Libérée, délivrée !!!! (Micah)

Sujet: Libérée, délivrée !!!! (Micah) Mer 15 Nov 2023 - 15:22

Bouleversée. Non. Chamboulée. Non, toujours pas. Je ne trouvais pas les mots pour décrire l’état dans lequel je me trouvais. Mais j’étais clairement en état de choc. Je venais de raccrocher avec mon père. Mon mariage avec Edward était annulé. Ça aurait pu être une excellente nouvelle, si mon père n’avait pas exigé, ordonné que je rentre immédiatement à la maison. Selon lui, n’étant plus liée à Edward, je n’avais plus de raison de rester à New-York. Après tout, j’avais quitté la maison familiale pour retrouver mon fiancé. Mais à présent… sauf que je ne voulais pas rentrer. Je me plaisais ici, sans les règles familiales et le poids des responsabilités que mes parents m’avaient imposé. J’avais écouté mon père parler, une crise d’angoisse prête à exploser. Mais je ne voulais plus vivre ainsi. Cloîtrée dans une maison, à attendre une union arrangée par mes parents. J’aimais vivre selon mes propres règles. Mes propres décisions. J’avais explosé. J’avais fini par dire à mon père que je resterais à New-York et que je refusais qu’il me choisisse un mari. Je ne voulais plus de son autorité. Mon père était resté silencieux, abasourdi par ma hardiesse. Puis il avait simplement raccroché. Quelques minutes après, j’avais eu droit à l’appel désespéré de ma mère. Mais j’étais restée fermé. Je ne reviendrais pas chez eux. Elle avait pleuré, supplié, me parlant d’honneur, de respect. Mais face à mon entêtement, elle avait fini par abandonner la partie. Quand je posais mon téléphone, je m’assis dans mon canapé. Choquée par ce qui venait de se passer ! Je venais de tenir tête à mes parents, sans compromis. Et j’avais obtenu gain de cause !

Une bouffée de joie captura mon esprit et je bondis comme une enfant. J’étais tellement heureuse ! Il fallait que je partage mon bonheur avec quelqu’un ! Ce quelqu’un s’imposa dans mon esprit naturellement. Un sourire se dessina sur mes lèvres quand je pensais à lui. Micah. Depuis quelque temps, je le voyais assez souvent. J’adorais passer du temps avec lui. Dans ses yeux, j’avais l’impression d’être une femme indépendante, sûre d’elle et de ses choix. C’était aussi grâce à lui que je trouvais le courage de ne plus me laisser dominer comme je l’avais fait. Ce sentiment de contrôle était grisant. Plus je reprenais ma vie en main et moins je voulais laisser une personne la diriger.

Euphorique, je reprenais mon téléphone et envoyais un message à Micah pour lui proposer de passer me voir. J’allais ensuite dans ma chambre. Je traçais un trait d’eye-liner sur mes paupières pour souligner la forme de mes yeux. J’appliquais un rouge à lèvres puis observais le résultat. Je décidais de relâcher mes boucles brunes. Je passais rapidement mes cheveux dedans. Je ne voulais plus avoir cet aspect guindé, apprêté à la perfection. Je me dirigeais vers mon dressing. À mon grand regret, je constatais que ma garde-robe était constituée de vêtements approuvés par l’autorité que représentée par ma mère. Un élan de folie m’emporta. D’un geste rageur, j’attrapais les robes, les ensembles sur cintres et les jetais dans le couloir. Ceux qui étaient pliés subirent le même sort. Une fois que le couloir fut bloqué par ce tas de tissus sur-mesure luxueux, je fis de même avec les chaussures et les sacs. Puis, je baissais les yeux sur ma tenue. Un pull en cachemire blanc cassé. Une jupe crayon noire. Je les retirais comme s’ils avaient pris feu et les jetais dans le tas. Je me tournais vers mon dressing quasiment vide. Je devais découvrir ce que j’aimerais porter. Mais je n’avais pas le temps. Micah arrivait et l’accueillir en culotte et soutien-gorge… non, même si je voulais me libérer des contraintes, je n’étais pas exhibitionniste ! J’attrapais une chemise longue et un legging qui avaient échappé à une condamnation à être donné à une association. Je fouillais dans un des tiroirs et en sortis une paire de grosses chaussettes en laine. Je respirais enfin. J’étais à l’aise dans ces vêtements. J’aurais presque tourné sur moi-même juste pour savourer la liberté de mouvement que je ressentais quand on sonna.

J’enjambais le tas de vêtements et de chaussures de tortures pour atteindre la porte d’entrée. Je trouvais un Micah. Toujours aussi beau, son air serein et calme. Son sourire… ne résistant pas à ce coup de sang qui me prenait, je lui sautais au cou et l’embrassais. Je ne laissais pas la place à la raison, sinon, je redeviendrais cette pauvre Jessica docile, qui faisait tout pour ne pas se faire remarquer.

Sujet: Re: Libérée, délivrée !!!! (Micah) Lun 27 Nov 2023 - 13:53

Juste derrière mon frère, je quitte la réunion qui nous a occupé une bonne partie de la matinée. Comparer des graphiques, regarder des chiffres, c’est usant. Je suis déjà épuisé. Comme toujours, c’est mon frère qui a tout mené d’une main de maître. Nous sommes tous les deux sur un pied d’égalité en termes de gestion de la société, mais c’est lui qui s’intéresse le plus à tous ces aspects. Moi, je lui fais confiance et ne suis là que pour dire oui lorsque c’est nécessaire. Mon attaché-case sous le bras, j’échange quelques paroles avec lui pendant que nous attendons l’ascenseur qui nous montra en haut du building où sont nos bureaux. Je jette un coup d'œil à ma montre. La journée est loin d’être terminée, mais j’hésite à rentrer chez moi. Il n’y a pas d’urgence à gérer, alors je peux bien m’octroyer une après-midi de repos. A mon étage, je dépose les dossiers sur mon bureau et me fais la promesse de les ranger dès le lendemain. Je ferme la porte derrière moi et informe Rine, ma secrétaire, que je serais absent pour le reste de la journée. Si toutefois une urgence vient se présenter, elle peut toujours m’appeler sur mon portable, mais je sais qu’il n’arrivera jamais rien que mon frère ne puisse pas gérer. Avant de partir, je l’informe qu’elle pourra quitter son poste à seize heures et profiter un peu de son après-midi. Aussitôt, elle me remercie grandement, et je lui offre un sourire avant de prendre à nouveau l’ascenseur pour descendre au parking sous-terrain.

Dans ma poche, mon téléphone m’informe d’une notification et je profite du voyage dans la cabine pour regarder ce qui se dit. J’ai un sms de Jessica qui me propose de passer la voir si j’ai une disponibilité. Aussitôt, un sourire, que mon frère qualifie d’idiot, vient relever mes lèvres. Je lui répond par l’affirmative et l’informe que je serais là dans une trentaine de minute environ : le temps d’arriver à la voiture et chez ensuite chez elle tout en espérant qu’il n’y ait pas de bouchons… Depuis que j’ai fait sa rencontre, elle et moi avons eu l’occasion de passer du temps ensemble. Nous avons appris à nous connaître en même temps que je lui ai fait connaître un peu la ville. Jessica me plaît beaucoup. Elle est douce, affectueuse, drôle, intelligente… incroyablement belle, aussi. Bref, elle a toutes les qualités que je pourrais rechercher chez une femme. Le seul hic : son fiancé. Jessica a fini par m’avouer être fiancée à un certain Edward, éminent avocat, depuis plusieurs mois. Je l’ai entendu me raconter que leurs parents avaient décidé de leur union sans vraiment leur demander leur avis. La déception a été perceptible car j’aurais aimé qu’elle soit disponible, mais dans un autre sens, ce genre d’union n’est pas aussi rare qu’on ne le pense. Les têtes des grands empires cherchent toujours à faire des alliances et quoi de mieux que des mariages pour réunir deux grosses fortunes en une ? Jessica ne m’a pas semblé ravie par cette perspective, mais davantage résignée. D’après elle, Edward et elle ne s’aiment pas, et il est davantage préoccupé par sa carrière que par le bien-être de sa fiancée. Un imbécile ! Si j’avais été courageux, et surtout intrusif, je lui aurais conseillé de briser ces fiançailles si elle n’en voulait pas. C’est son droit. Nous sommes tout de même dans un pays libre. Mais je ne suis rien de tout ça. Je me contente d’être son ami et de faire ce que c’est idiot d’Edward ne fait pas : trouver du temps à lui accorder pour la faire rire, lui faire découvrir New York… passez de bons moments avec elle. C’est tout ce que je peux lui offrir à l’heure actuelle, je devrais m’en contenter.

Une fois dans ma voiture, je ne perds pas de temps à me mettre en route. Je quitte le sous-sol de l’immeuble et m’engage dans les rues de Manhattan en direction de chez Jessica. Ce genre d’invitation n’est pas rare, j’ai eu l’occasion de la retrouver chez elle à plusieurs reprises pour ensuite l’emmener à gauche et à droite au gré de ses envies et des miennes. Dès que je trouve une place pour me garer près de chez elle, je saute sur l’occasion avant de rejoindre son immeuble. Son palier et sa porte me sont familiers. Je sonne. A travers la porte, j’entends des bruits de pas, et le déclic de la serrure. Jessica apparaît, incroyablement sexy dans une tenue que je ne lui avais jamais vu jusqu’à présent : un legging et une chemise qui couvre la moitié de ses cuisses. Ses cheveux bruns sont relâchés sur ses épaules. J’ai à peine le temps de voir sa bouche teinte de rouge qu’elle me saute dessus et ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Mon corps réagit à l’instinct. Je l’entoure de mes bras et il ne me faut pas longtemps pour lui rendre son baiser. La douceur de sa bouche est bien au-delà de tout ce que j’ai pu imaginé. Plus d’une fois, je me suis vu capturer ses lèvres afin d’assouvir cette pulsion. Jessica est faite pour être embrassée et je pourrais passer ma vie à faire ça. Sauf que ma raison vient me rappeler un élément crucial dans la vie de la jeune femme… A contre-coeur, je relâche ses lèvres, mais n’arrive pas à me résoudre à la lâcher. Je pose mon front contre le sien.

— Tu oublies Edward ? je souffle.

Honnêtement, ce baiser est sans aucun doute le plus beau que j’ai jamais reçu à ce jour, mais je n’ai pas envie qu’elle me propose une quelconque relation cachée afin d’oublier qu’elle va être malheureuse en mariage. Si je dois avoir Jessica, je veux qu’elle soit totalement à moi, et pas uniquement à mi-temps parce qu’en public, elle sera au bras d’un autre, et pas au mien.

Sujet: Re: Libérée, délivrée !!!! (Micah) Mar 28 Nov 2023 - 9:57

J’étais prise d’une folie douce, je me libérais enfin de l’autorité parentale. Je ne voulais plus être la Jessica qui, docilement, obéissait à chaque ordre, chaque injonction. J’avais 25 ans et je ne savais pas ce que j’aimais porter. Je venais de découvrir que j’aimais la pizza aux pepperonis et les glaces à la fraise et aux pépites de chocolat. Je savais, à présent, que j’aimais porter des vêtements confortables ! Et j’assumais enfin que je détestais ces coiffures alambiquées qui tiraient la racine de mes cheveux et me griffaient le cuir chevelu avec des pinces et des épingles. Je ne voulais plus avoir cet aspect guindé et tiré à quatre épingles. Je voulais être moi ! Je m’étais alors ruée dans mon dressing afin de me débarrasser de tous ces vêtements qui me donnaient cette sensation d’étouffer. Rapidement, mon dressing se vida pour ne plus contenir que quelques vêtements. Dont la chemise longue et le legging noir que j’avais enfilé rapidement avant que Micah n’arrive. Quand il sonna, je me dépêchais d’aller lui ouvrir, manquant de peu de chuter. En voyant son doux visage, cet air si serein, mon audace me prit à nouveau. Je me jetais dans ses bras avant de l’embrasser. Et ce fut comme une évidence, je voulais être avec lui. Je pouvais être avec Micah. J’aimais beaucoup Edward, nous avions été embarqués dans une histoire dans laquelle nous n’avions pas notre mot à dire. Mais il m’avait libéré de ce poids. Comme moi, il ne voulait pas de cette union. Il n’était jamais présent, la seule fois où nous avions été proches, je lui avais donné ma virginité. Mais rien n’avait eu d’importance. Il était ivre et une fois l’acte fini, il n’était pas resté avec moi. Il ne m’avait pas rassuré ou déclaré un amour éternel… et je n’avais pas ressenti la flamme… je n’éprouvais rien pour Edward sinon de l’affection. Mais avec Micah, c’était différent. Il trouvait toujours du temps pour moi. Il n’hésitait pas à décaler ses rendez-vous pour passer du temps à mes côtés. Je n’en voulais pas à mon… ex fiancé (c’était si bon de le dire !). Cependant, les faits étaient là ! Il ne m’accordait pas le temps que j’aurais voulu. L’homme dont j’avais capturé les lèvres, si ! Micah, une fois la surprise passée, me rendit mon baiser. Je sentais ses bras m’entourer, la flamme était là. Mieux encore, une vague de chaleur m’envahit. Mais à mon grand regret, il s’écarta légèrement de moi, me demandant si j’avais oublié Edward. Un sourire éclatant se dessina sur mon visage. Je reculais dans mon appartement, le tirant par la main, riant presque avant de lui dire :

« Oui, j’oublie Edward ! Nos fiançailles ont été rompues ! Je suis libre, Micah !!! »

Je l’amenais dans le salon où je tournoyais de bonheur ! J’étais tout simplement euphorique ! Je me tournais alors vers lui, mon sourire ne me quittait pas. J’allais sûrement finir avec des crampes aux joues mais je m’en fichais ! J’étais trop heureuse, grisée par cette liberté que j’avais fini par obtenir !

« Edward a avoué à ses parents qu’il est père. Sa… petite amie… enfin, je ne sais pas quelle est leur relation. En tout cas, ils ont un enfant ensemble et il a préféré que notre mariage soit annulé ! Mon père vient de me l’annoncer. Il voulait que je rentre à Los Angeles Mais j’ai refusé ! J’ai osé dire non à mon père !! »

Je réalisais ce que je venais de faire. À mes yeux, c’était un incroyable exploit dont je ne me serais jamais crue capable. Pourtant, je l’avais fait. Je me dirigeais vers le bar et en sortis une bouteille de champagne. Puis je pris des flutes.

« Ça se fête ! Je vais pouvoir rester ici, avec toi ! »

Je tentais d’ouvrir la bouteille mais j’eus quelques difficultés quand soudain, le bouchon sauta dans un petit « pop » et disparu dans un coin caché de mon salon. Je riais en voyant le champagne de se renverser comme une cascade doré. Je nous servis nos verres, qui débordaient mais je ne prêtais pas attention. Je me léchais les doigts, toujours en riant. Puis je levais mon verre et déclarais :

« A ma liberté nouvelle ! » avant de boire d’un trait mon verre.

L’alcool allait sûrement remonter directement dans mon cerveau mais j’étais tellement heureuse que je ne me préoccupais plus de rien. Je posais mon verre et m’approchais de Micah. Combien de fois avais-je rêver de cet instant, de pouvoir être libre pour pouvoir embrasser ses lèvres. Je n’aurais jamais fait l’affront à Edward de prendre un amant. Et encore pire, je n’aurais pas insulté Micah en faisant de lui mon amant ! Jamais, il méritait tellement mieux. Mais à présent, je pouvais lui offrir tellement plus… à lui, je pouvais donner mon cœur et mon corps. J’en étais persuadée. Et cette conviction me donna le courage de reprendre là où nous nous étions arrêtés plus tôt. Je plaçais mes bras autour de son cou, je levais la tête et l’embrassais à nouveau. Mais cette fois-ci, je savourais un peu plus sa douceur, la caresse de ses mains sur mon corps. Sa présence m’apaisait tout en m’électrisant. Je me sentais plus calme et pourtant, l’excitation que je ressentais quelques minutes était toujours présente. Elle se faisait même plus forte. Réveillant tous mes sens, chaque fibre de mon corps était en feu. Une boule chaude se logea dans mon bas-ventre. Mon plaisir s’ouvrit comme une fleur en train d’éclore. Mais, je ne voulais pas précipiter les choses. Je ne voulais pas que les choses se passent comme avec Edward… et il était hors de question que nous fassions l’amour sur ce canapé où Edward m’avait donné tant de plaisir ! Et puis, je ne savais pas si Micah voulait franchir ce cap. Je m’emballais peut-être… je savais que mon euphorie guidait mes gestes. Mais une partie de moi dirigeait également.

Retrouver Jessica est toujours un moment de bonheur. J’adore passer du temps avec elle. Elle est intelligente, elle a de la conversation, et surtout elle est drôle ! Elle apporte avec elle un vent de fraîcheur et de nouveauté dans la vie. Je profite de mes moments avec elle, sachant qu’à tout instant, celui-ci pourrait être le dernier. La jeune femme est fiancée et un jour ou l’autre, elle sera obligée de retourner à Los Angeles pour se faire passer la bague au doigt par ce fameux Edward qui a alimenté quelques unes de nos conversations. J’ai rapidement compris qu’ils ont été liés contre leur volonté et au lieu de refuser purement et simplement ces fiançailles, ils se sont laissés soumettre ; Jessica parce qu’elle a eu le malheur de naître femme, et considère que se serait mettre à mal son éducation, Edward parce qu’il… en fait, je ne sais pas pourquoi ce type n’a jamais refusé. De toute évidence, il n’en a rien à faire d’elle. Ils sont tous les deux à New York, loin de leurs familles respectives et il ne fait même pas l’effort d’essayer d’apprendre à la connaître… Mon avis est un peu tranché concernant ce type, mais je garde mon opinion pour moi. Jessica a l’air de l’apprécier au moins un peu si j’en juge toutes les fois où elle m’a dit qu’il s’était montré prévenant avec elle les rares fois où elle l’a vu. Mais est-ce que ce sera suffisant pour elle ? Là est la question… Personnellement, je ne peux pas comprendre. Tout ce que je sais, c’est que si j’avais été à la place de ce mec, j’aurais pris soin d’elle et aurais tout fait pour passer du temps avec elle. Non, en fait, je rectifie : c’est exactement ce que je fais. À sa place. Et dans cette histoire, c’est moi qui me retrouve sur le banc de touche.

Même si j’ai conscience que je n’aurais jamais rien de plus que de l’amitié de sa part, lorsqu’elle m’envoie un texto en me demandant de passer chez elle, j’obéis avec plaisir. Je sonne à sa porte et elle ne tarde pas à m’ouvrir. Elle apparaît rayonnante de bonheur, dans une tenue inédite : une longue chemise, un legging, et ses cheveux bruns complètement lâchés, à la limite sauvage. Je suis subjugué par la beauté qui se dégage d’elle. Mon instinct me guide lorsqu’elle se jette à mon cou pour poser des lèvres carminées sur les miennes. Mes bras l’entourent et je me délecte de la saveur de sa bouche. Jessica est faite pour être embrassée pendant des heures. Je pourrais le faire, si la partie rationnelle de mon cerveau ne se manifestait pas pour me rappeler un élément primordial de l’histoire : Edward. À contrecœur, je me détache de ses lèvres pulpeuses et je fais mention de son fiancé. Il ne se passe peut-être rien entre eux, mais à sa place, je n’aimerai pas savoir qu’un autre embrasse ma fiancée. En fait, je n’aimerai pas qu’on s’occupe d’elle à ma place, ca me ferait sentir comme une sous merde, mais bon, chacun ses principes !

Toujours souriante, Jessica tire ma main pour me faire entrer chez elle et la porte se referme dans mon dos. Mes yeux se posent alors sur un véritable capharnaüm de vêtements et accessoires en tout genre. Je n’ai pas le temps de lui demander si elle venait d’être cambriolée ou si elle faisait ses valises qu’elle m’annonce fièrement que leurs fiançailles sont rompues. Je la fixe complètement abasourdi parce que j’entends. Ils ne sont plus fiancés ? Mais alors… Aurais-je une chance ? Une porte grande ouverte s’offre à moi. Je n’ai jamais été très doué avec les femmes. Mon frère s’est souvent moqué de moi à cause de mes échecs. Pour lui, je ne me suis jamais montré assez surprenant pour réussir à garder une femme, mais trop prévenant… La dernière en date m’a clairement dit qu’elle voyait en moi plus un ami qu’un amant. Je n’ai pas su comment le prendre… Mais avec Jessica c’est différent. J’ai vraiment envie que ça marche entre elle et moi. J’ai envie de saisir ma chance, de faire partie de sa vie, de me réveiller tous les matins à côté d’elle… J’en suis là de mes réflexions lorsqu’elle m’explique que son ex-fiancé a un enfant. Attendez quoi ?! Depuis quand ? J’ai loupé un épisode ? Jessica ne devrait-elle pas être blessée d’apprendre que son fiancé - ex-fiancé ! - ex-fiancé a eu un enfant ailleurs ? Non, à l’évidence. Elle papillonne de bonheur, libérée d’un poids qu’elle a porté trop longtemps. Je suis sincèrement heureux qu’elle le prenne comme ça.

Je suis encore en train de digérer toutes ces informations nouvelles lorsqu’elle disparaît dans sa cuisine pour revenir avec une bouteille de champagne à la main, ainsi que deux flûtes. Après quelques essais, le bouton de liège fuse dans l’appartement et le liquide doré mousse au point de déborder de la bouteille. Je la regarde avec un petit sourire aux lèvres. Elle est pétillante de bonheur. Et dans mon torse, mon cœur bat à la chamade. Je me régale du spectacle qu’elle m’offre. Je trinque avec elle à cette bonne nouvelle. Jessica siffle sa coupe, tandis que je ne bois qu’une gorgée discrète. Si elle doit finir ivre, je préfère largement rester sobre. Elle pose sa coupe vide et s’avance vers moi. Je l’imite, sauf que la mienne est pleine. Ses bras fins viennent retrouver leur place autour de ma nuque. Mon bras s’enroule à nouveau autour de sa taille. Lorsqu’elle lève la tête dans ma direction, je penche la mienne et nos lèvres se retrouvent à mi-parcours. Combien de fois j’ai eu envie de l’embrasser à en perdre haleine sans jamais oser le faire par respect pour elle ? Je crois que finalement, je n’étais pas le seul à nourrir des espoirs secrets. Je me délecte de la douceur de sa bouche. Si au départ nos échanges sont timides, le temps de s’apprivoiser, une fois la confiance gagnée, nos baisers deviennent plus sensuels. Avec la pointe de ma langue, je réclame l’accès à la sienne. Ses lèvres s’écartent et Jessica m’offre sa bouche sans condition. Je l’entraîne dans une valse langoureuse tandis que mon corps s’échauffe de ce contact nouveau. Une de mes mains glisse sous le tissu de sa chemise et part à la rencontre de la peau de ses hanches et de son ventre. Lentement, lorsque le souffle commence à manquer, je détache mes lèvres des siennes et pose mon front contre le sien. Ma main effleure toujours délicatement sa peau de légères caresses. Mes yeux bleus noyés dans ses orbes sombres, je souffle :

— Si tu savais le nombre de fois où j’ai rêvé de faire ça.

Je dépose un nouveau baiser sur sa bouche avant de reprendre :

— Je suis heureux que tu ais réussi à te libérer de toutes ces emprises. Tu mérites d’être libre, Jess.

Sujet: Re: Libérée, délivrée !!!! (Micah) Mar 2 Jan 2024 - 14:46

Je ne pensais pas un jour être enfin libérée de cette histoire de mariage. J’avais fini par me faire à l’idée que j’allais devoir me marier à Edward, que je le veuille ou non. Et voilà qu’aujourd’hui les choses prenaient une autre direction : celle de ma liberté. Et comme si cet événement avait réveillé mes envies d’indépendance, j’avais enfin imposé ma volonté et mes choix face à mes parents. Je ne voulais pas rentrer chez eux en attendant qu’ils décident encore pour moi ce que ma vie devait être. Je n’avais pas cédé face aux pleurs de ma mère et à la voix imposante de mon père. J’étais restée ferme et j’avais obtenu gain de cause. J’étais totalement grisée par cette liberté nouvellement acquise. C’était juste incroyable ! J’étais enfin maîtresse de ma vie !

Sur cette pulsion qui m’avait envahie, j’avais décidé de procéder à un changement à 360 degrés. J’avais foncé dans mon dressing pour débarrasser de tout ce qui faisait la Jessica bien éduquée et soumise que mes parents affectionnaient tant. J’étais bien décidée à être celle que je voulais, sans concession, sans me soucier du qu’en dira-t-on ! Rapidement, un joli tas de vêtements s’était installé devant la porte, dans le couloir. Des chaussures et des accessoires les avaient rejoint… de même que les vêtements que je portais. Je m’étais maquillée et coiffée différemment comme pour affirmer mon autorité. Quand Micah sonna, je l’accueillais comme jamais je n’avais accueilli personne : sans aucune retenu, sans réfléchir, laissant mon cœur parler. Je l’avais embrassé. J’en rêvais… Micah avait été si attentionné et doux avec moi. Il m’avait offert une oreille compatissante et une épaule sans jamais rien me demander en retour. Je ne lui avais pas caché la nature de ma relation avec Edward. Il me savait promise à un autre pourtant, il ne m’avait jamais abandonné. Il trouvait toujours un peu de temps à m’accorder. Au départ, je n’avais vu en lui qu’un ami mais plus je le voyais et plus je nourrissais des sentiments amoureux à son égard. Comment je le savais ? Mon cœur battait un peu plus fort quand il me regardait. Je réprimais des frissons lorsque nos peaux entraient en contact. Il me manquait quand il n’était pas avec moi… des sentiments que je n’avais jamais éprouvé avec mon fiancé. Et puis, Micah était beau, incroyablement beau. Il m’arrivait parfois de l’observer, quand il ne me regardait pas. Son profil me subjuguait et me laissait sans voix. Quand je plongeais mon regard vert fumé dans ses yeux, je m’y noyais. Ce bleu clair était juste saisissant…

Pour la première fois, je goûtais enfin ses lèvres qui m’avaient tant attiré sans que jamais je ne franchisse la limite. Mais à présent, j’étais célibataire et libre d’embrasser qui je voulais. Et j’avais choisi Micah. A contrecœur, Micah sépara nos lèvres, le temps de me demander ce qu’il en était de mon fiancé. Je lui annonçais aux anges que j’étais libérée de mes obligations. Je l’avais amené à entrer dans mon appartement. Je virevoltais comme si la gravité n’avait plus de prise sur moi. J’étais tellement heureuse, c’était impossible que je contienne ma bonne humeur et ma joie. Je lui expliquais alors les dernières actualités de ma vie. Mon quotidien était chamboulé, sens dessus dessous. Mais j’en étais heureuse ! J’étais prête à vivre ma vie !

J’avais voleté jusqu’à la cuisine pour nous prendre une bouteille de champagne et des flûtes. Et après des efforts infructueux, le bouchon sauta, laissant se répandre le liquide. Mais je ne m’en préoccupais pas, je riais aux éclats ! Je n’avais jamais été aussi heureuse de toute ma vie ! Je remplissais nos verres et terminais le mien aussitôt que j’eus porté un toast. Je n’avais rien contre le fait de finir pompette. J’étais chez moi, et je n’avais plus envie de me retenir au nom de la bienséance ou de je ne savais quelle autre règle que l’on m’avait imposé. Pourtant, une autre chose me trottait dans la tête. J’avais adoré sentir les lèvres de Micah sur les miennes. Je voulais de nouveau les goûter, l’embrasser à en perdre le souffle. Je ne perdis pas une seule seconde et m’approchais de Micah. Je notais à quel point avec lui tout semblait simple et naturel. Edward avait su me mettre à l’aise mais avec Micah, je n’en avais pas besoin. Je me sentais en confiance. Comme moi, il venait d’un milieu élitiste mais quelque chose en lui m’avait mise rapidement en confiance. Il n’était pas comme les autres… succombant à mon envie, je l’embrassais à nouveau. Ce baiser était bien plus langoureux, plus sensuel que le premier que nous avions échangé sur le pas de ma porte. Je sentis une douce chaleur envahir mon corps. Et lorsque sa main vint caresser la peau de mon ventre, je m’accrochais un peu plus à lui, désireuse de prolonger ce moment. Je n’étais pas assez proche de lui. J’avais beau être contre son corps ferme, ce n’était pas assez. Nos vêtements nous gênaient, la position nous gênait ! Mais je pense qu’à ce stade, rien ne m’apporterait satisfaction sauf… le sexe. Oui, je voulais faire l’amour avec Micah. Je voulais expérimenter le sexe avec une personne pour qui j’avais une réelle affection. Un début de sentiment amoureux… enfin, je n’étais pas sûre d’en être qu’au début seulement. Je ne m’y connaissais pas suffisamment en amour pour avoir une réelle idée. Mais je ne me formalisais pas là dessus. Ce n’était pas le plus important pour l’instant. Ce baiser nous laissa essoufflés. Et de mon côté, je sentais cette douloureuse mais néanmoins délicieuse sensation de l’envie. Je voulais sentir ses doigts sur des zones plus érogènes de mon corps. Son front pressé contre le mien, j’essayais de retrouver mon souffle quand Micah m’assura avoir rêvé de ce moment… c’était mon cas. Tant de fois j’avais rêvé d’être fiancé à lui… je m’étais imaginé la vie que j’aurais à ses côtés. Je savais que je serais sa priorité, qu’avec lui je pourrais partager de véritables moments de complicité ! Et aujourd’hui tout cela était possible. J’avais encore du mal à le réaliser, persuadée que ce n’était qu’un rêve dont j’allais bientôt me réveiller !

« Je veux profiter de cette liberté avec toi, Micah… j’ai tellement rêvé d’un monde où je serais avec toi… et aujourd’hui c’est possible. Je ne veux pas laisser passer cette chance. »

L’une de mes mains vint se poser sur sa joue, caressant délicatement sa peau avant de descendre vers son cou et terminer sa course sur son torse. Sous mes doigts, je sentis la dureté de son buste. Je sentais presque le tracé de ses muscles, une image de lui, de sa peau dénudée traversa mon esprit. Mes joues prirent une teinte plus rose mais je ne m’en gênais pas. Micah savait à présent qu’il m’attirait. Et même si je pouvais être gênée, je m’y refusais. Je ne voulais pas que ce moment soit gâché par un malaise quelconque.

Sujet: Re: Libérée, délivrée !!!! (Micah) Jeu 25 Jan 2024 - 10:19

Depuis les quelques temps que je connais Jessica, je n’ai jamais vu un tel bazar dans son appartement. Les fois où j’ai osé y mettre un peu, j’ai toujours trouvé un lieu rangé, propre, où pas un seul millimètre de quoi que ce soit ne dépasse. Aujourd’hui, c’est un spectacle inédit qui s’offre à moi car il y a un véritable capharnaüm de vêtements balancés un peu partout. J’ai comme l’impression qu’elle a décidé de faire un énorme tri dans son dressing - à moins qu’une bombe ait explosé dedans et n’ait étalé les habits un peu partout, ou bien qu’elle n’ait été cambriolée ? Ou peut-être qu’elle s’apprêtait à faire sa valise pour partir en voyage ? Qu’en sais-je ! Je n’ai de toute manière pas le temps de lui poser la moindre question qu’elle m’annonce de manière théâtrale que ses fiançailles avec le fameux Edward ont été rompues. Pendant quelques instants, je n’ose pas croire ce que j’entends. Je crois que je reste abasourdi le temps que mon cerveau comprenne enfin ce qu’elle est en train de me dire. J’ai comme l’impression qu’une porte de possibilité s’ouvre enfin à moi. Il est peut-être temps pour moi de tenter ma chance ? Depuis le premier jour, Jessica me plaît, mais la perspective de pouvoir éventuellement vivre une relation avec elle a été balayée lorsqu’un jour elle m’a avoué être fiancée. Cependant, je n’ai jamais réussi à me détacher d’elle et à la laisser s’en aller. J’ai continué de la côtoyer, de lui faire découvrir New York, en tout bien et tout honneur. A défaut d’être autre chose, je croyais pouvoir être simplement son ami…

Je digère toutes les informations qu’elle me donne sur sa nouvelle situation. Je crois que ce que j’ai le plus de mal à comprendre c’est à quel moment Edward se retrouve père de famille. J’ai l’impression d’avoir loupé un épisode. Pire : toute une saison ! Et au lieu d’être blessée, Jessica papillonne de bonheur en slalomant entre les vêtements éparpillés dans son entrée. Elle m’entraîne dans son salon, et j’essaie de ne pas piétiner les différents tissus qui jonchent le sol. Elle a décidé qu’il fallait fêter sa liberté avec une bouteille de champagne. La voir aussi pétillante de bonheur m’arrache un sourire. La voir comme ça fait battre mon cœur sous un nouveau rythme. Je suis totalement mordu de cette femme, et je ne suis même pas certain qu’elle sache à quel point. Je trinque avec elle tandis qu’elle avale d’une traite le liquide doré. Elle est euphorique, et j’ai bien l’impression que je vais être le sujet de son nouvel état. Lorsqu’elle s’avance vers moi, je ne peux pas résister à l’envie de faire de même. Alors que ses bras s’enroulent autour de ma nuque, nos bouches se trouvent. Ca me semble si simple que s’en est déstabilisant. Je ne sais pas ce qu’il en sera lorsque Jessica sera redescendue de son nuage, mais je préfère ne pas me poser trop de questions et profiter de l’instant présent. La douceur de ses lèvres me rend dingue. Notre échange se fait plus appuyé. Délicatement, je réclame l’accès à sa langue, et elle me l’offre aussitôt. Tandis que nos langues se lancent dans une valse sensuelle, mes mains viennent à la rencontre de la peau de ses hanches et de son ventre. En réponse, Jessica se serre davantage contre moi.

Lorsque le souffle vient à manquer, je détache mes lèvres des siennes. Mon front vient se poser sur le sien tandis que mes doigts continuent de dessiner quelques arabesques sur sa peau douce. Mon regard se noie dans le sien alors que je me confie sur le nombre de fois où j’ai eu envie de capturer ses lèvres et de l’embrasser jusqu’à en perdre haleine. Je n’ai jamais été très chanceux dans le domaine de l’amour et la précédente situation de Jessica m’a confortée dans ma malchance. Mais maintenant que j’ai l’occasion de me déclarer, je ne compte pas la louper. Les mots qu’elle prononce font battre un peu plus fort mon cœur dans ma poitrine. Sa main sur ma joue m’arrache un frisson et laisse une marque brûlante tout le long de son parcours jusqu’à se poser sur mon torse. Même si sa paume reste sagement posée sur ma chemise, j’ai son empreinte brûlante qui marque ma chair.

— Moi non plus, je ne veux pas laisser passer cette chance, je réponds en écho à ses paroles.

Je sais bien que je ne fais preuve d’absolument aucune originalité et que je reste hyper nul au jeu de la drague et du flirt, mais ce que je ressens pour elle est bien plus fort que tout ce que j’ai pu ressentir jusqu’à présent pour les quelques femmes qui ont un jour croisé mon chemin. C’est elle la bonne, je le sais. Je le sens au plus profond de mes entrailles. Je la serre contre moi, déterminé à ne plus jamais la lâcher, et surtout être quelqu’un de meilleur que celui avec qui ses parents l’ont fiancée. Je ne le connais pas, je ne peux pas dire que c’est quelqu’un de mauvais, mais il a sérieusement merdé en la négligeant et en ne lui accordant pas ne serait-ce qu’un peu de son temps. Comme je le lui ai dit, elle mérite tellement.

— Est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais faire pour célébrer ta liberté ? je lui demande tout en glissant mes doigts dans ses cheveux.

Mon nez est envahi par les effluves de son shampoing. C’est la première fois que je peux l’avoir contre moi sans que cela ne paraisse bizarre et j’apprécie de sentir son corps contre le mien. J’ai l’impression d’être enfin à ma place, et j’espère que la réciproque est vraie. Je suis le plus heureux des hommes qu’elle m’accorde l’attention que j’espérais, mais je ne peux pas m’empêcher de nourrir l’espoir que ce ne sera pas de manière éphémère.

L’intérieur de mon appartement était le reflet de ce qui se passait actuellement dans mon esprit : le bazar ! Je me retrouvais soudainement libérée de tout engagement. Mais surtout, je n’avais plus à rendre de compte à mes parents. Je pouvais rester à New-York et vivre ma vie. Mes parents ne pouvaient même pas jouer sur la carte de l’argent. Quand j’avais décidé quitter le domicile familial, j’avais ouvert un compte bancaire à mon nom sur lequel mon père m’avait donné de l’argent pour pouvoir démarrer ma vie new-yorkaise. Il n’avait aucun pouvoir sur mon compte, d’autant plus que j’avais un salaire régulier qui alimentait mes finances. Mes parents l’avaient compris, je les avais coincés. Ils avaient capitulé. J’avais gagné ! MA victoire était totale mais surtout elle était grisante. Et même enivrante ! La tête me tournait ! Et dans un moment d’impulsivité, j’avais décidé de me débarrasser de tout ce qui me rappelait cette vie de contrainte que j’avais vécu, en commençant par mes vêtements. Ces vêtements que l’on m’avait imposés, qui ne me correspondaient pas, qui m’étouffaient chaque jour où je les portais.

Quand Micah arriva chez moi, je ne lui laissais même pas le temps de réaliser ce qui se passait. Je l’embrassais avec passion, un geste totalement inédit pour moi. Après une brève explication, je le fis rentrer chez moi. S’il avait remarqué le tas de vêtements et de chaussures qui trônait dans le couloir, il ne fit aucune remarque. Dans le salon, je lui donnais enfin une explication plus détaillée. La joie me donnait des ailes, je virevoltais dans le salon. Ma flûte de champagne, je la vidais d’un trait. Et je sentais au fond de moi que je voulais l’embrasser. J’en avais vraiment envie… alors je cessais de me mettre des barrières. Je m’approchais de lui, et sans attendre, je glissais mes bras autour de son cou et je l’embrassais avec sensualité. Mon corps était pressé contre le sien, je ressentais toute sa chaleur dans chaque fibre de mon corps. Je le voulais plus près de moi… Mais ce baiser nous laissa essoufflés, nos lèvres gonflées. Nos fronts étaient l’un contre l’autre. Je posais ma main sur sa joue, savourant sa douceur. Comme moi, Micah ne voulait pas laisser passer cette chance que nous avions d’être enfin ensemble. Depuis que je l’avais rencontré, j’avais passé beaucoup de temps avec Micah. J’avais appris à le connaître, je m’étais attachée à lui. Sa douceur, sa prévenance et parfois la tendresse que j’arrivais à percevoir dans ses gestes m’avait amené à parfois imaginer une réalité où Micah était mon fiancé, celui avec qui j’allais faire ma vie. Je nous imaginais marchant dans la rue, mains dans la main. Riant autour d’un repas, me réveillant dans ses bras… Aujourd’hui, tout cela était possible. Je sentais qu’avec lui, je serais bien plus heureuse qu’avant. Levant mes yeux pour les plonger dans les siens, j’y lu des sentiments réciproques aux miens. Lorsqu’il me demanda si j’avais une idée de comment fêter ma nouvelle liberté. Je fus prise au dépourvu car je ne savais absolument comment fêter cette bonne nouvelle. Je fronçais légèrement les sourcils tout en y réfléchissant. Finalement, j’optais pour des réjouissances d’une banalité affligeante mais que je sentais nécessaire car je l’aurais décidé.

« Et si, on restait ici à profiter l’un de l’autre… Tant que je suis avec toi, ça me va… »

Je ne savais pas si Micah approuverait ce choix. Mais je sentais que c’était la meilleure chose à faire. Que nous restions blottis l’un contre l’autre devant la télé ou que je connaisse un moment de passion enfiévrée dans ses bras, tout ce qui comptait à mes yeux était être à ses côtés. Après tous ces moments complètement fous que j’avais vécu, le calme et la sérénité qui émanaient de Micah étaient tout ce dont j’avais besoin. Sur la pointe des pieds, je capturais à nouveau ses lèvres. J’étais sous son charme, accro à la sensation de nos bouches écrasées l’une contre l’autre. Ce baiser était bien plus sage que le précédent et il aurait pu déraper quand je me souvins alors des vêtements que j’avais abandonné un peu avant qu’il n’arrive. Une idée me traversa l’esprit. Reculant mon visage, je lui dis :

« En plus, je ne vais pas aller très loin, je me débarrasse de tous mes vêtements qui ne me conviennent pas ! Je me demande de tout ce que je vais pouvoir faire de ces vêtements. À ton avis, ils seraient acceptés dans une friperie ou une boutique de dégriffés ? Ce sont des vêtements de marque mais je ne peux plus les voir ! »

Sujet: Re: Libérée, délivrée !!!! (Micah) Lun 25 Mar 2024 - 14:24

J’ai toujours été assez nul en tant que mec. Quand Jessica m’a avoué au tour d’une conversation qu’elle était fiancée à un homme que ses parents avaient choisi pour elle, je me suis aussitôt rétracté quant à mes chances de pouvoir être avec elle. Autant avouer que ça m’a jeté un froid, mais je n’ai pas pu m’empêcher de devenir malgré tout son ami. Je préférais ça plutôt que d’envisager qu’elle ne fasse plus partie de ma vie. Ça fait plusieurs années maintenant que mon frère m’affirme qu’à force de me montrer trop prévenant avec les femmes, celles-ci finissent toujours par me considérer comme leur meilleur ami et pas leur copain. Et c’est ce que fatalement il m’est arrivé à plus d’une reprise, mais je n’arrive pas à être quelqu’un d’autre que moi-même. Je ne sais même pas draguer une femme correctement, c’est pour dire. J’ai plutôt l’impression d’être ridicule. Avec Jessica, le courant est passé tellement simplement et aisément que j’ai directement eu la sensation qu’avec elle, je pourrais tenter de vivre quelque chose, mais ses fiançailles ont été un très gros frein et mon espoir s’est envolé aussi vite qu’il est arrivé. Alors maintenant que Edward a disparu du paysage, j’ai du mal à croire en ma chance. Ni même à ce qui m’arrive.

L’appartement de Jessica a beau être un capharnaüm sans nom, je n’y prête même pas attention. Je n’ai d’yeux que pour cette femme pétillante qui sort à peine de sa coquille et qui montre à qui souhaite bien le voir qu’elle est libérée d’un poids. A mes yeux, elle n’en est que plus radieuse. Non, elle est magnifique. Je crois que je n’ai pas assez de qualificatif pour exprimer à quel point elle est… Enfin, vous avez compris ! Je l’observe boire volontiers une coupe de champagne tandis que ma gorgée est bien plus maîtrisée que la sienne. Jessica semble tellement prise dans son euphorie qu’il vaut peut-être mieux qu’il y ait l’un d’entre nous qui garde une certaine maîtrise de la situation. Sa spontanéité nouvelle n’est pas pour me déplaire et lorsqu’elle me réclame un nouveau baiser, je ne peux que le lui offrir avec plaisir. Son corps se moule au mien. Avec la pointe de ma langue, je réclame l’accès à la sienne et elle m’offre pleinement sa bouche. Mon corps s’échauffe tandis que mes doigts glissent sous sa chemise pour découvrir la douceur de sa peau. Lorsque le souffle commence à manquer, mon front vient délicatement se poser contre le sien. De mes bras enroulés autour d’elle, je maintiens Jessica contre moi tandis que je me livre à cœur ouvert sur le nombre de fois où j’ai crevé d’envie de l’embrasser. Je suis content d’apprendre qu’elle et moi sommes sur la même longueur d’ondes, et j’espère sincèrement me montrer meilleur que l’homme avec qui elle a été fiancée pendant plusieurs mois. Je ne sais pas ce qu’elle s’imaginait pour sa première journée de liberté, mais je suis disposé à lui faire vivre ses mille caprices s’il le faut. Ma question suscite un instant de réflexion. J’observe chacune de ses mimiques qui m’indiquent qu’elle pèse les pour et les contre. Je m’étonne d’être en capacité de pouvoir savoir ce qui se passe dans sa tête rien qu’en la regardant en détail. Si c’est pas une preuve que je suis un peu trop accro à elle, je ne sais pas ce que c’est… Finalement, elle opte pour rester chez elle pour tout simplement profiter. Un programme qui me convient tout autant, et sa déclaration fait tout simplement battre mon coeur un peu plus fort. Bon sang, pas étonnant que toutes les femmes me prennent pour leur meilleur pote si je suis aussi dégoulinant de mièvrerie.

— Tout me va, je m’entends répondre sans réfléchir une seule seconde.

Du moment que je suis avec elle, l’endroit où nous nous trouvons m’importe assez peu. Bien plus téméraire et audacieuse que jamais, Jessica plante à nouveau sa bouche contre la mienne. Ce n’est clairement pas pour me déplaire. Je pourrais passer mon temps à l’embrasser si cela ne tenait qu’à moi. Mais un tout autre programme se profile lorsqu’elle fait mention des vêtements qui sont éparpillés partout sur le sol. J’avise quelques secondes l’enchevêtrement de tissus qui selon elle ne lui conviennent pas. J’en reconnais quelques-uns pour les avoir déjà vus sur elle. Elle veut se réinventer, faire peau neuve. Ça colle totalement avec le nouveau personnage que j’ai sous les yeux.

— Comme tu le souhaites. Ou sinon, tu peux les donner dans les bonnes œuvres ? j’hasarde sans vraiment trop savoir ce que j’avance.

Je reconnais que la question ne s’est jamais posée quant au contenu de mon dressing. J’ai toujours acheté les vêtements qui me faisaient envie, et je crois que ça doit faire au moins dix ans que je n’ai pas fait de vrai tri. Il y a des vêtements que je ne porte plus du tout et dont je pourrais me débarrasser, mais ils sont toujours bien pliés et bien rangés pour prendre une place sans doute inutile. Peut-être que je devrais, moi aussi, faire un tri et donner les vêtements qui sont encore en bon état…

— J’avoue que je ne sais pas ce qui serait le mieux, je reconnais avec une légère pointe de honte. Je ne crois pas avoir déjà fait un tri dans mes affaires. Je ne saurais même pas emmener les vêtements que je ne met plus. Hormis sur ce site, là, dont on entend parler… Vinted ?