l’inconnu qui me faisait face. Je ne me voyais pas lui expliquer que j’avais eu la sensation qu’on me suivait, ni lui expliquer que j’avais eu une peur inexplicable ! Je risquais de passer pour une espèce de folle…
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptySam 3 Sep 2016 - 13:26

La suivre. C’était une nécessité. Il ne fallait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit, Noa se l’était juré. Il allait être son garde du corps. Il empêcherait quiconque de l’approcher. C’était donc à une distance respectable d’elle qu’il courrait. Il ne la quittait pas une seule seconde du regard. Il était hors de question qu’il la perde de vue. Fort heureusement pour lui, il connaissait le parcours qu’elle effectuait lors de son jogging alors si jamais elle venait à disparaître, il la retrouverait facilement. Et s’il ne la retrouvait pas, cela signifierait très clairement que quelqu’un l’avait enlevé ou lui avait fait du mal. Rien qu’à cette pensée, Noa sentit la colère monter en lui. Non cela ne pouvait pas arriver ! Personne n’était autorisé à l’approcher, ni à lui faire du mal ! Il prit une grande inspiration afin de se calmer. Non, il ne fallait pas qu’il s’emballe trop vite. Personne n’allait lui faire du mal.

Ça c’était sur la théorie parce que quand il se rendit compte qu’elle était entrain de pleurer, Noa crut devenir fou. Il ne savait pas comment réagir parce qu’il n’y avait absolument aucune raison pour qu’elle pleure. Peut-être avait-elle vu un canard sans que lui ne le remarque ? Non, c’était impossible !! Noa avait des yeux partout ! Mais en même temps, ça ne pouvait être qu’un canard. Et du coup, Noa ne savait pas du tout quoi faire pour qu’elle cesse de pleurer. Lui promettre d’aller tuer ce canard qui l’avait effrayé ? Il devait aller la voir. Il était le seul à pouvoir la consoler. Son épaule avait été faite pour elle après tout. Tout son être avait été crée pour elle, c’était donc normal que ce soit lui qui la console. Mais c’était loin d’être la rencontre parfaite qu’il avait imaginé. Alors du coup, il ne savait pas quoi faire. Et ne pas savoir quoi faire, ça l’énervait. Néanmoins, Noa se calma du mieux qu’il put.

Finalement, il se dirigea vers le buisson où elle avait pris refuge. Il veilla à ne pas marcher sur une brindille, ni à faire le moindre bruit. Il avait tellement l’habitude de faire attention où il marchait que s’en était devenu automatique. De toute sa hauteur – parce que Noa était plutôt grand – il surplomba la demoiselle. Elle était là, devant lui, plus belle que jamais malgré ses larmes. Il n’avait qu’une envie, c’était de se jeter sur elle et de ne plus jamais la lâcher. Elle était à lui et à personne d’autre. Il lui demanda comment elle allait. C’était sorti tout seul si bien qu’il en fut surpris. Noa connaissait à peine le son de sa voix, si bien qu’à chaque fois qu’il parlait, il n’avait pas l’impression que ce soit lui qui parlait. Il vit Marisa se lever précipitamment. Noa gardait un air purement neutre, n’ayant pas l’habitude de montrer ses émotions tandis qu’elle lui assurait qu’elle allait bien. Bien évidemment, il savait qu’elle mentait.

- Tu es sur ? Parce que s’il se passe quelque chose, je suis disposé à t’aider.

Il avait envie qu’elle lui dise où se cachait ce maudit canard afin qu’il puisse aller l’égorger et le plumer pour le préparer ensuite en canard laqué ! Hormis penser à ce canard, Noa ne put pas s’empêcher de trouver que le sourire de Marisa était magnifique. Pourquoi est-ce qu’il n’avait pas pris son appareil photo pour immortaliser ce moment ?! Quel idiot il pouvait être !
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyVen 9 Déc 2016 - 18:36

J’étais terrorisée. Vraiment, je sentais bien que quelqu’un me traquait dans le jardin. Je n’aurais pas su expliquer ce qui me faisait penser cela mais je le sentais. Quelqu’un me suivait et je trouvais ça glauque. Et flippant, je commençais à m’imaginer des scénarios plus fous les uns que les autres. Mais dans tous mes scénarios, la fin était la même, je m’imaginais morte… Je pensais alors à ma pauvre maman que j’allais laisser seule. Eh oh Risa, arrête de te torturer ! Tu vas pas mourir !

Mais au moment où mon cœur semblait sur le point de jaillir hors de ma poitrine, j’entendis une voix masculine derrière moi. J’avais sursauté mais je m’étais sentie rassurée. Je n’étais plus seule, je me sentais en sécurité. Bah oui, dans ma logique, si cet homme me voulait du mal, il ne m’aurait pas parlé… Il m’aurait agressé directement, surtout que j’étais totalement seule. D’ailleurs, il insista pour m’aider. Je lui fis un nouveau sourire qui se voulait rassurant.

« Non, ne t’en fais pas… J’ai juste eu un peu peur. Ca m’apprendra à regarder des films d’horreur ! » terminai-je en riant doucement.

Bon, généralement, dans les films d’horreur, les jeunes filles disparaissaient dans la nuit, pas en pleine journée. Mais on ne savait jamais. Dans le monde réel, il n’y avait pas d’heure pour se faire enlever…
Face à mon nouveau sauveur, je me balançais légèrement avant de lui demander :

« Tu t’appelle comment ? »


Autant en profiter pour faire connaissance non ? Et puis, il n’avait pas l’air bien méchant. Il ne ressemblait pas un tueur fou traquant ses victimes avant de les tuer dans les bois.
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyVen 16 Déc 2016 - 19:46

Pour la première fois de sa vie, Noa adressait la parole à Marisa et cela ne se passait pas du tout comme il l’avait prévu. Il n’aimait pas quand les choses arrivaient au hasard. Il aimait quand il avait tout planifié. Mais il semblerait que le destin en ait décidé autrement. Et cela le contrariait fortement ! Il était en colère. Non pas contre Marisa, elle n’y était pour rien dans cette histoire. Il était en colère contre lui. Et contre ce maudit canard qui l’avait fait pleurer – oui parce que ça ne pouvait pas être autre chose qui l’avait faite pleurer, c’était impossible ! Sauf qu’il n’avait pas vu ce maudit piaf. Et heureusement pour lui parce que Noa lui aurait fait sa fête ! Il l’aurait plumé pour en faire du canard laqué ! Ou il l’aurait revendu à un traiteur chinois pour en faire parce que Noa ne savait pas cuisiner. C’était d’ailleurs étonnant qu’il ne soit pas mort de faim étant donné la nullité dont il faisait preuve dans ce domaine.

Il offrit son aide à Marisa pour arranger son souci, chasser ce qui lui faisait peur. Peut-être pourrait-elle le renseigner sur le canard qui lui avait fait peur ? Parce que c’était évident qu’elle, elle l’avait vu. Louper quelque chose dans la vie de Marisa ne faisait pas parti des habitudes de Noa. Il savait absolument tout d’elle, jusqu’au vernis qu’elle avait sur les orteils. D’ailleurs, en parlant de ça, Noa adorait la couleur qu’elle avait choisi pour son vernis ! Mais en même temps, c’était à se demander ce qu’il n’aimait pas chez elle. Il trouvait tout absolument parfait chez elle. En même temps, il était difficile que cela en soit autrement puisque Marisa était son âme sœur et qu’elle était faite pour lui plaire. À lui, et à personne d’autre !! Que cela soit clair ! Le premier homme qui l’approcherait se ferait tuer sur le champ. C’était d’ailleurs déjà assez compliqué pour lui de supporter qu’elle ait des frères. Après tout, c’était lui qui était son frère, en plus d’être son âme sœur. Et si la vie l’avait arraché à lui pour mieux lui rendre ensuite, c’était uniquement pour qu’ils puissent être ensemble sans le moindre problème.

Les films d’horreur… Ah oui, Noa les regardait aussi. En même temps, quand elle regardait un film, il regardait le même, tout en regardant dans ses jumelles. Il mettait le film en bruit de fond pour entendre les paroles. Les images, il les voyait à travers ses jumelles. Tout un programme que Noa s’évertuait à suivre. Chez lui, il avait tout les films que Marisa aimait. Il était normal qu’il ait les mêmes goûts qu’elle. Quand elle lui demanda quel était son prénom, il faillit lui balancer qu’il était anormal qu’elle ne le connaisse pas. Ils étaient âme sœur, ils ne pouvaient que se connaître. Lui, il connaissait tout d’elle ! TOUT !! Elle n’avait pas le moindre secret pour lui ! Il savait même quels sous-vêtements elle portait en cet instant même.

- Noa, lâcha-t-il simplement.

Il aurait bien voulu passer à autre chose, mais il se souvint qu’officiellement, il ne connaissait pas Marisa. Il était donc de vigueur qu’il lui retourne la question. Sauf qu’entre sa réponse et sa question il s’était tout de même passé plusieurs secondes.

- Et… Et toi ?
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyMar 18 Avr 2017 - 20:08

Heureusement que mon sauveur était là. Il avait sûrement dû faire fuir mon potentiel agresseur en s’approchant de moi. J’avais beau me vanter auprès de mes frères que je savais me défendre, la vérité était tout autre. En réalité, je savais bien que je ne ferais pas le poids face à un homme. Je courrais vite et grâce à mes jogging matinaux, j’avais un bon souffle. Mais question force… Malgré mon apparente confiance, je restais une petite trouillarde. Seulement, j’avais appris à ne pas le montrer. Surtout lorsqu’un de mes frères étaient dans les parages. Si je les écoutais, je finirais enfermée dans une tour d’ivoire où personne ne pourrait jamais venir me voir en dehors de ma famille. Ils étaient extrêmement protecteurs avec moi. Parfois, je trouvais ça très mignon et puis des fois… Ils étaient étouffants. J’avais vingt-un ans, pas cinq ans. Ils ne me voyaient pas comme une adulte digne de confiance et parfois, c’était pesant. Pourtant, même mes parents me laissaient une certaine liberté. Sauf que lorsqu’un de mes frères vivant encore à la maison, Enrique et Naël, décidait que non je devais rester à la maison, mes parents avaient du mal à leur tenir tête. L’inconvénient d’être la seule et unique fille, en plus d’être la dernière.

Nous n’avions pas quitté le buisson où je m’étais faufilée. Le jeune homme qui me faisait face semblait ne pas vouloir bouger du coup, je fis de même. J’avais encore un peu peur, des fois que la personne qui me suivait se soit caché derrière un arbre pour me suivre quand je serais de nouveau seule. Heureusement que je ne passais jamais par les ruelles désertes. J’en avais un peu peur. Et puis, grâce à mes frères, j’essayais toujours au maximum de me mettre dans des situations dangereuses.
J’avais demandé au jeune garçon son prénom. Il m’avait répondu qu’il s’appelait Noa. Avec un sourire chaleureux aux lèvres, je lui répondis en lui tendant la main :

« Je suis enchantée de te rencontrer, Noa. Je m’appelle Marisa mais tout le monde m’appelle Risa. »

C’était tout moi ça, me faire un ami dans une situation totalement insolite. J’avais toujours été quelqu’un de sociable, je parlais très facilement aux gens qui m’entouraient. Et rapidement, je tissais un lien avec ceux que je rencontrais, qu’il soit solide ou pas. J’étais de ces personnes qui aimaient être bien entourées, avoir un grand cercle d’amis.

« Toi aussi tu viens courir ici le matin ? » Lui demandai-je lorsque je me rappelai que j’étais arrivée dans le jardin grâce mon jogging matinal.
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyJeu 25 Mai 2017 - 21:02

S’il y avait bien une chose que Noa détestait plus que tout, c’était de ne pas contrôler ce qu’il se passait autour de lui. Il aimait avoir un contrôle absolu sur tout et surtout sur sa relation avec son âme sœur. Sa rencontre avec elle ne devait pas se passer de cette manière et certainement pas en jogging ou ici. Non, Noa voyait les choses en grand, beaucoup plus grand ! Et ça ne s’était pas passé ainsi. Il avait un besoin irréfutable de casser quelque chose, de péter un câble tout simplement afin de se calmer. Mais quelque part, quelque chose avait fait peur à la belle Marisa et il était tout simplement hors de question qu’il la laisse dans cet état-là. Il était son héros ! Il fallait qu’il apparaisse ainsi. Après tout, le destin avait voulu qu’ils se retrouvent : Dieu avait fait en sorte que sa petite sœur Marise se réincarne en Marisa. Ce n’était pas pour rien. Dieu avait retiré le statut de sœur à l’âme sœur de Noa pour que celui-ci puisse vivre pleinement son amour avec elle.

Quand elle lui demanda son nom, il faillit lui répondre « Quoi ? Tu ne me reconnais pas ? » car après tout, c’était aussi l’âme de sa sœur. Et ils s’étaient côtoyés auparavant. Mais peut-être qu’elle avait besoin d’un petit coup de pouce pour se souvenir de lui. Aussi, il lui répondit son prénom mais au départ, il ne jugea pas spécialement utile de lui demander la pareille. Sauf que s’il ne lui demandait pas, ou il allait passer pour un impoli, ou pour le psychopathe qu’il était mais jamais il ne reconnaitrait ce statut. En retour, elle se présenta même si ce n’était pas vraiment la peine en ce qui le concernait puisqu’il savait tout d’elle. Il se retint de grimacer en entendant ce surnom dont tout le monde l’affublait. Pourquoi changer un prénom aussi magnifique que celui de Marisa ? Il ne le comprenait pas. Quand il le prononçait, il avait l’impression qu’il avait du miel dans la bouche : c’était sucré et doux en même temps.

Noa fixa la main qu’elle lui tendait et il hésita l’instant d’une seconde avant de la prendre et la serrer délicatement. Le contact de sa main dans la sienne provoqua un sentiment étrange en lui. C’était tellement bon de pouvoir réellement la toucher. Il avait attendu cet instant toute sa vie. Il avait attendu longtemps avant de pouvoir la toucher et profiter de sa douceur. Cette fille était vraiment parfaite. Tellement parfaite, tellement magnifique. Noa était davantage certain qu’elle et lui étaient faits pour être ensemble. C’était impossible autrement. Bien évidemment, c’était la première fois qu’elle le voyait. Et pourtant, il ignorait combien de fois il avait été présent auprès d’elle. Tellement proche qu’il aurait pu la toucher un millier de fois, mais il ne l’avait jamais fait. Il hocha la tête dans un premier temps lorsqu’elle lui demanda s’il venait courir le matin. Bien évidemment qu’il courrait le matin : il faisait absolument tout comme elle.

- Oui, j’aime bien le parc, répondit-il.

C’était un énorme mensonge parce que ce qu’il aimait, c’était bien évidemment Marisa. Le parc, il s’en foutait royalement. Le monde était uniquement peuplé d’elle, il n’y avait rien d’autre qui l’intéressait. Les mains à présent bien rangées dans les poches, Noa songea qu’il ne se laverait plus la main. Mais c’était complètement idiot. Mais il chérirait éternellement le souvenir de ce premier contact.

- Est-ce que… est-ce que tu as encore peur ou…. ?

Noa était vraiment déterminé à aller tuer le canard qui effrayait Marisa. Seulement voilà, il n’entendait absolument aucun bruit qui pourrait être significatif de la présence d’un de ces maudits volatiles. Si elle lui disait que oui, il serait capable de se mettre en chasse pour trouver l’animal et l’égorger sans préavis et sans la moindre pitié. On ne faisait pas peur à sa dulcinée !!!
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptySam 29 Juil 2017 - 15:55

Ma mère avait toujours eu peur de mon caractère sociable. Bien sûr c’était une bonne chose, sauf que j’avais souvent tendance à avoir la discussion facile, même avec des inconnus. C’était plus fort que moi, lorsque je pouvais engager la conversation, je le faisais sans me poser de questions. Plus d’une fois, mes frères m’avaient dit que c’était comme ça que je finirais par tomber sur un fou qui m’enlèverait et me séquestrerait. Bon, je savais tout de même voir quand une personne n’était pas nette et que je devais l’éviter. Ma famille avait tendance à tout dramatiser !

J’étais d’ailleurs plutôt contente car j’avais fait la connaissance de Noah qui s’était avérer être plutôt sympa. Et puis, il venait peut-être de me sauver la vie. J’étais persuadée que l’on me suivait. Je me sentais réellement observée, Noah avait peut-être fait fuir mon potentiel agresseur. Je priais pour qu’il ne nous suive pas et me laisse tranquille.

« J’adore ce parc, ici, je peux courir tranquillement, surtout le matin, quand il n’y a pas grand monde… Ca te dirait de courir avec moi le matin ? Je me sentirais un peu plus rassurée si j’étais avec toi. »

Bon, je ne le connaissais que depuis quelques minutes mais quelque chose me disait qu’il me protégerait, un peu comme un ange gardien. Bon, j’exagérais mais c’était dans l’idée. Noah était venu à mon secours une première fois, pourquoi pas une deuxième. Avec cet épisode, j’avoue que j’avais un peu peur de courir tout seule à nouveau…

« Euh non plus tellement, tu as dû faire fuir la personne qui me suivait… A moins que ça soit un canard… Il y en a parfois et je déteste ces bêtes… J’ai toujours peur qu’ils me pincent. C’est bête, je le sais mais bon… »


Je me couvris les bras de mes mains en regardant à droite à gauche. Je détestais les canards. Petite, un canard m’avait pincé la main alors que je voulais le caresser. Et depuis ce jour, j’en avais toujours eu peur. Je m’en méfiais toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyMer 13 Sep 2017 - 10:21

Marisa était très loin de la vérité quand elle lui demanda s’il venait souvent courir dans le parc. Bien évidemment qu’il y venait souvent. Il y venait à la même fréquence qu’elle. Il la suivait et la traquait. Il ne voulait pas la quitter un seul instant des yeux. Il voulait connaître son emploi du temps à la seconde près. Il était hors de question qu’il en soit autrement. Quand il la perdait des yeux, ce n’était pas à elle qu’il en voulait : c’était à lui. Il se détestait d’avoir eu une seconde d’inattention : la seconde qui avait permis à Marisa de disparaître de son champ de vision. Elle était à lui et uniquement à lui. C’était son âme sœur, il ne pouvait en être autrement. Alors il fallait qu’il la garde auprès de lui, tout le temps.

Quand il lui avait répondu, il ne lui avait pas vraiment retourné la question, mais Marisa prit l’initiative de lui raconter qu’elle aimait le parc pour les avantages qu’il présentait le matin : pas beaucoup de monde. Son cœur manqua un battement quand elle lui proposa de courir avec elle afin qu’elle se sente un peu plus en sécurité. Mille fois il eut envie de lui hurler que oui il acceptait parce que ça ne pouvait pas en être autrement. Ils étaient liés. Pourquoi est-ce qu’elle ne voulait pas le comprendre directement ?! Néanmoins, il ne laissa absolument rien paraître. Il garda son calme apparent et finit par répondre :

- Pourquoi pas ? Ça nous permettra de nous connaître un peu plus.

C’était sans aucun doute la réponse la plus longue qu’il avait pu lui faire jusqu’à présent : hormis quand il lui avait dit être prêt à tout pour l’aider – notamment à égorger le canard qui lui avait fait peur. Enfin, il lui demanda si elle souhaitait rester cacher encore longtemps. Non pas qu’il voyait un inconvénient à être à ses côtés, cachés du regard des autres, mais il voulait aussi que tout le monde voit qu’elle était à lui et à personne d’autre. Et surtout qu’il était inutile d’essayer de l’approcher.

- Non ce n’est pas bête, souffla-t-il quand elle lui avoua sa peur des canards.

Bien sûr, il connaissait déjà cette peur. Par contre, il n’y avait aucune raison qu’elle ait eu peur de quelqu’un étant donné qu’il la suivait depuis le début et qu’il n’avait pas vu quelqu’un de suspect. Évidemment, il ne pensa pas un seul instant qu’il était la raison de la peur de Marisa. Pour lui, c’était inconcevable qu’il en soit ainsi. Elle ne pouvait pas avoir peur de lui. Bien au contraire, elle devait être irrémédiablement attirée par lui. Il n’y avait pas d’autre solution possible.

- Je ferais fuir les canards pour toi, lança-t-il finalement.

Bien évidemment, il ne précisa pas comment. Ça c’était son affaire à lui, pas celle de quelqu’un d’autre. Délicatement, Noa vint chercher la main de Marisa, la découvrant ainsi de ses bras. Il la ramena sur le chemin et il jeta un œil autour d’eux puis finalement il déclara :

- Aucun ennemi en vue.
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyMar 31 Oct 2017 - 23:08

Je regardais Noa. Il avait l’air plutôt timide, j’avais remarqué qu’il ne parlait pas beaucoup. Enfin, je le prenais pour de la timidité mais peut-être que je me trompais. Peut-être qu’il ne voulait pas me parler, il était peut-être réservé. Mais c’était plus fort que moi, je continuais à lui parler. J’avais fini par lui proposer de courir avec moi le matin, sa présence me rassurait. Il avait sûrement dû effrayer mon potentiel agresseur… Ou l’espèce de chose jaune qui se balade sur les marres et qui fait un horrible « coin coin » chaque fois qu’il fait un pas !
Enfin bref, Noa accepta ma proposition de courir avec moi le matin, il ajouta que l’on pourrait faire connaissance. Un immense sourire éclaira alors mon visage. J’étais rassurée. Non seulement, Noa pourrait me tenir compagnie mais en plus, il avait l’air plutôt réceptif à ma folle envie de me faire des amis. Oui, je n’étais sûrement pas très prudente et très naïve mais Noa… Je le sentais plutôt bien, je savais que nous allions bien nous entendre malgré son air réservé. Je me doutais que ce ne devait être qu’une façade ! J’étais peut-être beaucoup trop sociable mais c’était plus fort que moi. Lorsque je sentais que ça pouvait matcher avec une personne, je fonçais tête baissée.

« C’est génial ! Avec toi, à mes côtés, je me sentirais beaucoup plus rassurée. »
lui dis-je en lui touchant le bras.

Je lui souriais chaleureusement. J’étais réellement le genre de personne à laisser à tous une chance. Et me sentant très à l’aise avec Noa, je lui racontais alors ma peur des canards. J’avais peur des canards, c’était tout simplement inexplicable. Mes frères se moquaient souvent de moi parce que j’aimais souvent jouer aux dures à cuire mais il suffisant qu’un canard soit dans le coin pour que je bondisse en hurlant.
Je m’étais entourée de mes bras en observant autour de moi si un de ces maudits volatiles n’allaient pas faire son apparition… Noa me rassura me disant que ma peur n’était pas bête. J’eus un petit sourire. Il me prit la main et me prit dans ses bras. Effrayée par la possibilité qu’un canard soit là, je me laissais faire sans penser un seul instant que c’était plutôt étrange qu’un inconnu me serre dans ses bras. Mais n’étant pas méfiante de nature, je n’y vis pas le mal. Bon, c’était tout de même un peu bizarre, même pour quelqu’un d’aussi tactile que moi. Mais je ne pouvais pas le repousser, lui qui était assez gentil pour se débarrasser du canard qui m’effrayait tant.
Noa me ramena sur le chemin et m’assura qu’il n’y avait pas de canard. Mais par précaution, je n’osais pas lui lâcher la main directement… Oui, je la tenais de mes deux mains, me tenant quelque peu en retrait.

« Tu es sûr ? Pas le moindre canard ? »

Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyDim 19 Nov 2017 - 18:01

Noa n’aimait pas la tournure des événements. Il ne contrôlait pas ce qu’il se passait et rien que pour cela, il détestait la situation. Sauf que maintenant qu’il se retrouvait devant la demoiselle, il ne pouvait plus faire marche arrière : il ne pouvait plus lui faire oublier de l’avoir rencontré. Alors il allait profiter de la situation en entrant comme il pouvait dans le cercle de Marisa. Après tout, il pouvait tout autant contrôler la jeune femme de l’intérieur. Peut-être même que ça serait plus facile ainsi. Noa n’avait plus qu’à s’adapter. Il y arriverait, c’était certain. Il était prêt à tout pour avoir tout ce qu’il voulait. Et la demoiselle était précisément ce qu’il désirait le plus. Après tout, il passait son temps à l’observer de l’extérieur. Sauf que Noa n’était pas du tout préparé à ce changement. Il aura besoin de prendre du recul pour ça. Mais pas avant qu’il ne quitte Marisa en bonne et due forme.

Il se vit accepter d’accompagner Marisa lors de ses joggings matinaux. En même temps, il ne se voyait pas dire non, non plus. Bien au contraire. Plus proche il pouvait être d’elle, mieux il pouvait la surveiller. Oui, c’était une stratégie qui lui plaisait aussi – bien qu’elle lui tombât dessus sans qu’il n’ait son mot à dire. Noa devait faire les choses intelligemment. Elle semblait heureuse qu’il accepte et si elle était heureuse, alors il l’était définitivement aussi. D’ailleurs, un léger sourire vint se peindre sur son visage en réponse à celui qui éclairait le visage de la jeune femme. Être celui qui lui procurait du bonheur le gonflait énormément de fierté. Mais en même temps, c’était normal qu’il lui procure du bonheur était donné qu’ils étaient âme sœurs. Lui seul avait ce pouvoir sur elle, et personne d’autre. C’était interdit ! En revanche, il ne s’attendait pas à ce que Marisa vienne lui toucher le bras. De son côté, il n’osait pas la toucher. Il ne rêvait que de ça, et pourtant, il n’osait pas.

Quand elle lui avoua sa peur des canards, il la rassura comme il put ; il ne trouvait pas ça stupide. Bien au contraire, c’était une peur qu’il pouvait régler. Si seulement il pouvait faire disparaître tous les canards de la terre, il le ferait. Ainsi, elle n’aurait plus jamais peur. Il lui promit de faire en sorte de faire fuir ces foutus volatiles qui l’effrayaient tant. Puis finalement, il la ramena sur le chemin. Mieux valait quitter les buissons avant que des personnes trouvent ça trop bizarres. Deux jeunes personnes de sexe opposé cachées derrière un buisson, il y avait de quoi se faire des films. Il jeta un coup d’œil de gauche à droite avant de déclarer qu’il n’y avait pas un seul canard en vue. Elle ne lâchait pas sa main et bizarrement, il sentit une nouvelle vague de fierté à l’avoir à « son bras ». Elle était à lui. Oui. Rien qu’à lui. Et à personne d’autre !

- Pas le moindre, lui assura-t-il.

Ensemble, toujours en lui tenant la main, il l’attira à sa suite dans la direction vers laquelle elle se rendait en premier lieu avant de se cacher dans les buissons. Souhait-elle encore courir ? Il n’en savait rien. Elle seule prendrait la décision et il la suivrait. Après tout, c’était ce qu’il faisait depuis le début, non ? Il souhaitait tout simplement son plaisir à elle, ni plus, ni moins. Tout en sachant que son plaisir était le sien également. La loi des âmes sœurs.

À présent qu’il avait révélé son existence à Marisa, il ne savait pas du tout comment engager la conversation. Ni même de quoi parler. Comme tout n’était pas prémédité, Noa n’avait plus du tout de contrôle, et il détestait ça.
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyMer 13 Déc 2017 - 19:58

Bizarrement, au bras de Noa, je me sentais incroyablement en sécurité, protégée. Même l’éventualité qu’un canard soit proche ne m’effrayait plus. Du coup, je me détendis, sans pour autant lâcher sa main. J’étais vraiment tactile comme personne mais avec Noa, ça me semblait naturel. Oui, je ne le connaissais que depuis quelques minutes, mais son empressement à m’aider me touchait. Je sentais bien que c’était une personne sincère et incroyablement gentille.

Noa me rassura quant à ma peur des canards. Souvent, mes frères se moquaient de moi et de ma peur des canards. Ils cachaient des canards en plastique etc. Pourtant, c’était une vraie peur… Je ne comprenais vraiment pas qu’on puisse se moquer de ma peur des canards quand on vivait dans un monde où les gens avaient peur des trous dans le fromage… Si, je vous assure que j’avais déjà lu ça dans un article internet. Enfin bref, Noa était là pour me protéger, réellement. Il ne se moquait pas, il ne me jugeait pas, c’était parfait.

« Je te fais confiance alors ! »


Nous marchions au départ silencieusement, toujours mains dans la main. Je devais avouer que je n’osais pas le lâcher, sa main serrant la mienne me rassurait vraiment. Nous devions avoir l’air d’un joli petit couple. Et si ça pouvait empêcher qu’on ne s’en prenne à moi, alors oui, je pouvais le dire, j’étais en couple avec Noa. Je ne ferais sûrement pas long feu, étant donné que je ne le connaissais pas. Mais si c’était nécessaire, je savais mentir.

« Sinon, je veux tout savoir de mon sauveur ! Tu habites où ? »

Ah bah oui, j’avais un nouvel ami, je n’allais pas m’en séparer aussi vite ! Il en était hors de question ! Pauvre Noa, il ne savait pas à quel point je pouvais être un pot de colle. J’avais eu le coup de cœur pour lui, je n’allais pas le laisser partir !
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyDim 31 Déc 2017 - 15:18

Protéger la demoiselle était la mission principale de Noa. Il était hors de question que quoi que ce soit l’effraie – que ce soit en sa présence ou non. Et s’il venait à apprendre quoi que ce soit, le jeune homme se ferait un plaisir de venir remédier au problème de façon définitive. Oui, Noa pourrait commettre un meurtre pour Marisa. Elle était son âme sœur après tout. C’était donc son devoir de faire en sorte que la jeune femme soit protégée. La confiance qu’elle lui accorda alors fit gonfler l’égo de Noa si bien qu’il ne put s’empêcher de marcher avec fierté avec elle lui tenant la main. Encore une fois, c’était une preuve qu’ils étaient faits pour être ensemble. L’alchimie qui existait entre eux en était bien la preuve, n’est-ce pas ? Et Noa ne pouvait pas être le seul à le ressentir, c’était impossible.

Ils marchaient en silence. Le silence ne dérangeait pas le jeune homme. Bien au contraire, il l’appréciait peut-être plus que n’importe qui dans ce bas monde. Lui-même n’était pas très causant. Ce qui semblait être le contraire de la demoiselle qui souhaitait « tout savoir » de lui. Alors là… Si seulement elle savait tout… Il ne pouvait pas tout lui dire, c’était impossible. S’il lui disait qu’il vivait juste à côté de chez elle pour pouvoir l’observer nuit et jour, 24h/24 et 7j/7, elle prendrait peur et il risquait d’avoir des problèmes. Et personne ne comprendrait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, que c’était le destin qui les avait réunis. Que l’âme de sa jeune sœur décédée s’était réincarnée dans le corps de Marisa pour qu’ils puissent être ensemble. Non, personne ne pourrait comprendre. Et il était trop tôt pour la jeune femme pour l’apprendre. Un jour, elle saurait tout. Pas tout de suite.

- J’habite… pas très loin d’ici, dans le quartier de Brooklyn, répondit-il.

Il resta silencieux quant au fait qu’ils étaient voisins. Ou tout du moins qu’il avait pris un studio avec vu sur la maison dans laquelle elle habitait. Mieux valait ne pas trop en dire. De toute façon, il ne comptait pas non plus lui donner son adresse avec exactitude car si elle venait à débarquer à l’improviste, il devrait ranger en catastrophe l’ensemble de ses appareils qui lui permettait de regarder chez elle dans les moindres détails.

- Il n’y a pas vraiment grand-chose à savoir dans ma vie, ajouta-t-il dans l’espoir que cela freine Marisa dans ses questions.

Noa n’était pas de ceux qui adoraient raconter leur vie au détriment de certains. Non. Moins les gens en savaient, mieux c’était.
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyJeu 8 Fév 2018 - 22:51

C’était sûrement bizarre à dire mais j’avais réellement confiance en Noa. Je venais de le rencontrer et pourtant je me sentais réellement en sécurité à ses côtés. C’était la première fois que je ressentais cette sensation. Rien ne pouvait m’arriver, tant que j’étais avec lui. Alors, je me refusais à lui lâcher la main.
J’étais quelqu’un de très bavard. Je n’avais pas conscience que parfois, je parlais trop ou encore que les gens n’avaient pas forcément envie de parler. Mais je n’étais pas forcément à l’aise avec les silences qui s’éternisaient. Je ne pouvais pas l’expliquer mais je n’aimais tout simplement pas ce genre de moment. Alors, je décidais d’entamer une conversation avec le jeune homme. Je lui expliquais vouloir tout savoir de lui. Après tout, il m’avait peut-être sauvé la vie, c’était normal que je m’intéresse à lui et sa propre vie. Alors, lorsqu’il m’indiqua vivre dans Brooklyn, un sourire vint éclairer mon visage.

« C’est trop bien ! J’habite aussi dans Brooklyn. Ca veut dire qu’on va pouvoir se revoir ! Si ça se trouve, tu n’habite pas très loin de chez moi ! »


Je continuais de marcher avec lui lorsqu’il me dit qu’il n’y avait pas grand-chose à raconter sur sa vie. Je pris alors conscience que je devais me montrer indiscrète. Après tout, nous venions de nous rencontrer, il avait sûrement des choses dans sa vie que je n’étais pas en droit de lui demander de me raconter. Prenant conscience de mon erreur, je m’excusais directement :

« Je suis désolée, je suis parfois indiscrète. Mes frères me disent souvent que je suis bien trop curieuse et que ça m’attirera un tas de problèmes. » dis-je en riant doucement.

Je n’étais pas une fouineuse, seulement une jeune femme un peu trop impulsive. Je ne réfléchissais pas assez avant d’ouvrir la bouche. Et c’était ainsi que je commettais des gaffes.
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyDim 8 Avr 2018 - 16:31

Sa rencontre avec Marisa commençait à devenir réellement dangereuse car elle était curieuse vis-à-vis de lui. Elle voulait déjà savoir où est-ce qu’il vivait et il semblait évident que Noa ne pouvait pas lui dire. C’était pour cette raison que le jeune homme détestait leur rencontre. Ça ne s’était pas passé comme il l’aurait souhaité. C’était tout sauf le scénario qu’il aurait pu imaginer pour leur première rencontre. Bien sûr, Noa avait imaginé mille et un scénarios sur leur rencontre et aucun ne lui avait convenu. Et c’était celui-ci qui s’était imposé et il détestait ça. Mais il ne laissait rien paraître afin d’éviter qu’elle ne soupçonne quoi que ce soit. C’était déjà bien assez qu’elle ait découvert sa présence, ce n’était pas pour lui divulguer non plus son adresse. Alors il resta vague en parlant de Brooklyn. Et bien sûr qu’il était au courant qu’elle vivait là-bas aussi puisqu’il avait aménagé dans un appartement avec une magnifique vue sur sa maison. Mais ça, il ne pouvait guère lui dire. L’effrayer n’était pas non plus son but. Son but était de la faire sienne. La vie leur avait donné une seconde chance pour se réunir, il ne comptait pas la laisser passer.

- Peut-être, répondit-il sans vouloir se prononcer plus en avant.

Si elle espérait tirer de lui une adresse, elle rencontrerait un os car Noa n’avait pas envie de la voir débarquer à sa porte sans qu’il n’ait le temps de ranger tout son matériel afin de garder un œil sur elle à tout instant. Marisa était désireuse d’en savoir plus sur lui, mais que pouvait-il bien lui raconter ? Il avait eu une vie assez banale, hormis le décès de sa petite sœur, réincarnée en Marisa. Mais ça, il allait le garder encore un peu pour lui. Un jour, peut-être qu’il lui dirait tout. Mais le moment n’était pas venu. C’était trop tôt. Elle fuirait si elle découvrait la vérité. Non, elle n’était pas prête pour cela. Pas encore.

- Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas. C’est bien aussi d’être curieux, ça donne envie d’en savoir plus à chaque fois.

Et il était évident que celui qui chercherait à faire des problèmes à Marisa se retrouverait nez à nez avec lui. Il était capable de tuer pour elle. Oh oui ! Les canards en avaient déjà subi les conséquences lorsqu’ils l’avaient effrayé en se promenant non loin d’elle.

- Combien de frères as-tu ? demanda-t-il simplement.

Bien évidemment qu’il savait combien de frères elle avait, mais Noa était censé être un inconnu. Pas censé connaître la vie de Marisa, il se la jouait discrètement. Autant que possible tout du moins.
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyLun 7 Mai 2018 - 21:36

Plus bavarde, tu meurs ! Je monopolisais la conversation mais ça ne semblait pas déranger Noa, au contraire. Il n’avait pas l’air d’être un grand bavard, alors je continuais d’essayer de nouer quelque chose avec lui. Etait-ce de la naïveté ? Peut-être mais je n’étais pas du genre à laisser passer l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes… Et puis, il m’avait peut-être sauvé d’un canard ou d’un potentiel agresseur ! Je n’étais absolument pas ingrate !
Je rendis compte que je tenais toujours sa main. Je n’avais pas envie de la lâcher. Bizarrement, je me sentais rassurée avec lui. Je savais que rien ne pouvait m’arriver, tant qu’il serait avec moi. Du coup, je prolongeais le plus longtemps possible ce contact physique… Et puis, ce n’était pas pour me déplaire, ce n’était pas comme si Noa ne me plaisait pas. Après tout, il était plutôt mignon. Du coup, je continuais de marcher avec lui, main dans la main comme si de rien était. J’en oubliais que c’était un inconnu à mes yeux, il y avait encore quelques minutes.

Noa m’avait dit vivre à Brooklyn. J’avais presque sauté de joie à l’idée que mon sauveur vivait dans le même quartier que moi. Dans mon esprit, je me disais qu’il pourrait venir courir avec moi, au cas où il y aurait un canard dans les parages. Mais pas seulement, je venais de me faire un potentiel ami. J’étais quelqu’un de très extravertie, j’aimais rencontrer de nouvelles personnes, me faire des amis avec sortir, rire et partager mes passions et mes crises de fous rires. Bien que Noa semblait plutôt timide, ou réservé, je savais que je pouvais l’amener à me parler. Après tout, il n’allait pas rester aussi fermé avec moi. Et puis, s’il voulait vraiment se débarrasser de moi, il ne m’aurait pas tenu la main aussi longtemps, non ? Je n’étais qu’une étrangère apeurée à ses yeux !

Je m’excusais pour mon indiscrétion. On m’avait souvent répété que la curiosité était un vilain défaut. Moi, je ne voyais pas en quoi s’intéresser aux autres et à ce qui m’entouraient était un défaut. Je n’étais pas du genre à insister si une personne me repoussait. Je ne me mêlais pas de ce qui ne me regardait pas, je savais me retirer quand cela était nécessaire.

« Oui, je pense également. Seulement, les gens n’ont pas vraiment l’air d’accord. A croire que l’on devrait tout simplement vivre sans faire attention aux personnes autour de nous, à notre environnement. La curiosité est une belle qualité, si on sait comment s’y prendre. »

Je n’étais pas le genre de personne à faire attention à ce que l’on me disait. J’étais du genre « je m’enfoutiste » mais parfois, entendre les mêmes remarques chaque jour, pour les mêmes raisons que je jugeais fausses, erronées, j’en arrivais à me demander pourquoi on s’acharnait à me faire des remarques sur mon envie d’en apprendre. Après tout, on nous enseignait que nous devions continuer d’apprendre tout au long de notre vie et maintenant que je le faisais, on me le reprochait. Souvent, mes frères me le répétaient. Ils étaient particulièrement chiants… D’ailleurs, en parlant d’eux, Noa me demanda alors combien j’en avais. Je levais la tête alors vers Noa et lui répondit :

« J’ai quatre frères ainés. Ils sont super sympas et parfois adorables mais parfois, ils sont un peu trop protecteurs à mon goût. »

J’adorais mes frères mais leur envie de tout contrôler, leur peur de me voir partir en cacahuète était parfois lourdes à supporter. Ils oubliaient que je grandissais, qu’un jour, je rencontrerais un homme, que je tomberais amoureuse. Je prendrais le risque de souffrir, cela ne fait-il pas parti de la vie ? Je ne pouvais pas être totalement épargnée de la douleur et des larmes. Mais mes frères pensaient vraiment qu’en me couvant, ils arriveraient à me tenir éloignée de tout ça…
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyDim 27 Mai 2018 - 20:17

Marisa était bavarde, mais pleine de vie. Exactement comme aurait dû l’être Marise. Oui. Exactement. Comme l’aurait été sa petite sœur. Oui. Elle avait été une enfant pleine de vie et il était évident que cette qualité avait été transmise lors de sa renaissance. Noa était heureux de voir que son âme sœur n’avait pas changé. Physiquement, bien sûr, elle n’était pas la même. Mais elle était tout aussi jolie qu’elle l’avait été la première fois. Même si ça n’avait pas été la première rencontre qu’il avait espéré, ni imaginé, ni pensé, Noa se sentait malgré tout heureux de pouvoir être réellement à ses côtés. Et puis il y avait cette main qui avait trouvé la sienne et qui n’en délogeait plus. Il était évident qu’un lien déjà très fort s’était installé entre eux deux. De toute façon, cela ne pouvait en être autrement. Ils étaient faits pour être ensemble, ni plus, ni moins. Alors c’était évident qu’ils s’entendent à merveille et s’accouplent à merveille également. Elle était à lui. Il tuerait tous ceux qui nieraient l’évidence. Il était hors de question qu’on se mette sur son chemin. Marisa était à lui.

La curiosité de la demoiselle la poussa à lui demander où est-ce qu’il vivait, mais il était trop tôt pour qu’il soit précis avec elle. Bien sûr, elle saurait un jour qu’ils vivaient l’un à côté de l’autre, mais pas tout de suite. Dans quelques temps. C’était sûr et certain. Maintenant que le premier contact avait été fait, il était évident qu’ils allaient passer énormément de temps ensemble. Marisa s’excusa pour son indiscrétion et Noa ne lui en tenait pas rigueur une seule seconde. Il savait parfaitement ce que c’était que d’être curieux. Et puis, ça faisait partie d’elle et il aimait tout chez elle, même ses défauts. Il était fait pour l’accepter totalement. Elle était à lui dans son intégralité tout comme il lui appartenait en retour. Oui, il n’y avait qu’elle et il n’y aurait jamais qu’elle. C’était ainsi et pas autrement.

- Oui, enfin il ne faut pas s’intéresser à tout le monde non plus, dit-il avec une pointe de jalousie dans la voix.

Il était hors de question qu’elle voit quelqu’un d’autre que lui. D’ailleurs, il avait déjà fait en sorte que certains hommes ne s’approchent plus d’elle à moins de dix kilomètres d’elle. Et il semblerait qu’il ait été assez persuasif car il n’avait jamais revu ces personnes. Pourtant, il n’avait pas eu besoin d’aller jusqu’au meurtre. Et tant mieux !

Puisqu’elle s’intéressait à lui, il fit également « semblant » de s’intéresser à la sienne. Oui, c’était du semblant puisqu’il savait déjà tout sur elle ! Il la surveillait 24h/24 et 7jours/7 donc il savait déjà tout. Mais il fit comme si de rien était ; comme s’il ne savait rien d’elle. Pour jouer le jeu, il lui demanda combien de frères elle possédait puisqu’elle venait d’en parler. Oui… ses frères. Elle en avait quatre et tous étaient constamment entrain de la surveiller. Et tant mieux parce qu’au moins, les rares fois où il n’avait pas les yeux sur elle, ses frères le faisaient pour lui. Bien sûr, il préférait quand c’était lui qui surveillait, mais c’était difficile d’être constamment avec une vue sur elle quand on ne vivait pas avec la personne.

- C’est le rôle des grands frères. J’ai eu une sœur aussi…

Sauf qu’il se coupa au beau milieu de sa phrase, se rendant compte de ce qu’il venait de dire. Il venait de dévoiler avoir eu une sœur. Oui, il avait eu une sœur, mais l’âme de cette dernière était toujours là et elle se trouvait actuellement en Marisa. Sauf que ça, il ne comptait pas lui dire de sitôt. Non. Et pourtant, il avait eu le malheur de laisser sa langue parler avant son cerveau.
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptySam 28 Juil 2018 - 18:27

La curiosité est un vilain défaut, à ce que l’on disait. Pas à mes yeux car la curiosité permettait de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir de nouvelles cultures, de nouveau horizons. Mais comme certains n’aimaient pas se dévoiler, ma qualité en dérangeait plus d’un… A mon grand désarroi. Je ne les comprenais pas… Sûrement parce que je n’avais rien à cacher. J’avais une vie plutôt normale et aussi équilibré que possibles avec quatre frères aînés aussi chiants que protecteurs. Malgré que je sois majeure dans tous les états du pays, je n’avais pas toute la liberté à laquelle toute citoyenne américaine a le droit. Quand j’avais un flirt, tout se faisait dans le plus grand secret car si mes frères venaient à l’apprendre… ils auraient été capable de m’enfermer dans ma chambre, attachée à mon lit, sans aucun moyen de communication.
Néanmoins, toute cette surprotection m’avait appris à ne pas me confier à n’importe qui. Je devais être sur mes gardes et ne pas fréquenter un garçon un peu trop bavard. Malgré ces précautions, je tombais sur des mecs immatures qui fuyaient sans réelles explications. J’avais fini par me dire que ce n’était pas le bon moment pour avoir une vie amoureuse, donc je me consacrais à mes études et mes passions.

« Oui, c’est vrai tu as raison… Mais, je suis contente de t’avoir rencontré, vraiment. » lui dis-je avec un sourire sincère.
J’avais serré un peu plus fort sa main. Je me sentais comme connectée à lui, c’était un sentiment assez étrange. Je ne le connaissais pas, pas du tout même. Mais dans le fond, je me sentais liée, comme si j’étais connectée à lui sur un plan émotionnel… Je lui avais accordé ma confiance sans réfléchir. Je ne me sentais pas en danger, c’était suffisant pour moi. Et puis, il avait fait fuir ce qui m’avait effrayé, c’était suffisant pour moi.
Noa me dit alors que c’était normal que mes grands frères soient autant sur mon dos. Il laissa échapper qu’il avait eu une sœur. Avait eu… L’apprenti reporter que j’étais comprit qu’un drame était arrivé. Je m’arrêtais alors et lui demandais tout doucement :

« Tu veux m’en parler ? »

Mon pouce caressait machinalement sa peau, comme si j’avais l’habitude de le faire. Je ne réfléchissais pas à mon geste. Tout ce que je voulais, c’était que je voulais l’aider, comme il l’avait fait pour moi quelques minutes auparavant.
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyJeu 13 Sep 2018 - 6:45

Parler n’était pas le grand fort de Noa. Il n’avait jamais été un grand bavard, sauf pour raconter des histoires à sa petite sœur quand celle-ci faisait encore partie de ce monde. Sauf que la vie lui avait arraché sa petite sœur et l’avait fait retomber dans le mutisme, ne parlant que lorsque c’était réellement nécessaire. Fort heureusement, la vie avait quand même été généreuse avec lui, on lui avait rendu l’âme de sa sœur en la transplantant chez une autre personne. Et cette autre personne se trouvait précisément en face de lui en cet instant présent. Seulement voilà, Noa n’avait absolument aucun contrôle sur ce qui était entrain de se passer. Pour rencontrer Marisa, il s’était imaginé un nombre incalculable de scénarios et pendant tout ce temps, il avait été à la recherche du scénario parfait ; mais l’instant présent était très loin de ce qu’il avait bien pu imaginer et quelque part, ça l’énervait prodigieusement. Mais il n’en démontrait rien. Il fallait qu’il reste parfaitement normal face à la magnifique demoiselle qui se trouvait à ses côtés et qui continuait de lui tenir la main, comme si elle ne souhaitait pas qu’il s’éloigne. Sans doute était-ce son instinct qui avait repris le dessus et qui voulait lui faire comprendre qu’à présent qu’ils étaient réunis, ils ne devaient plus se quitter. La théorie des âmes sœurs disait très bien qu’une fois celle-ci trouvée, il était difficile de s’éloigner de l’autre. Noa y voyait là un énième signe que Marisa était bien celle qu’il voyait en lui. Et il ne comptait pas la laisser partir de sitôt.

Elle se montrait curieuse vis-à-vis de lui mais il ne voulait pas trop lui en dire non plus. Marisa loua les avantages de la curiosité, mais Noa n’était évidement pas d’accord. Il n’était pas bon de s’intéresser à n’importe qui. Et surtout, il était hors de question que quelqu’un d’autre convoite celle qui lui était destiné. Un léger sourire en coin se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle admit qu’il avait raison. Il savait qu’au fond d’elle, elle saurait qu’il avait raison. Il ne pouvait pas en être autrement. Et quand elle affirma être malgré tout contente de l’avoir rencontré, il ressentit un profond élan d’affection pour elle, mais il se contint. N’oublions pas que mêmes si leurs âmes s’étaient déjà rencontrées, physiquement c’était la première fois que Noa et Marisa se rencontraient. Elle avait même effectué une pression de la main afin de marquer ses paroles.

- Tout le plaisir est pour moi, répondit-il.

A aucun moment, Noa ne devait oublier qu’il n’était pas censé connaître Marisa ni certains détails de sa vie tout comme le nombre de frères qu’elle possédait. Il savait tout ça, mais il se faisait un devoir de jouer les ignorants. Comment lui expliquer qu’il l’avait repéré il y a un petit moment et qu’l savait déjà qu’ils étaient faits l’un pour l’autre : que le destin ne pouvait qu’être en leur faveur ? Elle ne comprendrait pas. Pas maintenant en tout cas. Quand elle lui répondit en avoir quatre et qu’ils se montraient un peu trop protecteur envers elle, Noa ne put s’empêcher d’affirmer qu’il s’agissait du rôle de grand frère. Il avait précisément connu ce rôle. Pas très longtemps, mais il garderait toute sa vie ces souvenirs de grands frères. Et dans son élan, il avoua avoir eu une sœur. Sauf qu’il n’alla guère plus loin, lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il venait de dire. Il ne voulait pas le dire. Mais il l’avait fait. Il sentit Marisa se stopper et elle lui demanda s’il souhaitait en parler. La caresse de son pouce sur le dos de sa main arracha un frisson à Noa qui ralentit également. Il tourna la tête vers elle et lui offrit un léger sourire.

- Non, ça va. C’était il y a très longtemps maintenant.

Marise était partie alors qu’elle n’était à peine qu’un poupon. Et pourtant, Noa se rappelait son visage comme si c’était hier. Il n’oublierait jamais à quel point elle était jolie et il ne pouvait que trouver que son deuxième hôte était tout aussi magnifique que lorsqu’il avait posé son regard de bambin sur elle.
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyMar 26 Mar 2019 - 14:10

J’étais une pipelette d’après mon entourage. Parfois, mes frères se moquaient en disant que malgré toute ma bonne volonté pour être un garçon manqué, ma bouche restait, quant à elle, celle d’une fille. Sauf que je ne voyais pas en quoi le fait d’être bavarde faisait de moi une femme. Après tout, j’avais rencontré des filles du genre silencieuses, à croire que leurs voix devaient être économisées pour des conversations plus importantes. Surtout que si j’étais silencieuse, c’est que je n’allais pas bien. Le plus souvent c’est lorsque j’étais triste que je ne parlais que très peu, voir pas beaucoup... Ou alors malade. Et ce trait de caractère se combinait parfaitement avec ma curiosité. J’étais du genre à vouloir savoir qui j’avais face à moi, c’était plus fort que moi. Du coup, Noa ne fit pas exception. Par ailleurs, il m’avait sauvé d’un potentiel danger, canard ou homme étrange, donc forcément, je me devais de m’intéresser à lui. Mais je voyais bien que Noa n’était pas un grand bavard et qu’il n’avait pas l’air très à l’aise avec l’idée de me parler de lui, du coup, je n’insistais pas. Je lui dis alors que j’étais vraiment heureuse de l’avoir rencontré. Pas seulement parce qu’il m’avait sauvé, mais aussi parce que je me sentais bien avec lui.

Ca avait l’air très étrange dit comme ça, pourtant c’était le cas, je me sentais vraiment bien en sa présence. Je n’étais pas du genre fleur bleue, romantique et tout ce qui s’ensuivait, mes frères y avaient bien veillé. Mais pourtant, avec Noa à côté de moi, ma main dans la sienne, j’avais l’impression d’être l’héroïne d’une série. L’héroïne garçon manqué qui ne s’intéresse pas au garçon qui tape dans l’oeil du mystérieux garçon que toutes les filles voudraient avoir. Elle se sent connectée à lui, pas seulement par l’attirance physique qui crépite entre eux, non c’est bien plus profond. Je me sentais un peu comme Nina Dobrev dans le rôle d’Elena Gilbert... J’espérais juste que Noa n’était pas un vampire parce que l’idée de boire du sang me répugnait particulièrement... Beurk !

Alors que nous discutions de ma vie privée qui n’était pas si privée avec quatre grands frères envahissants et un peu trop protecteurs à mon goût, Noa laissait échapper qu’il avait eu une sœur. Je compris donc qu’il était arrivé un accident tragique dans la vie de Noa. Immédiatement, je lui proposai une oreille attentive s’il avait besoin d’en parler. Je n’osais imaginer ce que je ressentirais si je devais perdre l’un de mes frères. Ils avaient beau être chiants, je les aimais de tout mon cœur. Je ne me voyais pas vivre sans eux. Pourtant, les deux plus grand étaient partis mais j’avais constamment de leurs nouvelles, on se voyait souvent. Noa rétorqua que c’était il y avait longtemps. Pas convaincue le moins du monde, je laissais néanmoins Noa tranquille... Peut-être que le sujet, aussi lointain soit-il, restait un sujet difficile à aborder. Je cessais de me mordre la joue pour embrasser doucement la sienne et lui dis :

“ En tout cas, si tu as besoin de parler, tu n’hésites pas, je veux bien me taire pour t’écouter”
dis-je avec un sourire avant de lui offrir un câlin... Plus tactile que moi, tu meurs ! Mes frères me tueraient s’ils me voyaient !
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyMar 25 Juin 2019 - 13:12

La voix de Marisa résonnait comme une douce mélodie dans les oreilles de Noa. Si lui n’aimait pas spécialement parler, ni étaler sa vie, ce n’était pas le cas de la demoiselle qui lui révélait sans le moindre problème les quelques détails de sa vie. Des détails que Noa connaissait, mais il ne lui mentionna pas. Elle flipperait. Et ce n’était pas du tout ce qu’il voulait. C’était leur première rencontre officielle, et il ne voulait pas que ça capote. Déjà qu’il n’avait pas prévu que leur rencontre se passe de cette façon… Il ne fallait pas que Noa perde encore plus le contrôle de la situation. C’était suffisant comme ça. Surtout que le cœur du jeune homme avait fait plusieurs loopings en même temps qu’un sentiment d’affection profonde prenait place à l’intérieur de lui. Il aurait aimé lui montrer physiquement l’affection qu’il portait pour elle en cet instant, par exemple avec une étreinte, mais il ne pouvait pas. Il fallait qu’il tienne le coup.

Alors qu’elle continuait de parler tout en mentionnant ses frères, Noa lâcha malencontreusement qu’il avait un jour eu une sœur. Mais il n’alla pas plus loin. Marise était un magnifique souvenir. Tout comme le jour où il avait croisé la route de Marisa. Ce jour-là, Noa n’avait eu d’yeux que pour elle. Le reste du monde s’était évaporé ; la Terre avait cessé de tourner. Quant au monde de Noa avait commencé à tourner uniquement autour de Marisa. Néanmoins, quand elle lui suggéra d’être une oreille attentive s’il ressentait le besoin d’en parler, Noa déclina la proposition, prétextant que c’était beaucoup trop loin pour être évoqué. Et puis, il n’était pas du genre à étaler sa vie à tout bout de champ. Non, ce n’était pas du tout dans ces habitudes.

Merci beaucoup, répondit-il à la jeune femme. Je tâcherai de m’en souvenir.

Cependant, Noa ne s’attendait pas du tout à ce que Marisa le prenne dans ses bras pour lui offrir un câlin. Le jeune homme se figea sous ce contact qu’il n’avait pas du tout prévu dans son scénario. Maladroitement, et surtout parce qu’il avait été pris de court, il lui rendit son étreinte avant de la relâcher.

Mais… euh… tu peux continuer de parler, si tu veux. Ça ne me gêne pas. Il passa nerveusement une main sur sa nuque avant d’ajouter : Est-ce que tu veux qu’on aille boire un café ?
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptySam 10 Aoû 2019 - 21:56

Je n’aurais peut-être pas du me montrer aussi tactile avec un parfait inconnu. Mais je n’avais pas pu m’empêcher. Il était tellement gentil avec moi que je ne me voyais pas me montrer froide et distante. D’autant plus que je n’étais comme ça que lorsque je n’aimais pas une personne ou qu’elle m’avait énervé. Noa n’avait rien fait de tel et en plus, il m’écoutait parler sans se montrer désobligeant avec moi.
Et puis, je lui avais pris la main si naturellement… Noa aurait pu me repousser, ce que je faisais était un peu bizarre, non ? Une totale inconnue qui vous prenait la main pour se balader avec vous comme si vous étiez un couple… Ouais, c’était complètement fou ! Mais soit, je devais lui faire pitié et donc il n’osait pas prendre ses jambes à son cou. Soit, Noa était aussi dingue que moi… Peut-être même qu’il ressentait aussi ce lien que je sentais… Ok, je perdais vraiment la tête.
Comme si ça ne suffisait pas, je lui avais fais un câlin. En fait, je me sentais très mal pour lui. Perdre quelqu’un que j’aimais était ma pire peur ! Je n’avais pas peur de ma mort. Mais celle de mon entourage me terrifiait. Je ne savais pas comment Noa le vivait mais j’étais bien décidée à être là pour lui.

« Oh ne t’en fais pas… Je ne m’arrête pas facilement de parler. Je trouverais un sujet. Ma mère me dit souvent que je suis un moulin à paroles, lui dis-je en riant. Un café ? Oui pourquoi pas ! Il doit y avoir un Starbucks pas loin ou un truc du genre. »

Je lui fis un sourire rayonnant. Il ne le savait pas mais j’adorais être au Starbucks. L’odeur du café avait un effet dévastateur sur moi. Pourtant, je n’en buvais pas. Je préférais un bon chocolat chaud au goût amer d’un café. Mais son odeur… Je ne pouvais pas l’expliquer, c’était comme l’odeur de l’essence, de la peinture qui séchait ou encore un marqueur… J’aimais ces odeurs à m’en donner mal au crâne !
Sans réfléchir, je pris à nouveau la main de Noa et me dirigeais vers la sortie des jardins.

« Ca fait longtemps que tu vis ici, à Brooklyn ? Je ne t’ai jamais vu ! Bon, faut dire que Brooklyn, c’est grand… » 
Revenir en haut Aller en bas
Noa Van Der Staal

Noa Van Der Staal


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 17
♈ A New York depuis : 05/04/2016
♈ Quartier : Brooklyn

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyVen 25 Sep 2020 - 13:52

Rien de la vie de Marisa ne lui est inconnu. Imperceptiblement, il l’observe nuit et jour. Il s’imprègne de chaque chose qui la concerne. Il la suit, même. Jusqu’à présent, il n’a jamais été surpris, mais il avait fallu que ce jour soit différents des autres. Il aimerait tellement avoir le pouvoir de lui faire perdre la mémoire afin que leur rencontre soit parfaite, exactement comme son esprit tordu l’a imaginé. Mais il n’en est rien. Il est obligé de faire avec même si cela ne lui plaît pas. Noa prend sur lui, afin d’éviter que sa colère ne transparaisse. Inutile de gâcher davantage leur rencontre. Surtout qu’elle ne le considère pas comme le psychopathe qu’il est en réalité. Au contraire, elle tient sa main comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Mais au fond, n’est-ce pas le cas ? Le jeune homme est persuadé que l’âme de sa petite sœur s’est réincarnée en cette magnifique jeune demoiselle. C’est pour être son âme sœur que Marisa existe, il en est totalement sûr. Rien ne lui fera démordre cette vérité qu’il s’impose depuis tout ce temps.

Parler de sa sœur n’est pas dans ses habitudes. Pendant longtemps, le jeune homme a masqué la douleur ressentie par la perte de ce petit être qui aurait dû faire de lui le grand frère parfait. Aujourd’hui Marise est devenue brune, a grandi, et n’a plus besoin de lui en tant que frère, mais en tant qu’amant. Elle ne le sait pas encore. Elle ne s’en est pas encore rendu compte. Mais cela viendra. Noa sait se montrer patient. Elle finira par ouvrir les yeux, par se souvenir de ce lien qui les lie et qui est bien plus fort que la vie ou la mort elles-mêmes. Elle est sienne. Personne ne l’aura.

C’est vrai qu’elle est plutôt pipelette à côté de lui qui ne parle jamais pour ne rien dire. Mais cela ne le dérange pas de l’entendre sortir sa diarrhée verbale. Au contraire, le son de sa voix sonne comme une douce mélodie dans ses oreilles. C’est quelque chose dont il ne pourra jamais se passer, alors elle peut bien lui parler autant qu’elle le souhaite, il ne la coupera jamais. Mais alors qu’il a peur qu’elle n’en vienne à couper court à leur moment passé ensemble, Noa lui propose d’aller prendre un café. Il est trop tôt pour espérer boire un verre. Et puis, un café est un bon compromis. Il hoche la tête à la mention d’un Starbucks. Oui, c’est une excellente idée. Il irait n’importe où avec elle. Peu importe l’endroit, du moment que ça lui fait plaisir. Et elle se saisie à nouveau de sa main alors qu’elle l’encourage à faire exactement ce qu’il s’échine à faire depuis plusieurs mois : la suivre.

Ça fait quelques mois…. Et toi ?

Normal qu’elle ne l’ait jamais vu à Brooklyn, puisqu’il n’y habitait pas auparavant. Ce n’est que lorsqu’il a décidé de quitter le domicile parental qu’il a migré vers ce quartier qui abrite l’amour de sa vie. Auparavant, il vivait aux alentours de la ville, dans un petit quartier d’habitation très calme. Mais Noa se sent mieux au plus proche de Marisa. Il respire à nouveau. Mais c’est aussi parce qu’il a fait d’elle son quotidien. Lorsqu’il n’est pas obligé d’aller en cours, il la suit, observe chacun de ses faits et gestes. Et surtout, il la photographie sous toutes les coutures… Dans son appartement, toute une pièce lui est consacrée. Des photos sont placardées partout. Pas une seul trou ne laisse deviner la couleur de la peinture en-dessous, il s’en est assuré lui-même !
Revenir en haut Aller en bas
Marisa J. Diaz

Marisa J. Diaz


♈ Messages : 18
♈ Friandises : 19
♈ A New York depuis : 02/04/2016

Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? EmptyVen 4 Mar 2022 - 10:43

Noa tenait toujours ma main et ça me rassurait tellement… Si mes frères me voyaient, ils deviendraient fous. D’accord, j’étais leur jeune sœur qu’ils voulaient protéger mais j’étais adulte et puis, j’avais un bon instinct. Si Noa avait été un fou furieux qui voulait ma mort, il ne m’aurait pas protégé comme il l’avait fait. Et puis avec lui à mes côtés, je ne risquais rien, j’en étais persuadée. Donc, je continuais à marcher avec lui, prête à aller boire un café.

« Je trouve ça, vraiment dommage qu’on ne se soit pas rencontré avant. Si ça se trouve, tu aurais pu me sauver de mes frères envahissants, dis-je en riant. Je les adore mais parfois, ils sont un peu chiants. Ils essayent de me protéger de tout, ils ont tellement peur pour moi, je ne comprends pas tellement pourquoi. »

J’haussais les épaules pour montrer mon incompréhension. Il m’était arrivé de penser que je devrais m’enfuir pour pouvoir avoir un peu de tranquillité mais je n’en aurais jamais eu le courage. J’aimais beaucoup trop ma famille pour disparaître comme ça. Et puis, ils n’étaient pas méchants, juste un peu trop sur mon dos. Mais c’était mieux qu’une famille totalement absente, j’étais reconnaissante pour tout ce qu’ils faisaient pour moi.
Alors que nous marchions, je crus entendre un canard. Ma réaction fut instantanée. Je serrais plus fort la main de Noa avant de me jeter dans ses bras avec un petit cri. Je fermais les yeux et tout d’un coup, le parfum de Noa me calma. Puis sentant la peur se dissiper légèrement, je relevais la tête vers mon protecteur, les joues rougies par la gêne.

« Désolée, j’ai cru entendre un canard… Je sais, c’est idiot mais j’ai une peur bleue de ces animaux. Je ne peux pas expliquer pourquoi… »

C’était franchement ridicule. Je ne craignais pas les insectes ou les araignées, j’adorais les serpents. Le vide ne m’avais jamais effrayé. Je savais me défendre avec mes poings mais j’étais sans défense face à des canards… Les animaux les moins effrayants de cette planète.
Même rassurée qu’il n’y avait pas le moindre canard aux alentours, je restais sur mes gardes. Les canards sont des êtres vicieux, j’en étais persuadée. Alors dans les bras de Noa, je me sentais en sécurité. Je ne bougeais plus d’un pouce. Je me sentais vraiment bien, je le savais qu’il me protégerait contre ces démons. Je ne savais pas si notre proximité le dérangeait ou pas. Moi, je me sentais bien et je n’avais pas l’intention de quitter de sitôt ce petit cocon.

« Tu sens vraiment bon… » dis-je tout bas en fermant les yeux, m’imprégnant de son odeur.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Pourquoi tu me suis ? Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi tu me suis ?   Pourquoi tu me suis ? Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Pourquoi tu me suis ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Rentrer avec une fille ? Pourquoi, pas... (Sasha)
» J'suis un beau gosse !
» Première échographie et non je ne suis pas en retard ! [pv Keri]
» Je suis venue prendre ta place [ PV : Edward ]
» Pourquoi les fraises s'appellent fraises ? On pourrait pas dire les rouges, comme les oranges ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dirty New-York :: Welcome to NYC :: Brooklyn :: Les Jardins Botaniques-
Sauter vers: