Dirty New-York

Qui a dit que le linge sale se lavait uniquement en famille ?
 
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 Ton sourire m'avait manqué (Poppy)

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Grayson Reed

Grayson Reed


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MessageSujet: Ton sourire m'avait manqué (Poppy)   Ton sourire m'avait manqué (Poppy) EmptyVen 9 Fév 2024 - 15:47

Je sors enfin de l’aéroport. Honnêtement, je suis épuisé et je n’ai qu’une envie : retrouver mon lit et comater pendant au moins une journée entière. Mais je suis heureux d’être enfin de retour à New-York. Pour mon stage, j’ai décidé de quitter pendant un an les États-Unis afin d’aller en Australie et plus précisément dans la ville de Melbourne. Là-bas, la vie est différente… Il fait chaud presque tout le temps donc adieu les Noël sous la neige et bonjour le soleil à gogo. Si au début, ce climat m’a bien plut, il n’a pas fallu longtemps avant que je ne sois lassé. Et puis, l’accent des australiens est beaucoup différent de celui des new-yorkais. Je veux retrouver mon cocon. Ma famille, mes amis me manque beaucoup. J’ai hâte de retrouver mon père et sa nouvelle femme. Mon père et ma mère ont divorcé quand j’étais enfant. De ce qu’ils m’ont expliqué plus tard, ils ne s’aimaient plus. Mais ils ont toujours gardé une relation amicale et bienveillante. Je vois souvent ma mère mais je vis avec mon père. Peter Reed est mon héros, mon modèle. Il a toujours veillé à mon bien-être et mon bonheur. Je n’aurais pas pu rêver meilleur père. On est très proches, je peux dire qu’il est mon meilleur ami. Alors quand il m’annoncé avoir rencontré une femme, j’étais heureux pour lui. Meredith est une femme incroyable. Elle est très douce et attentionnée. Je l’ai apprécié dès le premier jour. Mais je dois avouer que c’est sa fille, Poppy qui a marqué mon esprit. Cette fille, c’est tout ce que j’aime. Elle est aussi belle qu’intelligente, avec de l’humour, de la conversation et ce petit grain de folie. Je crois que je suis tombée amoureux d’elle dès que j’ai posé mon regard sur elle. Sauf que je ne pouvais pas ressentir ses émotions. Alors, j’ai tenté de les refouler. Pourtant, plus le temps passait et plus je découvrais que l’attirance que j’avais pour elle n’était pas à sens unique. Alors, nous avons lutté ensemble contre l’évidente attraction. Nos parents se sont mariés. Et même si j’étais très heureux de voir le bonheur de mon père et de sa nouvelle femme, je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la frustration. C’était encore un obstacle qui se dressait entre moi et Poppy. J’ai donc essayé de me faire une raison. J’ai même commencé à fréquenter une fille que j’ai connu à la fac, Lucy. C’était une fille sympa, on s’entendait bien mais elle n’était pas Poppy. Le plus tordu dans l’histoire ? Lucy ressemblait beaucoup physiquement à Poppy. Oui, je sais, j’ai l’air d’un fou… Mais il y a quelques semaines, j’ai décidé de rompre avec Lucy. Je lui ai presque dit la vérité : après plusieurs mois de relation, je ne suis pas amoureux d’elle. Je vois bien qu’elle s’est attachée à moi et qu’elle espérait tellement plus… Mais c’est impossible mon cœur appartient à Poppy…

Sur le chemin qui me ramène chez moi, je souris d’avance. Ma famille ne m’attend pas avant une semaine. J’ai décidé de leur faire une surprise. J’aime bien les surprendre et puis, j’ai hâte de voir leur joie de me retrouver. Je ferme les yeux quelques instants, la fatigue commence à gagner du terrain. Revenir de Melbourne tenait du périple. Il n’y a pas de vol direct entre cette ville et New-York, donc j’ai eu le droit aux escales de plusieurs heures. J’ai dû ruser pour que mon père ne comprenne pas que j’étais sur le retour. Même Poppy n’est pas au courant. C’est elle que je veux le plus surprendre. Je sais que je me fais des films mais j’imagine nos retrouvailles comme deux amants perdus qui se retrouvent enfin et se déclarent leur flamme avec un baiser passionné. Mais c’est impossible, nos parents ne l’accepteraient pas. Ce serait tellement étrange comme situation. Je suis son demi-frère et à leurs yeux, je me suis toujours comporté comme son grand frère protecteur. Mais il n’en est rien… Je me laisse emporter alors dans mes pensées, dans mes rêves où je pourrais être avec Poppy. Je rêve à des moments remplis d’amour et de tendresse. Je peux enfin l’embrasser, la serrer contre moi et lui répéter à quel point je l’aime. Mais trop rapidement à mon goût, la voiture de mon Uber s’arrête. Le chauffeur me réveille gentiment. Je suis arrivé à la maison. Je le remercie chaleureusement avant de sortir. Je récupère mes valises et il démarre. Je pénètre le bâtiment qui abrite l’appartement où nous logeons tous. Je sais que je les trouverais à la maison. Il est encore tôt et le weekend, nous sommes plus du genre à traîner à la maison. Enfin, si leurs habitudes n’ont pas changé depuis mon départ. Je ne suis parti qu’un an et j’espère ne pas trouver trop de changement. J’espère même que Poppy sera encore en pyjama… un de ses pyjama au tissu fin… Ok, je commence à m’égarer.
Je suis devant la porte d’entrée. Discrètement, j’ouvre la porte d’entrée. Toujours en faisant le moins de bruit possible, je rentre mes valises. Je retire ma veste et mes chaussures. Je profite de ces quelques instants de quiétude avant de venir semer la pagaille. J’entends des bruits dans la cuisine. Meredith est sûrement en train de préparer le petit-déjeuner. La télé résonne dans le salon. Donc Papa est debout. Je l’imagine devant la télé regardant une émission sportive. J’ai un petit sourire chafouin en imaginant leur tête en me voyant. Mais assez parlé, place à l’action. Je traverse le couloir et pénètre dans le salon et leur lance :

« Salut Mery, tu prépares quoi de bon ? »

Dans la cuisine ouverte, je vois ma belle-mère se retourner, un air ébahi sur le visage. Mon père, sourcils froncés, me regarde sans comprendre ce qu’il se passe. Il se passe quelques secondes avant qu’ils ne comprennent ma blague et ils m’accueillent en riant. Meredith me serre dans ses bras puis laisse la place à mon père.

« Gray, mais tu ne devais pas rentrer la semaine prochaine ? me demande Meredith.
— Non, je vous ai fait une blague. Je voulais vous faire une surprise et je vois qu’elle est réussie ! dis-je en riant.
— Espèce d’abruti, me dit mon père en me donnant une tape dans le dos. Tu ne grandiras jamais !
— On ne change pas une équipe qui gagne… Poppy n’est pas là ? »


Je la cherche du regard, elle s’est peut-être cachée derrière un fauteuil. Elle est la seule qui manque à l’appel. J’avais espéré qu’elle serait avec nos parents mais visiblement, elle doit être dans sa chambre. Ce que me confirme Mery. Je lui dis alors que je vais aller la réveiller à ma manière, un sourire taquin aux lèvres. Nos parents rient, ils pensent sûrement que je vais l’embêter. Je ne les contredis pas, car mon intention est tout autre. Je les abandonne quelques instants en leur promettant de revenir vite avec ma demi-sœur. Je fais demi-tour pour retourner dans le couloir. Je me dirige alors vers la chambre de Poppy. J’entrouvre la porte de sa chambre pour la trouver endormie dans son lit. Sans faire de bruit, je me glisse dans la pièce et referme la porte. Ce qu’elle est magnifique… Mon cœur se gonfle d’amour. Contrairement à ce que nos parents pensaient, je ne vais pas embêter Poppy. Je m’approche de son lit et m’y assois. Je caresse son visage avant d’éloigner une mèche de ses cheveux qui barre son visage. Ses lèvres m’attirent mais je me retiens d’y apposer les miennes. Je murmure alors :

« Poppy, lève-toi ou je m’enfile toutes les crêpes que ta mère est train de faire… »

Ça n’y manque pas car bientôt, je peux enfin voir ses beaux yeux se poser sur moi, l’air encore endormi. Elle ne doit sûrement pas comprendre que je viens d’arriver.

« Salut la belle au bois dormant, bien dormi ? » je lui demande, un sourire charmeur aux lèvres.
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Poppy McAllister

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MessageSujet: Re: Ton sourire m'avait manqué (Poppy)   Ton sourire m'avait manqué (Poppy) EmptyMer 14 Fév 2024 - 9:59

Après un film diffusé en plein air, Justin et moi sommes restés quelques longues heures à parler de tout et de rien, et à refaire le monde. Il est si gentil. Souriant, toujours une petite touche d’humour pour apporter de la gaieté, j’aime vraiment beaucoup passer du temps avec lui. Je me sens bien, j’ai l’impression d’être enfin en paix avec moi-même et ça fait un bien fou. Nous allons bientôt fêter notre première année ensemble - dans deux mois précisément - et je me suis déjà mise en quête du cadeau parfait qui marquera ces douze premiers mois. J’ai envie de faire les choses biens avec lui. C’est mon premier vrai petit ami, alors ça pèse sans doute un petit peu dans la balance de l’investissement. Et puis, Justin n’arrête pas de me couvrir de petites attentions mignonnes dès qu’il peut ou en a l’occasion. C’est le petit ami parfait qu’on rêve toutes d’avoir. Et j’ai la chance que ce soit sur moi qu’il ait porté son attention. Au début, j’ai eu un peu de mal à le croire, et puis, j’ai décidé de me lancer dans cette folle aventure d’une vie de couple. Chaque jour, je découvre les avantages et les bienfaits. Bien sûr, nous avons aussi nos petits moments d'inconvénients mais ce que j’aime avec lui, c’est que ça ne dure jamais bien longtemps. Même quand j’ai tort, il trouve le moyen de s’excuser et à se remettre en cause alors qu’il n’est pas forcément fautif. J’aime qu’il me regarde comme si j’étais unique et exceptionnelle. Je me sens belle sous son regard.

Minuit et demi sonne à peine lorsqu’il me dépose à la maison. Comme d’habitude, il me raccompagne sous le porche de l’immeuble où nous habitons, ma mère, mon beau-père et moi. Il dépose délicatement un baiser sur mes lèvres. Comme toujours, il est doux. Mes bras s’enroulent autour de sa nuque et je me laisse aller à ce moment de tendresse. J’étire ces au revoir autant que possible, jusqu’à devoir monter dans l’ascenseur et gagner la sécurité de l’appartement. Après s’être arrachés la promesse de s’appeler le lendemain, je le laisse partir et je grimpe dans l’élévateur que je retiens depuis de longues minutes. Je glisse délicatement ma clé dans la serrure et silencieusement, je me glisse à l’intérieur. Toutes les lumières sont éteintes. Maman et Peter sont couchés. Mais telle que je connais ma mère, elle a sûrement attendu que je rentre pour sombrer définitivement dans le sommeil. Elle est comme ça. Elle s’inquiète toujours. Pas parce qu’elle ne me fait pas confiance, mais c’est son instinct qui guette le retour du petit oiseau dans le nid. Je retire mes chaussures que je range dans le meuble et me rend dans ma chambre. Comme à chaque fois que je passe devant, je jette un œil à la chambre de Grayson, mon demi-frère. Elle est rangée. Elle est propre. Tout est à sa place, au millimètre près. Ça fait un an que Gray est parti à Melbourne pour faire ses études. Depuis, sa chambre est tenue en ordre pour son retour. Bientôt. A cette pensée, mon cœur bat un peu plus fort et mon ventre se tord légèrement d’anticipation.

Je ne sais pas comment appréhender son retour. Nous nous sommes rencontrés il y a un peu plus de deux ans, lorsque nos parents ont jugé qu’il était temps d’unir nos deux familles. Pendant longtemps, il n’y a jamais eu que ma mère et moi. Mon père l’a laissé tomber lorsqu’il a su qu’elle était enceinte. Il n’a pas assumé et a préféré prendre la poudre d’escampette. Etrangement, je ne lui en veux pas. J’ai toujours eu une relation merveilleuse avec maman. Je n’ai jamais manqué de rien. Son absence ne s’est jamais fait sentir. Je préfère ne pas avoir eu de père plutôt que d’avoir eu dans ma vie un homme toxique qui n’y aurait jamais rien apporté de bon. Et puis, un jour, Peter est arrivé, et avec lui, toute la définition de ce qu’est un véritable père. Bien sûr, nous n’en sommes pas là, lui et moi, mais il est précisément la figure masculine familiale. Et surtout, il rend ma mère heureuse et ça, c’est tout ce qui compte à mes yeux. Mais il y a une élément de l’équation a ne pas oublier : Grayson. Grayson qui fait battre mon coeur à une allure folle. Grayson qui me fait rougir à la moindre occasion et s’en amuse. Grayson qui fait naître des sensations uniques dans le creux de mon ventre. Grayson qui a longtemps été au cœur même de mes pensées. Mais c’est impossible. Nos parents sont mariés. Il ne peut y avoir absolument rien d’autre entre nous qu’une affection fraternelle. Alors, lorsqu’il est parti, j’ai mis tout ce que je ressens pour lui dans une boîte fermée à double tour, plus déterminée que jamais à ne pas y céder.

Une fois dans ma chambre, j’attrape mon pyjama pour aller prendre une douche chaude qui m’aidera à trouver le sommeil. Je ne suis pas bien longue. Dix minutes, à tout casser. J’enfile le short et le débardeur qui composent ma tenue de nuit avant de gagner mon lit et partir à la rencontre de Morphée…

Un contact doux sur ma joue me tire lentement de mon sommeil. Un léger soupir s’échappe de mes lèvres tandis que j’enfonce un peu plus ma tête dans mon oreiller, totalement partante pour savourer pleinement ces caresses tendres. Une fragrance familière de bois de santal vient doucement m’envelopper. Aussitôt, elle me ramène un an en arrière quand il est parti. C’est la dernière fois que j’ai senti ce parfum de manière aussi puissante, lors d’une dernière étreinte aussi platonique que possible. J’espère que le rêve que je suis en train de faire va durer encore un peu et retarder mon réveil. Même s’il murmure, le son chaud de sa voix me tire délicatement du brouillard. Il est question de crêpes, je crois.

Mmh ? … Je marque un temps de pause le temps que mon cerveau trouve quelque chose à répondre, avant de continuer : Si tu fais ça, je viendrai moi-même te les retirer de la bouche.

Ma voix est totalement pâteuse. Mais c’est pas grave. C’est qu’un rêve. Grayson ne m’en voudra pas. Et puis, c’est mon rêve. Si j’ai envie de me promener toute nue, c’est mon problème. Surtout, on ne plaisante pas avec les crêpes de maman. Et puis, petit à petit, le brouillard se lève et mes yeux finissent par papillonner légèrement. Ils se posent sur une masse sombre juste à côté de moi avant de lentement se lever vers son visage. Lorsqu’il le remarque, un sourire vient fleurir sur son visage. Je n’entends pas vraiment sa question parce que j’ai l’impression que mon cœur va exploser d’une minute à l’autre.

Gray ?

Impossible. Non. Je suis forcément en train de rêver. Il ne peut pas être déjà là. Il revient dans une semaine. Je n’ai pas eu le temps de me préparer à son retour… Prise quand même d’un léger doute, je pose ma main sur son bras. Il est chaud et bien trop solide pour n’être qu’un songe. Aussitôt, je me redresse. Mon visage arrive à la hauteur du sien. Dans la pénombre de ma chambre, j’arrive à distinguer les traits de son visage. Il a l’air épuisé. J’ai l’impression de ne plus contrôler mon corps. Mes mains viennent encadrer ses joues.

Tu es là… je souffle, tout en continuant de peiner à y croire.


Dernière édition par Poppy McAllister le Mar 2 Avr 2024 - 10:18, édité 1 fois
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Grayson Reed

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MessageSujet: Re: Ton sourire m'avait manqué (Poppy)   Ton sourire m'avait manqué (Poppy) EmptyVen 1 Mar 2024 - 22:26

Ma surprise est réussie. Mes parents ne s’attendaient pas à me voir arriver aussi tôt. Je suis tellement heureux d’être de retour chez moi, entouré des miens. Meredith n’est pas ma mère biologique mais je l’adore. Elle est si gentille et adorable que c’est impossible de la détester. Et puis, elle n’a jamais essayé de remplacer ma mère biologique. Elle me l’a dit le premier jour de notre rencontre. Et puis, je voyais bien que mon père était heureux à ses côtés, et c’est tout ce qui m’importait. Mon père a toujours pris soin de moi. Quand mes parents ont divorcé, ils ont décidé qu’il valait mieux que je reste avec lui. Je n’ai jamais su pourquoi et, à vrai dire, les raisons m’importent peu. Leur décision a été la meilleure, je leur fais confiance. Je suis très proche de lui, c’est mon meilleur ami et mon héros. Je n’ai pas peur de le dire. Et puis, il y a Poppy… Comment expliquer ce que je ressens pour elle… Cette fille m’attire plus que les autres. Il y a quelque chose en elle qui la rend irrésistible. Mais j’ai aussi conscience qu’elle est inaccessible. Nous ne partageons aucun lien de sang mais nos parents sont mariés, nous formons une famille recomposée. C’est tordu mais je ne peux m’empêcher de fantasmer sur elle. Chaque fois qu’elle me sourit, mon cœur s’emballe, prêt à bondir hors de ma poitrine. Sa voix m’ensorcèle et je pourrais rester des heures à l’écouter parler de la pluie et du beau temps. Je voudrais céder à la tentation, la prendre dans mes bras et l’embrasser avec passion… Mais je me retiens. Et je crois que, dans le fond, cette retenue rend cette tension aussi douloureuse que délicieuse. Pour le moment, je me contente alors de jouer avec le feu, m’approchant un peu plus à chaque fois de cette flamme dangereusement attirante.

J’abandonne mon père et Mery dans le salon pour rejoindre ma presque sœur. Quand je frappe à sa porte, aucune réponse ne vient rompre le silence. Elle ne vient pas m’ouvrir donc j’en conclus qu’elle doit être encore endormie. Je m’approche de son lit et profite de cet instant pour l’admirer. Mes doigts me démangent, je voudrais tellement les glisser dans ses cheveux, la réveiller d’un baiser tendre. Mais je ne peux pas le faire. Je me contente de simplement écarter une mèche de ses cheveux qui tombe sur son visage. Doucement, je lui dis de se réveiller avant que je ne dévore toutes les crêpes que Mery est en train de préparer. Encore à moitié endormie, sa réponse me fait rigoler doucement. Je m’approche alors de son oreille et lui murmure :

« C’est une promesse ? »

Puis, je me redresse alors qu’elle prend conscience qu’elle ne rêve pas. Elle cligne plusieurs fois des yeux et son air encore endormi est attendrissant. Je dois lutter contre mon envie de prendre son visage entre mes mains. Si je le fais, je ne répondrais plus rien. Je ne sais pas jusqu’où j’irais… Et si Poppy ne m’arrête pas… Disons que son pyjama pourrait finir au sol. Et ce n’est pas une bonne idée. Vraiment pas. Nos parents ne pourraient pas confondre ses gémissements et des rires ! Quand elle prononce mon surnom, je lui offre un magnifique sourire.

« En chair et en os ! Surprise, soeurette ! »

J’ai beau l’appeler « soeurette », Poppy sait bien que je ne la vois pas comme ma sœur. Je n’ai jamais pu la voir comme telle. Je l’appelle comme ça plus pour la taquiner, sachant qu’une tension palpable règne entre nous. Oui, je sais que ce que je ressens pour elle n’est pas à sens unique. J’ai bien remarqué ses regards lourds de sens ou ses mains qui m’effleurent parfois sans aucune raison. Nos parents n’y voient que des gestes d’affection fraternels. Mais il n’en est rien. Si je pouvais faire de Poppy ma petite amie, il y a longtemps que je l’aurais fait ! À la place, j’avais eu comme petite amie Lucy. Une fille adorable, très gentille mais… Mais ce n’était pas Poppy. Il y avait parfois des moments où elle me rappelait Poppy. Cependant, quand elle me souriait, quand elle me parlait, la magie s’envolait. La dure réalité me frappait au ventre avec la puissance d’une boule de démolition. Lucy n’était pas Poppy.

Ma délicieuse tentation m’observe, encore choquée de me trouver dans sa chambre. Dans la pénombre, je parviens à distinguer ses traits, ses lèvres. Je ne l’ai jamais embrassé mais je connais déjà leur goût : celui du péché. Poppy prend mon visage entre ses mains. Une délicieuse chaleur s’embrase dans mon bas ventre. Je résiste à l’envie de glisser ma main pour me saisir de sa taille pour l’attirer contre moi. Je pourrais l’embrasser à en perdre haleine, là, dans le noir. Mais je me retiens. Bon sang, à me comporter aussi sagement, je mérite la canonisation ! Appelez-moi Saint Grayson ! Je finis par m’approcher d’elle pour déposer un chaste baiser sur son front. Et bien sûr, je m’y attarde plus que de raison. Quelques secondes que je grapille mais pas plus.

« Je suis bien là, Poppy Jolie… »

Poppy Jolie, le surnom que je lui ai trouvé après plusieurs rencontres entre nos parents et nous. Je me souviens de la manière dont elle avait rougi en entendant ce surnom. Elle avait beau s’offusquer, ça ne changeait rien. Depuis, j’ai continué à l’appeler comme ça. Nos parents trouvent ça mignon.
Je recule doucement, arrachant mon visage de ses mains délicates. Mon cœur bat si fort qu’il menace de briser le silence qui nous enveloppe. Poppy Jolie… chaque fois que ces mots glissent sur ma langue, ils sont chargés d’une affection que je tente de dissimuler et d’un désir que je me force à refouler. Ils sont notre petit secret, un jeu dangereux qui nous rapproche et nous sépare tout à la fois… Mon regard est brûlant sur Poppy. Entend-t-elle les battements frénétiques de mon cœur ? Est-ce qu’elle sent l’intensité de mon désir ?

« Tu m’as tellement manqué, Poppy Jolie… »

Ma voix n’est qu’un murmure, une confession à peine audible que je dépose dans l’air comme une prière que seul Poppy peut entendre. Pourquoi doit-elle être si belle ? Et pourquoi, bordel de merde, doit-elle être la fille de Meredith, donc techniquement, ma demi-sœur ?
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Poppy McAllister

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MessageSujet: Re: Ton sourire m'avait manqué (Poppy)   Ton sourire m'avait manqué (Poppy) EmptyMer 6 Mar 2024 - 17:16

Plongée loin dans mes songes, je suis à mille lieux de croire que la présence que je sens à mes côtés est bien réelle. J’ai déjà fait des rêves où Grayson jouait un rôle majeur, et où mon cerveau arrivait à reconstituer tout ce qui le compose : l’aura qui se dégage de sa personne, son odeur caractéristique, le son de sa voix qui fait naître en moi des frissons… À chacun de mes réveils, il me faut quelques minutes pour retrouver mes esprits et dissocier le rêve de la réalité. Pourquoi est-ce que ce matin, ce serait différent ? Mon demi-frère n’est attendu qu’à partir de la semaine prochaine et cette idée me met autant en joie qu’elle ne me fait paniquer. Les sentiments qu’il m’inspire ne sont pas ceux que je suis censée ressentir. Nos parents sont mariés et nous n’avons pas le droit d’espérer pouvoir quoi que ce soit d’autre qu’une relation fraternelle. Je compte beaucoup sur ma relation avec Justin pour pouvoir passer à autre chose, avoir un tout autre panel de perspective quant à ma vie sentimentale. Après bientôt un an de relation, j’ose espérer être guérie de ma fascination pour Grayson. Ce serait tellement plus simple…

La caresse de ses doigts me fait frissonner autant qu’il me plaît qu’il me touche. Ces rêves sont les seules choses que je m’autorise encore sans avoir trop de culpabilité. Je reconnais bien son côté taquin lorsqu’il menace de dévorer toutes les crêpes que maman est en train de préparer le petit déjeuner. C’est tout lui, ça. Et si je le laissais faire, il en serait bien capable ! Je le menace à mon tour de venir les récupérer moi-même dans sa bouche si jamais il se permettait cet affront. Je suis prête à sombrer davantage dans mon rêve pour savoir comment celui-ci va se terminer, mais le brouillard mêlant la réalité à l’imaginaire se dissipe lentement. Son souffle et le son de sa voix glissés dans le creux de mon oreille sont beaucoup trop réels pour n’être qu’un songe. Lorsqu’enfin mes paupières s’ouvrent, je distingue une masse sombre installée juste à côté de moi. Il me faut encore quelques secondes pour être complètement réveillée et lever les yeux vers son visage. Il est là. Mon cœur s’anime dès que j’entends à nouveau le son de sa voix. Je n’aime pas qu’il m’appelle « sœurette »… Je ne suis pas sa sœur. Mais je ne le corrige pas pour autant. Je peine à réaliser ce qui est en train de se produire.

Je touche son bras pour évaluer sa consistance. À tout moment, je l’imagine partir en fumée et me réveiller pour de bon, toute seule dans ma chambre. Mais rien de cela ne se passe et d’un mouvement brusque, je me redresse. Mon visage à hauteur du sien, mes mains viennent envelopper ses joues. Il est là. Il est bien là. Et j’en aurais pleuré pour ça. Mais je me retiens. Je refoule cette vague d’émotions trop forte. Sans attendre, sa bouche vient se poser sur mon front. Je suis parcourue d’un frisson tandis que mon cœur s’emballe violemment dans ma poitrine. Il cogne si fort que j’en ai presque mal. Mes paupières se ferment malgré moi face à la douceur de son geste. Je ne pensais pas pouvoir ressentir davantage avant qu’il n’use de ce surnom dont il est le seul à m’affubler : Poppy Jolie. Un léger sourire vient ourler mes lèvres. Je ne suis pas certaine d’être jolie à cet instant. Je dois ressembler à un chiffon tout chiffonné malgré mes cheveux bien plus courts qu’il y a un an. Quand Gray est parti, ils m’arrivaient à la poitrine. Aujourd’hui, ils s’arrêtent à mes épaules. J’ai naïvement espéré que ce changement marquerait un nouveau départ. Il n’en est rien. Il exerce encore cette puissance sur moi.

Dès que ses lèvres me quittent, il me manque déjà. Il retire mes mains qui le tiennent toujours, comme s’il allait disparaître si je perdais son contact. Et ça me fait d’autant plus mal qu’il se dérobe ainsi. Mais peut-être que ce geste le met mal à l’aise… Peut-être même qu’il est passé à autre chose et qu’il ne veut pas que je pense que rien n’a changé… Je laisse mes mains retomber sur mon giron et baisse légèrement les yeux. Il n’a peut-être pas totalement tort… Je ne peux pas avoir de gestes ambiguës envers lui, je sors avec Justin. Ce n’est pas bien. Ce n’est pas juste. J’essaie de me raisonner mais Grayson n’arrange rien. Dans le silence obscur de ma chambre, son murmure trouve de l’écho. Ses paroles se nichent une place confortable dans mon cœur.

Toi aussi, tu m’as manqué…

Tellement manqué que j’en ai été malade, les premiers jours. Tellement manqué que j’ai eu du mal à remonter la pente. Et il est enfin revenu. Mais, il n’est toujours pas d’avantage pour moi qu’il ne l’était autrefois. Nos parents sont toujours mariés et ils filent le parfait amour. Mes doigts se resserrent sur les draps. Je suppose qu’il nous faudra prétendre encore une fois que tout est normal et que l’affection qui m'unit à Gray n’est que fraternelle. Je peux le faire. J’y suis arrivée une fois, je peux recommencer. Et puis, il y a Justin. Et lui, il a peut-être une… Une remontée acide s’empare de moi. Je ne peux pas aller au bout de cette pensée. Je ne veux pas y songer. Je ne peux pas. Je n’y survivrai pas. Je reprend tant bien que mal une légère contenance avant de lever à nouveau la tête vers lui.

On ne t’attendait pas avant la semaine prochaine, dis-je dans une tentative de passer à autre chose. Comment ça se fait que tu sois là plus tôt ?

Non pas que cela me dérange, bien au contraire. Je suis heureuse de le revoir.


Dernière édition par Poppy McAllister le Mar 2 Avr 2024 - 10:18, édité 1 fois
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Grayson Reed

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MessageSujet: Re: Ton sourire m'avait manqué (Poppy)   Ton sourire m'avait manqué (Poppy) EmptyVen 29 Mar 2024 - 15:32

Quand enfin Poppy ouvre les yeux, je souris car elle prend conscience que je ne suis pas un rêve. Je suis bel et bien de retour. Je la taquine en l’appelant « soeurette » bien qu’aucun lien de sang ne nous lie. En fait, si nos parents n’étaient pas tombés amoureux, je serais libre d’aimer Poppy sans aucune culpabilité. Mais ce n’est pas le cas, alors je contente de la titiller, de la taquiner chaque fois que j’en ai l’occasion. Et quand nous sommes seuls, comme à présent, je me permets un peu plus… Une caresse, une parole à double sens.

Je me suis légèrement écarté d’elle avant de lui avouer le manque que mon départ a créé dans mon cœur. Oui, ma Poppy Jolie m’a manqué, bien plus que je ne pourrais le dire. Chaque jour, mes pensées étaient envahies de son visage, de son sourire, de sa voix. Je me demandais ce qu’elle faisait, loin de moi… Maintenant que je suis rentré, je compte bien profiter de chaque instant que je vivrais avec elle. Ma main gauche se lève pour aller à la rencontre de sa joue. Avec tendresse, je la caresse. Sa peau est toujours aussi douce sous la pulpe de mes doigts. Je sens le frisson que je lui provoque et un sourire se dessine sur mes lèvres. Je suis heureux de voir que j’arrive toujours à provoquer des émotions en elle, comme Poppy provoque les miennes. Je dois fournir des efforts colossaux pour ne pas l’embrasser. Je me dis que nos parents ne sont pas loin, qu’ils pourraient arriver à tout moment.

« Disons que je me suis trompé en vous donnant la date de mon retour… oups… » dis-je un sourire taquin sur le visage.

Je ne me suis pas trompé, c’était planifié et calculé ! Ce n’est pas nouveau, j’ai toujours aimé faire des surprises et des blagues. Dès que j’en ai l’occasion, je saute dessus. Ma main qui est toujours sur sa joue s’aventure alors sur son épaule. Et c’est là que je prends conscience de quelque chose que je n’avais pas saisis… Poppy a coupé ses cheveux. Je sens ses pointes s’arrêter sur ses épaules. Je fronce légèrement les sourcils, quand a-t-elle coupé ses cheveux et pourquoi ? Je joue avec le bout de sa chevelure… ce n’est pas une mauvaise chose, et je suis sûr que cette nouvelle coiffure ne peut que la rendre encore plus belle qu’elle ne l’est déjà. J’en suis persuadé.

« Tiens, tu as coupé tes cheveux ? Je suis sûre que ça doit te donner un air rebelle, un peu comme si tu venais de débarquer d’une moto pour m’emmener faire une virée nocturne. » Ma voix se fait taquine, mais chaque mot est pesé. Je veux qu'elle se sente bien dans sa peau, car elle ne mérite rien de moins.

Je finis par caresser franchement ses cheveux, je n’arrive plus à résister. Mes doigts se glissent entre les mèches, un peu emmêlées. Je l’imagine endormie, tournant dans son sommeil, ses cheveux s’étalant sur son oreiller comme un halo entourant son visage… je me penche alors vers elle. Cette nouvelle proximité crée une bulle intime entre nous. Ma voix se fait alors plus basse, presque un murmure.

« Tu sais, tout ce temps que j’ai passé en Australie, je n’ai pas cessé de penser à toi. Je me cherchais des excuses pour rentrer plus tôt mais la véritable raison était tellement simple… ma raison, c’était toi… »

Le silence s’installe entre nous tandis que mon regard est plongé dans celui de Poppy Jolie. Malgré la pénombre, je sais parfaitement que nos regards sont liés. Je connais son visage par cœur… Mon doigt se retire de sa chevelure pour tracer le contour de sa mâchoire. J’entends son souffle s’accélérer, nos cœurs battent à l’unisson avec force.

« Tu as pensé à moi, Poppy Jolie ? » Le surnom prend une autre dimension, chargé d'une tendresse et d'une promesse muette. J'attends, suspendu à sa réponse, conscient que ces mots pourraient changer le cours des choses entre nous.

Ma main abandonne finalement son visage pour capturer la sienne, nos paumes se touchent et je sens la chaleur passer entre nous. C'est un geste anodin, mais dans notre silence, il devient un aveu. Mon pouce caresse doucement la peau de sa main, comme pour mémoriser chaque détail, chaque ligne de sa vie que je n'ai pas eu la chance de partager cette dernière année.

« Je suis de retour maintenant... et je ne compte pas laisser d'autres crêpes – ou moments – nous échapper. » Il y a un sourire dans ma voix, un espoir aussi, celui d'écrire ensemble les pages que nous avons manquées.
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Poppy McAllister

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MessageSujet: Re: Ton sourire m'avait manqué (Poppy)   Ton sourire m'avait manqué (Poppy) EmptyMar 2 Avr 2024 - 9:28

Je peine à croire que je ne suis pas en train de vivre un rêve éveillé. Grayson se tient devant moi, en avance sur la date de son retour. L’obscurité de ma chambre nous enveloppe dans un cocon d’intimité. Je ne sais pas quelle excuse il a bien pu donner à nos parents pour venir sans qu’on soit dérangé, mais s’il y a bien une chose dont je suis certaine, c’est que je n’ai pas envie de voir cet instant se terminer. La lumière du soleil filtre suffisamment à travers les volets pour que je puisse distinguer ses traits et voir son visage qui fait battre mon cœur à la chamade. Lorsqu’il est là, si près de moi, j’oublie tout ce qui m’entoure. L’effet qu’il a sur moi est dangereux. Lorsqu’il repousse mes mains, j’ai l’impression de prendre une douche froide. Ca fait si mal à mon coeur… Mais je n’ose rien dire. Je me contente de souligner que nous ne l’attendions pas avant la semaine prochaine. J’entremêle mes doigts ensemble pour occuper mes mains afin qu’elles évitent d’aller à son contact. Gray n’a pas cette retenue car ma joue se retrouve lovée contre la paume de sa main. Sa caresse est tendre, douce. Je frissonne à son contact. J’ai arrêté de lui dissimuler les réactions de mon corps dès lors que j’ai compris que mon attirance était partagée. Mes yeux se relèvent vers lui lorsqu’il m’avoue avoir fait exprès de donner une fausse information. Je le reconnais bien là.

On aurait dû s’en douter, dis-je avec légèreté.

Sa main sur ma joue glisse lentement pour venir se poser sur mon épaule dénudée. Je porte un débardeur à fines bretelles en guise de haut de pyjama, et aussitôt, la chaleur de sa paume vient réchauffer ma peau. Un nouveau frisson me parcourt. C’est instinctif. Son contact éveille mes sens comme aucun autre. Sa mine devient soucieuse et je sens un léger élan de panique m’envahir même si j’ignore pourquoi. Et puis soudain, je sens mes mèches de cheveux bruns bouger. Gray vient de remarquer que j’ai coupé mes cheveux. Je hoche la tête lorsqu’il me pose la question. Et la pauvre midinette que je suis face à lui se demande si ça lui plaît ou bien s’il me préfère encore avec les cheveux longs. Ils repousseront, c’est certain, mais ça fait un an que j’entretiens cette longueur au niveau de mes épaules par ce besoin de changement suite à son départ pour Melbourne. Sa remarque apaise néanmoins mes craintes. Son ton taquin m’amuse. Il n’y a que lui pour trouver des comparaisons loufoques.

Pour ça, il faudrait que je passe le permis moto… Et que tu acceptes de chevaucher avec moi…

Je ne prends conscience qu’après du double sens de ma phrase et aussitôt, je me sens rougir. Je remercie encore une fois l’obscurité de ma chambre qui atténue la coloration de ma peau, tout du moins à l'œil humain. Les doigts de Gray glissent entre mes mèches. Ils trouvent parfois une légère résistance causée par quelques nœuds, mais la délicatesse dont il fait preuve en les déviant fait qu’il ne me tire pas les cheveux. Et puis, je suis incapable de me défaire du moindre contact qui provient de lui. Je veux qu’il me touche. J’en ai besoin. Et je me rends compte à quel point… Presqu’autant que de respirer. Lorsqu’il se penche vers moi, ma respiration s’alourdit. Tout mon corps est douloureusement conscient de cette nouvelle proximité. Sa voix baisse d’un octave. Ses paroles font cogner un peu plus fort mon cœur dans ma poitrine. Mon regard est happé par le sien. Un nœud tord mes entrailles de la plus délicieuse des façons. Mes yeux tombent sur ses lèvres qui bougent au fil des mots qu’il murmure. Mon cœur bat, toujours plus fort. C’est une véritable torture que de refreiner tout ce que je ressens, tout ce qu’il me fait ressentir. Ses doigts glissent le long de ma mâchoire. Ma peau s'électrise et frissonne. Ma gorge me semble sèche tant elle est nouée d’émotions. Je déglutis légèrement avant de trouver la force nécessaire pour répondre à sa question.

Oui, je souffle dans un aveu qui nous mène irrévocablement à notre perte.

Gray ignore à quel point son départ m’a rendu malade. Il ignore combien il a été difficile d’accepter son absence loin de moi. Il ne sait pas dans quelle mesure je me suis sentie vide sans lui. Me faire à ce nouveau quotidien a été dur, et il n’a été possible que jusqu’à l’arrivée de… Mon dieu… Justin ! Il est en train de disparaître. La panique se glisse insidieusement dans mes veines à l’idée de ce que je suis en train de faire, mais Gray ne s’en rend pas compte. Sa main retombe pour aller capturer la mienne. Sa paume chaude réchauffe la mienne. Mes doigts se nouent aux siens dans un geste possessif. Ce nouveau contact m’apaise, refoule à nouveau l’existence de Justin qui ne se doute pas un seul instant de ce qu’il se passe. Je n’ai pas envie de penser à lui pour le moment. Il n’y a que Gray qui compte. Il n’y a jamais eu que lui. Mais… c’est impossible entre lui et moi. A l’inverse d’avec Justin. Sans le savoir, mon demi-frère balaye toute tentative de volonté intérieure de me raccrocher à mes sentiments pour mon petit ami pour les maintenir en vie. Ses mots sonnent comme une promesse de rester près de moi, de ne plus jamais me quitter, ils laissent entrevoir un avenir impossible, une petite lumière dans l’obscurité. Une part de moi a envie d’y croire, et c’est cette part là qui prime pour le moment. Là, dans l’intimité de ma chambre, à l'abri des regards, j’ai envie de croire que tout est possible.

Poussée par une force supérieure, mon corps se met en mouvement. Mes bras s’enroulent autour des épaules de Gray tandis que je me love contre lui. Ma poitrine s’écrase contre son torse. Mon visage se niche dans son cou. Son odeur envahit mes sens. Sa chaleur m’enveloppe. Mes doigts viennent se nicher dans ses cheveux, à la base de sa nuque. Je m’installe presque sur lui, lui impose ma présence. Mais j’ai besoin de le sentir, j’ai besoin de savoir que c’est réel et pas uniquement éphémère.

Sers-moi. Sers-moi fort dans tes bras.

Ses déclarations sont bien trop puissantes pour moi. Je ne sais pas comment gérer tout ce qu’il me fait ressentir. Je crève d’envie de bien plus qu’une étreinte, de l’embrasser jusqu’à manquer de souffle, mais c’est impossible. Je dois me contenter de ça. Jamais nous n'avons été au-delà. Lui comme moi, nous savons que si nous franchissons la frontière du baiser, nous plongerons dans un abysse sans fin dans lequel nous finirons pas nous noyer. Alors, je lutte contre l’envie de savoir quel goût aura ses lèvres sur les miennes, de ce que mon corps ressentira à ne faire plus qu’un avec le sien. Je lutte et ça me bouffe. Et ça ne fait que dix minutes qu’il est de retour…
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Grayson Reed

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MessageSujet: Re: Ton sourire m'avait manqué (Poppy)   Ton sourire m'avait manqué (Poppy) EmptySam 27 Avr 2024 - 11:38

Ce n’est pas la première fois que je m’amuse à faire des blagues à ma famille. Ce n’est jamais méchant ou cruel, mais j’aime les taquiner, leur faire des surprises. J’aime voir leurs visages passer de l’étonnement à la joie. C’est plus fort que moi, je suis taquin mais j’aime voir ma famille heureuse. Et ce retour surprise me conforte dans cette idée.

Ma main caresse la joue de Poppy Jolie. Sa peau douce comme de la soie enivre mes sens. Je voudrais en avoir plus mais je me retiens, nos parents sont dans le salon. Ils pourraient à tout moment venir nous retrouver sans se douter des pensées indécentes que j’ai à l’endroit de ma demi-sœur. Chacun de mes gestes, de mes regards pour elle sont loin d’être innocents. Je la veux pour moi, malgré le lien qui nous unit. J’aimerais être égoïste, oublier le bonheur de Papa et Meredith pour ne penser qu’au mien. Mais je n’y arrive pas… pas complètement, du moins. Je ne peux résister à la tentation d’être plus proche que jamais de Poppy. Chaque fois que je peux la tenter, je le fais, jouant un peu plus avec le feu. Je finirais par me brûler les ailes mais que voulez-vous, la vie est un jeu..
Je remarque que ses cheveux sont plus courts qu’à mon départ. Mais ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. Je lui trouve un air plus rebelle, un côté indomptable, plus fougueux. Et ça me plaît de l’imaginer en femme un peu rock, habillée de cuir, prête à grimper sur sa moto pour parcourir des centaines de kilomètres. Allez savoir pourquoi cette idée m’ait venu à l’esprit. Quand je lui en parle, ma jolie demi-sœur me fait une remarque pertinente, elle n’a pas le permis moto mais peu importe, ce n’est qu’une formalité après tout. Toujours en caressant ses cheveux, je lui murmure :

« Poppy, avec toi, j’irais au bout du monde, à moto ou en fusée… »

Je le pense vraiment, je la suivrais là où elle voudrait. Elle n’en a pas conscience mais cette fille me mène par le bout du nez. Je suis comme un toutou prêt à tout pour la faire sourire. Elle me dirait de sauter que je m’exécuterais sans réfléchir. Je donne l’impression d’être au contrôle de la situation mais en réalité, c’est elle qui a les rennes en main. Il lui suffit de prononcer quelques mots et ses désirs seraient des ordres.
Elle m’avoue alors avoir pensé à moi comme j’ai pensé à elle. Oui, durant tout mon séjour, Poppy occupait mes pensées. Parfois, c’était un souvenir d’un moment passé avec elle ou alors je me disais que je devais lui raconter un moment que j’avais vécu ou lui rapporter un souvenir de mon voyage. C’était ce qui m’avait poussé à rompre avec Lucy. J’avais pris conscience à quel point je ne pensais pas à elle… c’était cruel de continuer à feindre des sentiments quand je ne ressentais pour elle que de l’affection amicale. Alors, j’avais mis fin à cette relation en ayant conscience que je lui brisais certainement le cœur. Mais je préférais ça plutôt que de continuer à lui mentir. Et puis la distance lui permettrait de faire plus facilement le deuil de notre relation, je n’étais pas là pour lui rappeler tous les souvenirs des instants passés ensemble.
Cependant de mon côté, une femme continuait d’obséder mon esprit. Poppy ne me quittait pas. Et plus je pensais à elle et plus je la voulais à mes côtés. J’ai tenté de l’oublier, de fréquenter d’autres personnes mais je revenais toujours vers elle. Inconsciemment, je comparais les femmes que je rencontrais à Poppy et il leur manquait toujours quelque chose qui me faisait craquer sur Poppy. Pas la bonne couleur de cheveux, ni le même humour ou sa douceur… bref, elles n’étaient pas Poppy. J’ai donc abandonné pour me laisser aller à la douce attirance que j’ai pour elle…

Soudain, sans crier gare, Poppy se jette sur moi. Ses bras entourent mes épaules, je sens sa poitrine contre la mienne. Son nez effleure la peau de mon cou. Instinctivement, je la serre contre moi avec un plaisir qui rugit dans mon esprit. J’ai le cœur qui tambourine avec force dans ma poitrine quand elle me demande de la serrer très fort. Je m’exécute avec la fièvre d’un condamné à mort qui profite des derniers instants de sa vie. Une bombe pourrait exploser que je ne la lâcherais pas. Rien au monde ne pourrait m’éloigner d’elle. Je me permets alors de déposer de tendres baisers sur la peau de son cou, remontant avec lenteur vers son oreille pour dire dans un souffle :

« Tu ne sais pas toutes les choses, toutes les folies que j’ai envie de commettre en ce moment même… tu me rends fou, Poppy… »

J’ai le bas ventre en feu, une érection qui durcit un peu plus maintenant que le corps de Poppy est contre le mien. Je me vois l’allonger en l’embrassant pour recouvrir son corps du mien. Je lui retire chacun des vêtements qui m’empêchent d’avoir accès à chaque parcelle de sa peau. Je voudrais toucher, goûter son corps sans qu’aucun obstacle ne se mette en travers de ma route. Je dois faire appel à toute la maîtrise dont je suis capable pour ne pas mettre à exécution ce que j’ai en tête. Même si l’une de mes mains a fini par se glisser sous la couture de son haut pour caresser la peau au creux de ses reins. Je relève légèrement la tête et à nouveau, je flirte avec les limites, le danger. Mes lèvres effleurent sa joue et s’arrêtes à la commissure de ses lèvres. Il me suffirait d’un rien, d’un petit mouvement pour posséder cette bouche. Je pourrais enfin capturer ses lèvres dans un baiser vorace, revendiquer ce que je veux tant avoir… je me mords la lèvre inférieure, ma main posée sur ses reins l'approche un peu plus de moi pour qu'elle se retrouve à califourchon sur mes cuisses. Je pose mes deux mains sur ses hanches. Je ne lui dissimule rien des sentiments qui m'habitent... ni la dureté de mon chibre qui se s'accentue. Je sens la chaleur de son intimité contre mon membre et je suis à deux doigts de perdre le contrôle...
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